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Dans une interview accordée au correspondant de la télévision Equinoxe à Washington, l’ancien journaliste de la Crtv fait des révélations sur la crise anglophone et les conflits d’intérêts au sommet de l’Etat.

 

C’est avec un ton grave dans une éloquence dont lui seul a le secret que le journaliste et communicant Eric Chinje a dit sa désolation quant à la situation de crise qui perdure dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’une de ces révélations chocs, c’est la position réelle du Chef de l’Etat sur la présence de l’armée en région anglophone. Il dit tenir ses informations de hauts commis de l’Etat très proche du Président de la République. Informations selon quoi « Paul BIYA lui-même ne veut pas que l’armée soit en train de tuer d’autres camerounais dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. »

Comment comprendre donc que l’armée y soit toujours ? Pour l’éminent journaliste, le Chef de l’Etat serait tenu par un système dont même lui n’a plus la maîtrise. « Ce système a dépassé tout le monde » affirme Eric Chinje. Paul BIYA serait devenu prisonnier du monstre qu’il a créé.

Dans la foulée, le spécialiste en communication rappelle combien il est difficile aujourd’hui de vivre dans les régions en crise. Il s’offusque de ce qu’on ait pu décider de tenir des élections dans ces contrées malgré le niveau d’insécurité lié au conflit qui y prévaut. Il fait savoir dans l’entretien qu’il est lui-même originaire de Santa et qu’il est devenu impossible de s’y rendre. Mais au même moment il a pu faire d’autres villes du Cameroun. C’est dire le niveau d’insécurité qu’il y a.

 

De plus, il met au défi quelque ministre qui soit de lui prouver qu’il est possible de voter sereinement dans ces régions. Citant, ses amis et camarades de classes (Grégoire Owona, Joshua Osih et autres) exerçant au sein du pouvoir, il les interpelle à penser au Cameroun et aux camerounais en faisant ce qui est de leur pouvoir pour ramener la paix dans ces parties de notre pays. Il faut sortir de la guerre civile dans le NOSO. « Ce qui se passe là-bas ne nous arrange pas. Ça n’arrange personne ». « il faut mettre fin à cette guerre et retirer l’armée. S’ils ne le font pas, c’est la communauté internationale qui le fera ».

Malgré les tensions les élections se sont tenues tant bien que mal. L’heure est à l’attente des résultats. Ces résultats qui seront à l’avantage de Paul BIYA.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Tribune Libre
mardi, 11 février 2020 09:59

Discours de Maurice Kamto à la jeunesse

Mes chers jeunes compatriotes,

L’année dernière, depuis le fond de ma cellule du Groupement Spécial d’Opérations, je vous ai fait parvenir un message, à la même occasion. Je vous y disais que la lutte politique pour la libération de notre pays n’est pas un long fleuve tranquille. Cette observation reste vraie malgré ma libération. A ce titre, je voudrais souligner la mobilisation de la jeunesse camerounaise lors des marches pacifiques programmées les 1er et 8 juin 2019, pour exiger ma libération et celle de toutes les personnes arrêtées dans le cadre du Plan National de Résistance.

Malgré les lourdes peines que j’encourais alors, et notamment la peine de mort, des milliers de jeunes à travers le pays n’ont pas hésité à braver les intimidations administratives et policières et ont subi, pour certains, des actes de tortures, et pour d’autres, des peines d’emprisonnement. Cette mobilisation courageuse est la preuve que notre pays peut et doit compter sur sa jeunesse, la preuve que cette jeunesse sait dire NON face à l’injustice, qu’elle est prête à œuvrer pour la libération de notre pays. C’est pour cette jeunesse que nous nous sommes battus jusqu’ici, et c’est pour elle que nous continuons à nous battre, jour après jour, semaine après semaine.

* * *

 

Les camerounais âgées de 0 à 44 ans représentent 87,3 % de la population générale (INS). Cela signifie que le changement pour lequel nous nous battons bénéficiera principalement à la jeunesse.

Mais, nous voyons tous au quotidien les mauvaises performances économiques du régime en place. Alors que la jeunesse camerounaise ne demande qu’à travailler, meurtrie et frustrée qu’elle est, sous l’effet du chômage et de la pauvreté, le gouvernement a décrété, il y a quelques mois, les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud – Ouest, « Régions économiquement sinistrées ».

Pour la première fois depuis plus de 10 ans, le budget de cette année sera inférieur à celui de l’année dernière d’environ 260 milliards. Notre pays, comme nous le constatons, est en train de s’effondrer économiquement, au moment même où le pays a grand besoin de créer la richesse et l’emploi pour sa jeunesse.

Alors que nos bourreaux espéraient que notre engagement pour le Cameroun et sa jeunesse s’essoufflât après notre emprisonnement, notre détermination est restée la même durant tout notre séjour carcéral. Nous profitons de cette occasion pour dire clairement que nous sommes encore plus déterminés aujourd’hui. La gravité de la situation du pays nous oblige à redoubler d’effort. Rien ne pourra venir à bout de notre engagement à offrir à la jeunesse camerounaise le bien-être auquel elle a droit.

 

Sur le plan politique, le pays ne se porte pas mieux. Ceux qui prennent des camerounais en otage pour avoir manifesté pacifiquement nous ont présenté l’élection qui s’est tenue hier (9 février) comme une urgence nationale. Nous pensons que NON ! A propos de cette élection, je tiens à féliciter tous ceux qui ont respecté le mot d’ordre de boycott et se sont abstenus à apporter leur caution à la forfaiture du régime de monsieur BIYA. Nous l’avons dit et nous le maintenons, toute élection crédible dans notre pays doit être précédée par la résolution de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’une part, et, d’autre part, par la réforme consensuelle du système électoral.

De façon massive les Camerounais ont par leur boycott dit non à la forfaiture du régime. Les chiffres en notre procession font état d’un taux de participation d’environ 23%, soit 77% de taux d’abstention. Outre les régions du Nord–Ouest et du Sud-Ouest où il n’y a simplement pas eu de vote, dans une ville comme Ebolowa, dans la région du Sud, le taux de participation est d’environ 15%, soit une abstention de 85%. La communauté internationale, celle qui avec condescendance nous a fait des leçons sur le boycott, peut avec le niveau exceptionnellement élevé d’abstention constater le degré de défiance que le régime de M. BIYA a par son incompétence et son irresponsabilité politique installé entre lui et le peuple auprès de qui le MRC se situe. Le double scrutin du 9 février 2020 a été, comme le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018, l’occasion des fraudes sauvages et grotesques alors même que le RDPC avait, en complicité avec l’administration et ELECAM, pris toutes les dispositions en amont pour sa victoire.

Maintenant que les Camerounais peuvent clairement établir quel est le parti politique qui travaille pour un vrai changement et la libération de notre pays, c’est une nouvelle page de la vie politique qui s’ouvre. Les Camerounais doivent l’écrire avec des acteurs politiques crédibles, modernes, honnêtes, mus par l’intérêt de la Nation et non pas le goût du lucre et du positionnement.

* * *

 

Je l’ai dit, le changement pour lequel nous militons est pour la jeunesse. J’ajoute que ce changement se fera avec la jeunesse et par la jeunesse. C’est l’occasion pour moi de lancer un appel aux jeunes camerounais qui hésitent encore à rejoindre le projet de la Renaissance Nationale. C’est un projet qui va au-delà du MRC. C’est un projet qui concerne toute la jeunesse camerounaise. La Renaissance de notre pays a besoin de la vigueur de sa jeunesse. Je sais que partout dans le pays et même dans la diaspora, notre jeunesse est pétrie de talent et d’intelligence. ENGAGEZ-VOUS DAVANTAGE, VOTRE PAYS A BESOIN DE VOUS !

Lors de la dernière élection présidentielle, les camerounais m’ont élu sur la base du programme politique que je leur ai présenté. Le chantier « Jeunesse et Education » de ce programme prévoit en effet des actions spécifiques à chacune des catégories de jeunes, aussi bien pour ceux qui sont scolarisés que pour ceux qui ne le sont pas.

Ainsi, les Centres des Métiers dans toutes les Communes, les Instituts de Formations Professionnels et Technologiques dans tous les Départements sont des cadres dont la mise en œuvre aura une incidence directe sur la baisse du chômage et de la pauvreté. Les Universités des sciences et technologies dans toutes les Régions (ou dans les entités fédérées), le financement par l’Etat de la recherche et des projets techniques ou technologiques sur la base des contrats, permettront à la Nation de bénéficier du fruit de l’intelligence de ses fils et ses filles au niveau du Supérieur. Ce sont là, quelques aspects de ce programme politique relatif à la jeunesse, programme qui met la jeunesse au cœur du décollage économique du pays, aussi bien en tant qu’acteur qu’en tant que bénéficiaire. Ce programme choisi par le Peuple camerounais est celui qui peut sortir notre pays de l’impasse politique, économique, sécuritaire et humanitaire vers lequel nous conduit un régime ivre d’arbitraire, prêt à tout pour s’accrocher à un pouvoir qu’il exerce désormais par effraction.

* * *

 

Chers jeunes compatriotes,

Un avenir radieux vous attend. Il est fait d’opportunités, de liberté et de sérénité. Ensemble, nous pouvons parvenir à ouvrir une nouvelle page de l’Histoire du Cameroun. Il suffit, pour chacun, de poser le geste utile au changement. Ne laissez pas à vos enfants et petits-enfants les combats qui sont les vôtres aujourd’hui. N’apparaissez pas dans l’Histoire de notre Peuple comme la génération qui n’aura pas été à la hauteur des évènements, une génération passive et complice ; celle qui, par peur ou par égoïsme, aura sacrifié l’avenir des générations futures. Ce message est aussi l'occasion pour moi de saluer la jeunesse de la diaspora de notre pays qui s'est particulièrement mobilisée pour faire de ma tournée européenne et nord-américaine un succès historique. Une jeunesse dans laquelle j'ai trouvé d'importantes attentes relatives à leur participation au développement de notre pays.

Prenez du temps, à l’occasion de cette journée de la jeunesse, pour méditer sur notre pays. La situation actuelle l’exige de chacun d’entre nous.

A la jeunesse camerounaise de l'intérieur comme de la diaspora, je vous réitère l'engagement pris pendant la campagne présidentielle de l’élection du 7 octobre 2018 : je ne vous trahirai jamais!

Vive la jeunesse camerounaise.

Vive le Cameroun.

 

Maurice KAMTO, Président Elu.

 

Published in Société

Comme il est de coutume, à la veille de la célébration de la fête qui leur est dédiée, le Président de la République s’adresse à ceux qu’il considère comme Fer de la Lance de la Nation. Un discours qui fait certes un bilan des actions passées des Institutions de la République mais dans lequel le « Patriarche » donne des directives et invite ceux qui feront le Cameroun de demain, de se positionner en constructeur et héritier légitime du Vert – Rouge – Jaune National

 

« Mes chers jeunes compatriotes,

Il n’y a pas si longtemps, m’adressant à la Nation, je vous disais que le septennat en cours devait être décisif. Je pensais bien entendu à notre accès à l’émergence à l’horizon 2035 qui validerait nos avancées dans le domaine de la démocratie et du progrès économique et social. Eh bien, je crois que les faits sont en train de me donner raison.

Il fallait en priorité régler le problème, depuis longtemps pendant, de la mise en œuvre de la décentralisation. Le Grand Dialogue National a ouvert la voie à l’adoption, par le Parlement, du Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées et d’une loi qui assure l’égalité de l’usage du français et de l’anglais. Ces textes ont été promulgués par mes soins dans les meilleurs délais.

Rien ne s’oppose donc plus à leur application. Il s’agit en réalité d’une véritable révolution pacifique qui répond aux aspirations de nos concitoyens à une meilleure participation à la gestion des affaires locales. A quoi s’ajoutent les dispositions d’un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui tient compte de leurs particularités sociales et culturelles.

 

Mais, me direz-vous, pourquoi nous parler d’un problème qui ne nous concerne pas spécifiquement ? Il y a, à cela, deux raisons :

- D'une part, vous serez la première jeune génération à bénéficier des opportunités qui vont se présenter à ceux qui voudront s’investir dans la gouvernance locale. Et je vous engage vivement à le faire.

- D’autre part, le nouveau processus de décentralisation a valeur d’exemple. Il apporte la preuve que les problèmes liés à l’évolution de notre société peuvent se régler par la concertation sans recourir à la violence.

 

 Mes chers jeunes compatriotes,

Je voudrais insister sur ce point, car il n’y a que trop d’endroits dans le monde – et notamment en Afrique – où la violence fait le malheur des peuples. Nous ne voulons pas de cela au Cameroun. Notre objectif demeure l’établissement d’une société pacifique, démocratique, juste et prospère.

C’est pourquoi nous poursuivrons nos efforts pour avancer dans cette voie, en mettant l’accent sur le développement de notre système éducatif.

Déjà parvenu à un niveau de qualité reconnu, il continuera de faire l’objet d’une attention particulière du Gouvernement. A titre d’exemple, tous types d’enseignement confondus, ses dotations budgétaires représentent, en 2020, environ le septième des dépenses de l’Etat.

Des jeunes ayant reçu une bonne éducation et une bonne formation auront naturellement les meilleures chances de se comporter en citoyens responsables et d’accéder à l’emploi.

Ce dernier problème reste préoccupant, surtout s’agissant des jeunes. Il n’y a pas en effet, pour le moment, adéquation entre la demande et l’offre d’emplois. L’Etat et le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle font tout ce qu’ils peuvent pour apporter des réponses.

Le premier par ses recrutements dans la fonction publique et l’armée. Le second par la mise en œuvre de différents programmes d’aide à l’emploi.

 

Mais, il faut bien reconnaître que ces efforts, même s’ils sont appréciables, ne sont pas de nature à régler un problème qui tient au fait que notre économie ne crée pas suffisamment d’emplois. Malgré ce handicap, on peut toutefois se réjouir de ce que, selon les statistiques, un peu plus de 500.000 emplois ont été créés l’an dernier dans le secteur moderne de notre économie.

La situation actuelle de celle-ci est la résultante des différentes crises qui se sont produites au cours des vingt dernières années. J’ai évoqué récemment cette question dans mon message de fin d’année à la Nation.

J’ai dit en substance que notre économie évoluait de façon plutôt satisfaisante et que notre croissance était repartie à la hausse. Mais je précisais aussi que le contexte international demeurait incertain et que nous devions faire des efforts supplémentaires pour rester sur la trajectoire de l’émergence. Antérieurement, j’avais eu l’occasion de déplorer notre dépendance excessive vis-à-vis de l’extérieur et de suggérer de l’alléger.

C’est tout le sens de notre politique de développement qui vise à moderniser notre agriculture, à stimuler notre industrialisation, notamment en transformant nos matières premières agricoles et minérales, et à développer le numérique. Nous pourrons ainsi faire baisser nos importations, augmenter nos exportations et créer de nouveaux bassins d'emplois. C’est à vous, mes chers jeunes compatriotes, que reviendra cette tâche exaltante au cours des prochaines décennies.

 

Par ailleurs, le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique poursuivra ses activités au bénéfice des jeunes dans les domaines de l’éducation civique et de l’intégration nationale, de leur insertion économique et de l’application du Plan Triennal Spécial Jeunes. C’est le cas avec l’initiative Youth Connekt Cameroon, récemment lancée à Yaoundé.

Ces différents programmes concernent plusieurs centaines de milliers de jeunes.

Au registre des satisfactions que nous pouvons légitimement éprouver, je mentionnerai les succès remportés par nos jeunes sportifs sur la scène internationale. Qu’il s’agisse :

- du 2ème titre de champion d’Afrique des Nations de notre équipe de football messieurs des moins de 17 ans en avril 2019,

- du 2ème titre de championne d’Afrique de notre équipe nationale de volley-ball dames en juillet 2019 et

- de la consécration, en janvier 2020, de notre équipe nationale féminine de football comme meilleure équipe du continent,

Je crois que nous pouvons être fiers de notre jeunesse sportive qui fait flotter très haut les couleurs du Cameroun.

 

Mes chers jeunes compatriotes,

Il n’y a pas si longtemps, lors d’un Conseil Ministériel, j’avais demandé au Gouvernement d’envisager la mise en place d’un plan national de lutte contre la consommation des drogues et de l’alcool. Celle-ci avait alors atteint la côte d’alerte au sein de la jeunesse camerounaise. J’invite encore aujourd’hui le Gouvernement à se mobiliser davantage pour lutter contre ce fléau.

Je saisis également l’occasion de cette Fête de la Jeunesse pour, une fois de plus, lancer un appel à nos jeunes compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ceux qui se sont laissé enrôler dans des bandes armées et qui continuent d’entretenir un climat d’insécurité dans ces deux régions doivent déposer les armes, à l’exemple de ceux, nombreux, qui l’ont déjà fait et qui vivent tranquillement au sein de nos communautés. Je continue de les exhorter à sortir de la brousse et à retrouver leurs autres jeunes concitoyens qui mènent une vie normale au sein de la société.

 

Mes chers jeunes compatriotes,

Je ne peux pas ne pas évoquer, avant de conclure, un événement récent qui bouleverse nos consciences : le meurtre, à Yaoundé, d’un jeune professeur de mathématiques par un de ses élèves. Cet acte, à peine croyable, en dit long sur les dérives de nos sociétés modernes.

J’en appelle aux parents, aux hommes de religion et aux enseignants pour que, grâce à l’éducation qu’ils dispensent, de tels faits ne puissent se reproduire. Je vous demande également de réfléchir à ce qui s’est passé, d’en mesurer la gravité et de prendre l’engagement de ne jamais commettre de tels actes.

Je saisis cette occasion pour exprimer de nouveau aux malheureux parents concernés mes très sincères condoléances.

 

Mes chers jeunes compatriotes,

Il y a soixante ans – j’avais alors votre âge, le Cameroun accédait à l’indépendance. Les jeunes de l’époque en avaient rêvé et elle est devenue réalité.

La tâche était immense. Nous en étions conscients. Il aura fallu beaucoup d’efforts, mais aussi de sang et de larmes, pour arriver où nous en sommes. Ce sont des générations de jeunes comme vous qui y ont consacré leur vie. Nous n’avons pas à avoir honte de ce qu’ils ont fait.

Aujourd’hui, les Camerounaises et les Camerounais, dans leur grande majorité, peuvent manger à leur faim, se faire soigner, aller à l’école, au collège, au lycée, à l’université, ont le droit de s’exprimer et de voter librement.

Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire. Nous le ferons ensemble. Nous bâtirons ensemble la société juste et prospère que nous appelons de nos vœux.

 

Mes chers jeunes compatriotes,

Pour le bien de notre pays, j’ai besoin de vous.

Bonne Fête de la Jeunesse !

Vive la jeunesse camerounaise !

Et vive le Cameroun » !

 

N.R.M

 

Published in Education

Il s’agit du maire sortant candidat à sa propre succession à la mairie de Foumban dans la région de l’Ouest du Cameroun. L’état de santé du candidat de l’UDC aux municipales du 09 février 2020 dans cette commune serait précaire, selon des sources crédibles. 

 

Ces derniers temps, les nouvelles sur l’état de santé du président de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), Adamou Ndam Njoya ne sont rassurantes. C’est ce qui justifie l’évacuation sanitaire de l’homme politique en Afrique du Sud pour souci de santé.

Cependant, il convient de préciser que la nature de la maladie dont il souffre n’est pas révélée.  Néanmoins font savoir certaines indiscrétions, le maire sortant de la commune de Foumban avait par le passé eu des ennuis de santé qui avaient conduits à son hospitalisation en Europe, et l’avaient empêché de battre campagne lors de l’élection présidentielle de 2018. 

A la lecture des faits, un constat se dégage, comme par pure coïncidence, cette évacuation sanitaire intervient pendant la période électorale comme ce fut le cas en 2018, alors qu’il est candidat à sa propre succession aux municipales. 

Les résultats des municipales et législatives du 09 février 2020 très attendus par la classe politique et les citoyens en général, permettront certainement d’édifier plus d’un sur l’avenir politique du leader de l’UDC, s’il sera réélu ou non comme magistrat municipal bien que présentant un état de santé précaire.   

 

Innocent D H 



Published in Actualité

 

Sur sa page Facebook, la candidate du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale dans le Wouri Est apparaît comme la « révélation » de ces élections couplées et, consciente que les tendances que présentent les procès verbaux n’auraient pu être possibles sans l’apport de tous ceux qui lui ont fait confiance, elle a voulu leur montrer sa reconnaissance.

 

« Nourane Moluh Hassana epse Fotsing vous dit : Merci

Je remercie les populations de Wouri Est pour leurs voix à ma modeste personne.

Je félicite toute mon équipe pour le travail abattu. Il n'y a de mot dans le dictionnaire pour qualifier ce travail qu'ils ont abattu.

Je remercie tous les médias nationaux et internationaux.

Je tenais à remercier de manière particulière ceux qui sont administrateurs des pages

« JeVoteNourane #NouraneDeputé #AppelonsAlaCandidatureNourane etc ; ainsi que tous ceux qui, commentent, like, font des partages et des posts sur les différents réseaux sociaux à longueur de journée.

Nourane sera-t-elle Député ?  Sans aucun doute ! Le résultat sorti des urnes est clair et net.

Mais seulement notre véritable victoire sera celle d'avoir un groupe parlementaire à l'assemblée nationale. Ceci passe par le fait que nous obtenons le maximum d'élus possible pour le PCRN notamment à #Wouri Est qu'au moins nous passons avec deux députés.les jours qui suivent nous le diront.

Vous pouvez déjà ouvrir vos champagnes et entre temps la surveillance du processus électoral est en cours pour que le vote ne soit pas détourné.

Nous allons continuer le travail jusqu'à la proclamation des résultats officiels. Vive le PCRN

Vive la jeunesse consciente
Vive la jeunesse dynamique
Vive le député 2.0
Vive le Cameroun… ».

 

Réactions dans les réseaux sociaux et groupe PCRN

Congrats. Nourane. Après une campagne pleines d'innovations ce n'est que mérité. Bravo

C'est la plus grande victoire de ces élections, bravo combattante. Vous nous avez montré qu’on peut faire la politique autrement et, ce n’est que justice. Nous savons que le visage de l’Assemblée nationale va changer et ceux qui pensaient qu’il s’agit de leurs champs personnels et un héritage pour leur famille, ils sauront que « Les jeunes doivent oser » dit par le Président de la République ne sont pas des propos qui sont tombés dans les oreilles des sourds…

Bravo et Félicitations. Nous avons besoin de la jeunesse. Cette jeunesse dynamique, engagée à prendre son destin en main, consciente qu’elle ne peut plus se laisser entraîner par ceux qui n’ont plus aucun rêve même pas pour leurs propres enfants…Bravo encore honorable Nourane…

La campagne moderne de cette dame a mis tout le monde d'accord. Elle et son leader ont bravé les difficultés pour faire vivre le rêve aux Camerounais. L’effet Cabral porte des fruits et nous savons qu’au cours des cinq prochaines années, il y’aura une différence entre vous et ceux qui sont aux affaires depuis des décennies. Nous allons vous accompagner et, nous serons avec et derrière vous pour vous rappeler vos promesses mais, nous avons confiance…

La Cour Constitutionnelle doit prendre en compte les procès verbaux sortis des bureaux de vote. Nous voyons donc aujourd'hui que les réseaux sociaux ne sont pas complètement mauvais. Grâce à ces derniers, il n’y a plus moyen qu’on nous serve des « irrecevables » que nous avons eu pendant le contentieux post électoral en 2018. Les résultats des urnes sont connus et bravo madame le député…

 

Nicole Ricci Minyem

 

Published in Tribune Libre

En conférence de presse tenue après le vote comptant pour les élections législatives et municipales, le Ministre de l’Administration territoriale en conférence de presse, a relevé que le mot d’ordre de boycott lancé par certains partis politiques de l’opposition n’a pas été suivi.

 

C’est une habitude, presqu’une règle au Cameroun. Après une élection, le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) rend public, un premier état des lieux. C’est ce qu’a fait hier 9 février 2020 Paul Atanga Nji. Il a donné une conférence de presse, au cours de laquelle il a déclaré que l’appel au boycott n’a pas été suivi. Le Ministre a indiqué que sur la base des rapports reçus par son département ministériel, il y a eu vote dans l’ensemble des dix régions du pays.

 

« Le mot d’ordre de boycott lancé par certains responsables de partis politiques qui, en réalité, ont eu peur de participer aux élections, a été ignoré par l’immense majorité des Camerounais. Les élections législatives et municipales, ce jour, se sont déroulées dans le calme et la transparence dans l’ensemble du pays. Après la fermeture des bureaux de vote, les rapports reçus des autorités administratives indiquent que les élections se sont effectivement tenues dans les dix (10) Régions, les cinquante-huit (58) départements et les trois cent soixante (360) arrondissements du Cameroun », a-t-il déclaré. 

 

Si pour le Minat les partis politiques qui ont appelé au boycott ont eu peur de prendre part au double scrutin, pour Paul Biya le Président de la République, il ne s’agit que de petites formations politiques. Le Pr Prosper Nkou Mvondo président du parti Univers interviewé après son vote, a indiqué pour sa part, qu’il est bon qu’une formation politique aille aux élections pour évaluer ses capacités. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun de Maurice Kamto, le Cameroon people’s party d’Edith Kah Walla qui ont porté la logique du boycott ont-ils donc eu raison de jouer la carte du boycott? Seul l’avenir nous le dira. Car à en croire le Minat, les camerounais ont répondu à l’appel au vote du Président de la République. 

 

Et pour que ces élections ne soient pas entachées d’irrégularités, le Minat indique avoir  accrédité des observateurs. «Pour contribuer au renforcement de la transparence électorale, le Ministre de l’Administration Territoriale a accrédité 16 765 observateurs nationaux et internationaux qui se sont librement déployés dans les dix (10) Régions», a-t-il déclaré.

 

Liliane N.

 

Published in Institutionnel

Le Président de la République précise que la démocratie est en marche au Cameroun. 

 

Paul Biya accompagné de son épouse Chantal Biya est allé voter ce matin de 9 février 2020, à l'école primaire publique bilingue de Bastos. Le Président de la République s’est réjoui d’avoir accompli son devoir civique. Il a par la même occasion demandé à ses compatriotes de se rendre dans les urnes. Le Chef de l’Etat a indiqué que la démocratie est sur la bonne voie au Cameroun.  

 

« C’est d’abord un sentiment de joie, un sentiment de satisfaction. J’ai accompli mon devoir de citoyen et j’en suis heureux. Et je saisis cette occasion pour demander à tous mes compatriotes de faire leur devoir en allant au vote. Contrairement aux appels au vote de certains petits partis politiques. En tout cas la démocratie marche au Cameroun. Elle avance à grands pas. Et j’en félicite les camerounais », a déclaré le Président de la République. 

 

Interviewé par la Cameroon radio and television (Crtv), le Président de la République s’est exprimé sur l’importance du double scrutin. Un scrutin qui survient après la tenue du Grand dialogue national et le statut spécial accordé aux deux régions anglophones Nord-Ouest et Sud-Ouest. «Ce que je disais c’est que la démocratie fait des pas de géant au Cameroun. Il y a eu le grand dialogue. Il y a les lois sur la décentralisation, le statut spécial, la loi sur le bilinguisme. Et bientôt nous aurons aussi quand les élections municipales auront pris fin, on aura à élire des conseillers régionaux. C’est de grand pas vers une démocratie plus développée. Je n’en suis que satisfait et je remercie les Camerounais d’apporter leur dynamisme, leur concours à la marche de cette grande démocratie», a déclaré le Chef de l’Etat. 

 

Liliane N. 


 
Published in Institutionnel

Les appels au boycott lancés par des "petits partis", tels que qualifiés par le chef de l'Etat camerounais, n'ont point eu d'effet ce 09 février 2020 dans les bureaux de vote. Au contraire, on assiste à nouveau à des mésententes entre les militants de ces partis. 

 

La campagne de boycott des élections municipales et législatives du Cameroun n'aura finalement été qu'un échec. C'est en effet avec engouement et enthousiasme que les citoyens camerounais se sont précipités dans les bureaux de vote pour exprimer leurs votes. Les manifestations dites d'explications aux électeurs faites à des milliers de kilomètres du Cameroun n'ont donc pas atteint les cibles visées. Tout au contraire, les discordes entre partis d'opposition et militants de mêmes partis se sont multipliées à ce sujet. 

Dans le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le secrétaire national aux Droits de l'Homme, Célestin Djamen, ne partage pas l'avis du président du parti, Maurice Kamto. Il a d'ailleurs invité les camerounais à se rendre aux urnes ce dimanche. Selon lui, cette stratégie de boycott des élections est "vide de sens, pas opportune dans le combat pour le changement du régime en place". Il faut noter qu'il n'était déjà pas satisfait de la décision de ses leaders de se retirer de la course. 

"[...] Le boycott est une stratégie maladroite. Nous voulons depuis des années une alternance. La politique c'est d'abord la stratégie, l'action et c'est la formation. Quand ils boycottent la stratégie, nous risquons de fuir la boue pour tomber dans la merde", a-t-il déclaré sur une chaîne de télévision un jour avant la tenue des élections locales. 

Cette méthode qu'il assimile à la politique de la chaise vide n'apporte rien dans l'espace politique actuel du Cameroun. C'est pourquoi il a appelé les camerounais à se rendre aux urnes. 

 

Un boycott qui portait les gênes de sa propre destruction

Depuis l'annonce du retrait des listes du MRC de la course du double scrutin électoral convoqué le 09 février, plusieurs voix se sont levées pour s'offusquer contre cette décision. Une décision qui semblait avoir été prise sur un coup de tête le soir de la date limite de dépôt de dossiers de candidatures par les différents militants de partis politiques. Des tensions se sont alors levées de toutes parts. Devient le tollé généré par cette décision, Maurice Kamto, candidat arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, a également pris la décision de boycotter ces échéances.

Seulement, sa stratégie portait en elle-même les gênes de sa destruction. Entre militants déçus et analystes soucieux du devenir de ce parti politique, les interrogations étaient multiples. Mais l'échec de cette campagne ne devrait être une surprise pour personne quand on sait que les décisions du président du parti semble ne prendre en compte que sa seule personne. L'on sait d'ailleurs que chacune de ses sorties fait l'objet de critiques acerbes de Célestin Djamen. "Le citoyen camerounais doit savoir la politique est une chose suffisamment  importante pour ne pas la laisser aux mains des seuls hommes politiques. On devra comprendre que le Cameroun c'est notre bien commun. Nous devrions nous impliquer", a-t-il déclaré. 

Des paradoxes dans les propos des leaders du boycott

En séjour depuis quelques jours au Canada dans le cadre d'une tournée en occident, Maurice Kamto a fait cette déclaration : "Parce que si vous ne les impliquez pas, si vous choisissez vos interlocuteurs, vous allez trouver des solutions qui ne seront pas acceptées par les autres". Comment peut-on comprendre une telle position ? Appeler des gens à boycotter tout en les mettant en garde de leur éventuelle insatisfaction devant des représentants choisis par les autres ? 

Un paradoxe qui pourrait aussi se retrouver dans la décision même de boycotter les élections. Des élections qui se passent uniquement sur l'étendue du territoire camerounais mais il s'est envolé hors du Cameroun quelques jours seulement après l'annonce de cette campagne. A quels camerounais s'adressait-il ? Ceux de la diaspora qui n'y prennent point part ? Ou alors son agenda était tout autre et qu'il se jouait de militants dont il venait de suspendre l'avenir politique à sa seule parole ?

Les leaders sécessionnistes pour lesquels il semble pourtant avoir retiré son parti de la course se sont vus refuser l'accès à un meeting qu'il organisait au Canada. Il a pourtant déclaré pendant un entretien accordé à une radio de ce même pays : "Nous voulons ouvrir un dialogue inclusif, c’est-à-dire que tous les acteurs, toutes les parties prenantes doivent être invitées à ce dialogue y compris les représentants des groupes armés, y compris les représentants des groupes armés sécessionnistes, y compris les membres de la diaspora". 

 

Il y a donc de quoi réaliser que les leaders de ce parti ont des positions peu saisissables, tout autant que le régime qu'ils prétendent vouloir déloger. 

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A Wum et à Bamenda, les habitants bravent à nouveau les sécessionnistes. Les jeunes de la commune de Bamenda II ont marché à travers la ville et ont exprimé leurs votes dans mes différents bureaux de vote. 

 

La participation aux élections municipales et législatives est effective sur toute l'étendue du territoire national. Alors que certains prédisaient un boycott actif, la tendance est plutôt à l'inverse sur le terrain. Les camerounais sont enthousiasmés à l'idée d'accomplir leur devoir dans un climat serein.

Sur les réseaux sociaux, ce sont des images d'électeurs fiers d'avoir accompli leur devoir qui se multiplient. Des doigts tâchés d'encre, des électeurs en pleine action de vote étape par étape, de l'affluence dans les bureaux, sont entre autres clichés que l'on découvre en images ou en vidéos. 

Les partisans de certains partis d'opposition qui appelaient au boycott pourraient être déçus. Des métropoles aux campagnes, l'ambiance est la même. L'heure est à la désignation  des représentants locaux du peuple. Des mesures de sécurité ont été prises et des numéros ont été mis à disposition pour dénoncer des déviances éventuelles.

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Gaston Eloundou Essomba a échangé le 06 février 2020 avec une délégation du Groupe russe Lukoil-Litasco.

 

La question de la réhabilitation de la Société nationale de Raffinage (Sonara) reste d’actualité au Ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee). De ce fait, le chef de ce département ministériel Gaston Eloundou Essomba a reçu une délégation du Groupe russe Lukoil-Litasco. Ladite délégation conduite par Yvan V. Romanovsky  vice-président pour les Amériques, l'Afrique de l'Ouest et l'Europe du groupe sus mentionné. « Nous avons des éléments concernant la raffinerie et ses problèmes. Nous allons les analyser et revenir plus tard pour en parler plus amplement et sans doute faire nos propositions », a-t-il déclaré face à la presse, au terme de ses échanges avec le Minee.

La rencontre entre le Groupe russe Lukoil-Litasco et le Minee n’est pas fortuite. Elle est en fait le fruit des négociations entre le Cameroun et lui. Ces négociations ont été faites au cours du premier Sommet Russie-Afrique. C’était les 23 et 24 octobre 2019 à Sotchi. Le Ministre Gaston Eloundou Essomba avait alors rencontré Vaguit Alekperov, le Président Directeur Général du groupe. Il avait été convenu qu'une équipe d'experts de la société Lukoil vienne au Cameroun pour voir de près le cas Sonara. L’Objectif étant de procéder à l’évaluation de la situation de la Sonara et dire ce qu'il y a lieu de faire dans le cadre de sa réhabilitation et de son extension. 

Par ailleurs cette rencontre avec Eloundou Essomba, a permis au Groupe russe Lukoil-Litasco de présenter leurs partenaires aux camerounais. Il s’agit de New Age. L’entreprise opère déjà dans le secteur pétrolier amont au Cameroun. « Certaines modifications doivent être apportées au projet en cours et le support du gouvernement est attendu pour nous permettre de concrétiser la décision d'investissement d'ici 2020 », a déclaré M. Romanovsky. 

 

Liliane N.

 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01