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Le Programme des nations unies pour le développement (Pnud) a mis sur pied le projet «Facilité régionale de stabilisation» afin de raffermir les relations entre les victimes des attaques terroristes et les Soldats, qui au quotidien sont prêts à tous les sacrifices afin de préserver la vie de leurs concitoyens, dans le strict respect des Droits de l’Homme.

 

Au cours de la rencontre qui a réuni il y a quelques jours, tout le gratin administratif, les responsables des Forces de Défense et de Sécurité de même que les membres des Organisations de la Société Civile, les participants ont identifié et outillé les membres des organisations nationales des Droits de l’Homme qui vont mener des enquêtes dans les localités de Mayo-Moskota, Amchidé, Limani, Waza, Blangoua, qui constituent les zones cibles de ce programme.

Dr Ntongon Akiki Bénédicte - Consultante Nationale en Droit de l’Homme au PNUD : « Après que nous ayons fait une analyse globale de la situation des Droits de l'Homme dans les zones que nous avons déterminé, il est important aujourd’hui d’aller plus en profondeur en faisant cette fois, une analyse de la situation en termes des lacunes qui pourraient encore exister. D’où l’importance  de cette formation…

Un renforcement de capacité sur les Droits de l'Homme, qui ne peut que se faire en collaboration avec l'administration Camerounaise qui est véritablement au-devant de la situation des Droits de l'Homme…

Nous pourrons ainsi énumérer les différents questionnaires qui vont nous aider dans ce sens, afin d’atteindre les objectifs souhaités ».

La Consultante Nationale en Droit de l’Homme en service  au Système des Nations Unies pour le Développement soutient que c’est un processus qui va rétablir la confiance entre les Forces de Défense et de Sécurité et leurs concitoyens vivant dans la Région de l’Extrême Nord :

« Les études menées sur le terrain nous ont permis de nous rendre compte que quelques exactions, attribuées aux Soldats ont refroidi le climat de confiance entre ces derniers et la Populations. A travers le programme « Facilité Régionale de Stabilisation », nous allons nous atteler à accompagner l’Etat du Cameroun afin que le climat de confiance qui avait jadis régné revienne, renaisse afin qu’il y ait harmonie… ».

Un vœu partagé par tous ceux qui assistaient à cette réunion, car conscients que ce n’est que par ce canal que la lutte contre le terrorisme  pourra donner les résultats escomptés.

 

Nicole Ricci Minyem  

 

 

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Selon l’Organisation non gouvernementale Amnesty International, les séparatistes qui sévissent dans les régions anglophones et la secte terroriste Boko Haram ont commis des dizaines de cas de violence sur des civils.

Du fait de leur violence, leur recrudescence, les Organisations non gouvernementales (ONG) à l‘instar d’Amnesty International ont fini par être contraints de reconnaître que les groupes armés présents au Cameroun et qui s’infiltrent violent gravement les droits de l’homme. En dressant le rapport portant sur la situation des droits de l’homme en 2020, Amnesty International parlant spécifiquement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ont indiqué que les séparatistes ont commis d’horribles crimes. Ces crimes ont autant ému la communauté nationale qu’internationale.

«Un jeune homme a été tué et son père blessé le 15 janvier près de Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, alors qu’ils tentaient d’éviter un poste de contrôle tenu par des séparatistes armés. Le 30 janvier, quatre personnes employées par une organisation humanitaire ont été enlevées par un groupe armé séparatiste, qui les accusait de travailler pour le gouvernement. Elles ont été libérées le lendemain. Selon l’organisation pour laquelle elles travaillaient, trois d’entre elles ont été frappées et soumises à des tortures

Le 7 août, un travailleur humanitaire a été enlevé à son domicile, dans la commune de Batibo, par des assaillants non identifiés; il a ensuite été tué. Trois jours plus tard, des hommes armés ont tué un enseignant dans le quartier de Nkwen, à Bamenda, et ont jeté son corps dans un cours d’eau. Le 11 août, le cadavre d’une femme de 35 ans, Confort Tumassang, a été découvert sur une route de Muyuka, commune de la région du Sud-Ouest. Elle avait été décapitée par ses agresseurs, probablement des séparatistes. Ceux-ci ont diffusé une vidéo de son exécution sur les réseaux sociaux, dans laquelle ils l’accusaient de complicité avec les forces de sécurité.

Au moins huit élèves ont été tués et plusieurs autres blessés lors d’une attaque contre une école le 24 octobre dans la ville de Kumba, dans le département de la Mémé (région du Sud-Ouest)», rapporte Amnesty International.

Boko Haram

Pour ce qui est de la secte terroriste Boko Haram qui dérange les populations de l’Extrême-Nord du Cameroun, Amnesty International dénonce de graves atteintes aux droits humains, dont certaines constituaient des crimes de guerre.

«Selon les données collectées auprès des organismes de l’ONU, des médias et d’autres organisations, au moins 312 civils, dont des enfants de seulement 10 ans, ont été tués dans au moins 412 attaques entre janvier et décembre. Des personnes déplacées à l’intérieur du pays ont été prises pour cible. En août, au moins 18 d’entre elles ont été tuées et 11 blessées par un engin explosif lancé par des assaillants dans le camp de fortune où elles dormaient, près du village de Nguetchéwé. Environ 800 personnes déplacées avaient trouvé refuge dans cette zone.

En septembre, selon le HCR, un attentat-suicide à l’explosif a fait sept morts et 14 blessés à Koyapé, un village qui accueillait des personnes déplacées. Toujours dans la région de l’Extrême-Nord, entre janvier et décembre, au moins124 personnes, principalement des femmes et des enfants, avaient été enlevées par des groupes armés liés à Boko Haram», rapporte l’ONG.

Liliane N.

 

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Profitant de la célébration il y a quelques jours de la Journée Internationale consacrée à cette thématique, ils ont pris sur eux d’interpeller le Gouvernement Camerounais, en lui donnant l’injonction de concrétiser les fondements de la Démocratie Camerounaise sur la base des accords signés.

 

Extrait de la déclaration publiée sur « mittelafrika.com »

« Le Peuple camerounais,  Proclame que l’être humain, sans distinction de race, de religion, de sexe, de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés Affirmation de son attachement aux libertés fondamentales; inscriptions de la  Déclaration Universelle des droits de l’homme, la charte des Nations Unies, la Charte africaine des droits de l’homme, et des peuples et de toutes les  conventions internationales y relatives et dûment ratifiées… ».

 

Interpellation à vitesse variable

Une telle sortie venant des députés allemands aurait eu une quelconque légitimité s’ils s’étaient insurgés contre la destruction de la représentation diplomatique Camerounaise sur leur territoire, par des individus qui se prévalent ouvertement d’appartenir au groupe d’individus qui entend tout mettre en œuvre afin de détruire les Institutions du Cameroun ainsi que celui qui en est le garant.

L’interpellation des députés allemands aurait pu trouver un écho favorable s’ils avaient condamné avec véhémence, l’assassinat des femmes, enfants, enseignants et autres garants de la tradition dans les Régions du Nord et le Sud Ouest.

Peut – on être fondé de croire que les victimes de ces atrocités n’avaient pas des Droits que les ambazoniens et autres terroristes avaient l’obligation de respecter ?

Les députés allemands ne devraient – ils pas interpeller la justice de leur pays, en exigeant d’elle, de faire respecter les clauses qui lient le Cameroun et l’Allemagne par rapport au sort à réserver aux terroristes et autres bandits de grands chemins ?

 

Nicole Ricci Minyem

 

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C’est du moins le point de vue développé par le Département d'État américain qui dans un rapport publié le 09 Mars dernier a relevé  des exemples pour attester de la « véracité de ces assertions »

 

Comme dans les précédents rapports, commis par des Organisations Non Gouvernementales tant nationales qu’internationale, le département exécutif fédéral chargé des relations internationales a lui aussi pointé un doigt accusateur contre les Forces de Sécurité nationale qui selon lui, se rendent coupables « d’Exécutions arbitraires, extrajudiciaires et des disparitions forcées ».

 

Des affirmations qui ne reposent sur rien de concret

Il peut paraître péremptoire de le dire de cette manière mais, au cours des derniers mois, il a été démontré avec preuves à l’appui que les Forces de Défense et de Sécurité ont su s’imposer dans les zones en crise par des actions qui vont parfois au-delà de ce qui rentre dans le cadre de leurs attributions.

On voit des soldats qui construisent routes, ponts, écoles et maisons. On les trouve dans les salles de classe entrain de dispenser des cours aux enfants dont l’avenir scolaire semblait compromis, du fait des exactions commises par des terroristes. Ils font des dons multiformes aux populations qui ont tout perdu lors des raids  des ambazoniens et des membres de la secte terroriste boko haram.  

Que dire de tous ceux qui, prenant des risques parfois énormes se mettent en danger pour aider ces femmes qui bien qu’à terme sont parfois obligées de parcourir des dizaines de kilomètre à pied afin de donner naissance à leurs bébés. Leur vie et celles des nourrissons sont préservées grâce aux éléments des Forces de Défense et de Sécurité.

Certes, l’exemple de ces soldats qui ont tiré et assassiné des femmes et leurs enfants dans le Nord Cameroun vient jeter un air sombre à ce tableau mais, il ne s’agit que d’un cas isolé, qui ne saurait entacher le travail abattu au quotidien par ces Hommes et Femmes qui sont prêts chaque jour à faire le sacrifice suprême de leur vie, pour sauver celles de leurs concitoyens.           

 

Les groupes armés séparatistes anglophones et la secte terroriste Boko Haram, qui sévit toujours dans l’Extrême-Nord, ne sont pas moins mis à l’index.

A ce niveau, on est tenté d’apprécier dans une certaine mesure le rapport du Département d’état américain car contrairement aux autres, les rédacteurs du document ont pris la peine de relever que le Cameroun est attaqué presque de toute part, par des terroristes dont l’objectif affiché est de détruire le Cameroun en miniature.

Seulement, on aurait bien aimé voir dans ce rapport, la partie qui concerne le financement dont bénéficient ceux qui sèment la destruction, la mort et le désespoir au sein de nombreuses familles.

Chaque fois que l’armée Camerounaise a réussi à démanteler les camps des assaillants, elle a découvert des armes de pointe en plus de toute l’armada qui leur permet de commettre leurs crimes en toute quiétude.

D’où provient ce matériel militaire ? Les « fonctionnaires » du département américain qui veulent faire croire qu’ils sont au courant de tout ce qui se passe en terre camerounaise, même dans les coins les plus reculés semblent pourtant ignorer l’endroit d’où provient l’argent qui sert à l’achat de ces fusils d’assaut et autres. Ils n’ont pas mentionné le rôle joué par des « complices internes » qui dans les vidéos ne cachent point leur volonté de nuire à ce pays, tant que le Président de la République reste au pouvoir.

Prisonniers politiques, inféodation du pouvoir judiciaire, pires formes de restrictions à la liberté d'expression, à la presse et à Internet, arrestations ou poursuites injustifiées contre des journalistes et recours abusif aux dispositions de la loi réprimant les délits de presse, notamment la diffamation sont les autres exemples pris par les américains, pour démontrer que les Droits de l’Homme ne sont point respectés au Cameroun.

 

Nicole Ricci Minyem

  

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Le Secrétaire Général des Nations Unies répondant aux questions de Jeune Afrique au sujet du Cameroun s’est prononcé sur la crise sécuritaire qui mine les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

 

La position d’Antonio Guterres est claire. Il faut que les autorités camerounaises aillent plus loin dans la démarche de réconciliation engagée au travers du « Grand Dialogue National ». Mais avant de s’étendre sur ce que les Nations Unies comptent faire pour accompagner les actions du gouvernement camerounais, Antonio Guterres rappelle combien le Cameroun est un maillon important dans la stabilité et la paix dans la sous-région Afrique Centrale. Pour le Secrétaire Général des Nations Unies, « le Cameroun est un pilier important en Afrique centrale. Le pays est un hôte généreux pour des milliers de réfugiés et j’estime que la communauté internationale devrait s’impliquer davantage pour soutenir la réponse dans ce domaine. Le Cameroun joue aussi un rôle important dans la lutte pour éradiquer le terrorisme et l’extrémisme violent dans le bassin du Lac Tchad. L’ONU est également préoccupée par la crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun. »

Justement ! Or jusqu’à ce jour, les acteurs de la crise continuent d’attendre la mise en pratique des résolutions de ce grand dialogue national. L’ONU aussi attend voir ces mesures être appliquées sur le terrain. « Le dialogue national tenu à l’automne a conduit à l’adoption de mesures importantes, notamment en ce qui concerne le statut spécial attribué à ces deux régions. C’est un pas important mais il est aussi essentiel d’initier un dialogue avec les parties prenantes qui n’y ont pas pris part. L’ONU encourage les parties à s’engager et continuera son plaidoyer pour une résolution de la crise à travers un dialogue inclusif. Nous rappelons sans équivoque, à ce stade, que l’ONU insiste sur l’intégrité territoriale et la souveraineté du Cameroun. » Dixit Antonio Guterres.

 

Les Nations Unies militent pour la paix et le respect des droits de l’Homme au Cameroun.

« Les efforts de l’ONU se poursuivent également pour chercher des solutions sur les questions des droits humains ainsi qu’à la dégradation de la situation humanitaire, suite aux violences et attaques enregistrées dans le sud-ouest, le nord-ouest et le nord du pays. Des efforts accrus sont nécessaires pour protéger les civils, en particulier les femmes et les enfants, ainsi que pour répondre aux besoins urgents des réfugiés et des personnes déplacées. Tout acte de violence doit être fermement condamné et des investigations transparentes doivent avoir lieu afin que justice soit rendue. » A fait savoir Antonio Guterres au cours de cette sortie de presse.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Diplomatie

C’est une information qui est contenue dans le rapport 2018 de la Commission nationale des Droits de l’Homme et des Libertés.

 

Dans son rapport annuel, la Commission nationale des Droits de l’homme et des Libertés (Cndhl) traite aussi de l’insurrection de la secte terroriste Boko Haram. Dans ledit rapport, la Cndhl rapporte que pour la seule année 2018, il y a eu près de 650 millions de FCFA versés aux preneurs d’otages dans le Grand Nord, de manière cumulative.

Il convient de rappeler que l’année dernière, le kidnapping ou la prise d’otage avec demande de rançon dans le Grand Nord a été un véritable problème pour les autorités. Le phénomène a été le plus ressenti dans la région de l’Adamaoua. Il est passé de la ville de Ngaoundéré et des villages environnants où se trouvent les bergers avec leurs troupeaux, pour s’installer dans le centre urbain. Il était devenu difficile de passer tout un mois sans qu’il n’y ait d’enlèvement avec demande de rançon.

On avait alors noté que les troubles sociopolitiques dans les pays frontaliers à la région de l’Adamaoua ont favorisé et permis la circulation des armes légères et de moyens calibres. Cela a conduit à la multiplication des actes d’insécurité tant au niveau du centre urbain que dans les localités reculées de la région.

Les cibles les plus prisées par les kidnappeurs étaient les bergers et leurs familles. Toutefois, l’action de la « chasse à l’homme » organisée à chaque rapt par les éléments de la 31è Brigade d’Infanterie Motorisée (BRIM) de Ngaoundéré, a contribué à renverser la tendance. Il y a eu des résultats satisfaisants. Cependant ces kidnappeurs ont à présent fait des populations des zones urbaines, leur grande cible.

Sur la demande de rançon on a noté que les kidnappeurs le font soit par correspondances téléphoniques soit de façon écrite. Ladite demande est généralement adressée au responsable de la famille. Après cela, des menaces d’ôter la vie à la victime sont faites pour exiger que la rançon soit versée dans le délai prescrit.

 

Liliane N.

 

Published in Défense

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a pris sa décision ce jeudi en revenant sur les faits qui se sont déroulé le 06 Juillet 2007.

 

L’homme avait été transféré presque nu de la prison de Salon-de-Provence à celle de Varennes-le-Grand, à près de 400 km de là. Il présentait aussi des contusions sur le corps, affirmant avoir été victime de violences de la part des surveillants

Une enquête administrative interne diligentée le jour même avait conclu à la faute disciplinaire du surveillant responsable du transfert, suspendu un temps de ses fonctions, selon la CEDH qui a en outre précisé que l’homme, né en 1981 à Lyon, s’était auparavant scarifié le bras, avait eu un comportement violent  et avait mis le feu à sa cellule avant d’être placé en quartier disciplinaire.

Au cours de l’enquête sus citée, des sources proches du dossier et interrogées par nos confrères de la presse française, ont laissé entendre que les témoignages des surveillants n’ont pas suffisamment été vérifiés.

D'ailleurs, à cette époque, pendant l’instruction, les magistrats européens qui siégeaient  à Strasbourg, s’était conclue par un non-lieu alors que « la crédibilité des témoignages des surveillants aurait dû être minutieusement vérifiée ».

Quatre certificats médicaux ont constaté de nombreuses lésions 

En juillet 2012, la juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu, décision confirmée par la cour d’appel, la Cour de cassation rejetant le pourvoi. « Quatre certificats médicaux ont constaté de nombreuses lésions », dont une « marque de strangulation de 18 cm » restée inexpliquée, souligne la cour, qui évoque aussi la « souffrance mentale » subie par le détenu.

Lorsque le dossier a été ré ouvert, la Cour européenne des droits de l’Homme a jugé que « L’usage d’une lance pour éteindre l’incendie de la cellule était disproportionné  et avait eu pour conséquence un arrosage intempestif du requérant et de son paquetage, générant ainsi un sentiment d’humiliation...Un tel traitement a provoqué chez lui des sentiments d’arbitraire, d’infériorité, d’humiliation et d’angoisse  et constitue un grave manque de respect pour la dignité humaine. Il est donc tout à fait logique que justice soit faite…».

Les magistrats européens ont également pointé le « manque d’effectivité et d’indépendance de l’enquête diligentée », selon un communiqué de la CEDH, qui précise que la France devra verser 18.000 euros au plaignant pour dommage moral.

 

N.R.M

 

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Le Président américain, Donald Trump a  annoncé ce jeudi  au congrès américain,  qu’il à l’intention de mettre fin  à la désignation du Cameroun comme  pays d’Afrique subsaharienne bénéficiaire au titre de l’AGOA à compter du 1er janvier 2020.

 

La situation des droits de l’homme au Cameroun, préoccupe les pays alliés du Cameroun. Les Etats-Unis ont tiré la sonnette d’alarme ce jeudi 31 octobre 2019. En effet, le Président américain, Donald Trump a annoncé au congrès américain,  qu’il va suspendre l’aide américaine au Cameroun à cause des violations systématiques des droits de l’homme, a relayé le site de la Maison blanche. Une information  expliquée plus tard,  dans un communiqué de presse, par l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Peter Henry Barlerin.   

En effet, Donald Trump a expliqué que  conformément à  la loi de 1974 sur le commerce, il avait  intention de mettre fin à la désignation du Cameroun comme  pays bénéficiaire de l'Afrique subsaharienne au sens de la loi sur la croissance et les perspectives économiques en Afrique (AGOA). Les Etats-Unis reprochent à Yaoundé, « des violations flagrantes des droits de l’homme internationalement reconnus, en violation des conditions d’éligibilité énoncées à l’article 104 de la Loi sur les agglomérations et dans les agglomérations ».

Selon Trump, le pays n'a pas répondu aux préoccupations concernant les violations persistantes des droits de l'homme commises par les forces de sécurité camerounaises. Ces violations comprennent des exécutions extrajudiciaires, des détentions arbitraires et illégales et des actes de torture. « En conséquence, j’ai l’intention de mettre fin à la désignation du Cameroun comme  bénéficiaire au titre de l’AGOA à compter du 1er janvier 2020. Je continuerai d’évaluer si le Gouvernement camerounais commet des violations flagrantes des droits de l’homme internationalement reconnus, conformément avec les conditions d'éligibilité à l'AGOA », a déclaré Trump.

Dans son communiqué, Peter Henry Barlerin relève que les pays bénéficiaires des avantages de l'AGOA sont soumis, conformément à la loi américaine, à des examens réguliers afin d’évaluer les critères établis par le Congrès américain dans la loi qui qui encadre l’AGOA. Après ce processus d’examen complet,  le Président américain  a trouvé le Cameroun non conforme aux critères d’éligibilité en raison de son implication dans les violations flagrantes des droits de l’homme reconnus internationalement. Cependant, dit-il, le Cameroun  peut réintégrer  cette liste, lorsqu'il remplira à nouveau les critères. « Nous restons déterminés à travailler avec le Cameroun pour le faire », souligne t-il.

En 2018, le Cameroun a exporté approximativement 220 millions de dollars en biens et services vers les États-Unis. 63 millions de dollars de ces exportations l’ont été au titre de l’AGOA dont plus de 90% sous forme de pétrole brut, explique t-il. « Les États-Unis sont un partenaire et un ami engagé du Cameroun et nous allons continuer à poursuivre les liens commerciaux robustes et diversifiés en travaillant avec d’autres outils en notre possession pour la réalisation du potentiel énorme de cette relation au bénéfice de notre prospérité mutuelle et notre croissance économique », indique le diplomate américain.

 

Marie MGUE 

 

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L’ONG Reporters sans frontières (Rsf) a pris attache avec deux rapporteurs spéciaux de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples. Elle voudrait que ces rapporteurs puissent se pencher sur le procès de l’ex DG de la Crtv Amadou Vamoulké incarcéré depuis 2016.

 

L’affaire Etat du Cameroun contre Amadou Vamoulké en instance au Tribunal criminel spécial (Tcs) est rendu à sa 23ème audience. Selon des informations crédibles mises à notre disposition, l’ONG Rsf a saisi deux rapporteurs spéciaux de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples sur la la liberté d’expression et la détention.

 

L'intérêt qu’accorde Rsf dans cette affaire

L’ONG Reporters sans frontières qui s’intéresse au présent cas, souhaite que la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples puisse étudier la situation dans laquelle se trouve l’ancien patron de la Cameroon Radio Television (CRTV), détenu à la prison de Kondengui depuis au moins 3 ans et jusqu’à présent sans jugement.

Rsf fonde la saisine de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples par « les 22 renvois consécutifs, plus de trois ans de détention et un procès qui a très largement dépassé le délai maximum de neuf mois au cours duquel les prévenus sont censés être jugés par ce tribunal (Tcs, Ndlr) », apprend-on.

Selon les dénonciations faites par Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Rsf, des faits suivants constituent la base sur laquelle s’appuie l’ONG : « le nombre record de renvois, la procédure à rallonge en violation des standards internationaux et du droit camerounais lui-même. Aussi, la détention préventive illégale et l’absence de soins appropriés malgré l’établissement de plusieurs certificats médicaux ».

Il faut préciser que Rsf a pris attache directement avec les autorités du Cameroun. Ils comptent aussi entreprendre une visite dans le pays et d’interpeller publiquement les autorités pour leur demander que Amadou Vamoulké soit libéré. Au cas où la démarche entreprise ne produit pas les effets espérés dans un bref délai, Rsf  projette de passer à l’étape supérieure. Elle entend saisir directement la Commission afin qu’elle transmette le dossier Vamoulké à la Cour, « en vue de faire condamner l’Etat Camerounais pour violation des droits de ce journaliste ».

En rappel, Amadou Vamoulké est incarcéré depuis juillet 2016. Dans les faits, il est reproché à l’ex DG de la Crtv, un détournement de derniers publics de plus de 3 milliards et demi Fcfa. 

 

Innocent D H

 

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C’est dans le cadre d’un atelier de renforcement des capacités des parlementaires, sur la prise en compte des droits de l’homme dans la réponse de la justice pénale au terrorisme.

 

Organisé mercredi à l’hémicycle de Ngoa Ekelle par le réseau des parlementaires pour la promotion des Droits de l‘Homme et de la cyber sécurité, il avait pour objectif principal de cerner les enjeux et les modalités de sus cité, mais plus encore, les exigences des droits de l’homme dans les diverses phases du procès pénal et la protection des victimes et des témoins d’actes de terrorisme, dans le système juridique camerounais ainsi que les bonnes pratiques tirées des systèmes régionaux et internationaux de lutte contre le terrorisme.  

 

Etat des lieux

 

Depuis plus de cinq ans, le Cameroun  est devenu l’arène des bandes de criminels qui sèment terreurs et désolations, dans certaines régions. Les extrémistes tuent, violent et enlèvent des personnes, pillent les biens publics et privés, détruisent des écoles et des hôpitaux, traumatisent les populations et contraignent la plupart à l’exile ou encore aux déplacements internes vers d’autres localités ou régions.

 

La position des instances internationales

 

Très difficile à cerner et à combattre, le 09 Décembre 1994, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration sur les mesures visant à éliminer le terrorisme international, dans laquelle elle qualifiait de terrorisme les « actes criminels qui, à des fins politiques sont conçus ou calculés pour provoquer la terreur dans le public, un groupe de personnes ou chez des particuliers » et estimaient que de tels actes étaient « injustifiables en toutes circonstances et quels que soient les motifs de nature politique, philosophique, idéologique, raciale, ethnique, religieuse ou autre que l’on puisse invoquer pour les justifier ».

 

Le Conseil des Nations Unies a rappelé dans le paragraphe 1 de l’article 24 de sa Charte que le « terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales et que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels qu’en soient le mobile, le moment et les auteurs… ».

 

L’Organisme International soutient qu’ « il est impératif de combattre le terrorisme sous toutes ses manifestations. Toutefois, les Etats doivent veiller à ce que toutes les obligations qui leur incombent en vertu du droit international et que ces mesures doivent être conformes … au droit international des Droits de l’Homme, au droit des réfugiés et au droit humanitaire… ».

 

Dans le même ordre d’idées, l’ancien et défunt secrétaire général des Nations Unies Koffi Annan avait déclaré que : « Notre riposte au terrorisme, ainsi qu’en nous efforçant de le combattre et de le prévenir, nous devrions défendre les droits de l’homme, des libertés fondamentales et de la primauté du droit sont des outils indispensables à la lutte contre le terrorisme et non des privilèges que l’on peut sacrifier en période tensions… ».

 

Cependant, l’on craint quelques exactions

 

Et pourtant, les experts indépendants des Nations Unies se disent inquiets face à la pléthore des politiques, lois et mesures prises par de nombreux Etats, sous prétexte de lutter contre le terrorisme. Il parait quelque peu évident que ces dernières compromettent la jouissance de tous les Droits de l’Homme civils, culturels, économiques, politiques et sociaux ». Tandis que d’autres sont menacés, à l’instar des Journalistes ou les entrepreneurs politiques.

 

L’importance de respecter les accords signés  

 

La stratégie antiterroriste mondiale adaptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2006, fait entre autres partie des accords ratifiés par le Cameroun, dans le cadre de la réponse de la justice pénale au terrorisme, en plus des dispositions internes prises, afin que les procès contre les personnes soupçonnées d’actes terroristes soient jugées selon la loi en vigueur.

 

« Il n’en demeure pas moins qu’il est impératif, selon l’honorable Zondol Hersesse, de rappeler à tous les pratiquants de droits qu’il convient de rester dans le strict respect des accords signés par le Cameroun, malgré les agressions dont fait face le pays… ».

 

Nicole Ricci Minyem 

 

Published in Politique
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Sunday, 05 June 2022 11:01