Des images regrettables, indécentes et qui certainement peuvent faire naître un sentiment de honte auprès des membres des familles de ces personnes qui se battent pour des bouts de pain et des boîtes de sardine
Elles ont fait le tour des réseaux sociaux et sont devenues virales surtout pour ceux qui sont militants et sympathisants des partis de l’opposition. Des images qui viennent les conforter dans l’idée selon laquelle nombreux sont ces Camerounais qui refusent de sortir de la « captivité psychologique » dans laquelle ils vivent.
On les voit, habillés aux couleurs de leur formation politique, entrain de se battre pour avoir des bouts de pain, des boîtes de sardine n’hésitant pas à marcher les uns sur les autres. Hommes, femmes et jeunes, pour avoir ces quelques aliments, n’ont pas manqué pour certains, de se donner des coups de poings et de pieds, démontrant qu’ils sont prêts à tout pour entrer en possession de ce qu’ils convoitent. Donnant raison à ceux qui les considèrent comme du simple «bétail électoral ».
« Vous savez, rien ne peut me surprendre venant de la part de certains de mes compatriotes. Ils se sentent tellement à l’aise dans leur pauvreté et je ne fais pas référence au manque d’argent que rien d’autre ne les intéresse…Voilà des adultes qui voient leur avenir hypothéqué à cause de ce que certains ont fait de ce pays depuis des années. Ils se battent pour du pain, de la sardine et des canettes de bière. Est-ce que ce n’est pas pathétique » ?
Dans une autre vidéo, on voit les militants d’un parti de l’opposition à qui il a été remis des pagnes et la somme de vingt mille francs, en leur donnant l’instruction d’opérer le meilleur choix dimanche prochain. L’électeur qui refuse cet achat de conscience, a tenu à dénoncer cette attitude. Et, des mises en garde ont été lancées à ceux qui s’adonnent à ces pratiques : « Nous savons ce que vous faites, c’est votre quotidien et nous en sommes conscients. Cependant, nous vous promettons une chose, plus jamais les choses ne seront pareilles ici à Kribi. Vous ne nous faites pas des dons, il s’agit de notre argent et nous allons le prendre mais, nous savons à qui nous donnerons nos voix et ici à Kribi, vous n’avez plus de place… ».
A trois jours du double scrutin du 09 Février prochain, la campagne a atteint son paroxysme et la plupart des candidats engagés dans la bataille donnent tout ce qu’ils ont au fond d’eux, pour convaincre l’électorat. Ils font du porte à porte, descendent dans des marchés, dans les villes et villages les plus reculés pour dire à leurs concitoyens que « Tout est encore possible, le rêve est toujours permis, il faut y croire…». Un message qui, selon les témoignages de certains électeurs portent des fruits, au regard de l’engagement de la jeunesse.
Malheureusement, tandis que certains travaillent à présenter des projets de société aux camerounais pour les inciter à adhérer à leurs programmes et rêver pourquoi pas à une vie meilleure, d’autres continuent avec les pratiques de corruption.
A chacun d’en juger fort opportunément.
Nicole Ricci Minyem