Les candidats investis par le Social democratic front dans cette circonscription électorale ont désisté. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais sera donc le seul parti politique à compétir de ce côté.
La nouvelle vient d’être rendue publique. Le Social democratic front (Sdf) ne va plus présenter des candidats dans la circonscription électorale de Ndu, pour ce qui est des élections municipales. Les candidats investis par le parti ayant décidé de ne plus prendre part à ce scrutin, le Sdf n’a eu pas de choix que de déclarer publiquement le retrait de sa liste dans ladite circonscription électorale située dans la région du Nord-Ouest. Ils ont écrit une correspondance, qu’ils ont adressée au président régional du parti. Elle a eu comme ampliation le Comité exécutif national du Sdf. « Nous, membres de la circonscription électorale de Ndu, déclarons notre non-participation à quelque processus électoral que ce soit, jusqu’à ce que la paix soit restaurée dans notre communauté en particulier et dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest en général », peut-on lire dans la correspondance.
Il ne s’agit pas du premier désistement auquel le parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi fait face. Depuis la fin de l’année 2019, les candidats investis soit pour les élections législatives soit pour les élections municipales, font parvenir à la direction du parti des lettres révélant leur choix de ne plus se porter candidat. Des indiscrétions avaient expliqué que cela est dû aux menaces que subissent ceux-ci. Les sécessionnistes menacent de mort, les élus du Sdf qui désirent prendre part au double scrutin prévu pour le 9 février 2019. Jean Robert Waffo le ministre du Shadow Cabinet du Sdf en charge de la communication confirme cette information dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
« La peur sur les visages et les mains tremblantes de ces pauvres concitoyens en disent long. On prétend lutter pour la liberté, mais on force les enfants à ne pas aller à l'école, on porte atteinte aux activités économiques et maintenant on empêche les citoyens d'exercer leur devoir civique et de choisir librement leurs représentants ! », dénonce Jean Robert Waffo dans ladite vidéo.
Liliane N.
Les parlementaires du Social democratic front ont souhaité que ce projet de loi soit rejeté.
Les Députés du Social democratic front (Sdf) n’ont pas caché leur position, en ce qui concerne le Code général des collectivités territoriales décentralisées. Ils n’ont pas voulu voter ce projet de loi. La raison étant que celui-ci, dans son chapitre parlant du statut spécial à accorder aux régions anglophones, ne répond pas aux conclusions du Grand dialogue national. Avant l’adoption du texte à l’Assemblée nationale, l’Honorable Paul Nji Tumasang a même demandé que les Députés rejettent tout simplement ce texte. Il a par ailleurs demandé que la chambre basse du parlement, procède à la modification de la Constitution pour une meilleure prise en compte de ce caractère spécifique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Allant dans la même lancée que l’Honorable Paul Nji Tumasang, Mbaya Awudu Cyprian un autre député du Sdf a interrogé Georges Elanga Obam le Ministre de la décentralisation, sur le fait d’avoir apporté le projet de loi à l’Assemblée nationale. Son interrogation n’a pas plu à Cavaye Yéguié Djibril le président de la chambre. Ce dernier a estimé que le Député du Sdf en prenant la parole a eu un ton discourtois. En réponse à la réaction du Pan, l’Honorable a indiqué être offusqué par rapport au refus d’amendement du texte.
«Chaque fois qu’un désordre se produit dans cette chambre, c’est toi qui l’organise. En tout cas, nous sommes contents que tu partes (allusion faite au refus par l’honorable Awudu de participer aux prochaines élections législatives en raison de la crise dans les régions anglophones, Ndlr)», a déclaré le Pan.
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Pour mieux faire comprendre leur position, au cours des discussions générales les Députés Sdf ont indiqué que leur problème n’est pas lié à la langue. Il est plutôt lié à leur identité, la tendance à l’assimilation par le système francophone des Camerounais d’expression anglaise. Ils estiment que le projet ne saurait conduire à l’apaisement et à ramener la paix. En conséquence, ils ne peuvent en être les porte-paroles auprès de leurs populations.
Liliane N.
Il a saisi par voie de correspondance le Comité exécutif national du Social democratic front.
La lettre parvenue au Comité exécutif national du Social democratic front (Sdf) date du 17 décembre 2019. Dans ladite lettre, Fonguh Joseph Ngu 1er adjoint au maire de la Commune de Bamenda fait savoir à la direction de son parti politique, sa décision. Celle de se retirer de la course du double scrutin du 9 février 2020. Dans sa correspondance, l’élu du parti de la balance explique les raisons justifiant son désistement. Ces raisons sont premièrement, le décès récent de son épouse. Il évoque la situation du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les deux régions anglophones. Cependant, il faut rappeler que Fonguh Joseph Ngu a été kidnappé par les séparatistes. Il venait juste d’être remis en liberté par ces derniers.
On serait tenté de croire que sa décision aurait également été motivée par les menaces des sécessionnistes. Depuis un certain temps, ils font circuler un mot d’ordre, demandant de vandaliser les biens des élus et des parlementaires du parti politique de Ni John Fru Ndi. Le but étant de les contraindre à se retirer de la course des élections législatives et municipales de 2020. La méthode semble porter des fruits. Car il faut par ailleurs rappeler que le 1er adjoint au maire de Bamenda n’est pas le seul candidat du Sdf qui décide maintenant de ne plus prendre part aux élections de 2020.
Il y a eu avant lui, le dénommé Tanjoh Fridrick Tetuh Mba le Maire de la Commune de Batibo. Dans la lettre qu’il a rendue publique, il a fait mention aussi de la crise anglophone. Il a fait mention des incendies devenus récurrents, des rapts de leurs proches se soldant par des demandes de rançon pour leur libération. Dans ce climat meublé par la violence, le Maire a trouvé bon de se mettre de côté.
Seulement si tous les candidats du Sdf se retirent de la course, quels seront donc les compétiteurs du parti de Ni John Fru Ndi qui n’a pas épousé l’idée du boycott du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Liliane N.
L’attaque s’est produite ce matin du 19 décembre 2019.
Alors qu’elle transportait des ouvriers de la société, l’une des voitures de Source du pays est tombée dans une embuscade. Des personnes armées ont ouvert le feu, sur l’engin qui était pourtant escorté par des militaires. Résultat de cette embuscade, deux employés ont été touchés. Ils ont rendu l’âme, nous informent nos sources. Cinq autres s’en sortent avec des blessures. L’attaque qui a eu lieu ce matin, s’est produite dans la ville d'Ekona. Elle est située dans la région du Sud-Ouest, de façon précise dans l’arrondissement de Muyuka.
Officiellement l’identité des auteurs de cette attaque n’a pas été révélée. Cependant, selon des indiscrétions, les groupes armés qui sévissent dans les deux régions anglophones seraient derrière l’embuscade. Ils sont cités parce que depuis des semaines, ils ne font que parler d’eux. Ils se sont particulièrement illustrés ces derniers temps par les incendies des maisons des parlementaires et des élus du Social democratic front (Sdf).
Il y a eu dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 décembre 2019, incendie dans le domicile de l’Honorable Joseph Mbah Ndam. La maison de ce député du Sdf a été réduite en cendre. C’est le même sort qu’a connu l’un des domiciles du Maire de Kumbo Njong Donatus Fonyuy. La maison située au niveau de Tobin Round About, dans la région du Sud-Ouest, a brûlé dans la nuit du 16 au 17 décembre 2019. Les dégâts de cet incendie ont été énormes. Sous anonymat, un officier de police de la ville de Kumbo ayant requis l’anonymat a déclaré «les meubles ainsi que des effets personnels tout est brulé. Personne ne se trouvait dans cette maison au moment des faits, vous voyez que le même mat a été enlevé par les visiteurs. Pour le moment nous n’avons arrêté personne mais les enquêtes continuent».
Il convient de rappeler que c’est après un an de protestation, que des séparatistes ont pris les armes contre le régime de Yaoundé. Depuis ce temps, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont devenus le théâtre d’un violent conflit armé.
Liliane N.
Le parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi indique que dans le cas où il changera d’avis par rapport aux élections législatives et municipales de 2020, les canaux officiels seront utilisés pour le faire savoir à l’opinion.
Le Social democratic front (Sdf) affirme qu’il prendra bel et bien part aux prochaines élections législatives et municipales. Le parti politique a fait une mise au point par rapport à ce sujet. Parce que depuis la matinée du 17 décembre 2019, sur la toile, il est dit que la formation politique de Ni John Fru Ndi s’est retirée de la course. Jean Robert Waffo le ministre de la Communication du Shadow cabinet du Sdf affirme qu’il n’en est rien de tel. Ce cadre du Sdf indique premièrement que cette rumeur est infondée. Deuxièmement, il déclare qu’elle provient des tiers non mandatés ou des officines qui ont des raisons inavouées. La rumeur, ajoute-t-il participe d'une démarche distillé.
«Depuis la publication des listes des candidats du Sdf par Elecam, aucune résolution du Comité exécutif national encore moins une correspondance du Président national du parti n'a jusqu'ici été prise dans le sens irréversible d'une non-participation ou d'une participation définitive du Sdf au double scrutin de février prochain. Les discussions se poursuivent en interne relativement à la situation extrêmement préoccupante dans les deux régions du nord-ouest et du sud-ouest et pour laquelle le Sdf a toujours eu une démarche constante et cohérente à travers ses résolutions et les prises de positions républicaines de ses responsables dans l'espace public», écrit Jean Robert Waffo dans la mise au point parvenue à notre rédaction.
Le Sdf n’a jamais de façon explicite déclaré sa non-participation aux élections législatives et municipales de 2020. Le parti avait quelque peu créé un flou lorsque par la voix de son vice-président Joshua Osih, il demandait en condition préalable, la résolution de la crise anglophone avant la tenue de ces élections prévues pour le 9 février 2020.
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Liliane N.
Les faits remontent à la nuit du dimanche 15 au lundi 16 décembre 2019.
Le domicile de l’Honorable Joseph Mbah Ndam situé dans la ville de Batibo, région du Nord-Ouest a été réduit en cendres. L’incendie a été constaté par les riverains à une heure tardive de la nuit. Selon des sources, le feu qui a calciné la maison du Député a été déclenché par des séparatistes. Ils sont pointés du doigt parce que d’après nos mêmes sources, ils ont brandi des menaces contre les parlementaires du Social democratic front (Sdf), qui essaieraient de briguer un autre mandat. On apprend que ceux-ci ne veulent pas voir les parlementaires du parti politique de Ni John Fru Ndi compétir lors des élections législatives et municipales de 2020.
Il convient de rappeler que par le passé, lors du premier enlèvement du Chairman Ni John Fru Ndi, les sécessionnistes avaient demandé à celui-ci de retirer ses parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat. Le président-fondateur du Sdf avait répondu que cela n’était pas possible. Parce que ses parlementaires avaient besoin d’un espace pour s’exprimer. Et le parlement est nécessaire. Sur la base de ces faits, on pourrait s’interroger sur les désistements des députés du Sdf aux élections législatives.
On sait que deux Honorables du parti de la balance ont adressé des correspondances au Chairman. Le premier l’Honorable Cyprian Awudu Mbaya qui a été a été questeur à l’Assemblée nationale, a décidé de se retirer de la course aux prochaines législatives, au moment où le Sdf était lancé dans la composition de ses dossiers de candidature. Il avait refusé de briguer un 5e mandat. Les raisons avancées ont tourné autour de la crise anglophone.
Pour le Député il fallait ne plus se présenter aux élections législatives parce que «considérant la guerre civile en cours dans la région du Nord-Ouest et qui a entraîné des tueries des enlèvements contre rançons, et le taux élevé d’insécurité, couplé aux conditions inhumaines dans lesquelles des milliers de personnes ont été soumises et qui a poussé les populations à se réfugier au Nigeria voisin et occasionner des déplacés internes ».
Liliane N.
Tanjoh Fridrick Tetuh Mba a décidé de ne plus être candidat aux prochaines élections municipales à cause des violences qui se poursuivent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Tanjoh Fridrick Tetuh Mba a écrit une lettre pour rendre publique sa décision de ne plus prendre part aux élections municipales de 2020. Celui qui est Maire de la Commune de Batibo justifie sa décision en évoquant les actes de violence qui sont fait dans le cadre de la crise anglophone. Dans sa correspondance, l’autorité municipale militant dans les rangs du Social democratic front (Sdf) évoque la peine qu’il a à assister à des célébrations alors que des proches se font enlever, des demandes de rançon pour leur libération sont faites, des incendies de maison comme celle de l’Honorable Joseph Mbah Ndam se produisent. Il se demande où sont passées nos valeurs.
Le Maire qui précise militer au sein du Sdf depuis ces années d’étude à l’Université, indique avoir pris du temps pour mûrir sa réflexion. Il a réfléchi sur sa vision de leader. Et c’est en tenant donc compte de l’importance de la vie humaine, qu’il a résolu de ne plus être candidat à la prochaine mandature des Maires. Aussi, affirme-t-il, il ne prend pas part à aucune initiative visant à la réhabilitation de la liste du Sdf par le tribunal administratif ou par Elections cameroon (Elecam).
Il convient de rappeler que le Maire de Batibo Tanjoh Fridrick Tetuh Mba n’est pas le seul militant du parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi à se retirer de la course des élections. Il y a de cela un mois où l’Honorable Eric Mbah rendait aussi publique sa non-participation aux élections législatives de 2020. «… Je signale par la présente que je ne suis pas disposé à me présenter comme candidat à l’élection municipale en raison du dynamisme bien connu de mes aspirations… Je vous exhorte à ôter mon nom de toutes les listes que vous constituez pour les dites élections couplées de février 2020», avait-il écrit dans la lettre adressée au Chairman Ni John Fru Ndi.
Comme l’honorable Cyprian Mbaya, qui a également désisté, il a évoqué la crise anglophone comme raison de cette décision.
Liliane N.
C’est à travers un communiqué paru dans la journée de ce lundi que le directeur général des élections informe les partis politiques à venir confirmer les couleurs de leurs bulletins de vote devant servir à la fois pour les campagnes et pour les élections proprement dites. Une étape qui si elle est actée, est un point de non-retour pour les partis politiques. Impossible de boycotter après cette étape du processus.
Les deux leaders politiques ont émis des réserves à leur participation à la prochaine élection. Pour le premier vice-président du SDF, la condition pour prendre part à l’élection c’est le retour d’une véritable paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Sous le prétexte que la paix n’est pas encore revenue, le SDF devrait se retirer dès cette étape du processus électoral. Pour le patron politique du PCRN, il a demandé au Conseil électoral de lui donner 15 jours de plus pour lui permettre la constitution de dossiers de ses candidats. Certes on n’est pas encore dans les délais des 15 jours, mais pour rester cohérent avec lui-même, le président du PCRN devrait décliner l’invitation de la Direction Général des Elections.
Dans un cas comme dans l’autre, si l’un de ces partis qui a émis des réserves à leur participation à l’élection choisissaient d’aller confirmer leurs bulletins de vote, cela signifierait qu’ils sont bel et bien partant pour les élections à venir. Sinon, ils amèneront l’Etat à faire des dépenses d’impression inutiles. Et pour des partis qui veulent présenter une autre manière de diriger, occasionner des dépenses inutiles du fait de ses incertitudes et de ses hésitations serait regrettable. Et de toutes façons, leurs bulletins de vote seront dans les bureaux comme ce fut le cas avec Akere Muna lors de la dernière présidentielle.
Le communiqué d’Elecam est clair. « Le Directeur Général des Elections invite les partis politiques ayant présenté les candidats pour le double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020, à passer à la Direction Générale des Elections porte 309, préciser et confirmer la couleur du bulletin de vote et le sigle retenus par leur parti respectif, pour l’impression des bulletins de vote et de campagne. »
C’est dans l’ordre du processus électoral. Il s’agit pour les partis politiques de s’assurer que leurs bulletins de vote seront facilement identifiables par les populations. Aussi, c’est l’occasion de vérifier qu’aucun autre parti politique n’a ni la même couleur ou des sigles proches. C’est surtout l’occasion de confirmer sa participation effective à l’élection. Puisqu’après cette étape, aucune marche arrière ne sera crédible. Etant entendu que les supports seront envoyés à l’imprimerie pour mettre à la disposition des partis les outils de campagne nécessaires.
Stéphane NZESSEU
Le premier vice - président Joshua Osih, dans l’explication donnée au sujet de ses réserves à la participation du SDF aux prochaines échéances électorales, a mis en avant la volonté de son parti à ne pas participer à la sécession de fait du Cameroun.
Le fief politique du SDF est paralysé. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’où le parti tire l’essentiel de ses élus sont en guerre. Impossible en l’état actuel de tenir des élections libres et transparentes dans le respect des règles de démocratie. Les deux régions cumulées ont perdu plus du million de sa population. Entre les trois mille morts voir plus, les plus de sept cent mille déplacés internes et les déplacés du côté du Nigéria voisin, les villages des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont au jour d’aujourd’hui des villages fantômes. Ce serait un suicide politique que de choisir d’aller à des élections locales avec toute sa base politique décomposée.
C’est au vu de toutes ces réalités que le premier vice-président du Social Democratic Front a décidé d’émettre des réserves quant à sa participation aux prochaines échéances électorales. Demandant au Chef de l’Etat, Paul Biya de trouver très rapidement une solution à la crise, de sortes que des élections puissent se tenir dans ces régions.
Plus encore, le SDF voudrait jouer un rôle prépondérant dans le règlement cette crise. D’autant plus que c’est le parti le mieux implanté dans les régions. Joshua Osih propose deux portes de sorties au pouvoir en place. D’abord le report pur et simple des élections envisagées, ou alors une mise en place effective et ce dans de brefs délai du statut spécial accordé à ces régions à l’issue du Grand Dialogue National. Des pistes de résolution qui apporteraient un apaisement de nature à permettre que des élections puissent se tenir dans ces régions.
Le SDF joue la carte du rassemblement. En s’inscrivant dans le processus électoral, le parti montre sa bonne foi et son désir de rester républicain. D’un autre côté, le parti ne voudrait pas donner caution à la séparation de fait du Cameroun. Car procéder à une élection qui exclurait les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest serait de fait acter la séparation de ces parties du Cameroun. C’est donc un message clair à l’endroit, à la fois du gouvernement mais aussi des populations des régions en crise, un message d’invite à l’apaisement de part et d’autres. Le SDF se présente désormais comme le trait d’union entre les différentes parties à la crise.
Stéphane NZESSEU
Joshua Oshi, parlementaire à l’Assemblée nationale l’a indiqué ce Jeudi, dans le cadre d’une conférence de presse. Une rencontre avec les médias, au cours de laquelle il a par ailleurs relevé que le Président de la République dispose de tous les moyens pour parvenir à ce résultat, à deux mois du scrutin
« Il y’a des milliers et des milliers de solutions, qui peuvent permettre que la paix revienne définitivement dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest pour une élection, je vais en citer deux : La première c’est qu’il utilise tous ses pouvoirs, notamment celui que lui confère la Constitution du Cameroun, en cas de force majeure, pour convoquer le parlement au congrès, afin qu’on donne du contenu au statut spécial…
Ou alors, qu’il utilise ses statuts constitutionnels pour demander à l’Assemblée nationale, de revoir le code électoral, pour lui permettre de proroger cette élection, jusqu’au moment où nous retrouvons la paix dans le Nord Ouest et le Sud Ouest, condition sine qua non pour pouvoir avoir des élections crédibles… ».
La participation ou non, du Social Democratic Front à ce scrutin, d’après son vice président, est un faux débat.
Les raisons
« Il s’agit d’une sorte d’incompréhension un peu généralisée, des attitudes ou des positions qu’on peut avoir dans une situation extrême comme celle d’aujourd’hui…D’un côté, on voit une majorité de camerounais qui nous appelle pour aller à l’élection, comme si on avait dit qu’on y allait pas, et de l’autre côté, on voit une frange de camerounais qui nous appelle au boycott, comme si on avait dit qu’on y allait ; Donc il était important pour nous de clarifier notre position…
Il y’a aussi eu une très grande incompréhension, sur le fait que nous sommes dans un processus électoral, j’aimerais dire que nous y sommes depuis 1996, nous y sommes sortis après 1992 et, nous y sommes toujours. Nous avons participé du 1er Janvier au 31 Août aux inscriptions sur les listes électorales… ».
Une revendication constante au sein de cette formation politique, selon Joshua Oshi
« Nous sommes arrivés je crois au mois de Novembre et, contre toute attente, le Président de la République a convoqué le corps électoral. Cela signifie que dans ce processus électoral, les militants qualifiés su Sdf avaient quinze (15) jours pour préparer leurs dossiers de candidature. Ces quinze jours ont été parmi les plus violents dans notre parti parce que la plupart de nos militants était dans l’incapacité de réunir les documents requis, soit par un excès de zèle de l’administration de ce côté du Moungo, et ça, nous avons l’habitude depuis 1996, ca se répète à chaque élection, pour nous ce n’est pas nouveau ; mais, ce qui était nouveau, c’est le fait que les gens se fassent kidnappés, parce qu’ils allaient tout simplement demander un extrait d’acte, dans une mairie qui est fermée depuis quelques années.
Nous avons décidé de clarifier le fait qu’en déposant les candidatures, nous sommes dans un processus électoral et, il n’ya aucune loi qui nous oblige à rester dans ce processus jusqu’à la fin… ».
Le retour à la paix dans les régions en crise est une nécessité et cette responsabilité est commune
« Notre vœu le plus ardent c’est que le Président de la République utilise ces deux mois restant, pour donner des solutions concrètes et visibles d’un retour vers la paix, dans le Nord Ouest et le Sud Ouest, qui vont permettre à une élection de se tenir dans ces deux régions…
A défaut de cela, nous serons probablement dans l’incapacité, tous les partis politiques confondus, d’aller à ces élections là. C’est tout simplement parce qu’in n’y aura pas de bureaux de vote pour déposer l’urne, il n’y aura pas de scrutateurs, il n’y aura pas de président de bureau de vote. C’est aussi simple que cela. Et, nous disons qu’en tant que Camerounais, nous avons tous une responsabilité de ramener monsieur Biya à la raison… ».
Nicole Ricci Minyem