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Mfoungo

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Des partisans de la marche organisée par le Mrc prévoient d'autres manifestations le 06 février. 

Dans un communiqué qui circule dans les réseaux sociaux, un dénommé Rodrigue Damtat, membre du comité d’organisation de la marche prévue le 6 février 2019 en Belgique, affirme que les initiateurs de ce mouvement n’entendent pas s’arrêter, aussi longtemps que le Président de la République élu, selon la proclamation des résultats par la cour constitutionnelle, reste au pouvoir.

« Aussi longtemps que le régime clandestin et illégitime continuera à assassiner le peuple, les camerounais partout dans le monde, au pays et dans la diaspora ne se donneront point de repos … » écrit Rodrigue Damtat. Continuant dans la même logique de haine et d’incitation à la violence ainsi qu’au désordre public, le communiqué de ce groupe de personnes précise : « Nous voulons attirer l’attention de la communauté nationale et internationale, sur l’inexistence des droits de l’Homme et de la démocratie au Cameroun -  Pendant ces deux heures de marche, il est question pour nous, de dire à ceux qui, jusqu'ici n'ont pas accordé un regard sur la situation critique du Cameroun, que le Cameroun est sur un volcan non éteint dont les activités sismiques risqueront de tout balayer sur son passage si rien n'est fait pour sanctionner le pouvoir illégitime de Monsieur Biya au Cameroun qui s'est autoproclamé le 7 octobre dernier souverain inamovible du Cameroun… ».

 Rodrigue Damtat et ses camarades veulent convier plus de personnes à leurs actions d’incitation à la révolte. Dans le même communiqué, il est stipulé ceci qu’« A Bruxelles tout comme dans plusieurs autres pays, où des manifestations similaires sont organisées, ces dernières qui se veulent symboliques ont pour but de : Soutenir les victimes de la répression des libertés publiques au Cameroun, spécialement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest  - Demander la libération immédiate et sans conditions du Pr. Maurice Kamto et de toutes les personnes ayant fait l'objet d'arrestations arbitraires, d’enlèvements et de séquestrations suite à la marche pacifique du 26 janvier dernier au Cameroun - Demander la Libération toutes les personnes détenues dans le cadre de la crise anglophone - Demander l'ouverture d'un Dialogue National Inclusif sur la crise anglophone et la réforme des institutions électorales -Dénoncer le hold-up électoral du pouvoir RDPC à l'issue de la récente élection présidentielle.

Quelques questions restent sans réponses, au sein de la classe politique camerounaise, surtout après la sortie du communicateur du mouvement pour la renaissance du Cameroun lors d’une émission télé dans une chaîne privée nationale : Quelle aurait été la posture du Pr Maurice Kamto, si l’indigence mentale des personnes qui s’en sont prises à certaines représentations diplomatiques du Cameroun avait réussi ? Pourquoi, en tant que homme de loi, n’a-t-il pas pensé à faire une sortie médiatique ou tout au moins à commettre un communiqué, si son mouvement et lui ne se sentaient pas solidaires des actions posées par ceux qui ont mis sa photo en lieu et place de celle du Président Paul Biya ? Des questions simples qui méritent des réponses tout aussi simples, mais qui se font malheureusement encore attendre.

 

Nicole Ricci Minyem

Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation et du Développement local  annonce la tenue des premières assises générales de la commune

L’annonce a été faite, lors d’une conférence de presse organisée dans les locaux du département ministériels dont il a la charge. Ces assises vont se tenir les 6 et 7 février prochain, au palais des congrès de Yaoundé, sous le thème : approfondir la décentralisation pour un nouveau visage des conseillers locaux au Cameroun.

Dans son allocution de circonstance, le membre du gouvernement a précisé que la rencontre de Yaoundé rentre en droite ligne du constat fait par le Président de la République, alors qu’il s’adressait à ses compatriotes le 31 Décembre 2017 : « Je crois que l'accélération du processus de décentralisation va permettre de renforcer le développement de nos régions. (...) j'ai dans cette optique, prescrit la mise en œuvre des mesures nécessaires pour concrétiser rapidement cette réforme majeure », déclarait le président Camerounais.

Le Chef de l’Etat camerounais a continué dans la même logique, en réaffirmant sa ferme résolution le 6 novembre 2018, alors qu’il prêtait serment, au lendemain de sa réélection : « Dans les meilleurs délais, des mesures seront prises pour élargir le champ de compétence des collectivités territoriales afin de leur donner les moyens d'une plus grande autonomie… ».

 

Elections régionales au Cameroun

L'élection présidentielle continue d'alimenter les crises socio sécuritaires parce que les résultats proclamés par la cour constitutionnelle ne cadrent pas avec les attentes de certains leaders de l’opposition. Toutefois, les regards de la majorité des camerounais, sont désormais  tournés vers l’organisation et la tenue, dans les prochains mois, des élections municipales, législatives et régionales.

Pour ce qui est de cette  dernière catégorie,  c’est une première au Cameroun et, les participants aux premières assises du palais des congrès, notamment, 360 maires, 14 délégués du gouvernement, les conseillers municipaux, les magistrats relevant de juridictions administratives, les partenaires au développement, les opérateurs économiques, les organisations de la société civile vont réfléchir sur les thématiques qui rentrent dans le cadre normatif et institutionnel applicable à la commune et, qui vont lui donner les outils nécessaires pour mieux préparer les prochaines échéances électorales -  Gouvernance locale.

Pour le ministre de la Décentralisation et du développement local, Georges Elanga Obam, le rendez-vous qui va se tenir dans la capitale politique camerounaise va en plus  servir de cadre de réflexion concertée dont les conclusions devraient contribuer à une commune plus moderne favorisant le développement local.

 

Nicole Ricci Minyem

21 souscripteurs de l’organisation Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (Mida) ont été présentés au Tribunal de première instance (Tpi) centre administratif à Yaoundé le 1er février dernier. Cette audience a été l’occasion pour le juge d’énoncer les trois charges retenues contre ceux-ci. Ce sont, entre autres, «manifestation illégale» et «attroupement».

L’affaire a été renvoyée au 15 février prochain. C’est le 26 janvier dernier que ces huit femmes et 13 hommes ont été interpellés à Yaoundé. Ces derniers répondaient à un appel à manifestation lancé par les souscripteurs. Ledit appel visait par exemple à exprimer la non adhésion au remboursement au prorata proposé par le gouverneur. Or le même 26 janvier, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a prévu manifester.

« Compte tenu de la manifestation du Mrc, nous-mêmes l’avons annulé et les autres n’étaient pas au courant de l’annulation », relève un souscripteur. De plus, il ajoute pour dénoncer que « le lieu de manifestation était devant le Palais de justice. Mais ceux-ci ont été interpellés dans le jardin public « Charles Atangana ». Ce qui est déjà anormal. Il s’agit d’un lieu de recueillement et de distraction.

Il s’agit d’une nouvelle actualité dans cette affaire qui alimente des conversations depuis plusieurs mois que les activités de cette organisation ont été suspendues. Incarcérées à la prison centrale de Kondengui, ces 21 personnes y retrouvent, entre autres, le commandant en chef Albert C. Amougou Foe, l’administrateur, Patrick Essa’Ala N, alias Pen et la sœur Marie B. Ntsama A.

Ces responsables de l’Ong Mida sont poursuivis pour blanchiment de capitaux et escroquerie par appel public à épargne. Selon le gouvernement, sous le prétexte d’une formation en secourisme et à l’éducation civique et citoyenne, les promoteurs avaient en réalité mis en place un mécanisme de collecte de fonds à hauteur de 12 500 FCFA, avec la promesse de lui rétrocéder en un temps très réduit de moins d’un mois, une somme alléchante de 65 000 FCFA.

Pour acquérir le statut d’adhérent, chaque postulant devait préalablement s’acquitter d’un paiement de frais divers de l’ordre de 40 000 FCFA. Ce subterfuge a permis aux promoteurs de l’organisation « MIDA », de rassembler pour leurs propres comptes, d’importantes ressources financières qui ont été estimées à plusieurs milliards de FCFA.

L’organisation a d’abord été interdite de toute activité dans le Mfoundi par le préfet Jean-Claude Tsila avant de se voir interdite de toute activité par le gouvernement le 21 avril 2018. Des milliers de Camerounais ayant souscrit sont dans la consternation. Ils sont au total 20 497 souscripteurs concernés dans cette situation.

Otric N.

Nous sommes rendu au sixième jour de grève de la faim du Professeur Maurice Kamto et de ses co-detenus dans ce qu'il convient désormais d'appeler "l'affaire Kamto et compagnie".
 
Arrêté à Douala au soir du lundi 28 janvier dernier, Maurice Kamto passe de très mauvais moments dans sa cellule. Il a été arrêté avec plusieurs militants dont Christian Penda Ekoka, Albert Dzongang et Célestin Djamen. Ce dernier avait été sorti de son lit d'hospitalisation à l'Hôpital général de Douala pour les geôles mal famées du GSO (Groupement Spécial d'opération) de Yaoundé. 
 
Le leader de l'un des partis d'opposition au Cameroun est accusé d'incitation à l'insurrection et d'hostilité contre la patrie. Il a entamé depuis quelques jours une grève de la faim afin d'obtenir la libération de ses militants et sympathisants enfermés par les forces de l'ordre. Pour Maurice Kamto, toutes ces personnes n'ont rien à faire en prison. Le candidat arrivé deuxième à la dernière présidentielle est détenu dans des conditions qui ne sont pas conformes aux dispositions en vigueur selon les membres du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc). Les conditions de sa détente sont d'une extrême cruauté.
D'après son porte parole Bibou Nissack, "Devoir soulager les urgences corporelles sur soi parce qu'on y est tenu et maintenu, c'est assez curieux ". Olivier Bibou Nissack qui était l'invité de l'émission Canal Presse sur Canal 2 ce dimanche a décrit, avec le maximum de détails, les conditions abjectes dans lesquelles est gardé le président du MRC.
 
En effet, les conditions de détention du président Kamto ne sont que la suite des réalités de son arrestation et de son transfert jusqu'à Yaoundé. Le porte parole du leader du MRC, Olivier Bibou Nissack au cours de l'une de ses prises de paroles à préciser que Maurice Kamto, Penda Ekoka et Célestin Njamen ont été transportés dans la cabine d'un pick-up de la police. Eux mêmes encadrés par deux autres policiers. Ce qui amenuisait l'espace et les obligaient à garder une position très difficile durant tous les quatre heures de voyage. Les prisonniers étaient interdits de sacrifier aux besoins humains tout au cours du transfert.
 
Une autre personnalité détenue avec Maurice Kamto et qui endure avec beaucoup de peines cette incarcération, c'est bien le conseiller économique du Chef de l'État, Christian Penda Ekoka. Dont les jambes sont en piteux états et qui risque désormais d'être un handicapé moteur du fait du mauvais traitement dont ils sont victimes.
 
Stéphane Nzesseu

Les efforts conjugués des pouvoirs publics et des partenaires n'ont pas encore permis l'acquisition du précieux document manque à de nombreux enfants.

Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, les parents, vivant majoritairement en zone rurale et enclavée, sont illettrés et n’ont pas la culture de faire établir l’acte de naissance à leurs progénitures à la naissance. Et quand l’enfant a déjà dépassé les trois mois suivant la déclaration de naissance, il doit subir impérativement le jugement supplétif d’acte de naissance qui doit l’amener à l’hôpital, à la justice et à la mairie.

Les parents ne veulent pas se faire traîner à toutes ces étapes qui ne sont pas du tout faciles en raison de l’éparpillement et de l’éloignement de tous ces services. Conséquence: les procédures ne sont pas suivies, les enfants ne peuvent pas déposer les dossiers d’examen et de concours.

L’épineux problème d’actes de naissance d’écoliers continue de se poser donc avec acuité dans cette région. Selon Mutations, lors d’un récent séjour à Maroua du président du conseil d’administration du Bureau national de l’Etat civil (Bunec), Fai-Yengo Francis, les organisations internationales lui ont fait part de ce problème.

De l’avis de Léopold Mamtsai, chargé de la protection de l’enfance au sous-bureau du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) de Maroua, « malgré notre bonne volonté d’établir gratuitement des actes de naissance aux enfants qui en sont dépourvus, cette masse est gonflée par l’arrivée un peu plus chaque jour des nouveaux ex-combattants et ex-otages de Boko Haram ».

Selon ses explications, à Zamay par exemple, 964 ex-combattants et ex-otages de cette secte, recasés sur un site de fortune, comptent en moitié des enfants en âge scolaire et dépourvus d’acte de naissance. Les parents qui ont fui dans l’urgence ne disposent pas aussi d’acte de naissance.

« Nous avons instruits aux maires des 47 communes de notre région d’inscrire annuellement dans leur budget la prise en charge de la délivrance des actes de naissance aux enfants », a indiqué le gouverneur Midjiyawa Bakari. Mais, dans les mairies, on constate qu’il y a un grand fossé entre les instructions du gouverneur et leur application constate Mutations.

Cependant, des efforts sont faits. En 2017, 17 000 actes de naissance ont été remis aux enfants, jeunes et adultes des communes de Touloum, Mouvouldaye et Maga dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun. Cette initiative du programme d’Appui à l’Amélioration de la Qualité de service aux Usagers (PAAQSU) mise en place le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le ministère camerounais de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) vise à «accompagner les populations et les communes cibles dans la régularisation de cette situation qui porte entrave au développement de ces localités».

A travers ce programme les deux parties souhaitent renforcer « d’une part les capacités des communes par la réorganisation du fonctionnement du service d’Etat civil, la planification et l’organisation du travail, l’acquisition du matériel ; et d’autre part, la mobilisation de la contribution des populations par le paiement d’une partie des frais liés à la production d’actes de naissance».

Otric N.

Selon les autorités compétentes, la maladie constitue également le premier motif de consultation, avec notamment 43% des enfants de moins de cinq ans s’étant présentés dans les hôpitaux du pays. De plus, 12,8% de décès enregistrés dans les formations sanitaires sont dus au paludisme.

C’est pour y faire face que le ministère de la Santé publique va procéder cette semaine à une nouvelle campagne de distribution des moustiquaires afin de lutter contre la propagation du paludisme qui affecte chaque année deux millions de Camerounais, soit environ 8% de la population du pays. L’objectif à travers cette campagne est de couvrir 100% des habitants du pays avec à la clé 14 867 748 MILDA qui seront distribuées dans 189 districts de santé du territoire national à raison d’une moustiquaire pour deux personnes.

La distribution qui se déroulera en trois phases prévoit que la première qui ira du 15 février au 31 mars 2019 concerne les régions de l’Est, du Littoral, de l’Ouest et du Sud. La seconde phase, prévue du 15 mai au 15 juin, concerne les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord tandis que la troisième phase, comprise entre le 15 août et le 15 septembre 2019, couvre les régions du Centre, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Selon les données du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) de 2017, la maladie touche 26,9% des enfants de moins de cinq ans, 6,8% des femmes enceintes et 7,1% des personnes âgées. 

Au de-là de la distribution des moustiquaires, des experts estiment qu’on devrait aussi ratisser large dans la prise en charge efficace de la maladie par un bon diagnostic et un traitement approprié. La veille devrait aussi être accentuée dans la surveillance épidémiologique. De même, il est important d’encourager la recherche dans ce domaine et briser la chaîne de la multisectorialité dans les stratégies de lutte.

Par ailleurs, apprend-on, les acquis doivent être consolidés: les tests systématiques sont à encourager tant dans les hôpitaux publics que privés. Le pourcentage de la couverture des soins gratuits aux enfants mérite d’être amélioré. A ce jour, seul un tiers de ces patients reçoivent les médicaments gratuits.

Les grandes zones endémiques sont connues : le Grand Sud ; son climat chaud et son épaisse végétation favorisent la reproduction de l’anophèle et le paludisme sévit toute l’année. La zone de la savane et des steppes connait la maladie six à neuf mois par an contre trois à quatre mois seulement pour la région soudano-sahélienne.

Les financements disponibles sont une opportunité pour optimiser la lutte contre le paludisme au Cameroun. Les besoins en financements sont estimés à environ 40 milliards de FCFA. 31 milliards sont disponibles, d’après les responsables du Comité national de lutte contre le paludisme.

Lire aussi : Lutte contre le paludisme : près de 15 millions de moustiquaires Milda à distribuer dès le 15 février 2019

Otric N.

Un nouveau contrat a été signé ce vendredi 01er février 2019 à Yaoundé entre la Plateforme de Compétences Franco-Camerounaise de volontariats (PCFCV) et le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) pour un partenariat technique et financier. Le montant du contrat s’élève à 161 168 635 FCFA soit 245 700€.

Le partenariat, qui s'étend jusqu’en fin 2021, ambitionne de permettre la mobilisation de volontaires franco-camerounais. il sera question de proposer aux programmes du C2D, des formes d’expertises et des volontariats de types différents pouvant être mobilisées, individuellement ou en binômes, dans le but de renforcer la mise en œuvre et l’impact des programmes d’annulation et de reconversion de la dette du Cameroun vis-à-vis de la France en projets de développement.

Avec la signature de cette convention, « les programmes et projets C2D disposent désormais d’un vivier de talents et de compétences mobilisables immédiatement en cas de nécessité, dans des domaines aussi divers que la formation professionnelle, la santé, l’agriculture, l’environnement, l’eau et l’assainissement, l’urbanisme, les technologies de l’information et de la communication, la décentralisation ou encore le développement local », affirme le président du Comité technique bilatéral (CTB-C2D), Richard Evina Obam.

La plateforme de compétences franco-camerounaise de volontariats, qui réunit en son sein l’Agence du service civique nationale de participation au développement, France volontaires et Actions de bénévoles pour la coopération et le développement (AGIRabcd), touche aux formes d’expertises et de services telles que le volontariat d’échange et de compétences, le volontariat de solidarité internationale (VSI) ainsi que l’engagement de service civique.

Né de l’initiative pour les Pays pauvres très endettés (Ppte), le C2D consiste, pour la France, à restituer à un pays le remboursement de sa dette sous la forme de subventions mobilisables pour l’amélioration des conditions de vie de ses populations.

Ses deux premiers volets, intervenus en 2006 et 2001 et considérés comme les plus importants programmes d'annulation et de reconversion de dette extérieure mis en place par l’Hexagone, ont porté sur un investissement total de l’ordre de 566 milliards FCFA.

Quant au 3ème C2D, fort de quelque 400 milliards FCFA, il est constitué d'un volet dit « normal », d’un montant d’environ 236 milliards de FCFA et d'une autre partie consacrée à l’« effort additionnel de remboursement », les différents domaines financés par cette initiative étant l'agriculture, la culture, le développement rural, l’éducation, l'environnement et les forêts, les infrastructures urbaines et routières, la recherche agricole, la conservation des sols et la santé.

Otric N.

L'opposant malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018 en République démocratique du Congo (RDC), Martin Fayulu, est apparu devant des milliers de partisans samedi à Kinshasa lors d'un meeting test après sa défaite électorale et son message était clair

« La main tendue, on la prend quand c’est propre. Quand ce n’est pas propre, on la prend pas », a lancé Martin Fayulu devant une foule électrisée. Ses partisans n’hésitaient pas à réclamer les armes pour « arracher la victoire volée », selon elle par Félix Tshisekedi avec l’appui du président sortant Joseph Kabila.

Avant quelques pas de danse aux rythmes de sa chanson de campagne préférée, Martin Fayulu – entouré de plusieurs figures de sa coalition dont Pierre Lumbi, Lisanga Bonganga et Fidèle Babala – a appelé à une résistance pacifique  contre le régime en place : « Je vous appelle à la résistance pacifique. Organisez-vous dans des quartiers, districts, provinces pour résister. De temps en temps nous viendrons participer aux actions politiques. J’irai dans les différentes provinces. On ne peut pas bâtir la nation sur la base de mensonges. Nous devons exiger la vérité des urnes. Nous irons jusqu’au bout dans cette recherche de la vérité », a déclaré Martin Fayulu.

 

Chansons incitant à la haine

Le rassemblement convoqué par Martin Fayulu est le premier autorisé depuis que Félix Tshisekedi a été investi président. Les organisateurs du meeting ont appelé leurs militants à la « désobéissance civile, ce qui a fortement troublé l’ordre public dans la partie est de Kinshasa », a regretté le chef de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo Kitenge.

Déployée dans les encablures de Sainte-Thérèse pendant le meeting, la police a  « subi des insultes et provocations des militants qui entonnaient des chansons incitant à la haine ethnique en proférant des insultes contre les autorités de la République légalement établies », selon Kasongo.

 « La décision de la Cour n’est pas la fin de l’histoire »

Martin Fayulu compte saisir l’Union africaine (UA) à l’occasion de la 34ème session ordinaire du conseil exécutif prévue la semaine prochaine à Addis-Abeba en Éthiopie : « Nous demandons à l’UA de ne pas tenir compte de l’arrêt de la Cour constitutionnelle. Que personne ne vous trompe, la décision de la Cour n’est pas la fin de l’histoire », a-t-il poursuivi n’excluant pas la possibilité de saisir l’Organisation des Nations Unies.

La Cour constitutionnelle a finalement rejeté le recours de Martin Fayulu avant de proclamer la victoire de Félix Tshisekedi. À la communauté internationale, l’opposant a demandé de « ne pas accepter le gouvernement nommé par Monsieur Kabila ».

 

Nicole Ricci Minyem

Chaque année, à la même période, l’on commémore la journée mondiale de lutte contre le cancer. Au fil du temps, les campagnes s’intensifient afin que les populations cibles, qui se recrutent au sein de toutes les couches de la société et de tous les âges prennent des dispositions afin de l’éviter

L’organisation mondiale de la santé a défini les facteurs à risque et estime que la prévention demeure le meilleur moyen de se prémunir de même que la stratégie à long terme la plus rentable pour lutte contre le cancer, d’autant plus qu’au moins, un tiers des cas sont évitables.   

Tabac

Le tabagisme est le facteur de risque évitable le plus important de la mortalité par cancer dans le monde car il cause, selon les estimations, 22% des décès par cancer par an.

Fumer provoque de nombreux types de cancer, notamment des cancers du poumon, de l’œsophage, du larynx (cordes vocales), de la bouche, de la gorge, du rein, de la vessie, du pancréas, de l’estomac et du col utérin. Près de 70% du poids du cancer pulmonaire peuvent être attribués au seul fait de fumer. Il a été prouvé que le tabagisme passif, également connu sous le nom de tabagisme environnemental, provoquait des cancers pulmonaires chez des adultes non-fumeurs. Le tabac sans fumée (tabac à chiquer ou à priser) provoque des cancers de la bouche, de l’œsophage et du pancréas.

 

Sédentarité, facteurs diététiques, obésités et surpoids

La modification des habitudes alimentaires est un autre moyen important de la lutte contre le cancer. Il existe un lien entre surpoids/ obésité et de nombreux types de cancer tels ceux de l’œsophage, du côlon et du rectum, du sein, de l’endomètre et du rein. Les régimes alimentaires riches en fruits et en légumes pourraient avoir un effet protecteur contre de nombreux cancers. À l’inverse, une consommation excessive de viande rouge ou en conserve peut être associée à un risque accru de cancer colorectal. En outre, des habitudes alimentaires saines qui permettent de prévenir l’apparition de cancers associés à l’alimentation abaisseront également le risque de maladie cardio-vasculaire.

À l’inverse, une consommation excessive de viande rouge ou en conserve peut être associée à un risque accru de cancer colorectal. En outre, des habitudes alimentaires saines qui permettent de prévenir l’apparition de cancers associés à l’alimentation abaisseront également le risque de maladie cardio-vasculaire.

La pratique régulière d’un exercice physique et le maintien d’un poids corporel normal, associés à un régime alimentaire sain, réduiront considérablement les risques de cancer. Des politiques et des programmes nationaux doivent être mis en œuvre pour sensibiliser les gens et réduire l’exposition aux facteurs de risque de cancer, et pour veiller à ce qu’ils reçoivent les informations et le soutien dont ils ont besoin pour adopter des modes de vie sains.

 

Consommation d’alcool 

La consommation d’alcool est un facteur de risque de nombreux types de cancer, notamment ceux de la cavité buccale, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, du foie, du côlon et du rectum et du sein. Le risque de cancer augmente avec la quantité d’alcool consommée. Le risque que présente une forte consommation d’alcool pour plusieurs types de cancer (cavité buccale, pharynx, larynx et œsophage) augmente nettement si la personne est aussi un gros fumeur. 

Les risques attribuables ne sont pas les mêmes chez l’homme et chez la femme pour certains types de cancer liés à l’alcool, principalement en raison de différences dans les niveaux moyens de consommation. Par exemple, 22% des cancers de la bouche et de l’oropharynx sont attribuables à l’alcool chez l’homme tandis que, chez la femme, ce poids attribuable chute à 9%. Il existe une différence similaire entre les sexes pour les cancers de l’œsophage et du foie

 

Infections

Les agents infectieux sont responsables de près de 22% des décès par cancer dans le monde en développement et de 6% d’entre eux dans les pays industrialisés. Les hépatites virales B et C sont à l’origine du cancer du foie, l’infection par le papillomavirus humain provoque un cancer du col utérin, une bactérie, augmente le risque de cancer de l’estomac.

Dans certains pays, la schistosomiase, une parasitose, augmente le risque de cancer de la vessie et, dans d’autres, la douve du foie majore le risque de cholangiome des voies biliaires. Les mesures préventives passent par la vaccination et la protection contre les infections et les infestations.

 

Pollution environnementale

La pollution de l’air, de l’eau et du sol par des substances chimiques cancérogènes explique 1% à 4% de l’ensemble des cancers (CIRC/OMS, 2003). L’exposition aux substances chimiques cancérogènes présentes dans l’environnement peut intervenir par l’intermédiaire de l’eau de boisson ou de la pollution de l’air ambiant ou de l’air à l’intérieur des habitations. Au Bangladesh, 5% à 10% de l’ensemble des décès par cancer dans une région contaminée par l’arsenic ont été imputables à l’exposition à cette substance.

L’exposition aux substances cancérogènes se produit également à l’occasion de la contamination d’aliments par des substances chimiques comme les aflatoxines ou les dioxines. La pollution de l’air à l’intérieur des habitations dans lesquelles il y a des foyers au charbon double le risque de cancer pulmonaire, en particulier chez les femmes non fumeuses.

Dans le monde, la pollution à l’intérieur des habitations due à des foyers domestiques au charbon est responsable de près de 1,5% de l’ensemble des décès par cancer pulmonaire. L’utilisation du charbon dans les ménages est particulièrement répandue en Asie.

 

Cancérogènes professionnels

Plus de 40 agents, mélanges et modes d’exposition présents dans l’environnement professionnel sont cancérogènes pour l’homme et donc classés dans les cancérogènes professionnels (Siemiatycki et al. 2004). Il est bien établi qu’il y a une relation de cause à effet entre ces cancérogènes et les cancers du poumon, de la vessie, du larynx et de la peau, ainsi qu’avec la leucémie et le cancer rhinopharyngé. Le mésothéliome (cancer de la tunique externe du poumon ou de la cavité pulmonaire) est dans une large mesure dû à une exposition professionnelle à l’amiante.

Les cancers professionnels sont concentrés dans des groupes professionnels spécifiques chez lesquels le risque de présenter une forme particulière de cancer peut être bien plus élevé que dans la population générale. Près de 20% à 30% des hommes et de 5% à 20% des femmes en âge de travailler (15 à 64 ans) peuvent avoir été exposés à des cancérogènes pulmonaires au cours de leur vie professionnelle, ce qui représente environ 10% des cancers pulmonaires survenant dans le monde. Environ 2% des cas de leucémie enregistrés dans le monde sont imputables à des expositions professionnelles.

 

Rayonnement

Le rayonnement ionisant est cancérogène pour l’homme. Ce que l’on sait du risque que fait courir le rayonnement a principalement été obtenu à partir des études épidémiologiques réalisées chez les survivants de la bombe A au Japon, ainsi que des études de cohortes réalisées sur l’exposition médicale et professionnelle au rayonnement. Le rayonnement ionisant peut provoquer une leucémie et un certain nombre de tumeurs solides, les risques étant plus élevés lorsque l’exposition a eu lieu dans le jeune âge.

L’exposition au radon présent dans le sol et les matériaux de construction cause, selon les estimations, entre 3% et 14% de l’ensemble des cancers pulmonaires, ce qui en fait la deuxième cause de cancer pulmonaire après la fumée du tabac. On peut réduire les concentrations de radon dans les habitations en aérant mieux ces dernières et en recouvrant d’un enduit étanche les sols et les murs. Le rayonnement ionisant est un outil diagnostique et thérapeutique essentiel.

Pour garantir que ses bienfaits l’emportent sur des risques potentiels, les méthodes radiologiques à usage médical doivent être prescrites de manière appropriée et appliquées correctement, de manière à réduire les doses de rayonnement inutiles, en particulier chez l’enfant.

Le rayonnement ultraviolet (UV), et en particulier le rayonnement solaire, est cancérogène pour l’homme, étant à l’origine de tous les principaux types de cancer de la peau tels que les carcinomes basocellulaires, les épithéliomas malpighiens spinocellulaires et les mélanomes. En 2000, plus de 200 000 cas de mélanome ont été diagnostiqués dans le monde et l’on a enregistré 65 000 décès associés à ce cancer.

Les mesures de protection efficaces consistent à éviter toute exposition excessive, à utiliser des écrans solaires et des vêtements protecteurs. Les dispositifs de bronzage aux UV sont désormais classés comme étant cancérogènes pour l’homme du fait de leur association avec des mélanomes cutanés et oculaires.

 

Nicole Ricci Minyem

Ces derniers vont prendre part aux combats contre l’immigration clandestine, a annoncé dimanche le Pentagone.

« Le département de la Défense va déployer environ 3.750 hommes de plus pour apporter le soutien supplémentaire aux gardes-frontières à la frontière sud-ouest qu’avait approuvé le secrétaire à la Défense par intérim Patrick Shanahan le 11 janvier », a-t-il indiqué dans un communiqué.

Ce déploiement est prévu pour trois mois : « Durant cette période, nous continuerons à évaluer la composition des forces nécessaires pour remplir la mission de protection et de sécurisation de la frontière sud », a ajouté le Pentagone.

Le président Donald Trump a donné jusqu’au 15 février au Congrès, pour se mettre d’accord sur le financement d’un mur anti – immigration qu’il veut faire ériger à cette frontière. D’après lui, les portions de ce mur déjà bâties doivent être prolongées pour arrêter ce qu’il décrit comme une invasion de criminels venus d’Amérique latine.

Ses adversaires démocrates, qui ont pris en novembre la majorité à la Chambre des représentants, rejettent fermement ce projet qu’ils dénoncent comme inhumain et dispendieux. Le différend autour du mur, a provoqué le « shutdown » le plus long de l’histoire américaine. La fermeture d’administrations fédérales privées de budget qui s'est achevée le 25 janvier avait alors duré 35 jours.

Le président américain a fait évoluer sa rhétorique sur son projet emblématique de campagne, au moment où les négociations en quête d’un compromis budgétaire reprennent au Congrès.  

Depuis plusieurs semaines, certains élus républicains, mais aussi Donald Trump lui-même à l’occasion, mettent en avant le mot barrière à la frontière avec le Mexique. Tous gardent l’espoir de rendre le projet plus acceptable aux yeux des démocrates et d’éviter un nouveau shutdown.

Il y’a quelques jours, le président américain a estimé que cela ne servait à rien : « Appelons-les désormais des murs et arrêtons les jeux politiques ! », a-t-il tweeté, comme s’il s’adressait à ses propres conseillers. « Un MUR est un MUR ! », a-t-il ajouté, se servant des majuscules  pour mettre en évidence cette appelation.

Dans une rafale de tweets, Donald Trump  a estimé que les élus républicains perdaient leur temps à négocier : « Les démocrates ne débloqueront pas d’argent pour construire le mur dont nous avons désespérément besoin ».

Il a également réaffirmé que le mur sortirait de terre d’une façon ou d’une autre, laissant une nouvelle fois entendre qu’il pourrait déclarer le pays en situation « d’urgence », une mesure qui lui permettrait d’activer des pouvoirs extraordinaires afin de contourner le Congrès.

A l’issue du « shutdown » le plus long de l’histoire américaine, Donald Trump a fini par céder face aux démocrates fin janvier, en acceptant le financement temporaire des services fédéraux sans que le moindre dollar n’ait été débloqué pour le mur, même si le répit aura été temporaire.

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01