Le chef de la diplomatie française en visite à Khartoum a bien voulu montré la volonté soutien de Paris d'accompagner de la plus belle des manières la transition en cours au Soudan. Il a également profité de son séjour pour annoncer une aide de 60 millions d’euros pour aider à la transformation du pays.
Cette visite du patron du Quai D'Orsay au Soudan est analysée par les observateurs comme la première du genre de la part d'un haut diplomate français en plus d'une décennie dans ce pays africain. Jean-Yves Le Drian, a à la faveur d'une conférence de presse tenue à Khartoum lundi 16 septembre 2019 fait savoir que Paris ferait pression en faveur du retrait de ce pays de la liste noire américaine des "États soutenant le terrorisme".
Dans le même temps, profitant de sa visite, le ministre français des Affaires étrangères s'est dit favorable à la réintégration du Soudan à la communauté internationale, le pays étant entré dans une période de transition, après des décennies d'autoritarisme sous Omar el-Béchir, destitué par l'armée le 11 avril sous la pression populaire. Selon les indications de Jean-Yves Le Drian sur ce point, il est claire:"Nous allons user de notre influence pour que le Soudan soit retiré de cette liste", a indiqué le ministre français.
L'aide française annoncée
Le patron du Quai D'Orsay fait l'annonce d'une aide de la France pour le Soudan. "Nous avons décidé d'engager 60 millions d'euros, dont 15 millions très rapidement, pour aider la transformation du Soudan et sa révolution pacifique". Et selon les explications Salahdin al-Douma, expert soudanais en relations internationales, à France 24 : "Il s’agit d’une aide d’un montant important, et la visite elle-même d’un ministre d’un pays aussi influent que la France est une marque de soutien moral pour le peuple soudanais qui a mené cette révolution et triomphé".
Il faut indiquer que Jean-Yves Le Drian a outre, son homologue Asma Mohamed Abdallah, rencontré le Premier ministre Abdallah Hamdok et le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain, un organe composé à la fois de civils et de militaires, fruit d'un accord âprement négocié entre l'armée et la contestation sur la période de transition.
Innocent D H