La Société nationale de raffinage du Cameroun (Sonara) informe qu’elle a été retenue par la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) pour acheter du pétrole brut au Nigeria de juillet 2018 à juin 2020.
Pour importer du brut du Nigeria, la Sonara révèle qu’un accord de prêt de 44,6 milliards FCFA a été conclu en avril 2018 entre le Cameroun et la Banque islamique de développement (BID) dans le cadre du projet d’extension de la raffinerie. « Ces fonds permettront à la société de densifier ses importations de pétrole brut, d’augmenter ses capacités de production à 3,5 millions de tonnes par an et de diversifier ses produits afin de satisfaire davantage la demande nationale, voire sous-régionale », apprend-on de source fiable.
Entre janvier et avril 2018, avant l’arrêt technique, la raffinerie avait mis sur le marché national 221 286 m3 de produits pétroliers, correspondant à 63 666 m3 de super, 112 674 m3 de gasoil, 30 570 m3 de jet A1 et pétrole lampant, 14 376 m3 de fuel. Les importations de la Sonara ont été complétées par les importations de marketers qui ont quant à eux, entre avril et septembre 2018, réalisé des importations de 411 520 m3 de produits pétroliers répartis en 166 365 m3 de super, 175 770 m3 de gasoil 62 705 m3 de jet A1 et de pétrole lampant et 6 680m3 de fuel.
L’arrêt technique de la Sonara, entamé le 15 avril 2018 et initialement prévu prendre fin en juillet 2018, devait permettre de réaliser la connexion des unités de la première phase du projet d’extension et de modernisation de l’entreprise aux installations existantes. Cette première phase, lancée en 2010, a pour objectif de porter la capacité de production de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an.
D’après le ministre en charge de l’Energie, cette phase est achevée. « Les essais pour le démarrage de nouvelles unités sont en cours », a-t-il assuré à l’Assemblée nationale, indiquant que le démarrage aurait lieu « avant la fin de l’année 2018 ».
La Sonara, située à Limbe (région du Sud-Ouest), à travers le brut léger qu’elle achète/importe et raffine, permet d’approvisionner le marché national et régional dans divers produits pétroliers. Son outil ne lui permettant pas pour le moment de raffiner le pétrole brut du Cameroun, brut lourd et acide.
La deuxième phase de son projet de modernisation, qui n’est pas encore lancée, va principalement consister en l’installation d’un système d’hydrocraquage pour raffiner les pétroles bruts lourds produits au Cameroun. Les capacités de stockage de la Sonara sont estimées actuellement à 132 500m3.
Otric N.