Le gouvernement gabonais a été remanié ce mercredi 30 janvier 2019 avec en particulier un changement à la tête du ministère de la Défense, a annoncé la présidence deux semaines après la prestation de serment du précédent cabinet et sur fond de guerres de clans en l'absence du président Ali Bongo Ondimba.
Le ministère régalien de la Défense a changé de main : Etienne Massard Kabinda Makaga, cacique du clan Bongo en poste depuis 2016 après avoir été Secrétaire général de la présidence, est remplacé par la maire de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda.
Autre changement de portefeuille : Biendi Maganga Moussavou, fils du vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou, retrouve le ministère de l'Agriculture qu'il avait cédé deux semaines auparavant à Ali Akbar Onanga Y'Obeghe. Norbert Emmanuel Tony Ondo Mba devient Ministre de l’Eau, de l’Énergie, de la Valorisation et de l’Industrialisation des ressources minières, en remplacement de Christian Magnagna.
« Il s’agit d’un +réaménagement+ » du gouvernement et non d'un remaniement, a déclaré la présidence. Ce remaniement intervient deux semaines après la prestation de serment de l'ancien gouvernement devant le président de la République, qui avait fait un retour express de moins de 24 heures au Gabon pour l'occasion. Les nouveaux ministres n'auront pas à prêter serment devant M. Bongo, a indiqué une source présidentielle.
Victime d'un accident cardio-vasculaire (AVC) le 24 octobre en Arabie saoudite, le président gabonais poursuit sa convalescence au Maroc après plusieurs semaines passées à l'hôpital de Ryad. Ce retour mi-janvier, après presque trois mois d'absence qui ont alimenté les rumeurs et les doutes sur son réel état de santé, devait prouver que le chef de l'Etat, qui a succédé à son père Omar Bongo en 2009, est bien aux commandes.
Cela n'a pas été le cas: les doutes subsistent au Gabon, où différents clans internes au pouvoir se toisent. Il y a des « débats » mais «pas d'opposition frontale », a voulu en janvier rassurer la présidence. Une tentative ratée de coup d'Etat a eu lieu début janvier.
Le président de Dynamique unitaire (DU), principale confédération syndicale des agents publics, Jean Remy Yama, invité dimanche du journal Afrique sur le plateau de TV5, a annoncé que son organisation devra exiger dans les prochains jours la vacance du pouvoir pour dit-il mettre fin à l’absence prolongée, du Président Ali Bongo Ondimba, officiellement en convalescence à Rabat au Maroc après son AVC de Riyad en Arabie le 24 octobre 2018.
« Nous devons exiger purement et simplement la vacance du pouvoir parce que tous les éléments s’y prêtent », a déclaré M. Yama, estimant par ailleurs que l’exécutif « cache au peuple son président ».
A l’instar des leaders politiques de l’opposition radicale, Jean Remy Yama est sceptique sur l’état de santé du numéro un gabonais, sujet à moult supputations. « Il n y a que l’exécutif qui nous dit qu’Ali est vivant, qu’Ali se porte bien, à travers les photos et les vidéos, donc pour l’instant on y croit plus sincèrement », a-t-il douté avec insistance.
Otric N.
Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) a appelé mercredi le Cameroun a «garder ses frontières ouvertes» pour accueillir le récent afflux de civils nigérians ayant fui leurs foyers par peur des attaques du groupe djihadiste Boko.
En 48 heures, environ 30.000 personnes ont fui Rann, dans le nord-est du Nigeria, pour échapper aux insurgés qui ont pris lundi le contrôle de la ville sans rencontrer de résistance, après le départ des soldats camerounais et nigérians qui la protégeaient, selon des sources civiles et humanitaires contactées par l'AFP. Aucune explication officielle n'a été donnée à ce retrait.
Le NRC s'est dit «alarmé par ce déplacement massif» de population ayant rejoint le Cameroun voisin, lui-même confronté aux attaques du groupe djihadiste, moins d'une semaine après que 9000 personnes eurent déjà fui une attaque contre Rann. Cette première vague avait été aussitôt refoulée par les autorités camerounaises malgré le danger auxquels les civils nigérians étaient exposés en retournant dans leur pays.
« Nous appelons le Cameroun à garder ses frontières ouvertes. Il est crucial que les autorités nigérianes et camerounaises offrent leur assistance aux personnes fuyant les violences, conformément aux réglements internationaux et à l'accord tripartite signé entre les deux pays et le HCR (Haut-commissariat aux réfugiés) », a déclaré le directeur du NRC pour le Nigeria, Eric Batonon. « Les femmes, les hommes et les enfants qui fuient ne sont pas des opportunistes, ce sont des civils qui fuient pour sauver leur vie », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Quelque 30.000 personnes ont fui la ville de Rann, dans le nord-est du Nigeria, en l'espace de 48 heures, pour échapper aux djihadistes du groupe Boko Haram.
« Toute la population semble paniquée et a pris la fuite pour tenter d'échapper à la mort », a déclaré le porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d'un point de presse à Genève. La ville de Rann est située à la frontière avec le Cameroun, qui lutte également contre le groupe djihadiste dans l'extrême nord de son territoire.
La panique a été déclenchée par le retrait dimanche des troupes camerounaises qui y avaient été déployées après l'attaque du 14 janvier, qui avait fait 14 morts. Boko Haram avait mis à sac une base de l'armée et mis le feu à la ville où sont repliés plus de 35.000 déplacés.
Boko Haram attaque régulièrement les bases militaires dans l'État de Borno (nord-est) depuis le mois de juillet, faisant des dizaines voire des centaines de morts. L'insurrection jihadiste, qui a débuté dans le nord-est du Nigeria en 2009, a fait au moins 27.000 morts et provoqué une grave crise humanitaire avec 1,8 million de déplacés.
Depuis le mois de novembre, plus de 100.000 personnes ont été obligées de fuir leurs maisons dans le nord-est, selon le NRC.
L'ONU a lancé mardi à Abuja un appel à financement de 848 millions de dollars (741 millions d'euros) pour des projets humanitaires dans nord-est, et de 135 millions de dollars supplémentaires pour aider les 228.500 Nigérians réfugiés au Cameroun, au Tchad et au Niger voisins.
Otric N.
Le ministre des Relations Extérieures a reçu en audience ce mercredi, l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Cameroun, pour protester
L’on n’a pas fini de parler des manifestations violentes, orchestrées par le leader du mouvement pour la renaissance du Cameroun, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Dans le strict respect des relations diplomatiques, le gouvernement camerounais a tenu à dire sa déception, au regard de la facilité avec laquelle les « brigands » ont pu accéder à certaines représentations diplomatiques du pays.
Les images sont choquantes, les réactions des internautes et des concitoyens qui vivent au niveau de la diaspora démontrent qu’il y’a comme un raz le bol, à cause de cette agression, de cette insulte qui a été faite, pas au président de la République, qui est encore en place au palais d’Etoudi, mais plutôt à cette Institution qu’est le Cameroun.
Le mouvement pour la renaissance du Cameroun et son leader, semblent avoir atteint le point du non retour et, l’on s’interroge sur les raisons exactes et profondes qui les animent, lorsqu’on sait qu’ils sont nombreux, qui militent dans cette formation politique aujourd’hui alors qu’ils ont et, leurs conjoints avec eux, joui de ce que le Cameroun peut offrir comme facilité.
Ils ont effectué des voyages, au-delà des frontières, parler et briller au nom du Cameroun, parce qu’ils en ont eu les moyens et la possibilité. C’est le régime qui est honni aujourd’hui, qui leur a servi de tremplin.
Il est important que tous ceux qui, au quotidien participent à rabaisser l'image de ce pays aux yeux du monde, à cause de l’esprit de vol, de roublardise qui les anime, répondent de leurs actes, il n’en demeure pas moins que les contestataires du mouvement pour la renaissance du Cameroun, animés par un esprit de vengeance, ont pourtant contribué, lorsqu’ils étaient aux affaires, à perpétrer les actes qu’ils décrient maintenant, notamment les fraudes électorales.
On peut par exemple parler du directeur de campagne du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et des propos qu’il a tenu le jour de sa nomination : « Je vous rappelle que j’ai été membre du bureau politique du RDPC pendant des années, je connais tous les rouages pour truquer les élections, parce que cela a été mon travail quand j’étais maire de Penja… ».
A-t-il apporté sa science au sein de ce parti politique, qui incite les jeunes et autres à descendre dans la rue, pour protester, pendant que les autres formations ont les regards tournés vers les prochaines échéances électorales ?
Après avoir reçu l’ambassadeur d'Allemagne accrédité au Cameroun, le ministre des Relations Extérieures a tenu à repréciser à son invité du jour, les termes de l’accord de Viennes qui n’ont pas été respectés par le pouvoir de Berlin.
Ce à quoi, le diplomate allemand, tout en reconnaissant qu’il y’a eu quelques manquements, a apporté un ferme démenti : « L’Allemand ne saura contribuer à la destruction des institutions d’un pays… ». Il a rassuré Lejeune Mbella Mbella de la constante sollicitude du pouvoir de Berlin, dans la construction et la préservation de la paix au Cameroun.
Quelques articles de la convention de Viennes sur les relations diplomatiques qui ont été violés par les militants et sympathisants de cette formation politique :
Art. 22. — 1. Les locaux de la mission sont inviolables. Il n’est pas permis aux agents de l’État accréditaire d’y pénétrer, sauf avec le consentement du chef de la mission.
2. L’État accréditaire a l’obligation spéciale de prendre toutes mesures appropriées afin d’empêcher que les locaux de la mission ne soient envahis ou endommagés, la paix de la mission troublée ou sa dignité amoindrie.
3. Les locaux de la mission, leur ameublement et les autres objets qui s’y trouvent, ainsi que les moyens de transport de la mission, ne peuvent faire l’objet d’aucune perquisition, réquisition, saisie ou mesure d’exécution.
Nicole Ricci Minyem
Lors d’un point de presse mardi à Paris, la porte-parole du Quai d’Orsay (ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères), Agnès Von Der Mühll, a clairement démenti l’information faisant état de la convocation de Gilles Thibault par le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella.
« Notre ambassadeur à Yaoundé s'est entretenu hier [lundi dernier, Ndlr], comme il le fait régulièrement, avec le ministre des Relations extérieures camerounais. Il ne s'agissait pas d'une convocation», a-t-elle déclaré, rapporte le journal Mutations.
Elle a par ailleurs laissé entendre que le gouvernement condamne « fermement l'intrusion qui a eu lieu samedi dernier à l'ambassade du Cameroun à Paris ». On retient néanmoins des échanges entre le Minrex et l’ambassadeur français, que le dernier a fourni «des explications utiles sur le dispositif initialement mis en place pour la protection des missions diplomatiques, les mesures prises ce jour-là et sur le retard observé dans l’intervention des forces françaises du maintien de l’ordre ; lesquelles, étaient engagées dans des opérations similaires dans le cadre des manifestations organisées par les « Gilets jaunes »».
A cet égard, Gilles Thibault « a fermement condamné les actes de violence enregistrés à l’ambassade du Cameroun et a indiqué que les autorités françaises ont dorénavant mis en place un dispositif renforcé pour assurer la sécurité des dits immeubles diplomatiques ».
Enfin, peut-on lire dans le compte rendu d’audience y relatif, Gilles Thibault a souligné que la France « ne soutient pas les organisateurs de ces actions, encore moins leur leader et a promis d’œuvrer de concert avec les autorités camerounaises compétentes, pour que les procédures judiciaires y relatives puissent se dérouler sans encombre. Cette situation ne doit en aucun cas affecter les excellentes relations de coopération existant entre nos deux pays ».
Entre temps, l’on en sait un peu plus sur le bilan du saccage de l’ambassade du Cameroun à Paris le samedi 26 janvier 2019. Les informations sont contenues dans le « compte-rendu sommaire » que le chargé d’affaires par intérim Antoine Ahmadou a adressé au ministre des relations extérieures Le jeune Mbella Mbella.
Le document rapporte que ce serait une fausse nouvelle qui a provoqué le courroux des activistes de l’organisation appelée Brigade anti-sardinards. « Un certain Robert Wanto Waffo dit « Général » aurait annoncé au cours du rassemblement sus-évoqué que 12 de leurs combattants ont été tués par les forces de l’ordre au Cameroun. Cet événement exigerait selon lui, des mesures de rétorsion contre l’Etat du Cameroun à travers son ambassade en France. Aussi a-t-il ordonné à ses « combattants » de se diriger vers l’Ambassade, l’occuper, prendre le contrôle des lieux, causer le maximum de dégâts possible », écrit Antoine Ahmadou.
Selon son compte-rendu l’occupation de l’ambassade a été l’œuvre d’une centaine d’activistes. Elle a commencé à 17 heures et s’est achevée vers 22 heures. Jusqu’au moment où les gendarmes, policiers et sapeurs-pompiers français appelés par le chargé d’affaires par intérim sont intervenus. Il leur aura fallu 4 heures pour évacuer la représentation diplomatique.
Otric N.
Les salaires, primes, pensions et autres avantages du service public du Cameroun s’élèveront à 1058 milliards FCFA en 2019 contre 1024 milliards FCFA un an auparavant, soit une hausse de l’ordre de 34 milliards FCFA, selon une source auprès des services compétents du ministère des Finances (MINFI).
Selon le Tableau prévisionnel des opérations financières de l’État (TOFE), cette hausse sera portée à 128 milliards FCFA sur la période 2019-2021. Toujours est-il que le gouvernement, depuis une décennie, s’emploie à la maîtrise du fichier solde des agents publics avec, entre le 20 avril et le 10 juillet dernier, le lancement d’une opération de Comptage physique du personnel de l'État (COPPE) ayant aidé à débusquer 44.000 fonctionnaires présumés fictifs ou décédés, mais dont les salaires étaient perçus par des tiers.
Les suspensions de solde qui en ont découlé ont permis, selon le MINFI, de réaliser des économies budgétaires mensuelles de 394,7 millions FCFA, soit une enveloppe annuelle de 4,7 milliards FCFA.
En rappel, selon l'article 27 du statut général de la fonction publique, « le fonctionnaire a droit, après service fait, à une rémunération comprenant un traitement indiciaire, des prestations familiales obligatoires et, éventuellement, des indemnités et primes diverses ».
Le nouveau barème du traitement indiciaire des fonctionnaires civils en activité, applicable depuis 2000, définit comme éléments de rémunération la solde de base, le complément forfaitaire et une indemnité de logement représentant 10% de la solde de base. Sur cette base, la rémunération varie entre 43.580 FCFA et 268.510 F CFA. Il sera davantage important ou non selon qu'on appartient à un corps régi par un autre texte particulier.
Cependant, dans une « revue des dépenses publiques » au Cameroun, présentée aux partenaires financiers et techniques du pays, le 25 mai 2018 à Yaoundé, la Banque mondiale fait remarquer que « le niveau relativement bas de la masse salariale formelle » au sein de l’administration publique camerounaise, «masque l’existence d’un système de rémunération non salarial discrétionnaire », qui augmente substantiellement les dépenses liées au personnel de l’Etat.
Il s’agit, souligne l’institution de Bretton Woods, des « indemnités journalières par session» accordées aux membres des nombreux comités qui existent au sein de l’administration publique, et aux membres des conseils d’administration des entreprises publiques. Selon l’analyse de la Banque mondiale, ces «avantages informels» et « limités à une portion réduite des agents publics», sont largement supérieurs aux salaires de base pratiqués dans la Fonction publique.
Par exemple, alors qu’un fonctionnaire de catégorie A2 perçoit un salaire de base maximum de 350 000 F CFA par mois, contre un peu plus de 200 000 F CFA par mois pour son collègue de la catégorie B2; le membre d’un comité technique peut percevoir entre 150 000 et 300 000 FCFA d’indemnité de session par jour, tandis que le membre du Conseil d’administration d’une entreprise publique, lui, peut percevoir jusqu’à 550 000 F CFA en moyenne, au titre de l’indemnité journalière de session.
Ces avantages non contenus dans le bulletin de paie, soutient la Banque mondiale, «encouragent des pratiques de recherche de rente et contribuent au retard des processus administratifs de prise de décision». Traduction: fort de ces avantages, les bénéficiaires ne sont pas pressés de prendre les décisions nécessaires pour faire avancer les dossiers, mais préfèrent faire durer leur mandat pour amasser le plus de dividendes possible.
En outre, l’institution de Bretton Woods révèle qu’en plus de ce que ces indemnités ne sont pas liées à une quelconque performance des bénéficiaires, «la distribution et le paiement ne font pas l’objet d’un contrôle interne systématique», ce qui est susceptible d’ouvrir la voie à certaines dérives.
Otric N.
Une fois de plus, cette municipalité s’adjuge le prix de « ville propre », au cours d’une cérémonie présidée par Awa Fonka Augustine, le gouverneur de la région de l’Ouest, le 29 Janvier dernier
Plusieurs critères ont été pris en compte par les membres du jury. Ce qui a permis de démontrer le travail de titans, mené le premier adjoint au maire, le docteur Jonas Kouamouo et ses collaborateurs dans les secteurs de l’assainissement (la construction de la station de traitement des boues de vidange du village Noumgha, les camions hydro cureurs de la commune de Baganté, la centrale solaire de l’hôpital de district de Baganté, l’implémentation des toilettes écologiques, jusqu’aux projets d’approvisionnement en eau potable de Batchingou et de Bamena…
Le concours de la commune la plus propre a été organisé dans le but d’apporter un meilleur cadre de vie aux habitants. Au-delà des autres aspects, la propreté et l’hygiène publique constituent des facteurs d’attractivité économique pour une commune, une ville, un pays ce d’autant plus que les investisseurs et les touristes sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales.
Au regard de ce qui précède, les populations des communes en compétition sont invitées dès maintenant à se détourner du comportement aggravant l’insalubrité. Par exemple, laisser tomber les morceaux de papier et emballages perdus dans les rues, déverser les eaux usées dans les caniveaux, uriner ou déféquer en plein air ou aux abords des cours d’eau et dans les rues, boucher les caniveaux…
En suivant ces consignes, cela démontre l’adhésion des populations à cette initiative. C’est aussi la preuve qu’elles s’approprient la problématique de la salubrité dans les villes et quartiers pour une protection durable de l’environnement.
La commune de Baganté trône depuis des années, à la tête de cette compétition et, pour certains, la nomination de l’ancien maire de cette commune d’arrondissement au poste de ministre de l’habitat et du Développement Urbain. C’est d’ailleurs dans son bureau à Yaoundé que ses anciens collaborateurs sont venus lui présenter cet énième trophée.
Les marques de cette amazone dans la ville aux sept collines
A peine arrivée au gouvernement, Célestine Ketcha Courtès a réussi à toucher les cœurs des « Yaoundéens ». Les multiples descentes sur le terrain, les rencontres avec « monsieur tout le monde », cette chaleur qu’elle met dans une approche humaine sont entre autres les actions qui lui ont donné une place de choix au sein de cette population qui est fatiguée de côtoyer et de croupir sous des tonnes d’immondices. Quelques camerounais rencontrés, n’arrivent pas encore à lui donner du « Excellence » et, dans son bain de foule au quotidien, c’est du « Merci Maman » qu’on lui sert, comme le témoignent ces commerçants du marché d’Essos :
« C’est notre maman à nous, nous sommes fiers de la voir, elle ne reste pas dans son bureau, elle nous parle et nous considère comme des personnes avec qui elle peut échanger. J’ai été très impressionnée, par ce ministre, qui nous a fait comprendre que le protocole ne compte pas, quand il faut travailler pour les citoyens camerounais, pour nous qui avons commencé à pleurer depuis des années, parce que nous venons chercher le pain de nos enfants, malheureusement, nous sommes obligés de le faire à côté des ordures, de cette eau qui ne sèche jamais … ».
« Je suis sur que cette maman va faire le même travail que celui qu’elle a fait à Bagangté. Seulement, nous avons-nous ici, peur de ce que ses collègues là bas en haut peuvent lui faire. On a constaté dans ce pays que quand tu veux travailler pour que le petit peuple mange et vive aussi bien, on t’enlève. Nous espérons que grâce à elle, nous n’allons plus voir toute cette saleté qui nous rend malade, alors que nous avons à peine de quoi nous nourrir avec nos familles… ».
Nicole Ricci Minyem
David Eyengue Nzima et Théodore Tchopa ont passé leur deuxième nuit de détention. Les deux reporters en service au quotidien privé Le Jour ont été interpellés le 28 janvier 2019 à Douala, alors qu’ils couvraient l’arrestation de Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et ses proches. Comme ces hommes politiques, ils ont tous été conduits à Yaoundé, alors qu’ils étaient en situation de reporters.
Syndicats et associations corporatistes exigent leur libération immédiate. Dans un communiqué signé de son Secrétaire national à la communication Charles Ngah Nforgang, le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) « appelle à la libération immédiate et sans condition des journalistes Théodore Tchopa et David Eyengue Nzima, confondus à des activistes politiques dans l’exercice de leurs fonctions et interpellés».
Le SNJC indique que la présence de nos deux confrères sur les lieux de l’interpellation des leaders du MRC « n’était motivée que par le métier de journaliste et l’obligation de respecter le ‘‘Droit du public à l’Information’’ garanti par la Constitution de notre pays et par la déclaration universelle des droits de l’Homme ».
Pour sa part, l’Association des Journalistes Sportifs du Cameroun (AJSC) «exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les journalistes interpellés lors de cette couverture». Une sortie de l’AJSC justifiée par le fait que David Eyengue est un journaliste sportif.
Lire le communiqué du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) :
Le Syndicat National des journalistes du Cameroun (SNJC) appelle à la libération immédiate et sans condition des journalistes Théodore TCHOPA et David EYENGUE NZIMA, confondus à des activistes politiques dans l’exercice de leurs fonctions et interpellés.
Le lundi 28 janvier 2019, Théodore TCHOPA et David EYENGUE NZIMA, journalistes au quotidien Le Jour et membres du SNJC se sont rendus au lieu-dit « Derrière Mobil Guinness », en compagnie de plusieurs autres journalistes, pour y couvrir une activité du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
En plein exercice de leur fonction, les deux journalistes vont être par confusion, en sommes-nous persuadés, interpellés au même moment, que des cadres et militants de ce parti politique.
Conduits à la délégation Régionale de la Police Judiciaire pour le Littoral, ils seront par la suite convoyés à Yaoundé, où ils sont en exploitation à la délégation Régionale de la Police Judiciaire pour le Centre.
Le Syndicat National des journalistes du Cameroun (SNJC) confirme que les journalistes Théodore TCHOPA et David EYENGUE NZIMA se trouvaient sur les lieux dans le cadre de leurs activités professionnelles.
Leur présence n’était motivée que par le métier de journaliste et l’obligation de respecter le « Droit du public à l’Information » garanti par la constitution de notre pays et par la déclaration universelle des droits de l’homme.
Convaincu que leur interpellation est le fait d’une confusion, le Syndicat National des journalistes Cameroun (SNJC) appelle à leur libération immédiate et sans condition.
Le terrain demeure la principale source d’information du journaliste et sa présence en ce lieu ne saurait être considérée comme un crime.
Otric N.
C’est à la faveur d’un accord signé ce jour, entre deux entreprises dont l’une est considérée comme l’un des leaders mondiaux de l'intégration, de la gestion des API et de l'analyse
Selon les responsables de TIBCO et Tech Soft, ce partenariat consolide la participation continue de la première entreprise, au conseil d’administration de Tech Soft et confère à cette société, le droit exclusif de distribuer ses produits en Afrique subsaharienne.
Quelques raisons ont contribué à la création de cette fusion, dont quelques une sont expliquées par Sicelo Xulu, directeur général de Tech Soft : « TIBCO est conscient de la nécessité de pérenniser ses activités conformément aux exigences de l’économie sud-africaine. Par ailleurs, être une entreprise de niveau 1 B-BBEE offre à nos clients sud-africains les avantages incomparables que présente une marque internationale comme la nôtre. Cela nous donne également, à nous et à nos partenaires de distribution, un nouvel élan pour renforcer notre avantage concurrentiel ».
Pour William Hughes, vice-président exécutif et directeur administratif de TIBCO Software, «Tech Soft est une entreprise avec laquelle nous sommes fiers de collaborer pour répondre aux exigences spécifiques des marchés de l'Afrique subsaharienne, par conséquent, respecter les exigences B-BBEE renforcées conformément à la politique du gouvernement sud-africain, permet à TIBCO de continuer à offrir des avantages compétitifs aux organisations et aux nombreux clients commerciaux de la région qui bénéficient de nos solutions et services conformes aux meilleures pratiques mondiales… ».
Non seulement le nouveau statut B-BBEE propose de nouvelles opportunités aux partenaires de distribution, mais ceux-ci bénéficient en sus, d'une équipe de direction locale agile, tout en conservant les avantages de la puissante marque internationale. Un autre avantage et, pas des moindre, TIBCO offre aux clients la possibilité de dynamiser leur transformation numérique, d’adopter la technologie du cloud et de devenir davantage axés sur les données.
Des réaménagements internes ?
« Pour l’essentiel, nous poursuivons toutes les opérations et, à cet égard, c’est donc « business as usual - Nous avons toutefois apporté certaines améliorations à nos activités, dans l’intérêt de nos clients, de nos partenaires et de nos employés », déclare M. Xulu.
Le directeur général de Tech Soft précise en outre que « Nos employés s’appuient sur ce partenariat pour mieux répondre aux besoins de nos clients et améliorer ainsi leur expérience, tout en continuant de leur fournir les meilleures solutions au monde renforcées par une assistance locale. Pour une marque de renommée internationale comme TIBCO, c’est une solution efficace qui garantit la fiabilité et la confiance qui la caractérisent, tout en permettant à l’équipe locale de s’adapter rapidement pour répondre aux besoins locaux».
Tech Soft, une société notée « Niveau 1 » du Broad-Based Black Economic Empowerment (B-BBEE – le programme d’émancipation économique à large échelle des Noirs qui confère aux clients et partenaires un privilège préférentiel de 135% en matière de marchés publics, est désormais le partenaire stratégique sub-saharien de TIBCO. Cette société a créé son propre groupe de services professionnels (PSG), qui va fournir une assistance directe aux clients de toute l’Afrique subsaharienne. Et les clients continueront de bénéficier des meilleures pratiques de TIBCO.
De nombreuses distinctions ont été offertes à TIBCO et parmi elles, le titre de leader mondial de la MDM (gestion des données de base) et du système iPaas.
Nicole Ricci Minyem
Le communiqué de presse rendu public le 29 Janvier, au Royaume Uni est clair : « Alors que la saga du Mozambique sur les prêts non divulgués se poursuit devant les tribunaux nationaux et internationaux, de plus en plus d'indications donnent à penser que le scandale risque de s'étendre à l'Angola, où de plus en plus de preuves de l'existence de marchés publics opaques similaires s'accumulent et menacent de saper la campagne anti-corruption et la reprise économique naissante du gouvernement en 2019… ».
C’est le 25 Janvier 2019 que le Parlement du Mozambique avait demandé que l’ancien ministre des Finances du pays, Manuel Chang, soit placé en détention préventive dans l’attente de son extradition vers les États-Unis, après sa récente arrestation dans l’Afrique du Sud voisine.
Et, alors que le scandale qui a entaché ce pays arrive à son terme, malgré le fait que les médias, pendant des jours en ont fait la principale information, des indications laissent croire que l’implication des dirigeants politiques angolais, dans ce dossier, n’a pas été entièrement révélée.
Il s’agit entre autres, des liens et accords commerciaux émergents qui risquent de mettre à mal, les mesures populaires anti-corruption de grande notoriété du gouvernement angolais, tout en plaçant les hauts responsables politiques angolais dans une position inconfortable et en présentant de nouveaux risques sur le plan de la réputation des investisseurs angolais.
De nombreuses enquêtes ont été menées, au cours desquelles un certain nombre de signaux d'alarme concernant les contrats conclus par Privinvest en Angola se sont avérés fondés, certains ont même signalé des risques pour la réputation du président angolais, João Lourenço.
Par ailleurs, la relation de l’Angola avec le Fond Monétaire International et, la perspective d’une reprise économique en 2019, se heurtent à de nouvelles difficultés, car les investisseurs sont exposés à des risques émergents de réputation, alors que le scandale de la dette au Mozambique est en train de s'étendre.
Dans le cadre de l’enquête menée dans ce pays, certains experts ont relevé que EXX Africa a recherché la source du problème, pour examiner le rôle de l'élite politique angolaise dans le scandale de la dette au Mozambique et l'existence éventuelle de futures émissions de titres de créances non divulguées.
Le cabinet américain Kroll avait estimé en 2018, qu’au moins 500 millions de dollars de dépenses sur 2 milliards de dollars (1,78 milliards d’euros) de dettes cachées contractées par l’exécutif mozambicain demeuraient inexpliquées.
Ce rapport d’audit avait relevé plusieurs incohérences et zones d’ombre dans l’utilisation de cet emprunt : « Jusqu’à ce que ces incohérences soient expliquées et qu’une documentation satisfaisante soit fournie, au moins 500 millions de dollars de dépenses restent inexpliquées et n’ont pu être auditée - Des procédures préliminaires sont en cours pour évaluer l’existence de délits et d’autres irrégularités », indique le document
Le cabinet d’audit avait ainsi comparé le prix des équipements facturés aux entreprises, à des prix estimés par un expert indépendant. La différence était édifiante: 713 millions de dollars. Des écarts qui demeurent et, dont on cherche à percer le mystère.
Nicole Ricci Minyem