Même s’il faut attendre la tenue de la réunion du Comité Exécutif National (Nec) du Social democratic front (Sdf), pour avoir la position officielle du parti du Chairman Ni John Fru Ndi, par rapport à la décision du Chef de l’Etat de proroger le mandat des conseillers municipaux, il reste que le Sénateur Jean Tsomelou, parlant en sa qualité de Secrétaire général (Sg) de cette formation politique a laissé entendre, que c’est une mesure qui ne les réjouit pas. Approché par la chaîne de télévision Equinoxe, le Sénateur du Sdf a déclaré le 16 juillet 2019, « dans une démocratie normale, malgré le contexte actuelle, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, nous devrions déjà allés aux élections ».
Pour essayer de comprendre cette déclaration du Sg du Sdf, il convient de rappeler que Paul Biya le Chef de l’Etat par un décret présidentiel, rendu public au soir du 15 juillet 2019, a annoncé la prorogation du mandat des conseillers municipaux jusqu’au 29 février 2020. Ces conseillers ont été élus le 30 septembre 2013. Et il faut savoir qu’ils avaient déjà bénéficié d’une prorogation de mandat d’un an qui allait donc jusqu’au 29 octobre 2019. Si on s’en tient à la loi, on peut affirmer que cette nouvelle prorogation est conforme aux dispositions légales.
Car la loi portant Code électoral stipule ceci en son article 170 « les conseillers municipaux sont renouvelés intégralement tous les cinq ans à la même date. Toutefois, en cas de nécessité, le Président de la République peut, par décret proroger ou abréger le mandat des conseillers municipaux pour une durée n’excédant pas dix-huit mois, après consultation du gouvernement et du bureau du Sénat ».
Pour de nombreux observateurs, ce nouveau renouvellement du bail des conseillers municipaux peut être dû au contexte socio-politique qui prévaut dans les régions anglophones. Le Sénateur Jean Tsomelou le mentionne aussi d’ailleurs dans la sortie faite sur les antennes d’Equinoxe Tv. « Le corps électoral ne peut pas être convoqué pour l’instant parce que nous nous demandons comment nos populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest vont voter, comment elles vont constituer leurs dossiers pour aller à ces élections, comment elles vont mener la campagne dans une situation sécuritaire assez tendue où rien ne fonctionne », ajoute-t-il.
Pour le Sg du Sdf il faut mettre en priorité le règlement de la crise anglophone et la réforme du Code électoral. « Il faudrait un Code électoral consensuel », indique-t-il.
Liliane N.
Dans sa chronique quotidienne de l’édition de lundi, le journaliste a déclaré que la CONAC devrait se concentrer sur un amendement de la loi électorale et mettre en place un bulletin de vote unique afin de réduire l’âge pour ne pas tromper les jeunes avec le slogan ” sont des leaders de demain “.
Dans le sillage de la célébration de la deuxième journée africaine de la lutte contre la corruption instituée par le Comité exécutif de l'Union africaine en 2016, la Conac a récemment annoncé la réalisation d’une campagne itinérante de lutte contre la fraude électorale.
A en croire le président de la Conac, le révérend Dieudonné Massi Gams, cette campagne se tiendra du 22 juillet au 4 août 2019. Le but de l’exercice est de sensibiliser la population à la nécessité de sanctionner les candidats corrompus aux élections qui achètent la conscience de l’électorat et qui, une fois qu’on les a votés, travaillent plutôt pour leur intérêt personnel.
Le chroniqueur, Asong comme on l’appelle normalement critique la campagne. Il affirme qu’il était nécessaire de procéder à une refonte complète, car les règles concernant les sanctions de ces responsables ne sont toujours pas appliquées au Cameroun. “Le système électoral a besoin d’être réformé pour introduire un seul bulletin de vote. Il facilite la compilation des résultats. Il réduit les coûts, alors que le pays est dans une situation désespérée de liquidités et lutte pour reconstituer une réserve décroissante” a-t-il ajouté.
A titre indicatif, l’idée d’un bulletin de vote unique a été demandée par des parlementaires du parti du Sdf. Bien que le gouvernement reste résistant aux changements, le Sdf a appliqué l’approche du scrutin unique lors de ses dernières élections internes à Bamenda.
Innocent D H
Certains Députés n’ont pas caché leur satisfaction sur la manière dont le débat d'orientation budgétaire a été conduit à l’Assemblée nationale. Joshua Osih le Député du Social democratic front (Sdf) a trouvé que c’est un bon début. Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, l’Honorable a déclaré : « Je me réjouis du fait que le travail débuté en 2013, notamment ce combat de l'amélioration de la gestion des finances publiques ait atteint un nouveau palier avec le débat d'orientation budgétaire que nous avons pu obtenir in extremis. Nous nous attendons à ce que d'ici novembre, les suggestions que les représentants du peuple ont faites au gouvernement par rapport au budget de 2020 seront intégrées et surtout que l'année prochaine, que ce débat prenne encore plus de volume et plus de profondeur ».
Il convient de souligner que la deuxième session parlementaire ordinaire de l'année a été entre autres marquée par l'inauguration du débat d'orientation budgétaire. Ce moment a été présenté comme un «rendez-vous historique», obéissant aux dispositions de la loi du 11 juillet 2018 portant régime financier de l'Etat. Cette occasion a permis au Ministre des Finances, Louis Paul Motaze, de présenter aux élus «le profil de la loi de finances 2020 ». Le débat d'orientation budgétaire ainsi inauguré est un exercice en amont dans le cadre de la préparation du budget. Il constitue un échange sans vote entre le Parlement et le gouvernement sur le futur budget.
« L'innovation concernant le débat d'orientation budgétaire qui nous a été servi presque à la fin de la session est vraiment bienvenue. Nous déplorons juste le fait que cela ait été fait dans la précipitation. On aurait bien voulu l'avoir en début de session pour bien maîtriser les contours. Néanmoins, nous avons pu dire ce que nous en pensons, notamment les différentes lignes budgétaires à implémenter pour accélérer le développement de notre pays. Le gouvernement pourra déjà intégrer cela. Pour cette première fois, il faudra que le budget puisse être à l'image des sollicitations données lors du débat. Nous continuons à y réfléchir et verrons comment ajuster cette orientation en novembre », a déclaré l’Honorable Pierre Laoussou, Député du Mouvement pour la Défense de la République (MDR).
Liliane N.
Alors qu’il devait s’exprimer sur la position de son parti politique, l’Honorable Robert Bapooh Lipot à la tribune de l'hémicycle de l’Assemblée nationale, a dénoncé le comportement d’une opposition qui pour lui, ne joue pas franc jeu. Sans nommer précisément un parti politique de l’opposition, le Député de l’Union des populations du Cameroun (Upc) a décrit les agissements d’une formation représentée au Parlement. Notre confrère Mutations dans son édition du 09 juillet 2019, pense que le Député indexait ainsi le Social democratic front (Sdf), parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi.
« Nous ne sommes pas, au niveau du parti historique, comme une certaine opposition qui dans cet hémicycle s’offre régulièrement en spectacle, souvent avec les trompettes et violons, dans une volonté de tromper la vigilance d’une partie de nos populations. Alors qu’en réalité, elle a au quotidien, toutes les faveurs les plus insoupçonnables du pouvoir. Elle a tout de ce pouvoir et s’est embourgeoisée avec son aide.
Elle roule carrosse à Yaoundé et à Douala, se transformant en de simples acteurs-endimanchés d'un théâtre agropole dont l’écho est inaudible aujourd'hui au sein de nos populations... Le vrai problème de [notre] pays, c'est une opposition tricheuse qui s'est enrichie sur le dos des populations, et développe une stratégie de maîtres-chanteurs chaque fois que le gouvernement veut réellement se mettre au service du peuple afin d'impulser le développement de [notre] nation. Il importe de sortir de ce cercle vicieux d'embourgeoisement permanent d'une certaine opposition caviar insoucieuse de l'avenir de ce pays [...] », a-t-il déclaré.
Les déclarations du Député de l’Upc n’ont pas laissé ceux du Social democratic front indifférents. L’Honorable Paul Nji Tumasang qui est le président du groupe parlementaire du Sdf s’est étonné du fait qu’à l’Assemblée nationale, le perchoir soit offert aux personnes qui s’attaquent aux partis politiques de l’opposition. «Je suis surpris de constater que le président de l’Assemblée nationale accorde de la place aux personnes qui s'en prennent aux partis politiques de l'opposition. Je crois que nous n'avons pas besoin de recevoir des leçons des autres partis politiques qui pensent nous dicter la conduite à tenir», a-t-il déclaré.
Liliane N.
L’Assemblée nationale a connu ce mardi 02 juillet 2019 un mouvement de contestation des députés du Social democratic front (Sdf), principal parti politique de l’opposition au Cameroun. En effet, les élus du peuple avaient sur leur table, le projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun et celui sur la prorogation de leur mandat à l’Assemblée nationale. La plénière s’est ouverte avec le premier texte, portant création, organisation et fonctionnement la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun.
Cependant, il n’a pas fait l’unanimité au sein de l’assemblée. Le président du groupe parlementaire du Sdf, Paul Nji Tumasang, a après la lecture du rapport, sollicité le renvoi de ce projet de loi à une autre session. Pour ce député Sdf, ce « texte est induit et non avenu en ce moment au Cameroun où les droits de l’Homme sont bafoués du fait de la crise sociopolitique qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun ».
Pour trancher, le président de la chambre basse a fait recours au vote. Mais le résultat des urnes a été contre la demande du parti de Ni John Fru Ndi, étant donné que la majorité des parlementaires sont du parti au pouvoir, le Rdpc. Un rejet qui a emmené les députés Sdf, à sortir de l’hémicycle, en dehors du questeur Awoudou Baya et un autre député. Malgré ce boycotte du Sdf, la discussion générale s’est dont tenue, et le projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun a finalement été adopté. Après cette première séance, les députés Sdf ont regagné l’hémicycle pour la suite des travaux, qui devaient porter sur la prorogation des mandants des députés jusqu’en 2020.
Marie MGUE
Le président du premier parti d’opposition au Cameroun a recouvré la liberté, ce samedi soir, après avoir passé plus de 24h entre les mains des séparatistes. Ni John Fru Ndi confirme avoir été enlevé par un groupe se revendiquant de la rébellion anglophone ambazonienne.
Depuis samedi 29 juin au soir, John Fru Ndi est libre. Le président du SDF avait été enlevé vendredi par des individus non identifiés à l'entrée de son domicile situé à Bamenda, en région anglophone du Cameroun, en proie à une fronde séparatiste.
Il s’agit de son deuxième enlèvement en deux mois et encore une fois par des rebelles du mouvement ambazonien. John Fru Ndi raconte a rencontré la presse ce dimanche matin à son domicile à Bamenda. Il décrit le film de son arrestation. « J'ai entendu du bruit dans la maison, puis un tir, je me suis levé, j'étais au lit. Ils m'ont attrapé et m'ont traîné par terre. J'ai essayé de leur expliquer que je venais de sortir de l'hôpital, je leur ai demandé si je pouvais prendre mes médicaments avec moi. En brousse, je n'ai pas pu prendre mes médicaments. Ils m'ont libéré vers dix heures hier soir et je suis maintenant de retour à la maison. (…) le groupe qui m’a kidnappé, c'était un groupe de séparatistes ambazoniens. Ils ont pris des photos avec moi en brousse. Ils ont hissé un drapeau ambazonien et ils chantaient l'hymne national ambazonien. »
Sur les raisons du kidnapping, le chairman raconte « Ils m'ont kidnappé deux fois. Ils ont kidnappé deux fois mon frère, une fois ma sœur. Ils ont brûlé ma voiture, mis le feu à l'une de mes parcelles. Ils font tout ça parce qu'ils m'accusent de ne pas les soutenir et ils veulent que je retire mes députés du parlement camerounais. Je n'étais pas vraiment d'humeur à négocier mais je leur ai demandé de me libérer pour pouvoir parler à mes députés, mes sénateurs et mes maires pour voir quelle approche adopter. »
En somme, les ambazoniens en veulent au président du SDF sa distance avec ces séparatistes. Dans son récit, Fru Ndi a également fait savoir qu’il a demandé à ces assaillants de revoir leur manière de faire. Leur rappelant qu’ils ne peuvent pas vouloir administrer des gens et être les premiers à les terroriser et procéder aux kidnappings et demandes de rançons.
Stéphane NZESSEU
Presque deux mois après son premier kidnapping, le Chairman Ni John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (Sdf) a été encore victime d’un autre enlèvement. Dans un communiqué publié le 28 juin dernier, le secrétaire général de ce parti, le sénateur Jean Tsomelou, indique que des hommes lourdement armés habillés en civil, ont fait irruption à la résidence de Ni John Fru Ndi, à Ntarikon à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, vendredi aux environs de 15 heures. Ces individus encore non identifiés, ont brutalement enlevé le principal opposant camerounais de sa table à manger, alors qu’il « était sur le point de prendre son repas et ses médicaments ».
Les ravisseurs ont procédé à des tirs de sommation pour tenir à l'écart sa garde avant d'entrer dans la résidence. L’un de ses gardes blessé par balle à la jambe et se trouve entre la vie et la mort dans un hôpital de la ville de Bamenda, selon Jean Tsomelou. « Il est important de signaler que le chairman venait à peine de rentrer de l’hôpital baptiste de Nbingo, une heure seulement avant ce malheureux incident », explique l’auteur du communiqué. Le Sdf qui condamne cet acte, demande la libération immédiate et inconditionnelle de cet homme politique. Jean-Robert Wafo, le ministre du shadow cabinet du Sdf, regrette qu'aucune mesure officielle n'ait été prise pour assurer la sécurité de Ni John Fru Ndi après le premier kidnapping. « A l'heure où nous parlons, les ravisseurs n'ont pas encore été identifiés, mais en plus, nous ne savons pas où ils se trouvent », déplore-t-il.
Le premier enlèvement a avait été attribué aux milices séparatistes, qui sèment la terreur dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest du Cameroun, en proie à la crise sociopolitique dite « Anglophone ». Ce kidnapping avait lieu le 27 avril à Kumbo dans la région du Nord-Ouest, alors que le président national du Sdf se rendait à l’enterrement de l’honorable Joseph Banadzem, le président du groupe parlementaire de ce parti politique à l'Assemblée nationale dans la localité de Bui. Les combattants séparatistes l'avaient gardé captif plusieurs heures avant de le libérer. Ils avaient exigé de lui qu'il rallie leur cause, mais Ni John Fru Ndi s'y était refusé. Il faut noter que le SDf a toujours milité pour un dialogue inclusif urgent qui pourra aboutir à une sortie de la crise anglophone.
Marie MGUE
L’Honorable Paul Nji Tumasang remplace à ce poste l’Honorable Joseph Lukong Banadzem le 30 mars 2019.
C’est hier mercredi 12 juin 2019 que le Député Paul Nji Tumasang a été porté à la tête du groupe parlementaire du Social democratic front (Sdf). «J’ai été désigné par la Commission d’investiture du parti qui s’est réunie dernièrement », a-t-il déclaré au terme des travaux. Le Député qui est ingénieur en électrique et télécommunications garde en mémoire l’Honorable Joseph Lukong Banadzem qui était député Sdf de la circonscription électorale du Bui - Centre, dans la région du Nord-Ouest Cameroun. « Nous avons encore fraîchement en mémoire la disparition du président Banadzem. Il m’est donc difficile de vous dire que je suis heureux de prendre ce fauteuil aujourd’hui, même si je remercie la hiérarchie de mon parti pour la confiance qui m’a été faite », a-t-il ajouté.
Paul Nji Tumasang qui est donc depuis hier le nouveau président du groupe parlementaire Sdf, pour la petite histoire, est un diplômé de l’Ecole polytechnique de Londres. Il est ancien Directeur de l’Ecole nationale supérieure des Postes et Télécommunications logé dans la capitale. Il est par ailleurs chef traditionnel à Santa, département de la Mezam dans la région du Nord-Ouest. Il est né le 21 mars 1949.
Pour revenir à sa place au sein du Sdf, il faut noter qu’il est celui qui dirige la commission de réconciliation des deux bureaux exécutifs créée lors des dernières assises du Comité exécutif national (Nec) du parti politique fondé par le Chairman Ni John Fru Ndi. A titre de rappel, ladite commission a été créée pour mettre fin aux problèmes observés dans la circonscription électorale de Bafoussam 1. La commission de l’Honorable Paul Nji Tumasang doit faire fusionner les deux bureaux et renforcer la cohésion de ladite circonscription.
Le Député Paul Nji Tumasang est donc à la tête d’un groupe parlementaire qui compte 17 membres. Pour lui, il s’agit dans cette nouvelle fonction de poursuivre ce qui a été fait par le Député Joseph Lukong Banadzem. A l’Assemblée nationale, il est à son deuxième mandat.
Liliane N.
La question de l’avenir du Social democratic front (Sdf) taraude les esprits aussi bien en interne qu’en externe. D’après les résolutions prises lors de la 3e réunion du Comité exécutif national (Nec) du parti, il a été question de s’appesantir sur les stratégies à mettre en place pour sa restructuration. D’autant plus que le défi est de parvenir à reconquérir la base du parti. De ce fait, une observation minutieuse a été portée sur les circonscriptions électorales de Douala 1, Douala 2, Douala 4, Douala 6 et Bafoussam 1. Ces circonscriptions ont été choisies parce qu’on y a enregistré des cas de renouvellement des organes de base, d’indiscipline, d’irrégularités et de discorde. Comme résolutions à mettre en pratique pour Bafoussam 1, le Chairman et ses collaborateurs ont conclu qu’il faille créer la commission de réconciliation des deux bureaux exécutifs dirigée par l’Honorable Chief Paul Nji Tumansang. La mission de ladite commission sera de faire fusionner les deux bureaux et renforcer la cohésion.
Il convient de rappeler que depuis l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, le Sdf a connu une dégringolade politique. Pour la première fois de son histoire, ce parti de l’opposition s’est retrouvé quatrième dans le classement des formations politiques ayant pris part à ladite élection. Ambroise Louison Essomba l’enseignant de droit à l’Université de Douala interviewé par notre confrère Mutations, indiquait déjà que le parti de John Fru Ndi pour se relever, doit remobiliser ses troupes. Il indiquait que le Sdf doit ramener tous ses leaders qui ont déserté les rangs du parti. « Le Chairman doit remobiliser les troupes. S’il veut se repositionner comme leader au terme des élections municipales, législatives et avoir un discours nouveau qui puisse convaincre les populations », ajoutait-il.
Par ailleurs la 3e réunion du Nec a porté également sur la situation socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le Sdf a une énième fois souligné que ses leaders sont disposés à accompagner les pouvoirs publics dans la marche du dialogue.
Liliane N.
Contrairement à ce qu’il avait laissé entendre, le Social democratic front (Sdf) prendra part aux élections locales. C’est ce que sous-entend le communiqué signé du Sénateur Jean Tsomelou qui annonce la tenue du Comité exécutif national (Nec), les 08 juin et 09 juin 2019. La réunion qui sera élargie aux maires et aux parlementaires du parti est présentée comme ayant un enjeu capital. Elle sera présidée par le président national du parti, le chairman Ni John Fru Ndi. Il sera question de réarmement des membres du parti pour les prochains scrutins.
C’est une nouvelle qui surprend plus d’une personne. Car lors d’une réunion tenue en mars dernier, le parti de Ni John Fru Ndi avait menacé de boycotter les élections municipales, législatives et régionales programmées cette année « si le régime n’arrêtait pas le bain de sang et n’apportait pas des solutions durables à la crise socio-politique, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et insistait pour que ces élections soient organisées dans le cadre de la présente ordonnance ».
Approché par la presse, l’Honorable Joseph Njang Mbah Ndam avait déclaré «contrairement à ce qui s’est passé lors des élections présidentielle et sénatoriale de l’année dernière, le Sdf n’acceptera pas que des élections soient organisées cette année dans le régime actuel qui interdit aux électeurs des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’exercer librement leurs droits civiques en raison de l’insécurité. Notre parti est très préoccupé par ce qui se passe dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et nous continuons d’insister pour que si la situation n’est pas résolue, il peut être difficile de tenir une élection».
Il faut rappeler que le 20 mai dernier, le Sdf avait décidé de se mettre hors de la célébration de la fête de l’unité en raison de l’insécurité qui sévit dans les régions anglophones, du fait de la crise sociopolitique.
Liliane N.