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En conférence de presse ce jeudi sur les sujets internationaux, le président Macron a annoncé la fin de l’opération Barkhane au Sahel dans le cadre d’une « transformation profonde » de la présence militaire de la France dans la région qui sera désormais concentrée sur la lutte contre les mouvements djihadistes au sein des missions européennes et de l’Organisation des Nations unies (ONU).

 

Ce qu'Emmanuel Macron a dit sur l'opération "Barkhane"

Le président français, Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi, la fin de l’opération militaire Barkhane au Sahel dans le cadre d’une « transformation profonde » de la présence militaire française dans la région en proie à l’insécurité.

Pour le chef de l’Elysée, l’intervention française ne correspond plus aux réalités du terrain. "La forme de notre présence, celle d'opérations extérieures engageant plus de 5 000 hommes, maintenant depuis plusieurs années, n'est plus adaptée à la réalité des combats", a-t-il expliqué. 

Lire aussi :  Pressions internationales sur le Mali : La France suspend ses opérations militaires conjointes

Emmanuel Macron assure que la France est au sahel afin d’aider les pays africains à lutter contre le terrorisme et non se substituer à ces Etats. La décision de la France n’est pas fondée sur les derniers développements politiques au Mali et au Tchad, à en croire le Président français.

Il s’agit ainsi d’une nouvelle étape dans le bras de fer entre Bamako et Paris, relèvent certains observateurs avertis. Rappelons que l'hexagone a suspendu la semaine dernière ses opérations militaires avec l’armée malienne juste après le deuxième coup d’Etat du Colonel Assimi Goita, devenu chef de la transition. Des indicateurs qui ne trompent pas, mais plutôt permettent de lire le signe des temps par rapport à l'influence française qui semble disparaitre dans le Sahel.

Lire aussi :  Mali : Le colonel Assimi Goîta prête serment

 

 

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Devant ses compatriotes, il est devenu le président de la période de transition politique censée ramener les civils au pouvoir, après deux coups d’Etat condamnés par les principaux partenaires, dont la France, de ce pays clé pour la stabilité du Sahel.  

 

« Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain (…) de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national », a ainsi prononcé le colonel Goïta au Centre international de conférence de Bamako (CICB).

Un gouvernement de transition qui doit céder la place aux civils

Cette transition est surveillée de près par les partenaires du Mali, qui ont exigé des militaires les garanties qu’ils céderont la place aux civils à l’issue d’élections qui doivent avoir lieu début 2022. L’investiture d’Assimi Goïta « sera le moment pour lui de rassurer et de solennellement prendre des engagements clairs sur le déroulement des huit mois restants de la transition », avait ainsi estimé, sous couvert d’anonymat, un diplomate en poste à Bamako auprès de l’AFP.

Si la nomination d’un nouveau Premier ministre semble imminente, le colonel Goïta pourrait se contenter de dire que les élections auront lieu "dans le courant" de l’année prochaine. Une annonce qui risquerait de mécontenter la communauté internationale, selon des observateurs.

Coup de force

Le Mali, foyer central du djihadisme au Sahel, a été le théâtre de deux coups de force en neuf mois de la part d’Assimi Goïta et de son groupe de colonels. Lors du premier, les officiers ont renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, affaibli par la contestation menée depuis des mois par le Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5/RFP), un collectif d’opposants, de religieux et de membres de la société civile.

La junte s’était alors engagée, sous la pression internationale, à une période de transition limitée à 18 mois et conduite par des civils. Le 24 mai, le colonel Goïta, resté le véritable homme fort, avait néanmoins foulé aux pieds cet engagement en faisant arrêter le président et le Premier ministre de transition, deux civils. Il s’est depuis fait déclarer président de la transition par la Cour constitutionnelle.

La France suspend ses opérations communes avec le Mali

Echaudée par le nouveau coup d’Etat, la France a annoncé la suspension de ses opérations communes avec l’armée malienne, après huit ans de coopération étroite contre les djihadistes.

Jusqu’à nouvel ordre, sa force Barkhane, qui intervient dans plusieurs pays du Sahel, ne sortira plus de ses bases pour des opérations sur le terrain au Mali, même si elle continuera à frapper, si l’occasion s’en présente, les chefs djihadistes.

 

N.R.M

 

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Une décision qui pourrait prendre fin dès « le retour des civils à la tête du pays, après les élections prévues en février 2022 »,  d’après les informations contenues dans le document signé ce jeudi par le ministère des Armées.   

 

« Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Cédéao et par l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali », et « dans l’attente de ces garanties, la France (…) a décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit », souligne le ministère dans un communiqué.

La France manifeste ainsi sa condamnation du coup d’Etat

« Ces décisions seront réévaluées dans les jours à venir au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes », conclut le ministère alors que le Mali, secoué par deux coups d’Etat en neuf mois, est un pays clé de la lutte anti-djihadiste au Sahel, dans laquelle la France est très impliquée.

Par cette décision, elle manifeste sur le terrain sa condamnation du coup d’Etat, et tente d’appuyer les pressions de la communauté internationale sur les militaires putschistes du Mali.

Lire aussi :  Mahamat Idriss Deby annonce la création d’un Conseil National de transition et la nomination imminente d’un gouvernement de transition

Barkhane va opérer en solo

La force française Barkhane, forte de 5.100 militaires au Sahel, continuera d’opérer mais pour l’heure en solo, précise-t-on au ministère des Armées. En revanche, la force Takuba commencée par la France, composée d’unités de forces spéciales européennes et censée former l’armée malienne au combat face aux djihadistes, compte parmi les activités suspendues.

Au Mali, un responsable militaire a confirmé sous le couvert de l’anonymat que la hiérarchie malienne avait été informée par la France du retrait de ses coopérants avec le ministère de la Défense et de la suspension des opérations conjointes.

Lors du premier coup d’Etat, le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta, accusé de corruption et d’impuissance face à l’insécurité, a été renversé après plusieurs mois de manifestations antigouvernementales. Mais la junte s’engage alors à une transition vers un pouvoir civil dans les 18 mois.

Lire aussi :  Diplomatie : L’Afrique française appelle à l’aide de la Russie

Des élections attendues en 2022

Le 15 avril, les autorités de transition fixent dans ce sens des dates en février et mars 2022 pour les élections présidentielles et législatives.

Toutefois en mai, les militaires, mécontents d’une recomposition du gouvernement décidée suite à une contestation grandissante, arrêtent le président et le Premier ministre, Bah Ndaw et Moctar Ouane, conduits sous la contrainte au camp militaire de Kati, près de Bamako.

La Cour constitutionnelle déclare ensuite chef de l’Etat et président de transition le colonel Assimi Goïta, homme clé dans l’actuelle crise politique. Ce dernier a assuré que les élections prévues se tiendront courant 2022.

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Le Mali est également suspendu des instances de la Francophonie et de la Cédéao

L'annonce a été faite ce jeudi par le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) dans un communiqué. Cette instance de l'Organisation internationale des la Francophonie, a décidé de "suspendre la République du Mali des instances de la francophonie". C'était au cours d'une session extraordinaire à Paris.

Cette décision fait suite au coup d'Etat du colonel Assimi Goïta le 24 mai dernier, fermement condamné par le CPF. Parmi les résolutions prises au cours de cette session, le CPF "demande la nomination d'un Premier ministre civil et d'un gouvernement inclusif" et "exige la levée immédiate de toutes les restrictions imposées à tous les acteurs politiques, en particulier l'assignation à résidence des anciens Président et Premier ministre".

En rappel, le colonel Assimi Goïta, auteur d'un premier coup d'Etat en août 2020, s'est fait déclarer président après avoir évincé le duo civil à la tête de l'exécutif, le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane. Un acte condamné par la communauté internationale.C'est dans cet élan que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a récemment suspendu le Mali de ses instances, avec les mêmes exigences que l'OIF.

 

 

N.R.M

 

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Des soldats français, selon le rapport publié après enquête par l’Organisation des Nations Unies sont à l’origine de la mort de ces personnes qui prenaient part à une cérémonie de mariage à Bounti – village situé au Centre de la capitale malienne. Le document parle des frappes aériennes qui, en Janvier dernier ciblaient les djihadistes.

 

Des faits que réfutent Paris, par la voix du ministre français des Armées qui, dans un communiqué publié ce 30 mars, affirme que : « Le 3 Janvier, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel et celle-ci était conduite dans le cadre de l’opération Eclipse … ».

Des réserves sont émises

Dans le même document publié par nos confrères de France 24, ledit ministère dit « émettre de nombreuses réserves quant à la méthodologie retenue… » ;

Elle oppose notamment :

« Des témoignages locaux non vérifiables et des hypothèses non étayées à une méthode de renseignement robuste des armées françaises, encadrée par les exigences du droit international humanitaire… » ;

Du point de vue de Paris,

« Les seules sources concrètes sur lesquelles se fonde ce rapport relèvent de témoignages locaux. Ils ne sont jamais retranscrits, l’identité des témoins n’est jamais précisée tout comme les conditions dans lesquelles ces témoignages ont été recueillis…

Il est dès lors impossible de distinguer les sources crédibles des faux témoignages d’éventuels sympathisants terroristes ou d’individus sous influence (y compris la menace) des groupes djihadistes ».

Allant plus loin, le ministère des Armées françaises assure que :  

« Tout au contraire, cette frappe a suivi un processus de ciblage robuste qui permet d’assurer le strict respect des règles du droit des conflits armés…

Les principes fondamentaux du droit international humanitaire dans les conflits armés (distinction, nécessité, précaution, proportionnalité, et humanité) visant à préserver les civils des dangers liés à la conduite des hostilités ont été appliqués…

La mise en œuvre de ces procédures strictes et normalisées de ciblage par les forces armées françaises contribue au respect de ces principes fondamentaux…

Dans ce contexte, et tout en restant parfaitement ouvert aux échanges avec l’ONU, dont le rôle est indispensable, le ministère des Armées ne peut considérer que ce rapport apporte une quelconque preuve contredisant les faits tels que décrits par les forces armées françaises ».

Les raisons de la présence de la force Barkhane au Mali

Tout comme celles avancées afin de justifier l’engagement des autres forces déployées dans cet Etat de l’Afrique de l’Ouest, la présence des soldats français vise à défendre la population malienne face aux groupes armés terroristes dont les actions ont causé la mort de milliers de civils.

Ainsi, selon l’Africa Center for Stratégic Studies 4.250 personnes ont été tuées au Sahel durant l’année 2020, lors d'attaques djihadistes et la moitié de ces décès serait liée aux actions de l'EIGS, filière de Daesh.

Les armées françaises sont déployées à la demande des autorités maliennes qui ont répété à plusieurs reprises leur souhait de voir cette présence maintenue. Les militaires de Barkhane sont reconnus pour leur professionnalisme.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Martin Ndtoungou Mpilé le Coach des Lions indomptables affirme que la sélection malienne est une bonne équipe.

Pour leur deuxième sortie en Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), les Lions indomptables ont fait un match nul contre les Aigles du Mali. Ils se sont séparés sur un score d’1 but contre 1, ayant présentés tout au long de la partie, de belles actions. Au terme de ce match, Martin Ndtoungou Mpilé comme on pouvait l’imaginer s’est exprimé. Il a tenté de justifier le nul concédé sachant que l’un des reproches qui a été fait aux Lions A’ était cette difficulté à finaliser les occasions de but.

«Le Mali a présenté une très bonne collectivement. Ils ont des individualités qui nous ont fait mal. Nous avons mis en place un collectif pour bien défendre. On a pu tenir jusqu’à fin. Nous aussi on s’est créés des occasions, mais ce n’était pas possible vu que la défense était bien positionnée», a-t-il déclaré.

Martin Ndtoungou Mpilé a également admis que la sélection A’ des Lions éprouve des difficultés pour marquer des buts.

«Ce qui est important c’est de marquer les buts. Le football est un sport collectif. Si un défenseur marque le but, pourquoi ça devrait gêner. Les défenseurs peuvent autant marquer que les attaquants sur balles arrêtées. Je reconnais que les attaquants présentent beaucoup de difficultés pour marquer. C’est tout à fait naturel. Il y aura lors des entrainements un travail devant les buts pour leur donner des opportunités. Je dois dire que les attaquants que nous avons sont capables de marquer, mais jusqu’à présent les opportunités n’ont pas été bien exploitées. Peut-être dès le prochain match ils s’appliqueront pour bien marquer plus que les défenseurs. Pour nous, le plus important est de marquer les buts quel qu’en soit le buteur», a-t-il déclaré.

Et sur l’absence remarquée de Jacques Zoua contestée par d’aucuns, le sélectionneur des Lions Ndtoungou Mpilé a apporté des éclaircis à ce niveau.

«Nous avons pris la décision de l’aligner mais il s’est blessé très tôt. On a pensé qu’il pouvait jouer tout le match. La comparaison entre Etame Ngombe et Karl Ndedi Kenne est un autre débat. Jacques Zoua souffre d’un problème musculaire. Je pense qu’il reviendra dès le prochain match», a-t-il déclaré.

Liliane N.

 

 

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Martin Ndtoungou Mpile le sélectionneur des Lions indomptables affirme que ses poulains sont prêts mentalement.

Les Lions indomptables ne comptent pas se laisser faire au cours de la rencontre de ce 20 janvier 2021 qui va les opposer aux Aigles du Mali. Si le sélectionneur malien affirme que ses poulains sont prêts pour la victoire, Martin Ndtoungou Mpile n’en dit pas moins non plus pour son équipe. Lors de la conférence d’avant match, il a indiqué que les Lions ont retrouvé un bon état d’esprit, après la première journée du Championnat.

«Je pense qu’après la première journée de ce tournoi, nous avons retrouvé un bon état d’esprit. Et de façon classique, lorsqu’on est lancé après une victoire, les objectifs deviennent de plus en en plus clairs. Nous allons jouer la qualification contre le Mali. Tous les joueurs ont cela en esprit et ils sont prêts mentalement et physiquement», a-t-il déclaré.

Lors de la première sortie des Lions indomptables A’, on a observé qu’ils avaient réussi à se créer de nombreuses occasions de but cependant, une seule de ces occasions a produit le but. Martin Ndtoungou Mpilé affirme que cela a été dû soit à la maladresse, soit au manque de concentration. Et ce problème a été travaillé.

Au cours de cette conférence de presse, le coach des Lions a également fait des précisions sur la rumeur des problèmes de capitanat qui a circulé avant le match de samedi dernier.

«Je pense que vous n’avez pas la bonne information. Il n’y a jamais eu de problème de capitanat. En plus, Bienvenue Banga et Jacques Zoua, ont tous attendu que je désigne, en accord avec le staff qui sera capitaine. A leur niveau, ils sont restés sereins jusqu’à ce qu’on leur dise qui est le premier capitaine (Jacques Zoua), deuxième (Bienvenue Banga) et troisième (Serge Andoulo)», a-t-il déclaré face aux Lions indomptables.

Liliane N.  

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Nouhoun Diané le coach de l’équipe malienne affirme que ses poulains se préparent à battre les Lions indomptables.

Les Aigles du Mali n’ont en tête qu’une seule issue du match de ce soir de 20 janvier 2021, qu’ils vont livrer contre les Lions indomptables A’. Ils sont préparés à battre les Lions à domicile. Nouhoun Diané leur sélectionneur l’a clairement indiqué à la conférence de presse d’avant-match.

«On n’a pas le droit de perdre le match contre le Cameroun. On fera tout pour ne pas perdre, les joueurs sont conscients de cela. On a eu une discussion à ce sujet hier avant l’entraînement. Je connais le groupe, parce que ce sont des joueurs que j’ai eus en club. Du point de vue mental, ils sont prêts. Maintenant ça reste un match de football, on ne sait jamais comment les choses vont se passer», a-t-il déclaré.

Il convient de noter que les Aigles du Mali ont une équipe constituée de joueurs ayant remporté les CAN U-17 et U-20. Toutefois, le sélectionneur Nouhoun Diané reconnaît qu’il n’y a pas au monde d’équipe invincible.

«Il n’y a pas une seule équipe au monde qui n’ait pas de failles. Maintenant sur quoi on va travailler, je ne pense pas que je dois le dire publiquement. S’il y a des choses à faire, ça sera entre mes joueurs et moi», a déclaré le coach des Aigles du Mali.

Tout comme les Lions indomptables, on a noté que les Aigles lors de la rencontre de samedi dernier contre les Etalons du Burkina Faso. Même s’ils ont gagné avec un score  d’1 but contre 0, on a observé qu’ils avaient de la peine à concrétiser leurs occasions de but.

«Dans ce genre de compétition, le plus important c’est de gagner. Peu importe le score, le plus important c’est la victoire. Si on parvient à marquer plusieurs buts, ça sera bien. Mais le plus important, c’est d’avoir les trois points», a déclaré Nouhoun Diané.

Liliane N.

 

  

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L’ex-ministre de la défense vient d’être désigné à ce poste par un comité mis en place par la junte au pouvoir depuis le putsch du 18 août dernier, a annoncé le chef de cette junte Assimi Goïta à la télévision nationale ce lundi, 21 septembre 2020.

 

C’est connu depuis quelques heures. Le colonel-major à la retraite Ba N’Daou est désigné président de la transition au Mali. Le nouveau président est censé officier comme Chef d’Etat pendant plusieurs mois avant un retour des civils au pouvoir. Le colonel Assimi Goïta a été désigné vice-président de transition, selon l’annonce faite par l’intéressé dans un bref flash spécial. « La cérémonie de prestation aura lieu le vendredi 25 septembre », à en croire le colonel Goïta.

Il faut préciser que ces annonces interviennent après plusieurs semaines de querelles entre Maliens sur la nature civile ou militaire de la transition, et de pressions de la part de la Communauté des Etats ouest-africains (Cedeao) sur la junte pour la désignation rapide de personnalités civiles.

En rappel, la junte malienne dévoilait récemment sa « charte » pour la transition, fruit d’un compromis avec les partis et la société civile. Cette charte prévoyait alors la nomination d’un président pour dix-huit mois. Il s’agissait pour les militaires, de jeunes officiers inconnus dans le palais, sous la bannière du colonel Assimi Goïta (Chef du Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP), président du Mali depuis le 18 août et le putsch contre le président Ibrahim Boubakar Keita), de faire accepter leur charte pour conduire une transition au Mali. Cependant, la Cedeao n’avait pas caché son agacement contre ce coup de force et maintient des sanctions économiques contre la Mali. « Nous parlons de la Cedeao avec calme. Nous n’avons aucun intérêt à nous la mettre à dos », avait assuré un proche de la junte.

Innocent D H

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Alors que le Président malien se trouvait dans sa résidence de Sebenikoro à Bamako, il a été arrêté par des militaires mutins vers 16 heures 30 minutes, heure locale. Des informations concordantes filtrent qu’il était en compagnie son Premier ministre Boubou Cissé, et de son fils, le député Karim Keïta. Tous laissent ainsi à croire qu’il s’agirait d’un coup d’Etat dont les contours se précisent.

 

C’est par un message lu sur les antennes de la chaîne nationale (Ortm1) que celui qui est désormais comme ancien homme fort de cet Etat situé en Afrique de l’Ouest s’est adressé à ses compatriotes. Une sortie de 04 minutes 57 secondes au cours de laquelle il a annoncé son départ, la dissolution de l’Assemblée nationale ainsi que celle du gouvernement.

Le film des évènements tel que relayés par les médias ce 18 Août, ainsi que de l’avis des analystes politiques interrogés sur la situation sécuritaire au Mali, présageait d’une fin pareille pour celui qui a vécu en maître absolu au Mali depuis 2013.  

Les appels au dialogue n’ont pas donné les résultats escomptés et, après la destitution d’Ibrahim Boubakar Keita, l’on annonce pour les prochaines heures, l’arrestation par les insurgés des plus proches collaborateurs du président déchu.

Un militaire ayant préféré de s’exprimer sous anonymat confie, « nous pouvons vous dire que le Président et le Premier ministre sont sous notre contrôle. Nous les avons arrêtés chez lui ». A en croire une autre source militaire dans le camp des mutins, « le Président Keïta et son Premier ministre sont dans un blindé en route pour Kati », camp militaire de la banlieue de Bamako, la capitale malienne où la mutinerie a débuté dans la matinée.

Rappelons que mardi, les Etats membres de la Cedeao s’étaient clairement opposé à l’idée d’un changement politique qui serait contraire à la loi fondamentale du pays. Ils ont eu à dénoncer une mutinerie « mutinerie » en cours à Bamako et appelé les militaires maliens à « regagner sans délai leurs casernes ». C’est ainsi que dans un communiqué la Cedeao rappelle « sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel et invite les militaires à demeurer dans une posture républicaine ». L’organisation communautaire ouest africaine ajoute par ailleurs, « en tout état de cause, elle condamne vigoureusement la tentative en cours et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel ».

L’émissaire américain pour le Sahel, Peter Phan a lui aussi indiqué que les Etats-Unis s’oppose à tout changement de gouvernement en dehors du cadre légal, y compris par l’armée. Rappelons que c’est depuis juin dernier que le Mali traverse une grave crise socio-politique. Cette mutinerie et arrestation viennent tout simplement rendre la situation plus complexe surtout quand on sait que le mouvement d’opposition du 05 juin réclame le départ du Président IBK au pouvoir depuis 2013.

 

L'intégralité du message d'Ibrahim Boubacar Keïta 

« Officiers – Officiers supérieurs – Officiers généraux de l’armée malienne, pendant sept ans, j’ai eu le bonheur d’essayer de redresser ce pays, du mieux de mes efforts car, dès ma première mission de chef de gouvernement de ce pays, je suis convaincu, des efforts fabuleux qu’il fallait mettre en œuvre pour redonner corps et vie à l’armée malienne. D’où cette idée d’une programmation et d’une orientation militaire…

Je pense qu’à chaque moment, sa vérité. Si aujourd’hui, après des semaines de turbulence, les manifestations diverses qui ont fait hélas des victimes devant lesquelles je m’incline, que je n’ai jamais souhaité, chacun dans ce pays le sait mais lorsqu’on est dans la rue, on ne sait jamais ce qui peut en résulter, le bien ou le mal mais hélas, le pire en a résulté.

Si aujourd’hui, il a plu à certains éléments de mes forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? Me soumettre car je ne souhaite qu’aucune goutte de sang ne soit versée, pour mon maintien aux affaires.

Pourquoi ?

Je voudrais, en ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement le long de ces dernières années, de la chaleur, de son affection vous dire de ma décision, de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions à partir de ce moment. Et, avec toutes les conséquences de droit, la dissolution de l’Assemblée nationale et celle du gouvernement.

Qu’Allah aide et bénisse le Mali.

Je n’éprouve aucune haine vis-à-vis de personne. L’amour pour mon pays ne me le permet pas, que Dieu nous sauve ».  

 

Innocent D H  

 

 

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C’est la recommandation faite à l’issue du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenu ce lundi, 27 juillet 2020 par visioconférence. La communauté a aussi pris d’autres décisions importantes parmi lesquelles, la création d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les récents cas de violence ayant émaillé la vie socio-politique malienne ces derniers jours.   

 

Cette rencontre extraordinaire sur la situation sociopolitique au Mali a permis aux chefs d’Etats et de Gouvernement d’instruire, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale au Mali avec la participation de l’opposition et de la société civile. L’information a été donnée par Mahamadou Issoufou, le président nigérien, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO qui rapportait le communiqué final du sommet.

Outre cette principale recommandation, les Etats membres de cette institution ont décidé de la création d’une commission d’enquête pour situer les responsabilités dans les violences qui ont entraîné des décès, des blessés et des dégâts au Mali les 10, 11 et 12 juillet 2020. Il y a également, la recomposition de la Cour constitutionnelle, la démission immédiate des 31 députés dont l’élection est contestée et l’instauration d’un régime de sanction contre ceux qui seront auteurs d’actes contraires au règlement de cette crise sociopolitique.

Selon Mahamadou Issoufou, les chefs d’Etats de la CEDEAO prennent l’engament commun à promouvoir la paix et la stabilité sur l’ensemble du territoire malien. C’est dans cette optique que le président nigérien précise que la communauté « sera toujours présente aux côtés du Mali ». Les décisions de ce sommet devraient être mises œuvre au plus tard le 31 juillet prochain.

Rappelons que le Mali est depuis plusieurs mois en proie à une violente crise socio-politique où les adversaires du pouvoir font parler d’eux. Ceux-ci réclament de plus en plus la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK au pouvoir depuis 2003.

Innocent D H

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Sunday, 05 June 2022 11:01