Le ministre de l’Agriculture et du développement, Gabriel Mbaïrobe a révélé lundi dernier que le budget pour l’exercice 2020 de l’Etat du Cameroun consacre une enveloppe d’un peu plus d’un milliard de FCFA pour la promotion de la culture de l’anacarde. C’était au cours de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés tenue à Yaoundé.
L’information rendue publique par le ministre camerounais de l’Agriculture entre en droite ligne de la « stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de la filière anacarde » au Cameroun. Adoptée le 17 octobre 2018 à Yaoundé, la capitale politique camerounaise, cette stratégie de promotion de la culture de l’anacarde a été élaborée avec le concours de la coopération allemande.
A en croire les informations recueillies auprès des concepteurs de ce projet d’envergure, il a pour objectif de rendre visible le Cameroun sur le marché mondial de l’anacarde, à partir de l’exercice 2023. Dans cette optique, le pays compte se positionner en s’appuyant sur les expériences acquises par d’autres pays reconnus producteurs de l’anacarde (noix de cajou), appelée « or gris ».
Pour traduire sa vision dans les faits, le 10 juillet 2019, le Cameroun a intégré le Conseil international du cajou, en abrégé CICC. Il s’agit d’une organisation qui regroupe les producteurs de l’anacarde. Tous les pays regroupés œuvrent pour le développement de cette culture de rente. C’est le cas de la Côte d’ivoire qui est citée par les pays africains producteurs de noix de cajou et dont les revenus contribuent énormément à la croissance économique.
Innocent D H
Le spécialiste de l’économie dit son observation de cette campagne électorale qui s’achève. Et pour lui, la note est claire : échec total.
Pour Dieudonné Essomba, cette campagne électorale est la plus amorphe de l’histoire politique du Cameroun. « Lorsqu’on voit la campagne électorale actuelle, on est étonné de son caractère terne, et en réalité, cette campagne est la plus terne, la plus molle et la plus inintéressante depuis la démocratie instaurée dans les années 1990. On peut trouver la première cause dans l’absence d’enjeu électoral du point de vue partisan. D'office, les élections sont pliées au regard de la grosse hégémonie du parti au pouvoir, puisque dans la meilleure des hypothèses, l’opposition ne pourrait s’en sortir tout au plus qu’avec le tiers des députés et des mairies. Ce n’est pas avec de telles situations qu’on suscite des passions. » Les raisons sont nombreuses. Au départ, les partis politiques ont accusé le financement des élections qui leur est parvenu quelques jours après le démarrage des différentes campagnes. Seulement, même après que cet argent soit mis à la disposition des candidats, on n’observa pas toujours d’effervescence autour des protagonistes de l’élection.
Il faut par ailleurs reconnaître que l’argument de la victoire avant la bataille du parti au pouvoir RDPC peut avoir complètement plombé les enjeux de cette élection. Dieudonné Essomba trouve une autre raison dans la particularité même des élections locales. « La vraie raison est que les politiciens n’ont pas compris le rôle fondamental de ces élections qui se présentent comme l’occasion de réaliser une véritable transition dans l’évolution du pays. Ils ne semblent pas avoir compris que la décentralisation ouvre une nouvelle ère et une nouvelle gouvernance de l’Etat qui devrait, si elle était menée avec sincérité, rebooster le Cameroun. »
A côté de ces autres raisons, il faut également pointer un doigt accusateur sur l’amateurisme poussée de nos politiciens. Selon l’économiste camerounais, « malgré tous les conseils avisés des experts, ils n’arrivent pas à intégrer qu’une campagne pour un poste exécutif comme la mairie, ce n’est pas les promesses spéculatives fondées sur la bonne volonté du Maire, comme si celui-ci était une divinité magique. C’est en réalité un exercice d’audit et de contre-audit politique de la gestion de la Commune, où les débats portent exclusivement sur les formes de gestion alternative du budget. Cela signifie que l’opposition doit montrer qu’avec le même budget que le sortant, et chiffres à l’appui également, elle aurait réalisé davantage. » Mais on assiste très rarement à ce type d’exercice. La plupart des candidats sont à faire des promesses électoralistes creuses et inintéressantes.
Mais tout n’est pas complètement perdu, il reste encore quelques heures aux différents candidats pour rectifier le tir.
Stéphane NZESSEU
Au cours de sa prise de parole lors du meeting tenu samedi dernier à Paris, le conseiller aux affaires économique de Paul BIYA et allié de Maurice KAMTO a annoncé une nouvelle ère sur le Cameroun.
Elle n’aura pas été longue, mais le message transmis en quelques minutes par Christian Penda EKOKA transporte encore aujourd’hui plusieurs de ceux qui l’ont suivi. Ce samedi 1er février à la Place de la République, le Président du Parti AGIR a invité les camerounais à ne plus avoir peur. « N’ayez plus peur » a-t-il martelé. Un message semblable à celui prononcé par le Très Saint Père le 22 octobre 1978 à la Place Saint Pierre de Rome, pour inaugurer son pontificat débutant. Déjà par cette phrase, le Pape Jean Paul II annonçait un nouveau vent qui soufflerait sur l’église catholique. Un vent rafraîchissant, une nouvelle manière de faire les choses. Et durant son règne il l’aura suffisamment démontré ; Il aura été le premier Pape à faire le plus grand nombre de voyage hors de l’Europe. Il va grandement contribuer à réconcilier les populations à la foi chrétienne catholique.
Ce message d’assurance, il va le redire en terre camerounaise lors de sa visite en Août 1985. Lors de cette visite le 10 Août 1985 à Yaoundé, le Saint Père qui venait pour la première fois dans un pays en pleine transition politique, du fait de la venue au pouvoir quelques années avant d’un nouvel homme Paul BIYA, va réitérer son message, « n’ayez pas peur ». Comme on peut s’en rendre compte, l’appel à ne plus avoir peur est très souvent l’augure d’un changement important dans le cours de l’histoire d’un homme ou d’un peuple. Et cela va de soi, car tout changement est en soi un risque. Car personne ne peut dire avec certitude de quoi sera fait le lendemain. En appelant les camerounais à ne plus avoir peur, Christian Penda EKOKA rajoute qu’un nouveau vent souffle sur le Cameroun. »
Ce nouveau vent se traduit par la prise de conscience générale qui gagne de plus en plus les citoyens camerounais. Penda EKOKA rappelle aux camerounais : « Nous vous avions dit qu’on ne léguera pas à nos enfants et à nos petits-enfants les combats de notre temps. Si on vous demande ce que vous ont apporté Maurice Kamto et Penda EKOKA, répondez qu’ils nous ont appris à être digne, à être debout, à être courageux, fier d’être camerounais, à être libre, ne pas être comme des reptiles, et à être solidaires. Car seuls les hommes et les femmes dignes peuvent réaliser de grande choses et se développer. On ne peut rien faire de grand avec la peur au ventre, la peur est dans l’autre camp. » Tout un projet politique.
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Stéphane NZESSEU
« Le bilinguisme : un tremplin incontournable vers l’unité nationale, un fondement de la paix et de l’émergence du Cameroun ». C’est sous ce thème que se célèbre cette année au Cameroun la 15ème édition de la semaine nationale du bilinguisme, une thématique dont l’importance épouse le contexte de l’heure.
Dans les établissements scolaires primaires et secondaires, cette célébration est marquée depuis ce lundi par l’organisation de plusieurs activités. Il s’agit de la présentation des programmes intellectuels, culturels et artistiques à travers des élèves et enseignants qui s’expriment dans les deux langues officielles. Sont pris en comptent dans ces présentations, les sujets concernant l’éducation à la santé (VIH SIDA, la malaria, le choléra etc), la protection de l’environnement, l’éducation à la morale et à la citoyenneté, l’égalité du genre, l’accès à l’eau potable, la lutte contre la pauvreté et l’inclusion sociale. Tous ces aspects sont mis à l’étalage à travers des poèmes et récitations, des sketches, des chansons entre autres.
Importance
Les activités énumérées s’articulent autour du thème de cette édition de la semaine nationale du bilinguisme dont l'importance est visible. « Pour impulser le développement du Cameroun, il est important de maîtriser le français et l’anglais qui sont un héritage historique pour le pays. Le bilinguisme permet de consolider l’unité nationale, le vivre ensemble et la paix », explique Florence Manchang, inspectrice pédagogique régionale de l’enseignement et de la promotion du bilinguisme pour la région du Nord, qui tente un décryptage de ce thème.
Contexte
Dans un contexte marqué ces derniers temps par l’escalade des violences et la dépravation des mœurs en milieu scolaire, le bilinguisme se présente comme un outil majeur de sensibilisation. « Pendant cette semaine nous nous donnons également pour devoir de faire savoir aux élèves en français et en anglais qu’ils ne doivent pas se considérer comme des étrangers à l’école, ils doivent être disciplinés et éviter des abus. Très souvent, c’est la mauvaise utilisation de l’internet et la prise des stupéfiants qui détournent les élèves au détriment de leurs études », ajoute Florence Manchang.
Conseils
Il est donc nécessaire pour la société camerounaise en général et les jeunes en particulier d’utiliser le bilinguisme pour un avenir radieux et responsable. « Aujourd’hui, l’anglais et le français s’imposent à tous. C’est désormais difficile par exemple pour un Camerounais qui ne maîtrise pas les deux langues de pouvoir s’insérer sur le marché de l’emploi, d’où l’urgence de se mettre à l’école du bilinguisme », conseille l’inspectrice régionale.
Pendant une semaine d’activités, il est donc question pour la communauté éducative d’éveiller les consciences sur la place fondamentale qu’occupe l’usage du français et de l’anglais dans la vie des citoyens camerounais. La semaine nationale du bilinguisme prend vendredi, 07 février 2020 avec la célébration de 18ème édition de la journée.
Innocent D H
C’est une mesure qui vient s’ajouter à celles qui ont été prises par le Ministère de la Santé.
Jusqu’ici, le Cameroun par le biais du Ministère de la Santé appelait les populations à faire preuve de vigilance. Et dans les mesures de prévention de la maladie du Coronavirus qui fait rage en Chine à l’heure actuelle, le Dr Malachie Manaouda Ministre de la Santé (Minsante), a demandé aux camerounais entre autres de bien se laver les mains régulièrement, se couvrir le nez et la bouche pour éternuer, bien cuire les viandes. Le Coronavirus évoluant dans les autres pays, et le Cameroun faisant partie des pays sur lesquels plane le risque de contamination, les autorités ont décidé de mettre en place un numéro vert. C’est le 1510. Ledit numéro doit servir pour alerter en cas de situation douteuse au coronavirus (NCoV) d’origine chinoise.
Le Cameroun continue donc à prendre ses dispositions pour contrer et barrer la voie au Coronavirus dans son territoire. D'ailleurs le 2 février 2020, sur son compte Twitter, le Dr Malachie Manaouda a fait un tweet dans lequel, il indiquait que les réflexions pour empêcher l’entrée de la maladie au Cameroun se poursuivent. « Le Gouvernement continue d'affiner sa préparation et demande à tous, de renforcer l'observance des règles usuelles d'hygiène. Bon dimanche à tous et que Dieu bénisse le Cameroun », peut-on lire dans le tweet.
Il faut noter que toujours dans l’optique d’empêcher que le Cameroun entre dans la liste des pays contaminés par le Coronavirus, dans les aéroports, il se fait aujourd’hui des contrôles au thermomètre laser. Le Minsante avait indiqué que la surveillance renforcée entre autres au niveau des postes de santé des frontières aéroportuaires et portuaires. Toutefois, il convient de noter qu'un camerounais vivant en Chine a contracté le Coronavirus. Il est sous soins et selon les autorités de Chine, il répond bien au traitement.
Liliane N.
Selon le journal panafricain Jeune Afrique, l’activiste Robert Waffo Wanto président du Conseil des Camerounais de la Diaspora et cofondateur de la Brigade Anti Sardinards, sera présenté au juge d’instruction le 28 février prochain.
Il y a du nouveau dans l’affaire relative aux saccages des représentations diplomatiques camerounaises en Europe. L’une des personnes présentées comme investigateur de ces saccages est poursuivi en France. Il s’agit de l’activiste Robert Waffo Wanto. Le journal Jeune Afrique dans sa parution du 3 février, rapporte que ce dernier va devoir répondre pour la destruction de l’Ambassade du Cameroun en France.
L’activiste qui sera défendu par Me Florence Ngueyap Noumo a reconnu avoir été l’instigateur de la destruction de l’Ambassade du Cameroun en France. Il a indiqué que les choses ont juste dégénéré avec l’intervention des forces de l’ordre françaises. Il convient d’indiquer que les faits remontent au 26 janvier 2019. Ils se sont déroulés au moment où le Mouvement pour la renaissance du Cameroun organisait aussi dans le pays des marches blanches pour dénoncer entre autre le hold-up électoral, le retrait de l’organisation de Coupe d’Afrique des Nations 2019 au Cameroun, la question de la crise anglophone. Le bilan rendu public faisait état de vol de plusieurs documents des services de renseignement, « le pillage du service financier, avec un préjudice estimé à près de 70.000 euros en espèces ».
Après le saccage, les autorités camerounaises avaient laissé entendre qu’elles engageront toutes les actions nécessaires pour que les coupables du saccage répondent de leurs actes. D’ailleurs Le Jeune Mbella Mbella le Ministre des Relations extérieures avait convoqué Gilles Thilbaut à l’époque des faits Ambassadeur de France au Cameroun.
Liliane N.
À la suite de la déclaration d’une épidémie de pneumonie causée par le nouveau coronavirus (2019-nCoV) en Chine surtout dans la ville de Wuhan, et à la contamination d’un étudiant camerounais, certains observateurs pensent que le Cameroun doit rester en alerte. C’est ce qui justifie la conférence de presse que tient ce lundi à Yaoundé l’ambassadeur de Chine au Cameroun.
Face à la situation qui inquiète la communauté internationale en général, et celle camerounaise en particulier, Son Excellence Wang Yingwu, ambassadeur de Chine au Cameroun, a convié ce 03 février 2020 à 10 heures les journalistes, les hommes de médias, et les intellectuels camerounais à une conférence de presse dans les locaux de ses services. L’objectif recherché à travers cette rencontre, est de permettre à ces maillons essentiels de la société camerounaise d’informer l’opinion publique sur l’état exact de la maladie, ainsi que les mesures prises par le Gouvernement chinois pour prévenir et contrôler cette épidémie.
Avec le cas de l’étudiant camerounais le nommé Kem Senou Pavel Dany qui vient de contracter la maladie en chine, certains observateurs craignent une éventuelle importation du coronavirus au Cameroun, même si l’on en est encore à un premier cas là-bas.
Selon des sources dignes de foi, les étudiants implorent l'aide de l’ambassadeur camerounais en Chine. Dans des vidéos, ces étudiants demandent aussi l’aide du Chef de l’Etat camerounais Paul Biya pour leur rapatriement.
L’indignation
Dans la foulée, l’on apprend que face au silence observé jusqu’ici chez le diplomate et les pouvoirs publics camerounais, le père de la fille camerounaise infectée s’indigne, « nous même les parents, nous avons essayé fatiguer d’entrer en contact avec l’ambassadeur. Là-bas, c’est le silence radio. Le Gouvernement à Yaoundé, ne semble pas être aussi préoccupé par le sort de nos enfants (…). Si les autorités camerounaises avaient réagi depuis qu’on appelle au secours, mon fils serait parti de la Chine depuis », déclare-t-il.
Cette rencontre entre la presse et l’ambassadeur de l’empire du milieu au Cameroun permet donc de faire toute la lumière sur l’évolution de la maladie. Au dernières nouvelles, le coronavirus s’accélère en Chine, elle progresse aussi visiblement dans le monde. Au niveau du Cameroun, des mesures de prévention sont prises par les pouvoirs publics pour contrecarrer toute éventualité d’exportation de l’épidémie apprend-on du ministre de la Santé publique Manaouda Malachie qui a eu à Yaoundé ce week-end une rencontre avec la presse.
Lire aussi : Propagation du coronavirus : Toutes les mesures de précaution sont prises par la Chine
Innocent D H
Des propos circulent sur la toile et sont attribués à l’ancien président français, notamment : « La France n'a pas besoin de polémiques avec ses pays amis et la France n'est pas un pays d'Afrique… ».
Pas moyen d’avoir la source exacte de ces informations mais, ceux qui ont inondé les réseaux sociaux, lui attribuent ces autres mots : « Que certains leaders impopulaires chez eux en Afrique cessent de venir afficher leur médiocrité sur des lieux publics en France… Venir nombreux avec des gadgets à l'effigie du pays d'origine ne donnerait jamais la légitimité du suffrage à ces derniers.
Ecoutez la France a besoin d'un peu de respect. Les meetings politiques étrangers ne sauraient se tenir en public en France. Nous avons des salles de spectacles pouvant contenir ces minorités.
Il faut qu'ils comprennent que la majorité se trouve dans leurs pays surtout que beaucoup ne sont pas capables de prendre part au vote faute de papiers. J’interpelle ceux qui de droit, gouvernent en ce moment notre belle France afin qu’ils prennent leurs responsabilités… ».
Une sortie qui, selon les dires de certains analystes de l’actualité politique au Cameroun, épouse la pensée des français qui font le reproche à leur gouvernement de donner trop de libertés aux africains sur leur territoire, les nationaliste appellent à la montée de Marine Le Pen.
Par ailleurs, la position adoptée par l’ex président français a suscité la colère des adulateurs du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Ils l’ont manifesté à travers de post qui ne laissaient transparaître aucun doute sur leurs sentiments.
Quelques exemples
« Tu viens parler maintenant, on attend toujours que tu t’expliques par rapport à l’assassinat de Mouammar Kadhafi. Qu’est ce qui s’est passé ? Pourquoi ne t’exprimes tu pas à ce propos » ?
« Nous n’avons pas besoin de l’avis d’un français qui est mal aimé par les siens. Le professeur Maurice Kamto a réuni ses partisans et des militants du mrc parce qu’il a su nous convaincre grâce à sa façon de faire. Tous ceux qui ont fait le déplacement ce Samedi croient en lui et les gens comme toi ne nous servent à rien… ».
D’autres, à l’instar du Professeur Eric Mathias Owona Nguini semble donner raison à Nicholas Sarkozy car d’après lui, « Maurice Kamto ne représente rien au Cameroun… ».
« Le parti – tontine (MRC) qui fait beaucoup de bruit à Paris là est sauf que zéro au K- Mer : 0 Président, 0 député, 0 maire, 0 sénateur, 0 conseiller municipal, 0 ministre mais 100% de bruit » !!!
Nicole Ricci Minyem
Aminatou Ahidjo la fille du défunt Président de la République du Cameroun Ahmadou Ahidjo affirme que la campagne qu’elle fait sur le terrain, pour les prochaines élections locales, participe du soutien qu’elle apporte à Paul Biya le Chef de l’Etat.
Dans un entretien accordé à Cameroon tribune le quotidien gouvenemental, Aminatou Ahidjo réaffirme son soutien au Président Paul Biya et au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Appelée à expliquer son engagement sur le terrain en cette période de campagne comptant pour les prochaines élections législatives et municipales, la fille du tout premier Président du Cameroun indique qu’il faut comprendre que dès son arrivée au pays, en adhérant dans les rangs du parti au pouvoir, elle s’est engagée aux côtés de Paul Biya.
“La campagne que je me mène aujourd’hui encore n’est qu’une continuité de mon soutien au Chef de l’Etat. Ceci dans le but de consolider les acquis, et d’accompagner le président dans le parachèvement de son projet de société pour le développement de notre cher et beau pays, le Cameroun”, déclare-t-elle.
Aminatou Ahidjo précise que sur le terrain,son travail ne porte pas que sur les candidats des élections municipales et législatives. Elle fournit aussi un travail en direction des femmes.
“Les militantes et militants du RDPC ne sont pas l’unique cible à mobiliser. Nous avons les jeunes et les femmes en dehors du parti, qui sont un électorat très important ; souvent indécis, parfois novices ou ayant peu d’intérêt pour la politique. L’objectif étant de les amener à s’impliquer davantage dans l’action politique et de prendre conscience de leur rôle important dans le processus électoral, mais aussi de les convaincre de soutenir le président de la République”, déclare-t-elle.
Liliane N.
Ils sont nombreux à se poser la question de savoir : que deviendra le MRC durant ces cinq prochaines années ? Puisque le parti de Maurice Kamto n’est pas candidat aux municipales et législatives de février 2020.
Sans conseillers municipaux, ni représentant au parlement, le parti de la renaissance sera comme inexistant au cours des cinq prochaines années. De plus, en l’absence d’élus, le MRC ne pourra pas compétir pour l’élection présidentielle, et même dans le cas d’une élection présidentielle anticipée. Et de tous ces détails, le Président du MRC est conscient. Maurice Kamto a laissé entrevoir lors de la conférence de presse à Paris, quelques aspects du projet de déploiement de son mouvement politique pour ces années où le mouvement ne sera ni au parlement, ni dans les communes.
Il annonce que pour les cinq prochaines années, « nous allons travailler à éveiller la conscience de nos compatriotes. Il n’y aura pas de vrais changement au Cameroun autre que ce que veulent les camerounais. Que feriez-vous au pouvoir si on n’éveille pas la conscience politique des camerounais ? On va parler aux camerounais. Parler à la conscience des camerounais. Dire aux camerounais que nous n’avons jamais été une colonie de personnes. Il faut s’en souvenir. »
Au cours de cette conférence de presse, Maurice kamto avait de toute évidence un objectif majeur : conscientiser les populations africaines en général et camerounaises en particulier. Pour lui, il est temps de faire bouger les lignes. Son propos liminaire l’exprime à suffisance : « Il est temps que l’Afrique se pense comme des êtres humains, il ne faut plus se réfugier sous es postures du genre nous sommes des africains nous ne sommes pas comme les autres. Si vous n’êtes pas comme les autres, ne demandez pas qu’on vous traite comme les autres. »
Une démarche politique qu’il compte poursuivre durant les cinq prochaines années. Une démarche que certaines personnes ont du mal à comprendre. D’ailleurs, un journaliste lui pose la question de savoir pourquoi procéder à une tournée en Europe alors qu’il y a une élection en cours au Cameroun. Questionnement auquel Maurice Kamto répond : « Je n’ai aucune obligation d’être à une campagne même étant candidat, je peux librement décider de na pas mener de campagne. Que je cours alors le risque de l’échec, je l’assume. Plus encore, le conseil national du MRC a décidé le 25 Novembre 2019 de ne pas prendre part aux élections du 9 février 2020. »
Plus encore, « Le boycott est une décision politique délicate, notre parti avait choisi, à sa création en 2012, de ne pas faire la politique de la chaise vide. C’est une décision grave pour les militants pris individuellement. Car ils sont nombreux qui auraient voulu être candidat. Et collectivement pour le parti puisqu'on risque de manquer la prochaine présidentielle. Mais nous croyons que la politique doit changer les choses ». Le processus de conscientisation et d’humanisation des populations africaines et camerounaises sont en cours.
Stéphane NZESSEU