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La question de la crise humanitaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest préoccupe davantage la communauté internationale, après les Etats-Unis de Donald Trump, voici le parlement français qui interpelle son ministre des Affaires étrangères à propos. Jean Yves Le Drian a été interrogé par un député sur le sujet lors de la séance des questions au Gouvernement ce mardi. 

 

Qualifié de fait rare par certains médias aux rangs desquels, Radio France internationale (RFI), la question de la crise anglophone n’a pas échappé au parlement français cette fois-ci. Le député du Mouvement des progressistes, Sébastien Nadot a évoqué le sujet. Il a demandé en substance à Jean-Yves Le Drian : « je veux savoir ce que fait la France pour que la situation humanitaire déplorable et la guerre qui se déroulent dans la zone anglophone au Cameroun ne se transforment pas en véritable génocide d’ici quelques mois ? ». 

La réponse de Le Drian

À la suite de cette question, le ministre français des Affaires étrangères fait savoir dans sa réponse que lors de son récent voyage au Cameroun, il a eu à s’entretenir avec les responsables du pays qui lui ont assuré de s’engager « sur la voie de la décentralisation ». Une assurance qui a été donnée par le Président Paul Biya, mentionne Jean-Yves Le Drian, « parce qu’il s’est engagé sur le fait que ces deux régions bénéficieront d’un statut spécial au terme du processus législatif. Et parce qu’il y a eu, à l’initiative des autorités, un grand dialogue national qui s’est tenu à Yaoundé à la fin du mois de septembre. Donc nous devons garder une grande vigilance, parce que la situation est difficile, mais nous sommes plutôt, en ce moment, sur une dynamique positive », cite le ministre français. 

 

Innocent D H

Published in Diplomatie

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian effectue une visite de deux jours au Cameroun. Il sera reçu ce mercredi 23 octobre par le président de la République, Paul Biya.

 

La visite du ministre français des Affaires étrangères au Cameroun intervient après le tête-à-tête du 10 octobre dernier entre le chef de l'État camerounais et son homologue français Emmanuel Macron, à Lyon, en marge de la conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le Sida.

Selon certaines sources, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères s’entretiendra avec le président camerounais, Paul Biya, qu’il devrait « féliciter et encourager », au nom de la France, pour les évolutions positives dans la recherche d’une sortie de crise en zone anglophone. Pour rappel, en mai dernier, devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le chef de la diplomatie française n’avait pas caché son inquiétude face à la dégradation de la situation dans les deux régions anglophones. Par ailleurs, il va également formuler les attentes de la France relatives à la mise en œuvre rapide des recommandations du Grand dialogue national, tenu du 30 septembre au 4 octobre.

Toujours selon les mêmes sources, le 24 octobre, Jean-Yves Le Drian se rendra à Douala, pour l’inauguration officielle du deuxième pont sur le Wouri. Il prévoit donc une entrevue avec le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam). « Cette rencontre, qui se déroulera en marge de l’inauguration officielle du deuxième pont sur le Wouri, sera l’occasion d’échanges francs sur : les perspectives économiques de notre pays ; le rôle que le secteur privé peut jouer ; l’appui que la France peut apporter dans ce cadre », renseigne le Gicam.

Notons que, le deuxième pont sur le Wouri a été construit par l’entreprise française Sogea Satom et sur financement de l’Agence française de développement (AFD).

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Le chef de la diplomatie française en visite à Khartoum a bien voulu montré la volonté soutien de Paris d'accompagner de la plus belle des manières la transition en cours au Soudan. Il a également profité de son séjour pour annoncer une aide de 60 millions d’euros pour aider à la transformation du pays.

 

Cette visite du patron du Quai D'Orsay au Soudan est analysée par les observateurs comme la première du genre de la part d'un haut diplomate français en plus d'une décennie dans ce pays africain. Jean-Yves Le Drian, a  à la faveur d'une conférence de presse tenue à Khartoum lundi 16 septembre 2019 fait savoir que Paris ferait pression en faveur du retrait de ce pays de la liste noire américaine des "États soutenant le terrorisme".

Dans le même temps, profitant de sa visite, le ministre français des Affaires étrangères s'est dit favorable à la réintégration du Soudan à la communauté internationale, le pays étant entré dans une période de transition, après des décennies d'autoritarisme sous Omar el-Béchir, destitué par l'armée le 11 avril sous la pression populaire. Selon les indications de Jean-Yves Le Drian sur ce point, il est claire:"Nous allons user de notre influence pour que le Soudan soit retiré de cette liste", a indiqué le ministre français.

 

L'aide française annoncée

Le patron du Quai D'Orsay fait l'annonce d'une aide de la France pour le Soudan. "Nous avons décidé d'engager 60 millions d'euros, dont 15 millions très rapidement, pour aider la transformation du Soudan et sa révolution pacifique". Et selon les explications Salahdin al-Douma, expert soudanais en relations internationales, à France 24 : "Il s’agit d’une aide d’un montant important, et la visite elle-même d’un ministre d’un pays aussi influent que la France est une marque de soutien moral pour le peuple soudanais qui a mené cette révolution et triomphé".

Il faut indiquer que Jean-Yves Le Drian a outre, son homologue Asma Mohamed Abdallah, rencontré le Premier ministre Abdallah Hamdok et le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain, un organe composé à la fois de civils et de militaires, fruit d'un accord âprement négocié entre l'armée et la contestation sur la période de transition.

 

Innocent D H

 

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Au menu de la rencontre entre les deux personnalités, les mesures à prendre pour un cessez le feu dans ce pays

 

La situation est critique. Les combats ont gagné en intensité aux abords de la capitale libyenne. Pourtant, le maréchal libyen affirme que les conditions ne sont pas réunies dans son pays, pour que les hostilités prennent fin. C’est l’une des déclarations fortes qu’il a faite, au sortir de l’audience que lui a accordé ce mercredi à Paris, le président français. Une fin de non recevoir alors qu’il était à reprendre le processus politique pour « sortir le pays du chaos et, qu’une cessation des hostilités intervienne le plus tôt possible » selon la présidence française.

 

Toutefois, a reconnu le palais présidentiel : « la défiance entre les acteurs libyens est plus forte que jamais et on voit bien l'impasse entre le souhait de la communauté internationale pour une cessation des hostilités et la manière de voir du maréchal Haftar ».

 

Dans le communiqué de la présidence française, il est précisé que : « Durant les échanges en présence du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le maréchal a longuement expliqué et justifié l'offensive militaire qu'il a lancée début avril sur Tripoli pour lutter contre les milices privées et les groupes radicaux dont l'influence grandit dans la capitale ».

 

En plus, « Son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) fait cependant face à la résistance des forces du Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé dans la capitale. Les combats ont fait depuis le 4 avril plus de 510 morts et 2.467 blessés, selon l'Organisation mondiale de la Santé.

 

Le maréchal Haftar a présenté à Emmanuel  Macron, la situation sur le terrain comme étant en progrès et en dynamique, en affirmant qu'il consolidait progressivement ses positions.

 

A la fin de la réunion, il a semblé convaincu qu'une reprise du processus politique était indispensable mais il n'a pas indiqué s'il allait faire une ouverture en ce sens prochainement ».

De son côté, le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, a estimé ce mercredi à Tunis que : « le cessez-le-feu en Libye ne pouvait se faire sans le retrait des agresseurs, c'est-à-dire des forces du maréchal Khalifa Haftar ».

 

L'Élysée a annoncé que la diplomatie française serait très active dans les prochaines semaines, pour essayer de favoriser une solution. Elle entend maintenant pour cela, un dialogue constant avec l'ONU, l'Italie, ancienne puissance coloniale, les autres capitales européennes, Washington et les acteurs régionaux, comme l'Égypte.

 

Durant la discussion, le maréchal Haftar a évoqué de récentes livraisons d'armes étrangères dont auraient bénéficié les milices, malgré l'embargo de l'ONU.

 

En début de semaine, l'émissaire de l'Organisation des Nations Unies pour la Libye, Ghassan Salamé, devant le Conseil de sécurité, a mis en garde contre « le début d'une guerre longue et sanglante qui pourrait conduire à la division permanente du pays ».

 

Face à M. Haftar, l'Élysée a aussi fait part de ses préoccupations quant à la recrudescence des actions de groupes armés dans le sud de la Libye, à la frontière avec le Niger et le Tchad, deux pays proches de la France.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

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Le ministre français des Affaires étrangères, Jean – Yves Le Drian, a déclaré mercredi que l’armée française était intervenue contre une colonne de rebelles au Tchad au même titre qu’elle l’avait fait au Mali en 2013 contre les djihadistes.

 

« Il s’agissait d’une colonne d’une cinquantaine de pick-up venus de Libye pour prendre le pouvoir à N’Djamena par la force », a-t-il dit devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, après avoir déjà évoqué la veille une tentative de « coup d’Etat » au Tchad.

 

Des combattants rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR) sont entrés fin janvier au Tchad depuis la Libye, où ils étaient basés. A la demande de N’Djamena, la France a procédé à trois reprises à des frappes de Mirage 2000 contre leur colonne. « L’opération de déstabilisation du Tchad était engagée et nous avons répondu à la demande (d’intervention) du président Idriss Déby et empêché cette cinquantaine de pick-up du groupe armé UFR de pénétrer jusqu’à N’Djamena », a-t-il insisté.

 

Pas de victimes civiles

Jean-Yves Le Drian a fait le parallèle avec l’intervention française au Mali en janvier 2013, quand une colonne de groupes djihadistes du Nord se dirigeait vers la capitale, Bamako. « C’est la même démarche (...) faite par le président (Dioncounda) Traoré en janvier 2013 », a relevé Jean-Yves Le Drian qui était alors ministre de la Défense de François Hollande.

 

« Il y a une demande écrite d’un chef d’Etat qui dit : Je suis menacé par une intervention extérieure, ce qui est le cas, cela vient de Libye, ça traverse la frontière, ça rentre au Tchad. Et la volonté des acteurs, qui le disent publiquement, de faire un coup d’Etat, une intervention armée », a-t-il poursuivi.

 

Interrogé sur le bilan de l’opération, il s’est refusé à tout commentaire, précisant seulement qu’il n’y avait « pas eu de victimes civiles ». Clémentine Autain, députée de la France insoumise (gauche radicale), a dénoncé de son côté un deux poids deux mesures absolument édifiant  dans la position française. « Vous venez en aide à Idriss Déby qui serait potentiellement victime d’un coup d’Etat et de l’autre côté vous soutenez un coup d’Etat contre Nicolas Maduro  au Venezuela, a-t-elle lancé, en ajoutant : « Nous y voyons une escalade dangereuse ».

 

Le soutien au président tchadien « ne nous empêche pas de (lui) demander de faire en sorte de mettre en œuvre les réformes nécessaires sur les plans politique et économiques et en particulier de préparer les élections législatives au Tchad qui devraient avoir lieu avant l’été », a répondu le chef de la diplomatie française.

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01