La flambée de violences dans les pays du sahel est au cœur des débats de la sixième édition du Forum de Dakar, qui s’est ouverte lundi 18 novembre à Dakar, la capitale sénégalaise.
C’est sur le thème : « Les défis du multilatéralisme », que se tient actuellement la sixième édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Lors de son discours d’ouverture, le président sénégalais s’est aussi interrogé sur l’efficacité de la réponse face au terrorisme. « Combattre le terrorisme au Sahel est à la fois un devoir de solidarité et un impératif de sécurité collective. Nous sommes tous menacés. Avec plus de 14 000 membres de la Minusma, un peu plus de 5 000 du G5 Sahel, plus Barkhane, plus l’armée malienne. Ça ne fait pas moins de 30 000 hommes qui sont sur un théâtre qui est pris en otage par une bande d’individus. C’est un problème. Pourquoi ne nous sommes-nous capables de régler cette affaire ? »
Ainsi, comme Macky Sall et son confrère mauritanien, le premier ministre français Edouard Philippe lors de son discours, a proposé une évolution de paradigme pour éradiquer la menace djihadiste. En effet, il a exhorté de ne laisser aucune chance, aucune prise aux groupes djihadistes dans le Sahel, et a demandé l'implication de tous les Etats d'Afrique de l'Ouest.
« Une chose est sûre, les groupes djihadistes profiteront, dès qu'ils le pourront, de nos faiblesses, de nos manques de coordination ou de nos insuffisances en termes de moyens, d'engagements ou de formation », a-t-il dit. Et de poursuivre : « Nous ne devons leur laisser aucune chance, aucune prise » appelant à « regarder la situation en face, dans sa nuance et parfois, dans sa vérité plus cruelle ».
« Le procès » de l’ONU
Lançant un appel direct à la Chine et la Russie pour qu'elles permettent que soit décerné par le Conseil de sécurité de l'ONU à la Minusma un mandat plus fort qui lui permette de ne plus être seulement une force de maintien de la paix mais une force agissante capable de faire plus que se défendre en cas d'attaque, le chef d’Etat sénégalais a déclaré : « L'ONU, c'est génial, mais il faut qu'elle accepte de se réformer et de réformer ses procédures (...) Il faut un mandat robuste au Mali »
« L'ONU doit se réformer (...) dans sa politique de maintien de la paix, qui n'est pas en adéquation avec les enjeux sécuritaires au Sahel », a lancé le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. « Des forces régionales mobiles, plus légères et connaissant mieux le terrain doivent être davantage privilégiées, plutôt qu'une force lourde et statique », a-t-il ajouté.
Notons que, la situation s'est détériorée dans toute la région du sahel ces derniers mois. Début novembre, une embuscade contre le convoi d'une société minière canadienne dans l'est du Burkina Faso a fait 38 morts. Un soldat français de l'opération Barkhane a aussi été tué par un engin explosif au Nord-Est du Mali, au lendemain de l'assaut, dans la même région, contre un camp militaire malien. Une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique qui a fait 54 morts et hier lundi 24 soldats malien ont été tués lors d'une attaque au sud de Ménaka.
C'est donc dans ce contexte sécuritaire très dégradé que ce Forum international sur la paix en Afrique a été organisé en urgence dans la capitale sénégalaise. Un pays clé qui fait figure de pôle de stabilité dans la région.
Danielle Ngono Efondo
Dès les premières heures de ce lundi, les membres du gouvernement turc ont commencé l’expulsion les étrangers du groupe Etat islamique (EI), annonçant le renvoi d’un djihadiste américain. La prochaine expulsion concerne 24 autres terroristes, dont 11 Français et 10 Allemands.
Ces renvois surviennent dans la foulée d'une offensive menée par la Turquie dans le nord-est de la Syrie, vivement critiquée par l'Occident car elle a visé les forces kurdes alliées de la Coalition internationale dans la lutte contre les djihadistes : « Un terroriste étranger américain a été déporté de Turquie après que toutes les démarches ont été complétées », a déclaré le porte-parole du ministère Ismail Catakli, sans préciser vers quelle destination. Selon lui deux autres djihadistes, l’un allemand et le second de nationalité danoise, devraient également être renvoyés ce lundi vers leur pays.
De nombreux autres sont en cours
Sept autres « terroristes étrangers d’origine allemande seront déportés jeudi », a-t-il ajouté, cité par l’agence étatique Anadolu. Des démarches sont en cours en vue du prochain renvoi de 15 autres djihadistes : 11 Français, deux Allemands et deux Irlandais, selon la même source.
A Paris, le Quai d'Orsay a rappelé que des djihadistes et leurs familles sont régulièrement renvoyés en France depuis la Turquie et arrêtés à leur descente d'avion : «La plupart du temps secrètement, l'information ne sort pas ou beaucoup plus tard», souligne-t-on au ministère.
Ces expulsions avaient été annoncées en fin de semaine dernière, par le ministre turc de l’intérieur, Süleyman Soylu : « Pas besoin de courir dans tous les sens. Nous allons renvoyer les membres de l’EI. Ils sont à vous, faites-en ce que vous voudrez », avait-il ajouté. Le ministre turc n’avait pas précisé quels étaient les pays concernés par cette mesure, mais s’était notamment adressé à l'« Europe » pendant son discours.
287 évadés capturés
Longtemps soupçonnée d’avoir laissé les djihadistes traverser sa frontière pour rejoindre la Syrie, après le début du conflit qui déchire ce pays depuis 2011, la Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l’EI, a rejoint en 2015 la coalition antidjihadiste. Mais Ankara a été accusée ces dernières semaines d’affaiblir la lutte contre les éléments dispersés de l’EI en lançant, le 9 octobre, une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), fer de lance du combat contre l’organisation djihadiste.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué en fin de semaine dernière que la Turquie avait capturé 287 personnes qui s’étaient échappées de prison pour membres de l’EI en Syrie après le déclenchement de l’offensive d’Ankara.
Nicole Ricci Minyem
Les assaillants de Boko Haram ont emporté d’importants stocks de denrées alimentaires.
Dans la nuit du 30 au 31 octobre 2019, les populations des villages de Kivou, Bia, Gansé, Blabline, Djambelé et Mayo-Sava ont été perturbées dans leur sommeil, par les membres de la secte Boko Haram. De façon simultanée, elles ont été attaquées par la secte terroriste. Le dénommé Boukar, membre du comité de vigilance de Kourgui raconte que c’est autour de 23 heures 47 minutes que le village Kivou pour ne parler que de lui, a été réveillé par des crépitements des armes à feu.
« Nous étions en pleine patrouilles dans la zone n°2, c’est-à-dire sur le grand axe qui conduit à Banki à cette heure-là. Ils ont emporté 20 moutons, 01 bicyclette et défoncé une boutique qu’ils ont littéralement vidée de son contenu. Nous nous sommes mobilisés instantanément et sommes allés à leurs trousses. Nous les avons suivis jusqu’à la sortie de Djambélé sur l’axe qui mène à Goubouldi. C’est là que nous avons perdu leurs traces et avons rebroussé chemin », relate Boukar.
Pour le cas de Blabline, un habitant fait savoir que c’est à la même tranche horaire que son village a aussi été attaqué par la secte terroriste. Le dénommé Oumâté, habitant de ce village rapporte que les membres de la secte sont entrés dans la quasi-totalité des maisons. Ils ont fait sortir les habitants desdites maisons et ont engagé une minutieuse fouille. Tout a été ramassé, précise Oumâté. « Ils ont emporté nos couches, nos habits et vidé nos greniers. Le village ne comptait plus un seul mouton ou chèvre. Ils les avaient ravis lors des précédentes attaques. Eux-mêmes ont constaté que nous n’avons plus rien. Ils n’ont pas touché à nos vies bien qu’ils nous aient surpris dans nos domiciles », ajoute-t-il.
L’arrivée des Forces de défense a malheureusement été tardive. Puisqu’à leur arrivée dans ces différents villages, les assaillants de Boko Haram avaient déjà pris la poudre d’escampette.
Liliane N.
L’apport des américains est multiforme. Elle est technique, financière. Pour les experts, quelle que soit la forme choisie, cet apport est nécessaire pour le bien-être des populations camerounaises vivant dans des zones en conflit.
C’est une coopération vieille de 60 années que le Cameroun entretient avec les Etats-Unis. Au fil du temps, elle s’est diversifiée et précisée. Toutefois elle a été très intense dans les domaines préservant les Droits de l’Homme.
Lutte contre Boko Haram
Dans la lutte contre Boko Haram, les Etats-Unis sont un allié de taille du Cameroun. La guerre contre la secte terroriste ayant non seulement été imposée au Cameroun, du fait de sa proximité avec le Nigéria, elle revêt aussi un caractère asymétrique. D’où toute sa complexité. Les américains étant particulièrement préoccupés par les Droits de l’Homme, Washington s’est mis aux côtés de Yaoundé.
Boko Haram faisant recours à de nouvelles pratiques notamment les attentats kamikazes, le soutien américain a été porté sur des axes majeurs. Ces axes étant entre autres la formation des Forces de défense et de sécurité camerounaises. Le but de la formation était de mieux adapter leur action à la nouvelle orientation du conflit. Les américains ont aussi approvisionné en équipement miliaire et de surveillance de pointe l’armée camerounaise. Leur appui a porté aussi sur le renseignement sur les mouvements des troupes ennemis.
L’apport des troupes américaines
Il convient de rappeler qu’au mois d’octobre 2015, un contingent de 300 militaires américains a débarqué au Cameroun, pour appuyer l’armée. Ces soldats américains ont été déployés près de la base aérienne de Garoua, au Nord du Cameroun. Ils ont mené «des missions de sécurité et d’infrastructure». Lors d’une conférence de presse, Issa Tchiroma Bakary Ministre de la Communication à l’époque déclarait «l’apport de nos amis (américains Ndlr) est inestimable. Ils nous aident dans la formation de nos militaires dans la détection d’engins explosifs. Ils sont capables de vous dire voici où se trouve un tel, grâce notamment à leurs drones».
Lutte contre la piraterie au Golfe de Guinée
Il n’y a pas que Boko Haram, les Etats-Unis accompagnent aussi le pays de Paul Biya dans la lutte contre l'extrémisme dans le golfe de Guinée. Washington a disposé de centaines de soldats au Cameroun chargés de former, de conseiller et d'aider les Forces locales dans leur combat contre des organisations extrémistes dans la région du bassin du lac Tchad.
L’apport financier des Etats-Unis
Le soutien dont bénéficie le Cameroun des américains n’est pas que technique. Il est aussi et surtout financier. En février dernier, Washington a décidé au début de l’année en cours 2019, de ne plus allouer 17 millions de dollars d'aide à la sécurité au gouvernement camerounais. Un budget utilisé par celui-ci, pour lutter contre les groupes militants tels que Boko Haram. La décision des américains était motivée par des allégations de violation des Droits de l’Homme dont se rendrait coupable l’armée sur le terrain.
Approché par notre confrère Sputnik News, Joseph Léa Ngoula analyste des conflits et du terrorisme, a examiné l’impact de cette décision. «Le Cameroun est confronté à plusieurs menaces qui font de lui un pays militairement acculé et économiquement asphyxié par une crise qui rogne des points de croissance et taille une part de lion dans le budget de l'État. L'aide américaine était bienvenue pour soulager l'effort financier du Cameroun dans le cadre des guerres multi frontales qu'il livre.
Au niveau opérationnel, les séquelles de la décision américaine peuvent apparaître, puisque le Cameroun est engagé dans des guerres nouvelles, dites asymétriques, qui requièrent une certaine expertise que les Américains ont mobilisée au gré de leur implication dans plusieurs théâtres d'opérations. Le contre-terrorisme et la contre-insurrection sont des terrains sur lesquels des Forces de Défense camerounaises ont besoin d'être encadrées et renforcées. La lutte contre les nouvelles menaces exige aussi la maîtrise du renseignement technologique, domaine de prédilection des Américains», explique Joseph Léa Ngoula.
Retrait du Cameroun de l’Agoa en 2020
Donald Trump le Président américain vient d’annoncer qu’il va mettre fin à la désignation du Cameroun comme pays d’Afrique subsaharienne bénéficiaire au titre de l’AGOA, à compter du 1er janvier 2020. Cette décision qui apparaît comme une sanction et celle sus mentionnée, mettent en mal les populations en proie aux exactions de Boko Haram et des groupes armés sévissant dans certaines régions du pays.
Liliane N.
Le premier sommet Russie-Afrique se tiendra le 24 octobre 2019 dans le Sirius Park of Science and Art sous la coprésidence de Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, et d’Abdelfattah al-Sissi, président de la République arabe d’Égypte et président de l’Union africaine. Et pour cette grande occasion très attendue, le journaliste Xavier Messe et le ministre de l’Economie, de la Planification et l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey sont annoncés comme panélistes de cet événement.
Selon des sources concordantes, Alamine Ousmane Mey devrait intervenir sur la question du logement en Afrique. Il devrait notamment indiquer comment mettre en place un cadre qui permet à des investisseurs étrangers d’apporter leurs soutiens. Il partagera le panel avec d’autres membres du gouvernement de pays africains responsables des problématiques de logement et d’aménagement du territoire.
Le journaliste Xavier Messe quant à lui interviendra, sur le rôle des médias dans les relations entre la Russie et l’Afrique. Il devrait partager son panel avec des responsables de la diplomatie et de la communication russes, mais aussi des confrères du Ghana.
Notons ici que, le sommet Russie-Afrique est la première rencontre de ce niveau dans l’histoire des relations russo-africaines, y sont invités tous les chefs d’État de l’ensemble du continent africain ainsi que les dirigeants des plus grandes organisations et associations de la région.
Au cours des sessions plénières du sommet sera abordé un large éventail de questions relatives à l’actualité internationale dans le but de s’entendre sur les problèmes qui présentent un intérêt majeur pour la Russie et les pays africains.
Par ailleurs, une attention particulière sera accordée à l’état et aux perspectives des relations entre la Russie et les pays du continent africain, au développement des échanges dans les domaines politique, économique, humanitaire, culturel et autres avec un accent mis sur la recherche de solutions pour un développement accéléré et cohérent de l’ensemble de la coopération russo-africaine.
Un échange de vues approfondi est prévu en matière de coordination des mesures de lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et les autres défis et menaces qui se présentent pour la sécurité régionale et mondiale.
Danielle Ngono Efondo
Ce Lundi, ceux qui se font appeler amba boys ont détruit quelques câbles du réseau triphasé des câbles qui alimentent cette contrée.
Un acte de vandalisme, un autre, qui vient démontrer et prouver qu’il existe encore des groupuscules d’individus, malgré les dispositions concrètes prises pour sortir les deux régions dites anglophones de la crise sécuritaire dans laquelle elles sont engluées, refusent de « fumer le calumet de la paix » avec tous ceux qui ont accepté la main tendue du Chef de l’Etat Camerounais.
Une attitude qui déteint dans cette ambiance généralisée, que ce soit sur le plan national qu’international, de quête de solutions définitives afin que les victimes puissent tourner la page de cette période douloureuse, pleine de tristes souvenirs que toute une vie ne suffira certainement pas à effacer.
Et ce n’est pas l’unique manifestation d’antipatriotisme décriée en ce début de semaine
Dans le chef lieu de la région du Sud-Ouest, la (61°ULI) a effectué une intervention dans le quartier Molyko en mi journée, au lieu dit (Saint Clair). Une descente qui a permis de capturer un individu (OPFOR), muni d'un PA artisanal. Ce dernier, accusé de harcèlement par la population, passait de maison en maison pour menacer ceux qui ont décidé d’abandonner la brousse et de prendre part aux réunions préliminaires au cours de laquelle leurs contributions sont attendues. Il a été maîtrisé par quelques braves et courageux hommes qui avaient commencé à le molester avant de le conduire à la légion de GN du SW.
Combien de groupes terroristes existent–ils dans les régions sinistrées ?
Dans les différents débats dimanche dernier, alors que les panélistes invités pour parler de l’organisation et des préalables du Grand Dialogue évoquaient la question de financement des groupes terroristes, il est apparu qu’ils se sont multipliés au fil des années et que leur nombre ne saurait être donné avec précision à ce jour.
Par ailleurs, en revenant sur la question des financements dont ils bénéficient, il est apparu évident que même les pourvoyeurs de leurs fonds ne peuvent donner des informations exactes par rapport aux bénéficiaires.
Mais, fort heureusement, ceux qui hier encore, apparaissaient comme des victimes, semblent de plus en plus prendre conscience des responsabilités qui sont les leurs, quant au retour de la paix et tout ce que cela comporte comme avantages dans leurs différentes localités.
En plus, ils ont appris à faire confiance aux forces de défense et de sécurité. Des Hommes et des Femmes qui ne font pas mention de leurs origines respectives, quand ils sont invités à défendre avec abnégation, l’intégrité du territoire national. Ces enfants du pays qui meurent, lâchement assassinés, au nom de ce qui compte réellement à leurs yeux : le Cameroun. Fort heureusement pour ces populations et pour tous les autres Camerounais, ils veillent.
Nicole Ricci Minyem
Ce sont des victimes collatérales des violences qui opposent les communautés à Tombouctou, au nord du pays, en proie à la guerre : « Deux fillettes qui étaient dans un véhicule ont été tuées par des tirs », a dit une source proche du gouvernorat local sans plus de précision.
Ce ne sont pas les seules victimes. Un commissaire de police a été tué par une foule en colère plus au sud, ont indiqué des responsables.
Tombouctou, la « perle du désert » durement éprouvée par les violences séparatistes, jihadistes et interethniques qui frappent le Mali depuis 2012, connaît depuis mercredi soir, un vif accès de tensions intercommunautaires.
Les différents protagonistes se rejettent la faute de ces décès. Alors que l’armée pointe un doigt accusateur contre les « terroristes », la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) affirme quant à elle que ces enfants ont été tués par des tirs de l’armée malienne. Elle attribue les blessures, le pillage des commerces et des maisons, les saccages des voitures et autres. Les populations civiles sont visées sur la base de leur appartenance ethnique », conclu t- elle.
La Croix-Rouge et la mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont exprimé leur inquiétude devant ces violences, alors que les tensions sont fréquentes entre les populations sédentaires de la région et les peaux claires, Touareg et Arabes, accusées d‘être responsables de braquages à longueur de journée.
Les nouvelles tensions ont éclaté mercredi, après que des inconnus eurent forcé des barrages mis en place par des jeunes de Tombouctou après l’enlèvement pendant trois jours de deux des leurs, selon des témoins.
« Si l’armée malienne ne peut pas nous sécuriser, nous allons nous sécuriser nous-mêmes. C’est nous les vrais natifs de Tombouctou », a déclaré à l’AFP un jeune manifestant, Younousse Touré, très remonté contre les peaux claires.
Le commissaire assassiné a été tué par des manifestants, qui l’accusaient d’exactions. Ils sont arrivés tout excité et ont assiégé le poste de police pour exiger son départ. Une partie de la population, déjà remontée contre lui, n’a pas supporté de le voir revenir après deux semaines d’absence, a déclaré un responsable du commissariat de Niono : « Le commissaire est un ami des bandits. Depuis sa nomination, les vols de motos, les braquages et pillages des boutiques se multiplient », a accusé un manifestant, Issiaka Sanogo.
« Le bilan est de un mort (le commissaire) et 22 blessés, dont un gendarme, et quatre cas graves parmi les policiers. Côté manifestants, un mort et quelques blessés sont à déplorer », selon la même source.
Nicole Ricci Minyem
Le chef de la diplomatie française en visite à Khartoum a bien voulu montré la volonté soutien de Paris d'accompagner de la plus belle des manières la transition en cours au Soudan. Il a également profité de son séjour pour annoncer une aide de 60 millions d’euros pour aider à la transformation du pays.
Cette visite du patron du Quai D'Orsay au Soudan est analysée par les observateurs comme la première du genre de la part d'un haut diplomate français en plus d'une décennie dans ce pays africain. Jean-Yves Le Drian, a à la faveur d'une conférence de presse tenue à Khartoum lundi 16 septembre 2019 fait savoir que Paris ferait pression en faveur du retrait de ce pays de la liste noire américaine des "États soutenant le terrorisme".
Dans le même temps, profitant de sa visite, le ministre français des Affaires étrangères s'est dit favorable à la réintégration du Soudan à la communauté internationale, le pays étant entré dans une période de transition, après des décennies d'autoritarisme sous Omar el-Béchir, destitué par l'armée le 11 avril sous la pression populaire. Selon les indications de Jean-Yves Le Drian sur ce point, il est claire:"Nous allons user de notre influence pour que le Soudan soit retiré de cette liste", a indiqué le ministre français.
L'aide française annoncée
Le patron du Quai D'Orsay fait l'annonce d'une aide de la France pour le Soudan. "Nous avons décidé d'engager 60 millions d'euros, dont 15 millions très rapidement, pour aider la transformation du Soudan et sa révolution pacifique". Et selon les explications Salahdin al-Douma, expert soudanais en relations internationales, à France 24 : "Il s’agit d’une aide d’un montant important, et la visite elle-même d’un ministre d’un pays aussi influent que la France est une marque de soutien moral pour le peuple soudanais qui a mené cette révolution et triomphé".
Il faut indiquer que Jean-Yves Le Drian a outre, son homologue Asma Mohamed Abdallah, rencontré le Premier ministre Abdallah Hamdok et le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain, un organe composé à la fois de civils et de militaires, fruit d'un accord âprement négocié entre l'armée et la contestation sur la période de transition.
Innocent D H
D’après Cyrille Serge Atonfack, Chef Divcom au Ministère de la Défense, c’est dans la matinée du 25 août 2019, que trois éléments de la Brigade de Gendarmerie de l’Arrondissement de Ndop, Département du Ngoketunja, Région du Nord- Ouest, en mission de ravitaillement au marché local de Ndop, ont été pris à partie par des terroristes embusqués et couverts par quelques commerçants.
Cette horde de hors la loi avait programmé l’assassinat des éléments de ce détachement pour faire macabre sensation en cette veille de rentrée scolaire sensible dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Les gendarmes attaqués se sont abrités dans un salon de coiffure situé à l’entrée du marché, tandis que la ferraille qui leur était destinée, atteignait mortellement deux paisibles citoyennes et un bébé. Il s’agit de Baninla Clarisse Kife, née le 19 juin 1996 et enceinte au moment des faits, de Baninla Emmanuel Yensezen, née le 26 décembre 1984 et le Bébé de sexe féminin était âgé d’environ six mois.
Alerté, le commandant de brigade de Gendarmerie de Ndop qui s’est aussitôt rendu sur les lieux, a dans un premier temps invité la population à prendre la mesure de sa complaisance, voire de sa complicité avec les terroristes, avant de procéder au transfèrement des dépouilles à la morgue locale.
Comme pour le cas du bébé assassiné à Muyuka, quartier Makanga, en mai 2019, les faits sont particulièrement têtus.
Dans son communiqué, Cyrille Serge Atonfack interpelle les personnes qui font l’apologie du terrorisme, en pointant à la moindre occasion, un doigt accusateur sur l’armée et les Forces de Sécurité : « Nous espérons donc une saillie vénéneuse urgente de Maître Akere Muna accompagné de la propagandiste Mimi Mefo Takambou, gourou et disciple pyromanes, tous fanatiques de la dislocation du Cameroun qu’ils scandent à longueur de journée sur les médias… Ces adeptes du chaos lent ont manifestement mis en place des mécaniques d’action coordonnées de manipulation abjecte, pour nuire aux actions et initiatives de pacification du Gouvernement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le gouvernement n’entend pas baisser les bras, face à ces exactions. Face aux journalistes ce Lundi, le ministre de la Communication a réitéré la volonté de l’Etat à tout mettre en œuvre afin que la paix revienne, en cette période de veille de rentrée des classes et, tout au long de l’année scolaire et académique 2019 – 2020.
René Emmanuel Sadi a interpellé les familles et les populations qui apportent un soutien actif ou passif à cette horde d’individus, leur accordant une base dans laquelle ils vont se replier après avoir commis leurs exactions.
Aux Organisations non gouvernementales qui présentent ces individus assoiffés de sang comme des victimes, il est important, d’après le chef de la direction de la Communication car, « L’histoire jugera ces apôtres et prédicateurs de la terreur. Les lampistes terroristes avec… ».
Nicole Ricci Minyem
On est tenté de répondre par la négative. Les sollicitations faites au ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, n’ont donné aucun résultat, encore moins au ministère des Mines et du Développement Technologique.
Il n’a pas été possible de mettre la main sur un responsable, disposé à apporter des réponses ou tout au moins, à orienter vers la source la mieux indiquée, apte à dire ce que les recherches ont démontré, 33 ans après le sinistre qui a causé la mort des centaines de camerounais, notamment à Su-Bum, un hameau situé à quelques dizaines de km du lac, à Cha’a et, tout le long de la vallée de la Fang. Ainsi que le déplacement des milliers autres.
L’on se souvient qu’il y’a trois ans, alors qu’on commémorait le 30ème anniversaire de la catastrophe du Lac Nyos, les résultats rendus publique par les scientifiques camerounais révélaient, que c’est l’explosion d’un nuage de gaz carbonique dans le lac, qui était à l’origine de la catastrophe. Toutefois, ils ont omis d’apporter des réponses définitives et, l’on ignore toujours si ce bassin est d’ordre volcanique et s’il est, par conséquent, susceptible de se reproduire dans les prochaines années.
Branle bas, au lendemain de la catastrophe
L’on se souvient qu’au lendemain de cette funeste soirée du 22 Août 1986, après la découverte des cadavres des hommes et des animaux, des scientifiques venus du monde entier ont rejoint les équipes camerounaises, pour tenter de trouver des réponses.
Seulement, nos confrères de Jeune Afrique, Ces derniers se sont constitués en camps rivaux, plus occupés à faire valoir leur point de vue, qu’à faire naître une vérité scientifique fondée sur des faits. Première arrivée sur les lieux, la française, conduite par Haroun Tazieff, avait soutenu que le volcan sous-jacent au lac Nyos a expulsé, au cours d’une éruption phréatique, un nuage de vapeur brûlante avec une forte concentration de CO2.
Or, les américains et les experts islandais qui les ont rejoints, avaient estimé que c’est un détonateur interne ou externe qui a pu déstabiliser la couche supérieure des eaux faisant office de bouchon et, le lac a spontanément vomi une bulle de gaz toxique : « les eaux contenant le gaz carbonique se sont ainsi retrouvées en surface, ce qui a favorisé les émanations gazeuses. Comme le gaz carbonique est une fois et demie plus lourd que l'air, en s'échappant du cratère, il s'est dispersé au niveau du sol sur une grande surface jusqu'aux villages et prairies environnants, causant la mort des villageois et de leurs troupeaux… ».
Un avis partagé à l’époque par les camerounais qui, ont invité les victimes à rejoindre leur village. Ces dernières vivent un autre type de traumatisme aujourd’hui : le terrorisme.
Nicole Ricci Minyem