Au soir du 10 février prochain, les jeunes pourront avoir un aperçu des prévisions que le Président de la République a pour eux.
C’est l’un des moments solennels de la célébration de la fête de la jeunesse, qui se déroule au Cameroun, tous les 11 février. Le discours du Président de la République du 10 février porté à l’attention des jeunes est tout aussi attendu comme celui du 31 décembre. Le message de Paul Biya sera radiodiffusé et télévisé.
Toutefois il convient d’indiquer que le discours du Président de la République de cette année sera prononcé dans un contexte électoral. Il va survenir au lendemain du jour du vote des élections législatives et municipales. Les jeunes comme le reste de la population auront déjà choisi leurs Députés et leurs Maires. Paul Biya s’adressera cette année à la jeunesse de son pays, dans un climat quelque peu délétère, du fait des crises naissant de part et d’autre. Il y a une recrudescence de la violence dans les milieux scolaires. Le Cameroun vient juste de mettre sous terre un enseignant de mathématiques poignardé par son élève de la classe de 4ème.
Paul Biya va s’adresser aux jeunes après la convocation et la tenue du Grand dialogue national. L’évènement s’est déroulé du 30 septembre au 4 octobre 2019. Il visait à mettre sur pied des recommandations visant à résoudre la crise sociopolitique qui sévit dans les deux régions anglophones. Une crise qui met en mal l’avenir des jeunes de ces parties du pays. Ne pouvant pas suivre les cours comme les autres des régions sans conflit, à cause des séparatistes, leurs parents sont contraints de les conduire hors de leur zone d’habitation ou de les garder dans les maisons.
En tenant compte du thème choisi pour cette 54e fête de la jeunesse, Paul Biya pourra évoquer également dans son discours, la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées. Le thème de la célébration de cette année est «Jeunesse, Paix, Décentralisation et participation à la gouvernance locale pour un Cameroun nouveau».
Liliane N.
Un autre rapport a été publié il y a quelques heures par cet organisme. Un document dans lequel l’armée est accusée de commettre des exactions sur les populations civiles… Un énième sabotage. Dans ce rapport publié jeudi, cet organisme est une fois de plus revenu avec des informations dont les sources sont questionnables.
Il a été prouvé et cela est vérifiable que sur l’étendue du triangle national, il n’existe aucun représentant de cette prétendue Ong. Par ailleurs, au fil du temps, il s’est avéré que les « témoins oculaires » auxquels ils font tout le temps référence ne pourraient être que des individus qui travaillent à la déstabilisation de leur pays ou alors, ceux qui se font pompeusement appelés « combattants ».
En se basant sur les informations qui viennent des régions du Nord et du Sud-Ouest, du comportement des populations vivant de ce côté, qui hier encore étaient de simples victimes, de cette complicité, cette symphonie qui existent entre elles et les Forces de Sécurité, on ne saurait prétendre comme le dit Amnesty International que : « L’armée du Cameroun s’est livrée à un regain de violence ces dernières semaines, qui a donné lieu à des dizaines d’homicides et contraint des milliers de personnes à quitter plusieurs zones des régions anglophones… ».
Au contraire, l’on assiste de plus en plus au retour des populations qui se sont à un moment donné réfugiées vers le Nigéria voisin. Des hommes et des femmes qui, pour certains ont résolu d’exercer leur devoir citoyen en allant voter le 09 Février prochain. Ce qui n’est assurément pas du goût de quelques groupes d’individus aidés et armés par leurs commanditaires qui vivent en dehors des frontières nationales.
Les menaces terroristes, les assassinats des civils et les enlèvements ont repris de plus belle ces derniers jours. Combien de fois ces dernières semaines, les Forces de Défense et de Sécurité ont – elles trouvé des armes cachées dans des endroits insoupçonnables, suite aux informations fournies par ces habitants des villages qui aujourd'hui ont été désertés, à cause des menaces reçues par les terroristes.
Dans ce rapport, Fabien Offner, chercheur sur le lac Tchad à Amnesty International prétend par exemple que « Les mesures de sécurité et la présence militaire renforcée annoncées par le gouvernement camerounais pour permettre le déroulement du scrutin ce week-end semblent cacher en fait une opération bien plus sinistre », sans dire sur quoi se fondent de telles assertions.
Après l’organisation du Grand Dialogue National, le gouvernement a engagé des mesures afin que le calme revienne dans les deux régions en crise. Et alors que la campagne électorale en vue du double scrutin du 09 Février prochain tire à sa fin, l’on a vu le Rdpc et le Sdf, les deux partis politiques en lice dans cette partie du pays faire campagne et, les populations ont formulé les vœux de voir un retour au calme.
Ce sont elles qui disent non aux « assoiffés » du pouvoir et qui entendent barrer la route à ces politiciens qui veulent surfer sur leurs souffrances pour se faire un nom.
Certes, beaucoup reste à faire parce qu’on ne reconstruit pas en quelques jours, ce qui a été détruit en quatre ans de guerre, de larmes, de destruction… Toutefois les campagnes de dénigrement ne sauraient aider à l’atteinte des objectifs que se sont fixés par exemple les ex terroristes qui ont déposé les armes, dans l’espoir de retrouver une vie normale, ces Camerounais qui ont regagné leurs villages, parce que convaincus que désormais, tout sera différent, encore moins le gouvernement.
Nicole Ricci Minyem
Petit mammifère à écailles, cet animal est l’objet de toutes les attentions à l’heure où la propagation du coronavirus en Chine a atteint un certain seuil malgré les mesures de prise en charge garanties. Selon les recherches menées par des scientifiques chinois, le pangolin a été identifié comme « un possible hôte intermédiaire » ayant facilité la transmission du virus à l’homme.
Depuis quelques semaines l’actualité mondiale est submergée par la propagation du nouveau coronavirus en Chine. Apparu dans la province de Wuhan, ce virus est très rapidement en passe de devenir le mal de l’heure dans l’empire du milieu. Très rapidement après le déclenchement de la maladie, les autorités chinoises ont pris des mesures de prise en charge pour limiter sa propagation.
Parmi ces mesures, il y a les recherches lancées pour faire toute la lumière sur l’origine de la transmission de la maladie. Ce vendredi, 07 février 2020, des scientifiques chinois ont indiqué que le pangolin pourrait bien être l’animal qui a transmis le coronavirus à l’homme, alors que ce petit mammifère à écailles menacé d’extinction est peu connu du grand public en Chine.
En effet, un ce sont des chercheurs de l’Université d’agriculture du sud de la Chine qui ont identifié le pangolin comme « un possible hôte intermédiaire » ayant facilité la transmission du virus, indique un communiqué de l’université sans donner plus de détails.
Animal réservoir
Des sources crédibles, l’on apprend que l’animal qui héberge un virus malade et qui peut le transmettre à d’autres espèces est appelé « réservoir ». Dans le cas du nouveau coronavirus, il s’agit certainement de la chauve-souris. Une récente étude révélait que les génomes de ce virus et ceux qui circulent chez l’animal sont identiques à 96%. Cependant, le virus de chauve-souris n’est pas équipé pour se fixer sur les récepteurs humains. De ce fait, il serait passé par un autre animal pour s’adapter à l’homme, qui est donc « l’hôte intermédiaire ».
L’agence étatique Chine nouvelle fait savoir qu’après avoir effectué un test de plus de 1000 échantillons provenant d’animaux sauvages, les savants ont déterminé que les génomes de séquence de virus prélevés sur les pangolins étaient à 99% semblables à ceux retrouvés sur des patients atteints du nouveau coronavirus. L’épidémie de Sras de 2002 à 2003, également causée par un coronavirus, l’intermédiaire était la civette, petit mammifère dont la viande est très prisée en Chine.
Le cas du Cameroun
Le Cameroun regorge plusieurs espèces de pangolins dont la viande est très appréciée par les populations. A l’heure où des recherches scientifiques chinoises présentent ce mammifère un comme un animal objet de soupçons dans la transmission du nouveau coronavirus en Chine, les camerounais doivent rester vigilants. Les contacts humains avec cette espèce doivent être limités au maximum. Il est question d’éviter l’exportation de la maladie quand on sait que la semaine dernière, un Camerounais avait été contaminé en Chine.
Les pouvoirs publics camerounaises ont d’ailleurs pris des mesures pour pallier toute éventualité, c’est ce qui justifie la sortie récente sortie du ministre de la santé publique Manaouda Malachie pour informer l’opinion publique.
Innocent D H
A quelques heures de la clôture de la campagne électorale et, alors que dans les différents quartiers généraux, les candidats s’attèlent à mettre leurs dernières forces pour séduire les sceptiques, les électeurs eux aussi se disent prêts à exercer leur devoir citoyen
Voici les réactions obtenues dans les rues à la suite de ces questions : Que pensez vous des différents candidats et vous ont –ils convaincus de voter Dimanche prochain ?
Je suis Doriane. Depuis le début de la campagne, j’ai vu beaucoup de candidats, qui sont venus nous remettre des tracts et nous expliquer ce que nous pouvons attendre s’ils sont élus. Certains sont là depuis longtemps et ils ont même les maires et les députés mais vraiment, moi particulièrement, je ne sais pas ce qu’ils ont fait. Les routes sont inexistantes et impraticables, je me souviens que grâce à des coopérations avec des mairies à l’étranger, il y’a des maires qui ont reçu des lampadaires et du matériel pour faire la propreté. Mais, nous n’avons rien vu, nous la population. Les chefs de quartier et leurs amis se sont partagés tout cela et ils ont vendu pour se partager de l’argent avec leurs familles. Et vous pensez qu’on peut reconduire ces gens ? Jamais de la vie. Ils m’ont donné le pagne, avec 20 mille pour la couture. J’ai pris, c’est mon argent mais ma voix ira à un jeune, à un nouveau…
« Patrick Lekena, c’est comme cela que je m’appelle. J’ai vu et entendu ce que les politiciens nous disent depuis bientôt deux semaines et, j’avoue que je suis bluffé par certains. Certains m’ont donné à croire à nouveau que tout est encore possible. Quand vous voyez ce que fait Duval Ebale sur le terrain, vous voyez Armand Okol et ses équipes, vous regardez la posture de Serge Espoir Matomba et je ne parle pas de Cabral Libii, vous sentez que oui, c’est possible. Je crains seulement pour la corruption et la complicité des agents d’Eélecam pour détourner le vote des électeurs. Je ne peux vous dire pour qui je vais voter, vous savez que c’est secret mais, une chose est sûre, ce ne sera ni pour le Rdpc, ni pour le Sdf et les autres partis qui sont de la majorité présidentielle. Ceux là ne peuvent plus rien pour nous…
Je suis Laure Kamdem. Je vais regretter la fin de cette campagne, je vous assure. C’était tellement beau, attrayant. J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ceux qui étaient là pendant l’élection présidentielle même si quelqu’un comme Cabral Libii a changé de parti. Heureusement qu’il a gardé ses idées, celles qui m’ont amené à l’aimer en 2018. J’ai vu la maturité qu’il a affiché, la même que j’ai constaté chez Serge Espoir Matomba. J’ai salué cette initiative qu’ils ont prise de s’allier et même les candidats de l’Udc. C’est la preuve que oui, ils ne pensent pas seulement à eux mais à nous. Ma fille, quand je pense au Cameroun, j’ai les larmes aux yeux. Il y’a tellement de belles et bonnes choses dans ce pays, vous êtes encore jeune, vous ne pouvez comprendre mais, si les gens de votre génération peuvent comprendre que l’union fait la force, alors oui, je vais voter pour un jeune et, je regrette qu’on ne puisse voter qu’une seule fois. Parce que chacun de ceux que j’ai cités mérite ma voix. Mais, ma famille et moi allons leur donner à chacun une chance…
Blaise Ondoua est mon nom. De prime abord, je peux vous assurer que ma voix sera en faveur d’un jeune. Je ne veux pas vous dévoiler le nom du parti mais, je me refuse de donner mon vote à un grabataire du Rdpc, du Sdf ou des autres partis qui sont aux affaires depuis longtemps…Il faut donner leur chance à ceux qui veulent se présenter à la prochaine élection présidentielle et, ce sont les réalisations, les promesses tenues qui vont nous permettre de leur accorder ou non, notre confiance…
Je suis Aristide Mendou. Ma voix ira en faveur d’un jeune loup politique et c’est le même que j’ai voté depuis 2018. Les membres de ma famille vont eux aussi donner leurs suffrages à la jeunesse parce que malheureusement, on ne peut voter deux fois. Ceux qui nous ont donné des pagnes et les frais de couture, merci à eux mais nous sommes matures aujourd’hui et, il est hors de question que nous continuons à servir de bétail électoral aux gens qu’on ne voit qu’une fois tous les cinq ans. C’est notre argent et, si nous pouvons avoir le peu là gratuitement, cela marche…
Nicole Ricci Minyem
Le Cameroun est en chantier. Plusieurs autoroutes sortent de Terre. Mais pour des citoyens habitués aux pistes vulgairement appelées « axes-lourds », il faut un recyclage profond des automobilistes pour qu’ils apprennent à utiliser cette infrastructure qui a ses exigences.
L’autoroute a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. Les principaux avantages sont la possibilité de rouler à très grande vitesse (jusqu’à 130 km/h sur certains tronçons), la facilité à faire des dépassements (eu égard au nombre de voie élevé, avec la particularité de l’existence de voies rapides), une signalisation visible et précise, la meilleure visibilité au vu du nombre de virage considérablement diminué sur le parcours. Et le principal, voir le seul inconvénient, le coût et le nombre parfois important des péages.
Les bonnes pratiques sur l’autoroute
Sur l’autoroute, c’est obligatoire, il faut toujours rouler à droite. Car il est bon de laisser les voies de gauches pour permettre les dépassements de véhicules plus rapides. Il est possible de rouler sur sa gauche pour faire des dépassements. Puisqu'on ne dépasse que par la gauche. Il faut absolument connaître et respecter les limitations de vitesse. Ces limitations qui peuvent varier selon qu’on est dans un beau temps ou en temps de pluie. L’autoroute n’est pas conseillée pour ceux qui roule en deçà de 60 km/h. la moyenne est fixée à 80 km/h.
Du fait de la grande vitesse, il y a des attitudes fermement prohibées. Notamment, l’utilisation de smartphone ou autre portable est interdit. Le kit mains libres ou Bluetooth est certes autorisé, mais veuillez tout de même à rester concentré sur la route. Les oreillettes sont interdites. Interdiction de boire, manger ou se maquiller en roulant. Vous devez posséder un gilet de sécurité et un triangle de signalisation. Pensez aux autres conducteurs : mettez vos clignotants, regardez dans vos rétroviseurs, respectez les priorités et gardez vos distances de sécurités. Ne prenez pas l’autoroute si votre voiture est endommagée ou présente un défaut. Vérifiez votre niveau de carburant : en cas de bouchon ou d’arrêt prolongé imprévu, vous pourriez tomber en panne. Faites une pause (minimum) toutes les deux heures. Rouler sur autoroute est fatigant, car monotone. Une baisse de forme à 130km/h peut-être fatale… Pensez à vous reposer suffisamment avant et pendant le trajet, pour éviter la fatigue en roulant.
Soyez très vigilant quand vous vous insérez sur l’autoroute, vous n’avez pas la priorité ! Soyez constamment à l’affût de votre environnement (petit coup d’œil régulier dans les rétros). Rabattez-vous sur la file de droite à la fin d’un dépassement. Ne vous laissez pas distraire par des appareils électroniques, un appel téléphonique ou des passagers trop bruyants. La courtoisie est toujours la bienvenue, ne forcez pas le passage dans les bouchons et ne zigzaguez pas de voie en voie. Ne négligez pas les distances de sécurité. Laissez au moins un espace équivalent à deux voitures, sauf en cas de ralentissement. Réduisez votre vitesse en cas de pluie, de neige ou de verglas, même si les limitations de vitesse vous permettent d’aller plus vite.
Profitez des aires de repos pour vérifier l’état de votre voiture et pour faire le plein. Lorsque vous quittez l’autoroute, ne baissez pas votre vitesse avant que votre véhicule soit complément dans la sortie. Freiner trop tôt peut entraîner des bouchons pour les usagers qui suivent. Si vous prenez des médicaments, vérifier qu’ils ne provoquent pas de somnolence et si vous êtes autorisé à conduire votre voiture. Demandez conseil à votre médecin. Ça parait logique, mais ne pas boire d’alcool ou prendre de stupéfiants avant de prendre le volant, même si vous avez dormi quelques heures pour récupérer.
Il est très important de vaincre sa peur de conduire sur l’autoroute.
Stéphane NZESSEU
Le déroulement de la campagne électorale pour les législatives montre combien les candidats sont mal outillés sur les réalités de la fonction de député de la Nation au Cameroun. Le contenu des propositions des candidats témoigne de cette ignorance, mais davantage de la complexité qu’il existe pour les candidats de briguer au niveau local, un mandat national.
Le mandat de représentant du peuple est un mandat impératif. En d’autres termes, le député est le député de la Nation entière. Ce qui implique qu’un camerounais désigné à Wouri Est, dès qu’il accède à la mandature, devient de fait le représentant des populations de Guider, Mbouda, Lebialem et du reste du Cameroun. Malheureusement, cette réalité de droit n’est pas assez imprégnée dans l’esprit de la plupart des candidats en course pour la députation. Qu’est-ce qu’on constate au cours de la campagne ?
Le candidat à la députation du RDPC à Wouri Centre doit tirer son mandat de cette circonscription. Alors, il doit aller vers ces populations les convaincre de ce qu’il est le meilleur candidat. Il va donc rédiger et proposer un programme politique en direction desdites populations. Or, ces populations ne vivent pas les mêmes réalités. Comment briguer un mandat national à partir de Wouri Centre ? D’où la complexité de la démarche des candidats. En effet, les candidats croient qu’il est nécessaire de promettre aux populations qu’ils vont construire des routes, mettre sur pied des industries, aménager les conditions de vie desdites populations. Or ce n’est en aucune manière le rôle d’un député de la Nation.
Le député au sein de la Chambre basse du Parlement a essentiellement deux missions : Voter des lois, et contrôler l’action du gouvernement. Même si le Cameroun met à la disposition des parlementaires ce qu’on a appelé des micros projets parlementaires. Il s’agit d’un financement de 6.300.000 fcfa remis à chaque parlementaire. Comment serait-ce possible pour un député d’opérer des miracles avec une telle somme d’argent obtenu annuellement ? Que dire finalement aux populations d’une localité précise pour obtenir leur suffrage sans tomber sous le coup de la démagogie ? Bien difficile.
Mais, il y en a qui y parviennent. Ceux-là construisent leur projet politique autour des lois qu’ils comptent faire voter pour l’amélioration de certains secteurs d’activités. Mais là encore, les choses se corsent pour les candidats de l’opposition. En effet, le RDPC va aux législatives avec près de 136 députés déjà acquis. Comment un parti d’opposition fera-t-il passer une proposition de loi ? Chose qui a été impossible au sein du parlement camerounais depuis son existence. Le rapport de force est complètement à l’avantage du parti au pouvoir. Difficile donc de convaincre les populations qu’on apportera un quelconque changement. Complexe la campagne dans une telle configuration.
Stéphane NZESSEU
Cette déclaration forte est celle d’un haut cadre de L’UDC (Union Démocratique du Cameroun) sur le plateau d’Equinoxe Soir ce jeudi. Une déclaration qui sonne comme un avertissement à l’administration publique.
C’est très courroucé que Mongwat Amadou Ahidjo a avancé ces déclarations fortes. Ceci dans l’élan de sa contribution au débat portant sur les risques de fraudes des élections en cours. L’homme politique rappelant la logique prime dans le département du NOUN faisait savoir qu’il existe une longue tradition de protection des votes dans le département. Une logique qui est loin de s’estomper malgré les menaces du sous-préfet et du Gouverneur de la région de l’Ouest qui semblent s’être donné pour défi de faire tomber le parti d’Adamou Ndam Njoya dans le NOUN.
En effet, selon Mongwat Amadou Ahidjo, lors de la présidentielle dernière, alors que les élections se déroulaient, le sous-préfet qui voyait les populations agglutinées devant les bureaux de vote, leur demandait de rentrer chez eux attendre les résultats. Et les populations de lui dire que ça ne sert à rien de se donner autant de peine, qu’ils ne partiront qu’après le décompte des voix. Disant que c’est de cette manière qu’ils procèdent depuis des lustres. C’est ce qui justifie d’ailleurs que le RDPC n’a jamais réussi à frauder dans leurs circonscriptions. A cela, il faut ajouter le caractère frondeur desdites populations. Une attitude qui fait craindre l’escalade en cas de frustration de électeurs locaux.
Et c’est justement, il y a un grand risque à l’escalade pour ces élections à venir. La raison : les jours fériés qui entourent le scrutin du 09 février. Après le jour de vote de ce dimanche, le lundi 10 février est un jour férié, mais aussi le jour de l’adresse du Chef de l‘Etat à la jeunesse. Le jour d’après, c’est le 11 février, jour de la fête de la jeunesse au Cameroun. Du fait de cette cascade de jours fériés, les électeurs du NOUN craignent que cette situation ne permette aux pontes du régime de manipuler les résultats de l’élection. C’est pourquoi, par la voix de Amadou Ahidjo, les populations font savoir que « si les résultats des élections du 9 février ne sont pas connus au plus tard le 10 février, il n’y aura pas de fête de la jeunesse dans le département du NOUN ». Avec des risques que cela ne dégénère en une situation plus complexe et regrettable pour la paix au Cameroun.
Seule la transparence électorale évitera que ce département prête le flanc au désordre.
Stéphane NZESSEU
Le maire sortant de la commune de Douala 2e a rencontré ce jeudi des pasteurs et responsables d’églises exerçant dans sa circonscription administrative. L’objectif, leur communiquer son projet pour les populations de sa commune.
Ce jeudi matin la salle de fête de la commune de Douala 2e était pleine. De nombreux serviteurs de Dieu et autres prélats. Parmi eux les pasteurs de l’Eglise Evangélique du Cameroun (EEC). Communauté de foi dont madame le Maire est membre. Mais aussi, des prélats catholiques et des Imams musulmans. La rencontre qui se voulait conviviale a consisté en discours et en communications diverses à l’endroit de ces hommes de foi. Mais à aucun moment, madame le maire ou ses collaborateurs n’ont invité les prélats à faire voter leurs fidèles pour elle.
La neutralité politique des hommes de foi
Les communautés de foi sont par essence apolitiques. Car dans leurs missions elles sont dirigées vers tous les citoyens indépendamment de leur position ou de leur orientation politique. De ce fait, ces hommes et femmes ont l’interdiction principielle d’induire les fidèles vers un choix ou un autre. Mais il y a une distinction évidente qu’il faut savoir faire entre le serviteur de Dieu, et le citoyen. Le citoyen à titre individuel a la possibilité d’avoir ses positions propres, ses opinions et donc opérer à titre personnel des choix politiques. D'ailleurs il est normal qu’un prélat exerce son droit de vote. Une Quand bien même on verrait un homme d’église se transformer en acteur politique, il devrait être capable de distinguer le sacerdoce de sa vie personnelle. Et de toute façon, en aucun cas il ne doit avoir de confusion entre les deux missions.
Les communautés de foi sont soumises à l’administration
Les communautés de foi, bien qu’apolitique, sont sous l’administration de personnes choisies par des mécanismes politiques. De ce fait, les hommes d’églises d’un point de vue de la gestion territoriale sont astreints à suivre les décisions des hommes politiques. Et très souvent pour éviter des situations préjudiciables pour la sérénité de la communauté, ces hommes d’églises sont parfois amenés à s’acoquiner avec les politiques administratifs. Une manière de faire, bien camerounaise qui sème la confusion et dilue la neutralité de principe des hommes d’églises. C’est l’une des raisons pour lesquelles nombre de prélats seront parfois très tendre à l’égard du pouvoir RDPC. Seuls des hommes d’églises courageux et responsables savent rester véritablement neutre, même au cœur des tourbillons électoraux.
Stéphane NZESSEU
Le parti de Cabral Libii a investi ce jeune ingénieur de génie civil âgé de 24 ans comme tête de liste aux municipales du 09 février prochain. Sur le terrain, il met le paquet double à travers des stratégies de charme pour conquérir le maximum de potentiels électeurs.
Le jeune ingénieur de génie civil tête de listes du PCRN aux municipales du double scrutin du 09 février 2020, est né en 1996 à Sabongari dans l’Arrondissement de Pitoa. Là-bas où il est candidat, il a quasiment perdu le sommeil pendant cette période de campagne électorale. Il utilise chaque seconde à sa disposition pour séduire l’électorat. « Mon projet de société se décline en 11 points. Il s’agit entre autres, des domaines de la santé, de l’urbanisme, de l’éducation, de l’environnement. S’agissant du volet crucial qu’est l’éducation, le PCRN compte absolument construire des salles de classe, des équipements, et recruter des enseignants qui sont formés chaque année à l’ENIEG de Pitoa, mais, qui se retrouvent sans emploi », dévoile le jeune candidat.
Salassa Youssoufa Djitaou, est cadet d’une fratrie de 11 enfants. Il a fait ses études secondaires au lycée technique de Pitoa. Il nous confie que la chose politique n’est pas nouvelle pour lui car lycéen, le jeune candidat militait déjà dans diverses associations. « Depuis ma prime enfance, j’ai rêvé faire la politique. Je me suis dit un jour, qu’il me fallait être un grand homme politique au Cameroun voire en Afrique. J’ai dirigé des associations dans mon lycée et ailleurs. Je suis président du comité de base du PCRN à Pitoa. C’est mon premier engagement dans un parti politique. Je suis avec mon président Cabral Libii depuis le mouvement onze millions de jeunes, puis onze millions de citoyens et aujourd’hui le PCRN », nous confie Djitaou.
Pendant cette période de campagne électorale, il se dit confiant de ses acquis politiques. Pour lui la victoire des listes du PCRN dans la mairie de Pitoa ne serait pas une surprise vu l’adhésion massive des populations à son projet de société. Ce sont quatre parti quatre partis politiques qui vont à l’assaut de cette commune. Il y a outre le Parti camerounais pour la réconciliation nationale, le RDPC, l’UNDP et le FSNC.
Innocent D H
Des images regrettables, indécentes et qui certainement peuvent faire naître un sentiment de honte auprès des membres des familles de ces personnes qui se battent pour des bouts de pain et des boîtes de sardine
Elles ont fait le tour des réseaux sociaux et sont devenues virales surtout pour ceux qui sont militants et sympathisants des partis de l’opposition. Des images qui viennent les conforter dans l’idée selon laquelle nombreux sont ces Camerounais qui refusent de sortir de la « captivité psychologique » dans laquelle ils vivent.
On les voit, habillés aux couleurs de leur formation politique, entrain de se battre pour avoir des bouts de pain, des boîtes de sardine n’hésitant pas à marcher les uns sur les autres. Hommes, femmes et jeunes, pour avoir ces quelques aliments, n’ont pas manqué pour certains, de se donner des coups de poings et de pieds, démontrant qu’ils sont prêts à tout pour entrer en possession de ce qu’ils convoitent. Donnant raison à ceux qui les considèrent comme du simple «bétail électoral ».
« Vous savez, rien ne peut me surprendre venant de la part de certains de mes compatriotes. Ils se sentent tellement à l’aise dans leur pauvreté et je ne fais pas référence au manque d’argent que rien d’autre ne les intéresse…Voilà des adultes qui voient leur avenir hypothéqué à cause de ce que certains ont fait de ce pays depuis des années. Ils se battent pour du pain, de la sardine et des canettes de bière. Est-ce que ce n’est pas pathétique » ?
Dans une autre vidéo, on voit les militants d’un parti de l’opposition à qui il a été remis des pagnes et la somme de vingt mille francs, en leur donnant l’instruction d’opérer le meilleur choix dimanche prochain. L’électeur qui refuse cet achat de conscience, a tenu à dénoncer cette attitude. Et, des mises en garde ont été lancées à ceux qui s’adonnent à ces pratiques : « Nous savons ce que vous faites, c’est votre quotidien et nous en sommes conscients. Cependant, nous vous promettons une chose, plus jamais les choses ne seront pareilles ici à Kribi. Vous ne nous faites pas des dons, il s’agit de notre argent et nous allons le prendre mais, nous savons à qui nous donnerons nos voix et ici à Kribi, vous n’avez plus de place… ».
A trois jours du double scrutin du 09 Février prochain, la campagne a atteint son paroxysme et la plupart des candidats engagés dans la bataille donnent tout ce qu’ils ont au fond d’eux, pour convaincre l’électorat. Ils font du porte à porte, descendent dans des marchés, dans les villes et villages les plus reculés pour dire à leurs concitoyens que « Tout est encore possible, le rêve est toujours permis, il faut y croire…». Un message qui, selon les témoignages de certains électeurs portent des fruits, au regard de l’engagement de la jeunesse.
Malheureusement, tandis que certains travaillent à présenter des projets de société aux camerounais pour les inciter à adhérer à leurs programmes et rêver pourquoi pas à une vie meilleure, d’autres continuent avec les pratiques de corruption.
A chacun d’en juger fort opportunément.
Nicole Ricci Minyem