C’était au cours d’une réunion d’information et d’échanges avec les membres de la Commission nationale de la production et du commerce.
Au sortir de cette rencontre, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique livre la quintessence de ces échanges:
“Nous venons d’avoir un échange très enrichissant avec les parlementaires au sujet du Cadre Normatif Réglementaire dans notre pays, en relation avec l’environnement économique , les perspectives de l’apport de la Norme et Qualité, éléments essentiels si l’on veut impulser le développement de notre industrie.
Cet entretien nous a donc permis de faire le tour de l’état de la normalisation, tant au niveau national qu’international et de comprendre la contribution des Normes et Qualités aussi bien pour le développement de l’industrie locale que pour la protection du consommateur.
Durant notre exposé, nous avons établi l’importance de la Norme, dans le cadre de la compétitivité des entreprises locales, à travers la protection du tissu industriel national; nous avons en outre éclairé les Députés, par rapport au Programme de mise en conformité des marchandises importées, il faut se souvenir qu’ils sont généralisées à tous les produits au Cameroun.
Une occasion de dire à nos élus que notre pays dispose désormais de normes nationales, même s’il y’a une panoplie de leur équivalence sur le plan international, qui vont intégrer le processus de garantie de la conformité des produits qui seront désormais importés…”.
Répondant aux questions des Hommes des médias, le membre du Gouvernement a ajouté ceci:
“Nous avons par ailleurs parlé de l’apport de la Norme et des Qualités dans la protection des consommateurs. Vous savez, un produit, pour être sainement consommé doit être de bonne qualité et, il est du devoir de l’Etat, à travers son instrument principal, l’Agence des Normes et de la Qualité de veiller à ce que les produits qui sont mis sur le marché soient de bonne qualité. La sécurité sanitaire des consommateurs en dépend. Le respect de l’environnement en dépend également”.
Nicole Ricci Minyem
C’est cette Loi que Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt - ministre des Arts et de la Culture a présenté et défendu devant les membres de la Commission des Affaires culturelles présidée par l’honorable Douvaoussa.
Pendant 2 heures et 40 minutes, il a parlé des ambitions que le département ministériel dont il a la charge nourrie en introduisant au sein du Parlement Camerounais, un tel projet de Loi
Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt - ministre des Arts et de la Culture
“Nous avons échangé sur le rôle des différents maillons, que sont les éditeurs, les imprimeurs, les diffuseurs, les distributeurs, les libraires et les bibliothécaires.
Cette Loi va permettre la dynamisation, la professionnalisation et surtout l’industrialisation d’une filière Camerounaise de livres; Elle va contribuer par ailleurs à assurer la promotion et la préservation de notre patrimoine littéraire.
Elle va également permettre tout simplement de l’édition, de la lecture, de la lutte contre l’analphabétisme et surtout, l’édition en langue nationale des livres et sa traduction en langues officielles.
C’est une Loi qui va en outre réaffirmer le principe des agréments, en même temps qu' elle va permettre l’internalisation issue des Conventions Internationales déjà signées par le Cameroun, à l’instar de l’Accord de Florence, le Traité de Marrakech, le Traité de Nairobi…”.
Etat des lieux
En Afrique subsaharienne en général et au Cameroun en particulier, le fait de lire apparaît comme un luxe; Car, comment expliquer que 92 % des enfants qui achèvent leur cycle primaire ne savent pas vraiment lire et écrire ?
Les structures, très rares, qui permettent aux amoureux de la lecture d’assouvir leur passion sont payantes et malheureusement, y obtenir un abonnement est un luxe que très peu de personnes peuvent se permettre à cause du niveau très bas des populations. Ce qui éloigne de nombreux jeunes de cette activité.
Quant aux librairies, elles représentaient un maigre lot de consolation, du fait des prix exorbitants des livres. Bref, rien n’était fait pour vulgariser le livre, alors que plus on lit, plus on améliore son expression et sa compréhension.
Nicole Ricci Minyem
Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense s’est appesanti sur ce thème lors de sa rencontre avec les membres de la commission de la défense et de la sécurité nationale, de l'Assemblée nationale.
Au terme de cette séance de travail, le membre du Gouvernement a expliqué aux Parlementaires les prérogatives spéciales dévolues au Génie militaire; Celles-ci consistent entre autres à “Agir sur les infrastructures; Faire le déminage; Agir sur les équipements, dans le but de la préparation des interventions militaires…”.
Mais ces attributions vont au delà de ces quelques exemples:
Cette instance peut être intégrée dans la bataille pour le développement du Cameroun, à travers notamment “La construction des infrastructures, des équipements qui auraient été détruits par l’ennemi mais également, à travers la sensibilisation des populations dans le cadre de la reconstruction de ces équipements.
Il faut noter aussi que nous avons observé avec satisfaction que dans la stratégie nationale du développement, la dimension économique du Génie militaire est prise en compte à travers notamment le partenariat avec les administrations ou le partenariat avec le secteur privé…”, a relevé Joseph Béti Assomo.
En rappel,
Le Cameroun, depuis 2010 est confronté à une situation politique et militaire instable. À l’intérieur de ses frontières, la contestation perdure et, à l’extérieur, malgré une situation économique fragile, l’armée lutte contre l’organisation terroriste boko haram et les groupes séparatistes qui ne cessent de multiplier les attaques dans les Régions du Nord et du Sud Ouest.
Pour conduire les actions d’aménagement du territoire, l’État a donc mobilisé le Génie militaire qui, à travers son déploiement répond aux besoins d’aménagement du territoire mais également aux enjeux de contrôle des populations contestataires du pouvoir central…
Nicole Ricci Minyem
Marcel NIAT Njifendji, 86 ans et Cavayié Yeguié Djibril, 81 ans, viennent d’être reconduits respectivement comme Président du Sénat et Président de l’Assemblée Nationale. Une posture qui agite un brouillard épais autour des multiples invitations du Chef de l’Etat, appelant au renouvellement de la classe politique au Cameroun. Une pratique démocratique qui n’est pas l’exclusivité du Cameroun.
L’image est saisissante, ce jeudi après-midi, le Président du Sénat se dirige vers son perchoir. Autour de lui, une escorte particulière pour l’assister et l’accompagner majestueusement jusqu’à son siège. Le Sénateur Marcel NIAT Njifenji n’est pas dans un très bon état de santé. Voici près de six mois qu’il avait disparu des radars. On ne l’avait plus aperçu au sein du Palais des Congrès de Yaoundé, à l’heure des dernières assises de la chambre haute. De fortes rumeurs ont circulé sur l’état de santé précaire de l’honorable Marcel NIAT Njifenji. Mais il a bravé les multiples obstacles liés à sa condition physique pour assurer la rentrée des travaux au sein de la chambre haute du Cameroun. Et il va être à nouveau confirmé à sa charge de Président du Sénat.
De l’autre côté, Cavaye Yeguié Djibril, né le 1ᵉʳ janvier 1940 à Mada, et président de l'assemblée nationale du Cameroun depuis 1992, a été reconduit à cette haute fonction. Fonction qui se confond désormais à la personne même du très honorable Cavaye qui occupe le poste depuis près de 30 ans.
Deux mastodontes de la politique qui aujourd’hui pointés du doigt comme étant des monuments à la tête de leurs fonctions. Plus qu’une question de longévité, plusieurs observateurs accusent pratiquement ces braves hommes d’avoir l’âge qu’ils ont et de continuer d’occuper les fonctions qui sont les leurs. Une accusation difficilement compréhensible quand on se rend compte que partout dans le monde démocratique, voir des personnalités d’un certain âge à la tête de hautes fonctions électives est légion.
A titre d’illustration, on peut juste prendre en exemple le modèle démocratique étatsunien. Là-bas, ils viennent de porter par l’élection, à la tête de leur Etat, une personnalité âgée de 78 ans (dont le mandat s’achèvera quand il aura 82ans, avec l’option d’un second mandat). Au même moment, la figure emblématique du parti démocrate, Nancy Patricia Pelosi, est âgée aujourd’hui de 80 ans. Et elle est la représentante du parti démocrate depuis presqu’autant de temps que Marcel NIAT Njifenji.
De ce point de vue, difficile de soutenir que dans un environnement où ils continuent de recevoir le mandat des populations et bénéficier de la confiance des membres de leurs chambres respectives, le Cameroun serait moins démocratique qu’ailleurs. La transition générationnelle dont parle le chef de l’Etat est bel et bien visible. Il suffit de porter son regard sur la moyenne d’âge des nouveaux acteurs politiques du parti et de l’administration pour s’en rendre compte.
Stéphane NZESSEU
Les Députés du Social democratic front ont brillé par leur absence hier 12 novembre 2019, à l’hémicycle du Palais de verre de Ngoa-Ekelle.
Hier mardi 12 novembre 2019, s’est déroulée la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire. Il convient de préciser que cette session est la dernière de cette année au Parlement. Alors que les membres du gouvernement avaient répondu présents avec les Députés de la quasi-totalité des partis politiques siégeant à l’Assemblée nationale, le Social democratic front (Sdf) a répondu aux abonnés absents. Toutes les places assises des Députés du Sdf étaient vides et le sont restées jusqu’à la fin de ladite cérémonie.
Certains Députés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ont indiqué qu’ils n’étaient pas surpris de cette attitude de leurs camarades du Sdf. La raison étant que ces derniers sont coutumiers des faits. D'aucuns ont laissé entendre qu’en ne prenant pas part à la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire de novembre 2019, les Députés du parti politique de Ni John Fru Ndi pratiquent la politique de l’autruche. Et ils ne souhaitent pas résoudre les problèmes ambiants. D'autres ont pensé que leurs camarades du Sdf pouvaient créer la surprise en se comportant différemment vu l’importance de cette session qui s’ouvre.
Le Sdf a l’habitude de pratiquer la politique de la chaise vide. Lorsque le parti revendique un certain nombre de choses ou souhaite montrer son mécontentement. On se souvient encore de l’année 2017. Cette année-là, les Députés de ce parti de l’opposition avaient perturbé une session. Ils réclamaient l’inscription de la crise anglophone à l’ordre du jour. Le projet de loi qui était en discussion, avait finalement été adopté dans un chahut indescriptible. Et la séance a, par la suite été suspendue.
Il faut préciser que la session parlementaire de novembre constitutionnellement, est une session ordinaire. Elle a comme point central l'examen et l'adoption du projet de loi de Finances présenté par le gouvernement.
Liliane N.
Une députée kenyane a été expulsée du parlement pour avoir emmené son bébé à la Chambre des représentants. En effet, Zulekha Hassan, députée au Kenya, maman d’un petit bébé, l’a amené sur son lieu de travail, qui n’est autre que la chambre des représentants.
Les travaux parlementaires, diffusés en direct par le radiodiffuseur public kenyan KBC, ont été temporairement interrompus lorsque, Zulekha Hassan, députée au Kenya est entrée dans la salle en portant son enfant. Il lui a été ordonné de quitter les lieux. Une décision qui a provoqué une vague de contestation dans l’hémicycle. La séance a dû être suspendue. Et depuis, l’affaire fait grand bruit dans le pays et rouvre le débat de la place des femmes en politique.
Une expulsion qui a fait polémique sur les réseaux sociaux donc Twitter. Certains ont accusé Zulekha Hassan de vouloir faire le buzz, tandis que d’autres ont déploré l’incident surtout lorsqu’on sait que dans d’autres pays, des crèches sont mises à disposition pour les bébés au parlement. « S’il y avait eu une crèche dans le bâtiment, j’aurais pu y déposer mon bébé. J’ai préféré l’emmener avec moi plutôt que de ne pas venir travailler. » A expliqué Zuleika Hassan. Et d’ajouter : « maintenant que nous demandons plus de femmes au Parlement, vous devez créer une atmosphère favorable à la famille ».
En effet, la mise en place de salles familiales pour encourager les femmes à s’engager en politique au Kenya a été adoptée en 2013 par le Parlement. Mais au jour d’aujourd’hui rien n’est effectif.
L’administration quant à elle justifie l’expulsion de la député par le fait que, dans le règlement intérieur de la chambre des représentants Kenyane, les personnes « étrangères » n’y sont pas admises, les enfants y compris.
Notons que, faire la politique au Kenya est encore une histoire d’hommes car, seuls 16% des élus sont des femmes. Cet incident relance donc le débat de la place des femmes en politique mais surtout celui du droit d’allaiter en public en cette semaine mondiale de l’allaitement.
Danielle Ngono Efondo
Certains Députés n’ont pas caché leur satisfaction sur la manière dont le débat d'orientation budgétaire a été conduit à l’Assemblée nationale. Joshua Osih le Député du Social democratic front (Sdf) a trouvé que c’est un bon début. Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, l’Honorable a déclaré : « Je me réjouis du fait que le travail débuté en 2013, notamment ce combat de l'amélioration de la gestion des finances publiques ait atteint un nouveau palier avec le débat d'orientation budgétaire que nous avons pu obtenir in extremis. Nous nous attendons à ce que d'ici novembre, les suggestions que les représentants du peuple ont faites au gouvernement par rapport au budget de 2020 seront intégrées et surtout que l'année prochaine, que ce débat prenne encore plus de volume et plus de profondeur ».
Il convient de souligner que la deuxième session parlementaire ordinaire de l'année a été entre autres marquée par l'inauguration du débat d'orientation budgétaire. Ce moment a été présenté comme un «rendez-vous historique», obéissant aux dispositions de la loi du 11 juillet 2018 portant régime financier de l'Etat. Cette occasion a permis au Ministre des Finances, Louis Paul Motaze, de présenter aux élus «le profil de la loi de finances 2020 ». Le débat d'orientation budgétaire ainsi inauguré est un exercice en amont dans le cadre de la préparation du budget. Il constitue un échange sans vote entre le Parlement et le gouvernement sur le futur budget.
« L'innovation concernant le débat d'orientation budgétaire qui nous a été servi presque à la fin de la session est vraiment bienvenue. Nous déplorons juste le fait que cela ait été fait dans la précipitation. On aurait bien voulu l'avoir en début de session pour bien maîtriser les contours. Néanmoins, nous avons pu dire ce que nous en pensons, notamment les différentes lignes budgétaires à implémenter pour accélérer le développement de notre pays. Le gouvernement pourra déjà intégrer cela. Pour cette première fois, il faudra que le budget puisse être à l'image des sollicitations données lors du débat. Nous continuons à y réfléchir et verrons comment ajuster cette orientation en novembre », a déclaré l’Honorable Pierre Laoussou, Député du Mouvement pour la Défense de la République (MDR).
Liliane N.
La chambre haute du parlement a adopté à l’unanimité lors de la séance plénière du 27 juin 2019, trois textes soumis à l’attention des sénateurs. Cette séance, faut-il le préciser était présidée par Marcel Niat Njifenji, le président de cette chambre. Les textes adoptés sont d’abord celui portant ratification de l'ordonnance N°2019/001 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances du Cameroun pour l'exercice 2019. Il y a ensuite celui autorisant le Président de la République à ratifier l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), signé à Kigali au Rwanda le 21 mars 2018. Enfin il y a le texte qui autorise le Chef de l’Etat à ratifier l'amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone, adopté à Kigali le 16 octobre 2016.
Il convient de souligner que des trois textes suscités, le premier qui a été soumis à l'approbation des sénateurs était celui lié à la ratification de l'amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone. C’est Hélé Pierre le Ministre de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, qui l’a défendu. Après le rapport de la Commission des Affaires étrangères, les sénateurs ont interpellé le membre du gouvernement sur les véritables changements qu'apporte cette loi. Le Ministre Hélé Pierre a expliqué que cet outil juridique permettra « d’éliminer un produit qu'on appelle l'hydrofluorocarbure (HFC) ».
Un produit, qui a un potentiel global de 14800 fois plus puissant que le CO2. Ainsi, en l'éliminant, on rend un grand service à la lutte contre le changement climatique qui est dû à la conservation des gaz à effet de serre.
Pour ce qui est du texte relatif à la création de la Zone de libre-échange continentale africaine, c’est Paul Tasong le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, chargé de la Planification, qui l’a défendu. Parlant de l’intérêt dudit texte, il a déclaré « il est dans l'intérêt du Cameroun de procéder à la ratification de cet Accord pour prétendre jouir des avantages qui en découlent et de pouvoir profiter du marché continental entier dont cet Accord jette les premières pierres pour la construction ».
En ce qui concerne le projet de loi relatif à la ratification de l'ordonnance N° 2019/001 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la de finances du Cameroun pour l'exercice 2019, c’est Yaouba Abdoulaye le Ministre délégué auprès du Ministre des Finances qui l’a défendu devant les sénateurs.
Liliane N.
Selon Iro Sani, un des Vice-présidents du Parlement, "le texte a été voté à l'unanimité des 133 députés présents".
Les élus de l'opposition ont déposé une motion de censure contre le Gouvernement de Brigi Rafini, avant de quitter l'hémicycle.
Le parti au pouvoir dispose la majorité absolue, une situation qui réduit les chances d'aboutissement de la motion. Cette motion de censure est motivée par le fait que "le gouvernement tente d'imposer un code électoral non consensuel" et son "incapacité à enrayer la menace terroriste" qui "monte en puissance" dans le pays.
Le nouveau code électoral adopté se présente comme un outil par excellence pour "des élections libres et transparentes", a commenté Bazoum Mohamed, le ministre nigérien de l'intérieur et candidat à la présidentielle de 2021.
L'opposition avec en tête de fil, depuis deux ans le parti de Hama Amadou, arrivé deuxième à la présidentielle de 2016, refuse de siéger à la Commission électorale (Ceni) et conteste le code électoral édicté en 2017 sur une base non consensuelle.
Hama Amadou vit en exil depuis 2016 à l'étranger. Il risque de se voir mis à l'écart pour le prochain scrutin en vertu de l'article 8 du code pour avoir été condamné à un an de prison dans une affaire de trafic international de bébés.
Innocent D H
Au total, trois projets de loi ont été déposés le 12 juin 2019 devant les députés à l'Assemblée nationale pour examen au cours d'une séance plénière présidée par l'honorable Cavaye Yeguié Djibril. Les projets de loi portent sur l'approfondissement de l'intégration économique africaine par le libre-échange, la protection de l'environnement et la ratification de certaines dispositions de la loi de finances pour l'exercice financier 2019.
Le projet de loi n° 1050/PJL/AN (premier à déposer) vise à ratifier l'ordonnance n° 2019/1 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances de la République du Cameroun pour l'exercice 2019. Des notes explicatives sur le projet de loi précisent que les amendements doivent contribuer à l'alignement sur le cadre macroéconomique et budgétaire actuel qui a modifié les hypothèses sur lesquelles la loi de finances a été élaborée tout en tenant compte des conclusions du dernier examen du Programme économique et financier triennal conclu avec le Fonds monétaire international (FMI).
En résumé, la révision budgétaire porte le budget de l'Etat pour 2019 de 4 850 milliards FCFA à 5 212 milliards FCFA, soit une augmentation de 361,5 milliards FCFA en termes absolus et de 7,5 % en termes relatifs. Le second est le projet de loi n° 1051/PJL/AN qui vise à autoriser le Président de la République à ratifier l'accord instituant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) signé le 21 mars 2018 à Kigali, Rwanda.
En ce qui concerne les objectifs, l'accord vise à approfondir l'intégration économique africaine en établissant un marché unique pour les biens, les services, les investissements, les droits de propriété intellectuelle et la circulation des personnes. Les pièces justificatives du projet de loi indiquent que la ratification de cet instrument juridique international par le Cameroun contribuera à favoriser la coopération Sud-Sud, à conquérir de nouveaux marchés, à optimiser les recettes douanières et à diversifier l'approvisionnement en ressources.
Enfin, le projet de loi déposé à la Chambre des députés, le projet de loi n° 1052/PJL/AN prie le Président de la République de ratifier l'amendement au Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone, adopté à Kigali le 16 octobre 2016. L'amendement vise principalement à contribuer à préserver, protéger et améliorer la qualité de l'environnement, protéger la santé humaine, assurer une utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles et limiter le réchauffement exponentiel de la planète.
Otric N.