C’est la substance d’un communiqué de presse rendu public ce mardi 09 novembre 2021. En effet, la Ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Mindhu), Célestine Ketcha Courtès appelle les éboueurs de la société Hygiène et de Salubrité du Cameroun (Hysacam), « à un sens patriotique élevé pour reprendre les activités d’assainissement, afin de contribuer comme ils l’ont toujours fait à la propreté de nos villes ».
« Depuis quelques temps, il m’a été donné de constater une recrudescence des dépôts anarchiques d’ordures ménagères le long des rues de nos grandes métropoles, au moment même où notre pays se prépare à accueillir l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations », déplore la Mindhu dans son communiqué.
Rappelons que la sortie de Célestine Ketcha Courtès intervient ainsi en plein climat social agité au sein de l’entreprise Hysacam où les employés sont entrés en grève pour revendiquer le paiement de deux mois d’arriérés de salaire. Ce qui a provoqué une crise des ordures dans les grandes villes du pays.
De sources crédibles, le gouvernement a débloqué plus de 7 milliards de FCFA au titre d’une partie de la dette de l’Etat à cette entreprise de la collecte des ordures ménagères. Ce qui a abouti immédiatement à une reprise timide du travail par les employés de cette société le 1er novembre 2021. Dans l’optique d’un retour de la salubrité dans les villes du pays, les magistrats municipaux et les populations ont été appelés par la Mindhu, à plus de responsabilité et à la discipline.
Innocent D H
Telle est la question que pose l’honorable François Biba - Député du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale alors que les villes du Cameroun croulent sous les monceaux d’ordures
“Depuis le début de l'année 2018, Hysacam n'arrive plus à assurer le ramassage des ordures ménagères. Pour se justifier, le Directeur général M. Ngapanoun Michel mettait en avant l'insolvabilité financière de l'entreprise due à l'énorme dette de l'État (une fois de plus).
En plus des problèmes financiers, le Président Directeur évoque la croissance démographique des métropoles et les embouteillages. En d'autres termes aucun plan prévisionnel, aucune étude d'urbanisation n'avaient été faits.
Après l'octroi de crédit par des établissements financiers, l'on pensait que la situation s'améliorerait mais, il suffit de faire un petit tour dans les artères de nos villes pour se rendre compte qu'il n'en est rien.
Le 25 janvier 2017, le gouvernement annonçait l'ouverture à la concurrence du marché de la gestion des déchets dans les villes. 04 ans plus tard nous continuons d'attendre la fin de ce monopole sur lequel nous avions fondé l'espoir d'avoir un pays enfin libéré de ses immondices.
Les rues de nos villes démontrent à suffisance que la gestion des déchets ne fait partie ni des préoccupations ni des priorités.
Pourtant, la Ministre de l'Habitat et du Développement Urbain (MINHDU) Mme Célestine Ketcha Courtes déclarait en janvier 2019 faire de Yaoundé la plus belle ville d'Afrique centrale.
Le constat est bien triste. Rien n’a Bougé. Si oui, Yaoundé est devenue la ville la plus sale d'Afrique centrale et même de l'Afrique tout entière. Douala et les autres villes ne sont pas en reste.
Les bacs débordent d'ordures qui font désormais partie du décor. Les populations s'y sont habituées car elles passent des journées entières à respirer les odeurs nauséabondes, des comptoirs dans les marchés sont installés sans aucune gêne à proximité des immondices.
Grâce au CHAN, pendant quelques jours, on ressemblait à un pays ayant souci de l'environnement et de la santé de ses populations. Le CHAN parti, nous voici replongés dans nos déchets.
Cette insalubrité que nous traînons comme une seconde nature, est devenue notre marque de fabrique, slogan à l'appui pour impulser le tourisme local: "Vous voulez voir de près les montagnes d'ordures? Une destination: Le Cameroun".
À quelques mois de la CAN, alors que nous l'attendions comme le Messi qui viendrait nous sortir de nos poubelles, la situation va de mal en pis. Sans salaire depuis plusieurs mois, les employés d'Hysacam entament une période de grève générale. A ce rythme, de nos poubelles l'on ne sortira jamais.
A côté de tout ce kaléidoscope d'impayés, d'embouteillages et d'explosion démographique, nous ne pouvons ignorer l'incivisme notoire des populations.
En effet, au même titre que les pouvoirs publics et Hysacam, nous sommes responsables de l'insalubrité dans notre pays.
Pratiquement plus personne ne jette ses ordures dans les bacs prévus à cet effet, même lorsque ceux-ci sont vides. Les peaux de banane ou les épis de maïs jetés à travers les vitres de véhicules sans que cela ne choque.
L'incivisme est telle que malgré les plaques "interdit de jeter les ordures" on continue de jeter les ordures au pied même desdites plaques. Les caniveaux sont devenus des dépotoirs, ils ont été transformés en toilettes publiques et débordent d'eaux souillées.
Les rats et toutes sortes de bêtes nuisibles s'y adonnent à cœur joie. Il urge pour les populations d'adopter des comportements responsables et respectueux de l'environnement.
De même, nous tenons de manière insistante et ferme à interpeller les pouvoirs publics face à leurs responsabilités. Nous avons l'impression que tout est mis en œuvre pour favoriser notre descente aux enfers.
Accumulation de dettes envers les entreprises qui emploient des Hommes qui subissent les affres des impayés. Des entreprises qui ne parviennent plus à atteindre leurs objectifs.
Conséquence première le PIB en chute libre et donc le pays maintenu dans la pauvreté et contraint de vivre aux dépens des bailleurs de fonds et d'endettements de toute nature”.
N.R.M
Ces employés de la société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun réclament un paiement de 20,6 milliards de FCFA pour leur prestation, et 2 mois de salaires impayés.
La société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun (Hysacam) passe un sale temps à Douala. Il se trouve que ces employés sont mécontents et comptent manifester. Ils réclament à l’entreprise le paiement de leur prestation chiffré à 20,6 milliards de FCFA et demandent aussi à percevoir les salaires des mois d’octobre et novembre 2020.
Par voie de correspondance, ces employés mécontents d’Hysacam ont fait connaître à leur hiérarchie leur désir d’observer un mouvement d’humeur. Dans leur correspondance, ils ont indiqué vouloir observer un « mouvement d’arrêt de travail suite à plusieurs manquements liés aux conditions de travail qui sont devenues très difficiles ». La correspondance adressée au chef d’agence est passée par le Syndicat interrégional des travailleurs d’assainissement, propreté et activités connexes du Cameroun (SYNITAPACC).
En plus de réclamer deux mois de salaires impayés, les employés mécontents d’Hysacam dénoncent le non reversement des cotisations mensuelles de la mutuelle.
« Nous lançons un appel à la grève des salariés de votre agence HYSACAM Douala. Ce mouvement à l’initiative du syndicat suite à la saisine à nous par vos délégués du personnel, prendra la forme d’un arrêt de travail concerté des intéressés sur l’ensemble de tous les quarts de services », peut-on lire dans le document signés par dix syndicalistes.
Pour tout ce qui est su rapporté, les employés d’hysacam de Douala entendent ne pas travailler durant des jours précis.
D’abord le 11 décembre 2020 pour le non-paiement des salaires du mois d’octobre 2020, ensuite le 16 décembre 2020 pour le non-paiement des salaires du mois de novembre 2020, et enfin le 23 décembre 2020 pour le non-paiement de la gratification 2020.
Liliane N.
Dès les premières heures de ce mardi, les employés de la Société Hygiène et Salubrité du Cameroun ont engagé un sit-in devant les locaux de la direction générale à Yaoundé. Ils réclamaient le paiement de leurs arriérés de salaire.
Habillés en combinaisons orange, certains étaient assis à même le sol, sans tenir compte des gouttelettes de pluie qui arrosaient la ville aux sept collines. D’autres, se tenaient appuyés contre le mur de la canalisation de la rivière Mfoundi, qui ondoie derrière la clôture de la direction générale.
Aucune pancarte, aucun bruit, juste le silence. Mais, celui-ci était encore plus parlant, que tout autre bruit qui aurait été fait, par ces parents, responsables de familles qui n’ont pu envoyer leurs enfants à l’école alors que nous sommes rendus à la troisième semaine des classes maintenant. La raison principale de ce mouvement d’humeur, comme le révèlent ces quelques témoignages recueillis de façon anonyme : « Ce n’est plus supportable. Trois mois sans le moindre salaire, est ce que ces gens se préoccupent de savoir comment nous vivons, nous et nos familles ? Mes enfants, comme la plupart des enfants de mes collègues, sont encore à la maison ».
Un autre se pose lui aussi des questions : « Comment pouvons-nous nous les envoyer à l’école ? Avec quels moyens pouvons-nous les inscrire, alors que nous sortons chaque jour et leur disons que nous nous rendons au travail et pourtant, nous rentrons chaque jour, la queue entre les jambes ? »
En face d’eux, les responsables de cette entreprise se tiennent coït. Dans les deux camps, on se regarde avec méfiance. Devant ce qui ressemble à un garage, l’on note la présence d’une dizaine de camions garés sans aucun conducteur dans les cabines. Un peu plus loin, ce sont les bacs à ordures et des balaies jetés de manière éparse.
Des fonds déboursés pour l’achat du matériel
C’est ce que croient savoir ces employés qui ont résolu ce jour de faire part de leur colère à la direction générale de la société Hygiène et Salubrité du Cameroun, puisque de ce côté, « ils n’ont pas trouvé opportun d’apporter une solution après avoir été saisi par, la plateforme des syndicats départementaux du secteur de l’assainissement du Mfoundi.
« Ils n’hésitent pas à débourser 150.000.000 Fcfa pour l’achat d’un simple camion et, sans tenir compte de la situation traumatisante que le chauffeur traverse, on le lui confie. Et lorsque surviennent les accidents, les gens sont surpris. Ce n’est pas pour justifier quoi que ce soit, mais, je veux expliquer qu’un chauffeur ne peut avoir l’esprit tranquille, lorsque chez lui, il ne peut pas assurer… ».
Du côté du staff administratif, on veut présenter les employés comme des menteurs. Le responsable de la communication Joel Olomo Ndo assure que « les salaires sont payés chaque 25 du mois. Mais par souci d’humanisme, le top management a promis à ses collaborateurs de payer le salaire du mois d’août, courant semaine du 23 septembre. Mais il se trouve malheureusement que beaucoup n’ont pas bien saisi la nuance et ont cru qu’ils recevront leurs le 23 septembre. Quelques heures après, ils se sont mis à manifester. Toutefois, la situation sera régularisée dans les prochaines heures… ».
Nicole Ricci Minyem
Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY), Gilbert Tsimi Evouna a annoncé il y a peu, qu’un second site de dépôt d’ordure d’une superficie de 25 hectares se trouvant dans l’arrondissement de Ngoumou, département de la Mefou et Akono sera bientôt fonctionnel. Rapporte le site d’information investir au Cameroun.
« À ce jour, nous sommes heureux d’annoncer que les transactions financières avec les populations et les procédures avec les autorités en charge de la propriété foncière sont achevées. Les documents des trois titres fonciers ont été formellement remis à la Communauté urbaine de Yaoundé le 24 juin 2019 », a déclaré le délégué de la CUY. Avant d’ajouter que l’aménagement des voies d’accès et du site proprement dit, seront bientôt conduits à leur terme. Pour y parvenir, la CUY a déboursé un montant de 3 milliards de FCFA.
Toujours selon le site Investir au Cameroun, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) a affirmé que en attendant l’exploitation du nouveau site, les travaux de maintenance du premier site à Nkolfoulou sur la route de Soa, font l’objet d’une planification annuelle et continueront de bénéficier d’une attention soutenue. Durant la période transitoire, le temps de l’achèvement des travaux d’aménagement du site d’Ongot, la compagnie Urban DNA transportera les déchets collectés vers la décharge de Nkolfoulou.
En effet, apprend-on, le recrutement de la compagnie Urban DNA, second opérateur dans la gestion des ordures ménagères à Yaoundé par la CUY est dû à une insatisfaction et à l’incapacité de la société Hysacam de supporter seule la pression du ramassage quotidien, quels que soient les efforts consentis. C’est dans ce contexte que le 11 novembre 2018, la CUY a signé avec Urban Dna un contrat pour « la pré-collecte, le balayage et le nettoyage des rues, places publiques et marchés dans la ville de Yaoundé ». La nouvelle entreprise « assurera la maintenance et l’enlèvement des bacs dans 38 plateformes de pré-collecte mis en place par la CUY ; la fourniture et l’entretien des bacs métalliques pour la collecte à pont fixe ; la collecte des déchets ménagers, l’élimination des dépotoirs sauvages dans la zone d’intervention », entre autres. Cette entreprise va travailler dans les arrondissements de Yaoundé III, VI et VII. Hysacam quant à elle, va continuer d’effectuer ses tâches dans les arrondissements de Yaoundé I, II, IV, V.
HysacamHysacam, pour sa part, a souvent expliqué que ses difficultés de déploiement sont liées au paiement en retard de ses prestations par l’État du Cameroun. L’incivisme galopant des citadins qui se traduit par une mauvaise gestion des ordures, en jetant de manière anarchique les ordures hors des bacs. A cela s’ajoute une croissance démographique des métropoles et les nombreux embouteillages qui ne permettent pas de faire une collecte optimale.
Danielle Ngono Efondo
Beaucoup d'habitants de Bamenda ont salué les efforts des militaires pour nettoyer les zones les plus encombrées de la ville. Dans le cadre de leurs activités d'action civique et d'assainissement, les forces de défense ont nettoyé les ordures des caniveaux de la rue Che à Ntarikon, Bamenda, pendant la fête du Ramadan en 2019.
Cette action récente s'inscrit dans une série d'efforts visant à assurer la propreté et la sécurité de Bamenda. Avant la Fête nationale de 2019, des éléments de la 5e Région militaire interarmées ont été repérés dans certaines rues, ramassant menaçaient la santé des habitants.
Les actions civiques des hommes en uniforme brossent sans aucun doute un tableau tout à fait nouveau et positif du corps d'armée que l'on croyait autrefois associé uniquement aux armes de défense. Avec la crise sociale et politique qui sévit dans la région, une grande partie des déchets de Bamenda est déversée au hasard. Même là où il y a des poubelles, la collecte régulière par la Compagnie d'Hygiène et d'Assainissement est confrontée à véritable un défi sécuritaire.
Le conseil municipal était chargé de la collecte des déchets à Bamenda, jusqu’à ce que les services d’Hysacam arrivent en 2016. Selon de nombreuses personnes, Hysacam faisait un excellent travail jusqu’à ce que la crise commence et que des séparatistes armés attaquent leurs travailleurs et incendient leurs équipements.
En janvier 2019, la société a suspendu ses activités dans la ville de Bamenda. Dans un communiqué de presse, elle a expliqué que la société avait été exposée à la violence perpétrée par des séparatistes armés dans le nord-ouest du pays. Elle annonçait également avoir perdu près d’1 milliard de FCFA. Des séparatistes ont endommagé le pont reliant la ville au centre de gestion des déchets. Les activités d’HYSACAM ont été freinées pendant 15 jours sans aucun moyen de procéder à l’élimination des déchets à Bamenda.
C'est cette situation qui a incité les forces de défense à s'engager dans des actions civiques de collecte et d'élimination appropriée des déchets. Le général de brigade Agha Robinson, commandant de la 5e région militaire interarmées, a déclaré à Cameroon Tribune que, loin des activités sportives qui ont permis aux différents secteurs des forces de défense et de sécurité de rester unis et en bonne santé, ils se préoccupent également des problèmes d'hygiène et d'assainissement qui hantent la ville de Bamenda, surtout pendant la crise sociopolitique et sécuritaire en cours qui ne contribue en rien.
La présente action s'ajoute aux souvenirs de la récente campagne d'assainissement menée par la police. La police s'est mise au travail avec des dépliants contenant des conseils pratiques pour l'utilisation correcte des réseaux sociaux. La documentation sur la sécurité conseille à la population de ne pas publier un contenu qui ferait mal si vous étiez la victime.
Otric N.
La paperasse et autres ordures ont refait surface de la ville de Garoua, chef-lieu de la région du Nord au Caameroun, sous le ragard impuissant ds autorités compétentes. Ce phénomène est mal perçu par certains observateurs qui attribuent la responsabilité au manque de bonne moralité des populations qui continuent à déverser des détritus dans les rues.
Pour d’autres, l’insuffisance des bacs à ordures en est la cause. Toute chose qui fait de la ville de Garoua une cité qui a véritablement mal à sa salubrité. Les coins les plus touchés sont les quartiers situés en périphérie, car dépourvus des bacs à ordures et des routes pouvant permettre aux camions d’Hysacam d’y accéder pour collecter les ordures.
« Je me demande si ces bacs à ordures sont uniquement réservés au centre urbain de la ville de Garoua. On a du mal à jeter les ordures par manque de poubelle lorsqu’on se trouve hors du centre commercial », s’indigne Nadège Moune, couturière au petit marché de Roumde Adjia. Comme elle, bon nombre de personnes se posent des questions sur l’entretien effectif de la ville de Garoua par la communauté urbain et les mairies de l’arrondissement de Garoua 1 et 2.
Côté des responsables locaux, on semble se réjouir des travaux menés par les éboueurs de la société en charge de la salubrité qui continuent à mener leur activité aux heures indiquées. Des efforts qui butent sur l’incivisme de certains individus qui ont du mal à s’arrimer à la nouvelle donne, en continuant de déverser des ordures autour de leurs domiciles et même sur la chaussée.
Du coup, les caniveaux et autres espaces publics sont envahis par les poubelles spontanées à l’exemple du marché des vivres situé non loin du centre ville de Garoua où, tomates, légumes et tubercules sont déposés à même le sol sous le regard de tous. « Je ne serai pas surpris qu’un jour, le choléra frappe encore la population de la ville de Garoua qui continue à négliger les règles élémentaires de l’hygiène », confie Hammadou Blaise , un habitant de Garoua .
Le gouverneur de l’Extrême-Nord Midjiyawa Bakary passe à la vitesse supérieure dans cette partie du pays.
Au cours de la continuité de l’opération de la campagne d’hygiène et salubrité mis sur pied par le gouverneur de la région de l’Extrême Nord dans cette partie septentrionale du pays. L’opération devient de plus en plus musclé ; plusieurs voitures abandonnées garés le rond de la route sont saisies et mis en fourrière avec l’appui de la communauté urbaine.
Il est 8h30min ce mercredi 06 Mars 2019, lorsque le gouverneur accompagné d’une équipe commence à sillonner dans les artères de la ville de Maroua. Premier escale, l’arrondissement de Maroua 1er, sur place ; le maire Hamidou Hamadou de cette commune attend le no1 de l’extrême-nord.
Direction marché comice, lors de l’opération le long de la route, 04 voitures abandonnées sont saisies et mis en fourrière par l’équipe de la communauté urbaine et Hysacam sous l’œil vigilant du gouverneur de la région. Sur chaque engin pris dans les filets une croix de couleur rouge passe à l’aide d’un pinceau avant d’être embarquer par un gros porteur d’engins lourds.
Des avertissements ont été donnés dans certains garages ou piste quand les propriétaires ce sont présentés. C’est un délai de 24 à 48h qui à été accorder aux différentes victimes ayant plaidé leurs causes. Un tour à Dugoi, les gérants des garages le long de la route ont été interpellés de déguerpir dans des brefs délais.
« C’est une opération qui entre dans la sécurisation de la ville, il s’est avéré que les bandits lorsqu’ils sont poursuivis vont se cacher dans ces voitures abandonnées. Des objets volés sont également gardés à l’intérieur de ces engins roulants. » Souligne le gouverneur de l’extrême-nord Midjiyawa Bakary.
Signalons que le no 1 à procéder à cette opération musclé avec la compagnie du délégué de la communauté urbaine François Bakary à Maroua 1 et une partie de Maroua 2. C’est une campagne qui devrait se poursuivre, malgré le fait que beaucoup ce sont plaints de l’ignorance de l’opération ; une mise en garde qui donne une peur bleue aux partisans des actes inciviques.
Avec la continuité de l’opération dans les semaines avenirs les garages ont été délocalisés dans des sites hors de la ville. Ils pourront rejoindre les vendeurs du carburant frelaté qui ont déguerpi depuis quelques mois.
Félix Swaboka
Les rapports entre la société Hysacam et ses partenaires publics, les collectivités territoriales décentralisées précisément, restent tendues. Du fait des prestations impayées de l’entreprise en charge de la collecte, du transport et du traitement des déchets. Le cas de la Communauté urbaine de Douala est le plus révélateur. 14 milliards de FCFA, soit 25% de son chiffre d’affaires, l’équivalent de 7 mois d’arriérés de salaires: c’était le montant total de l’enveloppe due par l’Etat du Cameroun et les collectivités territoriales décentralisées à Hysacam. Révélation faite le 4 décembre 2018 dernier par son directeur général, Michel Ngapanou.
Au cours d’une autre sortie effectuée le 14 décembre 2018 par Garba Ahmadou, le responsable de la communication d’Hysacam, l’opinion publique apprenait que l’entreprise traînait une importante dette auprès de trois banques de la place : la Société générale du Cameroun (SGC), la Banque internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit (Bicec), et Ecobank. Montant, 6 milliards de FCFA.
Rendu au 30 janvier 2019, si la dette gouvernementale est quasiment apurée d’après des informations reçues à bonnes sources, les collectivités territoriales décentralisées demeurent mauvais payeurs. Cas de la ville de Douala. Les derniers chiffres rendus publics lors d’une séance de travail entre les responsables d’Hysacam et l’exécutif de la Communauté urbaine de Douala dévoilent des arriérés de paiement de près de 5 milliards de FCFA redevables par la CUD: « des problèmes de trésorerie », indique Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala.
L’institution a pourtant achevée l’exercice 2017 avec une dette: un reste à payer de 500.000.000 de FCFA. « Hysacam n’a rien reçu de la Communauté urbaine en 2018. Ils ont travaillés sans être payés », confirme le Délégué du gouvernement, qui évalue ces prestations non-réglementaires à 4 milliards de FCFA. Soit un total de 4.500.000.000 de FCFA.
Hysacam est également confrontée à d’autres sérieux problèmes structurels et techniques : matériel bloqué au Port autonome de Douala, pièces de rechange coincées dans les soutes de bateaux, approvisionnement laborieux en carburant pour les véhicules de ramassage en rotation, mauvaise qualité des routes en zone d’intervention, vandalisme sur le matériel Hysacam, saturation des décharges, etc. Réduisant sa capacité d’intervention. Cette morosité financière intervient au lendemain de la décision de l’Etat du Cameroun de réorganiser le ramassage des déchets dans les centres urbains.
Otric N.