A quelques heures de la clôture de la campagne électorale et, alors que dans les différents quartiers généraux, les candidats s’attèlent à mettre leurs dernières forces pour séduire les sceptiques, les électeurs eux aussi se disent prêts à exercer leur devoir citoyen
Voici les réactions obtenues dans les rues à la suite de ces questions : Que pensez vous des différents candidats et vous ont –ils convaincus de voter Dimanche prochain ?
Je suis Doriane. Depuis le début de la campagne, j’ai vu beaucoup de candidats, qui sont venus nous remettre des tracts et nous expliquer ce que nous pouvons attendre s’ils sont élus. Certains sont là depuis longtemps et ils ont même les maires et les députés mais vraiment, moi particulièrement, je ne sais pas ce qu’ils ont fait. Les routes sont inexistantes et impraticables, je me souviens que grâce à des coopérations avec des mairies à l’étranger, il y’a des maires qui ont reçu des lampadaires et du matériel pour faire la propreté. Mais, nous n’avons rien vu, nous la population. Les chefs de quartier et leurs amis se sont partagés tout cela et ils ont vendu pour se partager de l’argent avec leurs familles. Et vous pensez qu’on peut reconduire ces gens ? Jamais de la vie. Ils m’ont donné le pagne, avec 20 mille pour la couture. J’ai pris, c’est mon argent mais ma voix ira à un jeune, à un nouveau…
« Patrick Lekena, c’est comme cela que je m’appelle. J’ai vu et entendu ce que les politiciens nous disent depuis bientôt deux semaines et, j’avoue que je suis bluffé par certains. Certains m’ont donné à croire à nouveau que tout est encore possible. Quand vous voyez ce que fait Duval Ebale sur le terrain, vous voyez Armand Okol et ses équipes, vous regardez la posture de Serge Espoir Matomba et je ne parle pas de Cabral Libii, vous sentez que oui, c’est possible. Je crains seulement pour la corruption et la complicité des agents d’Eélecam pour détourner le vote des électeurs. Je ne peux vous dire pour qui je vais voter, vous savez que c’est secret mais, une chose est sûre, ce ne sera ni pour le Rdpc, ni pour le Sdf et les autres partis qui sont de la majorité présidentielle. Ceux là ne peuvent plus rien pour nous…
Je suis Laure Kamdem. Je vais regretter la fin de cette campagne, je vous assure. C’était tellement beau, attrayant. J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ceux qui étaient là pendant l’élection présidentielle même si quelqu’un comme Cabral Libii a changé de parti. Heureusement qu’il a gardé ses idées, celles qui m’ont amené à l’aimer en 2018. J’ai vu la maturité qu’il a affiché, la même que j’ai constaté chez Serge Espoir Matomba. J’ai salué cette initiative qu’ils ont prise de s’allier et même les candidats de l’Udc. C’est la preuve que oui, ils ne pensent pas seulement à eux mais à nous. Ma fille, quand je pense au Cameroun, j’ai les larmes aux yeux. Il y’a tellement de belles et bonnes choses dans ce pays, vous êtes encore jeune, vous ne pouvez comprendre mais, si les gens de votre génération peuvent comprendre que l’union fait la force, alors oui, je vais voter pour un jeune et, je regrette qu’on ne puisse voter qu’une seule fois. Parce que chacun de ceux que j’ai cités mérite ma voix. Mais, ma famille et moi allons leur donner à chacun une chance…
Blaise Ondoua est mon nom. De prime abord, je peux vous assurer que ma voix sera en faveur d’un jeune. Je ne veux pas vous dévoiler le nom du parti mais, je me refuse de donner mon vote à un grabataire du Rdpc, du Sdf ou des autres partis qui sont aux affaires depuis longtemps…Il faut donner leur chance à ceux qui veulent se présenter à la prochaine élection présidentielle et, ce sont les réalisations, les promesses tenues qui vont nous permettre de leur accorder ou non, notre confiance…
Je suis Aristide Mendou. Ma voix ira en faveur d’un jeune loup politique et c’est le même que j’ai voté depuis 2018. Les membres de ma famille vont eux aussi donner leurs suffrages à la jeunesse parce que malheureusement, on ne peut voter deux fois. Ceux qui nous ont donné des pagnes et les frais de couture, merci à eux mais nous sommes matures aujourd’hui et, il est hors de question que nous continuons à servir de bétail électoral aux gens qu’on ne voit qu’une fois tous les cinq ans. C’est notre argent et, si nous pouvons avoir le peu là gratuitement, cela marche…
Nicole Ricci Minyem