Les rapports entre la société Hysacam et ses partenaires publics, les collectivités territoriales décentralisées précisément, restent tendues. Du fait des prestations impayées de l’entreprise en charge de la collecte, du transport et du traitement des déchets. Le cas de la Communauté urbaine de Douala est le plus révélateur. 14 milliards de FCFA, soit 25% de son chiffre d’affaires, l’équivalent de 7 mois d’arriérés de salaires: c’était le montant total de l’enveloppe due par l’Etat du Cameroun et les collectivités territoriales décentralisées à Hysacam. Révélation faite le 4 décembre 2018 dernier par son directeur général, Michel Ngapanou.
Au cours d’une autre sortie effectuée le 14 décembre 2018 par Garba Ahmadou, le responsable de la communication d’Hysacam, l’opinion publique apprenait que l’entreprise traînait une importante dette auprès de trois banques de la place : la Société générale du Cameroun (SGC), la Banque internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit (Bicec), et Ecobank. Montant, 6 milliards de FCFA.
Rendu au 30 janvier 2019, si la dette gouvernementale est quasiment apurée d’après des informations reçues à bonnes sources, les collectivités territoriales décentralisées demeurent mauvais payeurs. Cas de la ville de Douala. Les derniers chiffres rendus publics lors d’une séance de travail entre les responsables d’Hysacam et l’exécutif de la Communauté urbaine de Douala dévoilent des arriérés de paiement de près de 5 milliards de FCFA redevables par la CUD: « des problèmes de trésorerie », indique Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala.
L’institution a pourtant achevée l’exercice 2017 avec une dette: un reste à payer de 500.000.000 de FCFA. « Hysacam n’a rien reçu de la Communauté urbaine en 2018. Ils ont travaillés sans être payés », confirme le Délégué du gouvernement, qui évalue ces prestations non-réglementaires à 4 milliards de FCFA. Soit un total de 4.500.000.000 de FCFA.
Hysacam est également confrontée à d’autres sérieux problèmes structurels et techniques : matériel bloqué au Port autonome de Douala, pièces de rechange coincées dans les soutes de bateaux, approvisionnement laborieux en carburant pour les véhicules de ramassage en rotation, mauvaise qualité des routes en zone d’intervention, vandalisme sur le matériel Hysacam, saturation des décharges, etc. Réduisant sa capacité d’intervention. Cette morosité financière intervient au lendemain de la décision de l’Etat du Cameroun de réorganiser le ramassage des déchets dans les centres urbains.
Otric N.
Ecobank, la banque panafricaine, s'associe à Terre des Hommes, une ONG internationale de renom, œuvrant dans le domaine des droits de l'enfant, pour offrir des services financiers numériques à quelques enfants parmi les plus vulnérables au Togo, ceux âgés de moins de 18 ans qui travaillent ou vivent dans la rue. Grâce au projet SaVa (Safe Savings – Epargne Sécurisée), un certain nombre d’enfants migrants et ou en situation de rue disposeront d’un nouveau moyen sûr de collecter et de déposer leurs revenus durement gagnés dans une banque, améliorant ainsi leur situation en matière de sécurité et leurs habitudes d’épargne. Le lancement du projet pilote s’est effectué ce jour au cours d’un événement organisé au siège du Groupe Ecobank, à Lomé, capitale du Togo.
L'une des plus grandes craintes des enfants qui vivent et travaillent dans la rue est d’être victimes de vol, en particulier la nuit. À l'heure actuelle, ces enfants utilisent divers mécanismes d'épargne informels - en laissant leurs gains à des adultes de confiance, en enterrant leur argent ou en essayant de le dépenser le plus rapidement possible. Il est évident qu’aucun de ces mécanismes n'est sûr ou fiable.
Les nouvelles technologies basées sur le mobile peuvent constituer un moyen de transformer la vie de ces enfants en transition de l’enfance vers l’âge adulte. Ecobank - à travers son travail avec Terre des Hommes - adapte son offre numérique à leurs besoins, mettant en place un système de micro-épargne très simple mais efficace.
"En tant que leader des services financiers numériques en Afrique, nous travaillons sans relâche pour que tous les Africains aient accès à de meilleurs services financiers, y compris les membres les plus vulnérables de nos communautés", a déclaré Ade Ayeyemi, Directeur général du Groupe Ecobank. «Les enfants en situation de rue sont souvent victimes d'abus, de négligence, d'exploitation et ont besoin de notre protection. En leur offrant un mécanisme d'épargne fiable et sécurisé, nous espérons pouvoir les aider à protéger leurs moyens de subsistance et à bâtir un avenir meilleur. ”
La première phase du projet pilote, qui implique 30 enfants, est en cours de déploiement à Lomé, où se trouve le siège d'Ecobank. Terre des Hommes créera un « porte-monnaie » où chaque enfant pourra déposer ses gains quotidiens en utilisant un téléphone portable fourni par l'organisation. Ils doivent uniquement créer un compte Ecobank Xpress, ce qui peut se faire facilement via le périphérique mobile. Terre des Hommes est le gardien des enfants, les mineurs ne pouvant pas encore ouvrir de compte.
Au cours des 12 prochains mois, le projet SaVa espère atteindre au moins 150 enfants. Le personnel d'Ecobank et de Terre des Hommes les formera afin qu'ils comprennent comment utiliser correctement l'application. Les enfants pourront également donner des informations sur la manière dont l'application peut être davantage adaptée à leurs besoins spécifiques.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les enfants pour comprendre les problèmes auxquels ils sont confrontés dans leur environnement quotidien», explique Pierre Philippe, Directeur des Programmes et des Ressources Techniques chez Terre des Hommes. «Nous avons identifié ensemble des solutions potentielles en impliquant les enfants au processus de réflexion, en leur qualité d’agents de leur propre changement. Nous espérons que le projet SaVa évoluera au cours des prochains mois vers la création de meilleures conditions de vie pour les enfants en situation de rue à Lomé. "
« L’avenir de notre continent s’annonce des plus prometteurs », a d’emblée lancé le président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Akinwuni A. Adesina, à l’adresse des membres du corps diplomatique accrédités en Côte d’Ivoire, réunis ce mardi 5 février 2019 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à l’occasion du déjeuner annuel qui leur est offert au siège de l’institution. L’occasion de dresser le bilan et les perspectives de l’institution financière sur le continent.
Le président Adesina a fait référence à la publication phare de la Banque, Perspectives économiques en Afrique 2019. Poussé par la reprise des cours des matières premières, par la demande intérieure et par les investissements dans les infrastructures, le PIB réel de l’Afrique a continué de s’améliorer en 2018 pour atteindre 4,1 %, après un fléchissement marqué à 2,1 % en 2016. La Banque table désormais sur une croissance de 4 % cette année et sur 4,1 % en 2020.
« Notre rencontre annuelle est l’occasion privilégiée de partager avec vous les résultats et les perspectives de l’économie africaine, de vous informer des activités de la Banque et d’échanger sur les questions émergentes qui contribueront à orienter l’avenir du continent », a déclaré Akinwumi Adesina.
Les opportunités économiques en Afrique suscitent beaucoup d’intérêt. L’accord qui porte création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) vise ainsi à créer le plus grand espace de libre-échange au monde. Avec la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires, la ZLEC offrira un cadre inédit à même de doubler les échanges commerciaux en Afrique.
« La Banque africaine de développement est au centre des actions menées pour la réussite de cette zone de libre-échange continentale. Nous avons investi plus d’un milliard de dollars pour soutenir le financement du commerce en Afrique», a indiqué M. Adesina. La Banque a notamment investi un autre milliard de dollars dans Afrexim Bank, dont 650 millions de lignes de crédit pour le financement du commerce et 350 millions en assurance.
La libre circulation des personnes sur le continent est un autre facteur important de développement, selon la Banque, qui a noté des progrès en matière de visas. Pour autant, beaucoup reste encore à faire. « Nous devons faire tomber toutes les barrières qui entravent la libre circulation des personnes sur le continent, en particulier celle de la main-d’œuvre, car elle est vitale pour promouvoir les investissements », a plaidé le président de la Banque africaine de développement.
A la lumière de son dernier rapport sur les investissements intra-africains, la Banque africaine de développement pointe la hausse significative des investissements transfrontaliers – 12 milliards de dollars l’an dernier, contre 2 milliards en 2010. Dans le cadre du Pacte du G20 avec l’Afrique, la Banque a collaboré de façon étroite avec la Banque mondiale et le FMI pour apporter son assistance aux pays africains, notamment en matière de réformes des politiques d’environnement des affaires et de réglementation des entreprises.Les investissements directs étrangers (IDE) en faveur des pays bénéficiaires du Pacte du G20 ont bondi de 36 %, alors que ceux en direction des autres pays du continent ont chuté de 42 %.
« L’Afrique ne se développera pas grâce à l’aide mais plutôt par les investissements. C’est pourquoi la Banque africaine de développement, en coordination avec ses partenaires, a lancé l’Africa Investment Forum, dont la première édition a eu lieu en novembre dernier en Afrique du Sud, à Johannesburg », a rappelé le président de la Banque. l’AIF, dont la prochaine édition se tiendra du 6 au 8 novembre 2019, a attiré quelque 2 000 personnes et investisseurs venus de 53 pays à travers le monde, dont des fonds de pension et des fonds souverains.
La Banque africaine de développement continue d’investir dans les infrastructures pour mieux interconnecter les pays et améliorer ainsi leur compétitivité. L’institution a ainsi soutenu la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO)à hauteur de 16 millions de dollars pour la préparation d’études de faisabilité du corridor Lagos-Abidjan. Elle a assuré également le financement de 1 000 kilomètres de route entre Addis-Abeba et Mombasa, qui ont multiplié par cinq les échanges entre l’Éthiopie et le Kenya. Elle a été partie prenante de la construction historique du pont sénégambien reliant la Gambie au Sénégal, inauguré le 21 janvier dernier. Et le portefeuille d’investissement de la Banque en Côte d’Ivoire a triplé ces trois dernières années, pour atteindre 1,8 milliard de dollars en 2018.
« Dernier point crucial pour le développement de l’Afrique, nous devons transformer radicalement notre agriculture », a insisté M. Adesina. La Banque poursuit, par exemple, son rôle moteur dans une initiative baptisée « Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique » (TAAT), qui œuvre à accélérer la diffusion des technologies agricoles à travers tout le continent, pour améliorer les rendements mais aussi lutter contre les conséquences du réchauffement climatique ou encore contre certains fléaux, comme la chenille légionnaire d’automne, un insecte ravageur.
« Les High 5 de la Banque, nos cinq grandes priorités, sont en train de produire des effets significatifs partout sur le continent », s’est réjoui Akinwumi Adesina. En 2018, en écho à la priorité « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie», 4,5 millions de personnes ont été raccordées au réseau électrique. Près de 20 millions ont accédé à des technologies agricoles améliorées – « Nourrir l’Afrique». Les investissements dans le secteur privé ont bénéficié à 1,1 million de personnes – «Industrialiser l’Afrique». Quelque 14 millions ont eu accès à des services de transport améliorés – « Intégrer l’Afrique» –, quand 8 autres millions ont bénéficié d’un meilleur accès à l’eau et à l’assainissement – « Améliorer la qualité de vie des populations africaines».
Autant de facteurs encourageants qui appellent des objectifs toujours plus élevés pour la Banque, afin de soutenir le développement économique et social de l’Afrique. Créditée, par les quatre grandes agences de notation mondiales, d’un triple A avec perspective stable, la Banque africaine de développement poursuit sa marche vers l’émergence d’une Afrique forte. « Nous devons parvenir à l’accès universel à l'électricité. Nous devons aider l’Afrique à devenir autosuffisante sur le plan alimentaire. Nous devons parvenir à l’intégration complète du continent. Nous devons industrialiser l’Afrique et améliorer la qualité de vie de ses populations », a conclu M. Adesina.
L’Internet Society et l’Association Africaine des points d’échanges de l’Internet, (AFIX) ont annoncé que la 10e édition du forum africain sur le Peering et l’Interconnexion (AfPIF) se déroulera à Port Louis (Maurice) du 20 au 22 août 2019, en collaboration avec l’hôte local, Rogers Capital.
L’AfPIF est un événement annuel qui fait office de plate-forme pour le développement de l’Internet en Afrique. Il rassemble les principaux fournisseurs d'infrastructures, de services et de contenus afin d'améliorer l'interconnexion des réseaux, de réduire les coûts de connectivité et d'augmenter le nombre d'utilisateurs d’Internet dans la région. Organisé pour la première fois en 2010, l’événement a été créé pour sensibiliser la population au fait que la majeure partie du trafic Internet africain provient de l’extérieur du continent ou en sort.
L’an dernier, plus de 400 participants ont assisté à la neuvième édition de l’AfPIF au Cap, en Afrique du Sud. La manifestation a rassemblé des fournisseurs de transport, de transit et de contenus internationaux, régionaux et infrarégionaux, ainsi qu’une vingtaine d’opérateurs de points d’échange Internet (IXP). Cette année, les organisateurs s’attendent à une hausse de la participation.
« L'élimination des obstacles à la disponibilité et à la distribution des contenus aura un impact significatif sur l’Internet en Afrique. Cela améliorera l’accessibilité des contenus internationaux existants », a expliqué Michuki Mwangi, responsable principal du développement pour l’Afrique à l’Internet Society. « L’AfPIF est le seul événement organisé en Afrique à être axé sur le développement de l’Internet par l’établissement de relations. Il joue un rôle clé en réunissant différentes parties en vue d’accroître les échanges de trafic local au sein du continent », a-t-il ajouté.
Kyle Spencer, coordinateur adjoint de l’Association Africaine des points d’échanges de l’Internet a déclaré : « Notre objectif est de localiser 80 % du trafic Internet de l’Afrique d’ici 2020, et je crois que nous sommes sur la bonne voie. Packet Clearing House indique que l’Afrique connaît actuellement la plus forte progression au monde de la bande passante domestique ; le continent est en effet passé de 410 Gbps à 786 Gbps au cours des 12 derniers mois, soit une augmentation de 92 % - un chiffre corroboré par nos données de référence internes. C’est une période passionnante pour l’Afrique et nous sommes impatients de poursuivre sur cette lancée à Maurice. »
« Nous sommes ravis d’accueillir l’AfPIF 2019 à Maurice, d’autant plus que l’édition de cette année coïncide avec la célébration de ses 10 années d’existence. En tant que pôle d’affaires diversifié et sophistiqué de la région, nous pensons que Maurice peut favoriser l’ouverture de nouvelles perspectives d’affaires pour les délégués de l’AfPIF. Nous sommes impatients d’accueillir les délégués en août 2019 et d’apporter notre soutien au développement de l’infrastructure internet en Afrique », a déclaré Dev Hurkoo, directeur général de Rogers Capital-Technology.
Ils ont reçu leurs attestations et certificats ce 31 janvier 2019 au 21ème Régiment du Génie Militaire de Douala.
Après un séjour de 90 jours au Centre multifonctionnel de Bépanda (Cmf) et au Centre spécialisé d'instruction, d'application et de perfectionnement du Génie militaire de Douala (Csiap Gen), 157 agents de la police municipale sont arrivés en fin de formation.
La cérémonie de clôture était présidée par Bertrand MACHE, le Préfet du Wouri, en présence du Dr. Fritz Ntone Ntone, le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, des sous-préfets de Douala 1er, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6ème, des maires de Douala 2, 3 et 4. Y ont également assistés, plusieurs autorités des forces de l'ordre dont le Commandant de la 2ème Région de gendarmerie du Littoral et le Commandant de la Légion de Gendarmerie du Littoral.
Dans son discours de circonstance, le Directeur de l'instruction du 21ème Régiment du Génie militaire, responsable pédagogique de la formation des stagiaires, dévoile quelques modules d'enseignement auxquels ont été soumis les nouveaux agents municipaux : notions en Droit avec l'appui du parquet de Douala, des modules de police judiciaire et gendarmerie et des sessions de sport etc... "leurs missions étant des missions délicates, il était essentiel qu'ils s'imprègnent de quelques notions pratiques en droit. Notre objectif c'est d'avoir des agents municipaux bien formés pour le bien-être des populations", a précisé le Dr. Fritz Ntone Ntone.
Avec une moyenne générale de 12,90, ces gardiens de la ville sont désormais munis des instruments techniques, pédagogiques et physiques pour participer à la lutte contre le désordre urbain dans la ville de Douala. D'où cet appel lancé par le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala en faveur de leur "discipline et civisme", au risque d'être "puni", précise le Dr. Fritz Ntone Ntone.
La formation de ces nouvelles recrues de la Cud au Centre spécialisé d'instruction, d'application et de perfectionnement du Génie militaire de Douala avait pour principal objectif de leur inculquer des capacités physiques, patriotiques, l'esprit de discipline, l'harmonisation de leurs connaissances techniques sur la gestion des affaires de la cité, apprendra-t-on encore de leur formateur militaire.
Rappelons qu'après la cuvée de 2015, celle de 2018 marque la deuxième promotion de cet ordre, baptisée " Cuvée de l'espoir ".
450 dossiers ont été reçus dans les services de la Cud depuis le lancement de l’opération. La première phase a consisté en l’étude des dossiers et la visite médicale. Les aptitudes physiques des candidats étant des critères très importants au vu des missions qui sont les leurs. Le délégué du gouvernement a clarifié certains points et expliqué les critères de recrutement, afin d’éviter des malentendus et des incompréhensions.
Pour ce qui est des critères de recrutement donc, le postulant doit être de nationalité camerounaise, avoir entre 25 et 30 ans, bénéficiant d’une forme physique à toute épreuve, être titulaire d’un brevet d’études du premier cycle (Bepc) ou autre diplôme équivalent, être de bonne moralité, avoir un casier judiciaire vierge. Pour terminer, les candidats retenus vont signer des engagements.
Otric N.
Un corps a été récupéré dans l'épave de l'avion transportant le footballeur Emiliano Sala, qui a disparu des radars le 21 janvier au-dessus de la Manche, a annoncé mercredi le Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens.
Les raisons de l'accident qui a selon toute vraisemblance coûté la vie au joueur et au pilote, David Ibbotson, restent inconnues. Mais en filmant l'épave, les enquêteurs pensent avoir collecté des indices.
« Dans des conditions difficiles », le Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) et ses entrepreneurs spécialisés ont réussi à récupérer le corps vu précédemment au milieu de l'épave. « L'opération s'est déroulée dans la plus grande dignité possible et les familles ont été tenues informées des progrès réalisés », indique le Bureau d'enquête dans un communiqué.
La carcasse du monomoteur Piper Malibu qui emmenait l'ex-attaquant nantais, 28 ans, et David Ibbotson, un Britannique de 59 ans, dans son nouveau club de Cardiff avait été localisée dimanche. A l'endroit même où l'avion avait cessé d'émettre, dans la Manche, à une vingtaine de kilomètres au nord de Guernesey. Reposant à 67,7 mètres de fond.
Autopsie à venir
« Le corps est actuellement transporté à Portland et sera ensuite autopsié en vue de son identification », a ajouté l'AAIB. « Malheureusement, les tentatives de récupération de l'épave ont échoué », poursuit le communiqué, qui évoque également de mauvaises conditions météorologiques. Les fortes marées dans la zone limitent les capacités d'intervention.
« Bien qu'il n'ait pas été possible de récupérer l'avion, le long enregistrement vidéo effectué par le « Remotely Operated Vehicle », véhicule sous-marin télécommandé, devrait fournir de précieux éléments » pour l'enquête, souligne le Bureau d'enquête.
L'l'AAIB explique que la décision de lancer les opérations de récupération du corps a été prise « après un examen visuel approfondi des lieux de l'accident à l'aide » du ROV. La désincarcération du corps, aperçu dans la carcasse de l'appareil par les équipes de la société Blue Water Recoveries, était la priorité du Bureau d'enquête britannique. Celui-ci a pris le relais dans les recherches de la société privée mandatée par la famille de l'attaquant.
La disparition d'Emiliano Sala, alors qu'il rejoignait son nouveau club deux jours après son transfert, avait provoqué une grande vague d'émotion et d'hommages, tant à Nantes, le club où il évoluait depuis la saison 2015/2016, qu'à Cardiff, le club dont les joueurs et les supporters l'attendaient pour relancer une saison mal engagée.
Le 26 janvier dernier, deux jours après l'arrêt des opérations de secours coordonnées par la police de Guernesey, sa famille avait relancé les recherches pour tenter de le retrouver grâce aux fonds récoltés via une cagnotte en ligne.
David Mearns, le chasseur d'épaves qui a localisé l'appareil dimanche, avait jugé mardi impératif de récupérer le corps. "Le temps presse lorsqu'il s'agit d'un corps, il est donc impératif qu'ils procèdent à la récupération de l'avion et du corps".
« Il n'y a plus d'espoir », avait déclaré lundi le père d'Emiliano, Horacio Sala, sur la chaîne Fox Sports, après avoir longtemps cru à un miracle. « Nous espérons que les deux corps sont à l'intérieur de l'avion. C'est fini, la seule chose que j'espère maintenant, c'est qu'ils le trouvent ».
Nicole Ricci Minyem
Eviter la résurgence de l’EI, trancher le sort de ses combattants étrangers détenus en Syrie, dissiper les tensions entre Kurdes et Turcs : les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la coalition internationale anti djihadistes, réunis par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, devaient faire face aux multiples casse-tête créés par le départ américain.
En sonnant le retrait en décembre, à la surprise générale, le président des Etats-Unis avait invoqué une défaite totale de l’EI. Mais cette proclamation hâtive a depuis été mise en doute de toutes parts.
La reprise du califat bientôt proche ?
« L’armée des Etats – Unis, nos partenaires de la coalition et les Forces démocratiques syriennes, une alliance arabo-kurde, ont libéré la quasi-totalité des territoires auparavant contrôlés par l’EI en Syrie et en Irak », a déclaré Donald Trump, venu clôturer la réunion au département d’Etat : « L’annonce formelle que nous avons repris 100 % du califat devrait intervenir la semaine prochaine », a-t-il ajouté.
« Je ne veux pas l’annoncer trop tôt », a-t-il précisé, prudent, alors qu’il espérait initialement faire coïncider ce succès avec la réunion de la coalition et prouver ainsi que la mission première des 2.000 soldats américains déployés dans le nord syrien est accomplie.
« Pour autant, les djihadistes qui restent peuvent être très dangereux. Ils ont encore de petites poches, qui seront de plus en plus petites mais peuvent être si dangereuses », a reconnu le locataire de la Maison Blanche, promettant de tout faire pour vaincre jusqu’au dernier membre de la folie de l’EI et défendre nos gens du terrorisme islamique radical »
Avant lui, son secrétaire d’Etat avait déjà admis que l’EI restait une menace dangereuse et appelé les 74 pays et cinq organisations multilatérales membres de la coalition à réaffirmer l’objectif de la défaite définitive du groupe djihadiste, qui a lancé ces dernières années des attentats meurtriers en Europe depuis ses anciens bastions, notamment en Syrie.
Les deux hommes ont une nouvelle fois, appelé les autres pays à participer davantage à l’effort financier de ce combat
Le sort des djihadistes étrangers qui, après avoir combattu sous la bannière de l’EI, ont été arrêtés par les forces kurdes alliées des Occidentaux sur le terrain, est aussi un problème pour plusieurs pays, France en tête. Paris comptait initialement sur les Kurdes pour les juger et les incarcérer sur place, afin de s’épargner d’avoir à gérer leur retour dans un pays encore marqué par les attaques de 2015.
Mais avec le départ des GI’s, le risque est trop grand de voir ces djihadistes se disperser dans la nature et reprendre le combat. Le gouvernement français semble donc se résoudre progressivement à les voir rentrer.
Surtout que Washington s’est invité dans cette équation épineuse : « Les membres de la coalition doivent accepter de reprendre » leurs djihadistes, « les poursuivre en justice et les punir » dans leurs pays respectifs, a lancé Mike Pompeo.
La situation pour les combattants kurdes était à l’ordre du jour
Enfin, la réunion de mercredi devait être l’occasion d’aborder, en coulisses, la situation des combattants kurdes qui risquent de se retrouver seuls face à la Turquie, autre membre de la coalition mais qui les considère comme des terroristes et menace d’une offensive contre eux.
Un projet de zone de sécurité à la frontière turco-syrienne a été évoqué par Donald Trump et par son homologue turc Recep Tayyip Erdogan mais reste controversé et complexe à mettre en œuvre.
Nous sommes engagés dans des négociations avec nos homologues turcs sur ce qui est faisable en termes de zone tampon pour protéger à la fois la Turquie qui a des inquiétudes sécuritaires légitimes à sa frontière, et les Kurdes qui ont combattu avec nous ces dernières années, a affirmé une responsable américaine, refusant d’en dire davantage sur quelle force internationale pourrait superviser une telle zone.
Nicole Ricci Minyem
La Société nationale de raffinage du Cameroun (Sonara) informe qu’elle a été retenue par la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) pour acheter du pétrole brut au Nigeria de juillet 2018 à juin 2020.
Pour importer du brut du Nigeria, la Sonara révèle qu’un accord de prêt de 44,6 milliards FCFA a été conclu en avril 2018 entre le Cameroun et la Banque islamique de développement (BID) dans le cadre du projet d’extension de la raffinerie. « Ces fonds permettront à la société de densifier ses importations de pétrole brut, d’augmenter ses capacités de production à 3,5 millions de tonnes par an et de diversifier ses produits afin de satisfaire davantage la demande nationale, voire sous-régionale », apprend-on de source fiable.
Entre janvier et avril 2018, avant l’arrêt technique, la raffinerie avait mis sur le marché national 221 286 m3 de produits pétroliers, correspondant à 63 666 m3 de super, 112 674 m3 de gasoil, 30 570 m3 de jet A1 et pétrole lampant, 14 376 m3 de fuel. Les importations de la Sonara ont été complétées par les importations de marketers qui ont quant à eux, entre avril et septembre 2018, réalisé des importations de 411 520 m3 de produits pétroliers répartis en 166 365 m3 de super, 175 770 m3 de gasoil 62 705 m3 de jet A1 et de pétrole lampant et 6 680m3 de fuel.
L’arrêt technique de la Sonara, entamé le 15 avril 2018 et initialement prévu prendre fin en juillet 2018, devait permettre de réaliser la connexion des unités de la première phase du projet d’extension et de modernisation de l’entreprise aux installations existantes. Cette première phase, lancée en 2010, a pour objectif de porter la capacité de production de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an.
D’après le ministre en charge de l’Energie, cette phase est achevée. « Les essais pour le démarrage de nouvelles unités sont en cours », a-t-il assuré à l’Assemblée nationale, indiquant que le démarrage aurait lieu « avant la fin de l’année 2018 ».
La Sonara, située à Limbe (région du Sud-Ouest), à travers le brut léger qu’elle achète/importe et raffine, permet d’approvisionner le marché national et régional dans divers produits pétroliers. Son outil ne lui permettant pas pour le moment de raffiner le pétrole brut du Cameroun, brut lourd et acide.
La deuxième phase de son projet de modernisation, qui n’est pas encore lancée, va principalement consister en l’installation d’un système d’hydrocraquage pour raffiner les pétroles bruts lourds produits au Cameroun. Les capacités de stockage de la Sonara sont estimées actuellement à 132 500m3.
Otric N.