Le Député du Social democratic front précise que les ambazoniens ne font que s’en prendre aux élus du parti politique fondé par le Chairman Ni John Fru Ndi.
L’Honorable Joshua Osih du Social democratic front (Sdf) a accordé une interview à Abk radio. Il s’est exprimé sur la présence des Ambazoniens dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le Député du Sdf a fait remarquer que ces amba boys ne font que s’en prendre aux élus du partis de la balance. Pour cela, ledit parti ne les considère non pas seulement comme des adversaires mais plutôt comme des ennemis.
« Aujourd’hui les ambazoniens ne sont pas seulement nos adversaires, mais ils sont nos ennemis. C’est nos maires, nos députés qui sont attaqués ou enlevés. S’ils étaient majoritaires dans ces deux régions, ils n’auraient pas besoin des armes », a-t-il déclaré.
Il convient d’indiquer que de nombreux élus du Sdf avaient décidé de se retirer de la course lors des dernières élections législatives et municipales. Ce fut le cas de l’Honorable Cyprian Awudu Mbaya. Au cours du point de presse donné à Yaoundé, il avait expliqué aux hommes de la presse, la raison de ce désistement.
« Je ne concourrai pas pour ma réélection au parlement pour l’élection législative prévue le 9 février 2020… La sécurité de tous mes mandants au-dessus de mes ambitions personnelles. Je ne retournerai pas au parlement en marchant sur le sang et l’honneur des mandants qui ont perdu leur vie dans cette guerre », avait-il déclaré.
Liliane N.
Tel est l’un des forts à retenir de l’interview accordée par Ni John Fru Ndi à la journaliste Mimi Mefo depuis les Etats Unis où le chairman a élu domicile depuis quelque temps. Malgré le revers enregistré lors de la présidentielle de 2018 et du double scrutin législatif et municipal du 09 février dernier, le président du Social democratic front (SDF), se veut optimiste quant à l’avenir de sa formation politique.
Quand on passe en revue les résultats obtenus par le parti de Ni John Fru Ndi aux dernières joutes électorales, les performances du SDF ont plutôt connues une nette régression par rapport aux échéances antérieures. A la présidentielle de 2018, le SDF a perdu la deuxième qu’elle a occupé à l’issue du scrutin de 2011. Au législatif 2020, le parti a obtenu seulement 05 députés contre 18 sièges lors des élections de 2013. Pour ce qui est des dernières municipales, il ne s’en sort qu’avec 04 mairies contre 23 lors des précédentes élections.
En dépit des contre performances enregistrées, le fondateur du parti de la balance estime que son parti politique va rebondir sur la scène politique au Cameroun. « Je suis toujours très convaincu, même dans ma tombe, que le SDF rebondira. Le SDF a résisté à l’épreuve du temps », confie John Fru Ndi.
Le dirigeant de ce parti camerounais de l’opposition révèle que sa formation politique a reçu des intimidations de tous les fronts. Certains de ses dirigeants ont été enlevés et détenus par les combattants séparatistes ambazoniens. Face à ces moments difficiles, Ni John assure avoir tenu bon, « j’ai toujours dit qu’il était impossible de simplement sortir du Parlement comme ils m’ordonnaient. J’ai dit aux médias à la direction ambazonienne de venir de manière constructive car, je suis un leader choisi par le peuple pour défendre leurs intérêts et jusqu’à ce que vous les convainquiez d’accepter ce que vous me demandez de faire. Je ne peux pas simplement suivre vos instructions ».
Après 30 années d’existence, les cadres du parti pensent que de manière globale, le bilan du SDF est satisfaisant même si les raisons qui ont conduit à la création du parti restent toujours d’actualité. Selon un résumé fait par Jean Robert Wafo, le ministre de la Communication du Shadow Cabinet (SDF), « durant toutes ces années, le SDF a beaucoup donné, très peu reçu et surtout le chairman a beaucoup cher payé. Les camerounais de bonne foi le savent. Le parti a appris tout au long de ces 30 années d’engagement politique, qu’il y a beaucoup d’épreuves sur la route d’une formation politique (…) ».
Innocent D H
L’élu du peuple, tout en rendant hommage aux pères fondateurs de ce parti qui a longtemps était l’un des principaux, si ce n’est le principal parti d’opposition au Cameroun, laisse entendre que le moment est arrivé pour que les jeunes prennent la relève car, ce « Front » est pour eux symbole de force – dynamisme et ambition
« 26 mai 1990 - 26 mai 2020
30 ans de combat !
Un espoir !
Il est permis,
Il est possible, ce pays où on pense autrement sous l’impulsion de véritable leaders,
Cet univers politique où l’action est menée des mains de maître par une jeunesse forte, dynamique et ambitieuse.
Ce rêve est désormais possible car sous la bannière d’un Front Franc, Fort, Flamboyant et Féerique, les jeunes ambitieux ont su se positionner.
Ce Front est, Social, Solidaire, Significatif à plus d’un titre, Symbolique et Stratégique.
Ce Front Social n’est pas que Démocrate, il est Décisif, Dynamique, Déterminant et Déterminé.
Ce rêve tant voulu est désormais possible au SDF car, frasques gouvernementales existant depuis bientôt 40ans, les jeunes ambitieux se sont érigés en véritable sauveurs de la République comme leur pères fondateurs avec le vocable Démocratie il y’a 30ans.
Le 26 mai 1990, c’est avec des jeunes que le vent d’espoir a soufflé à Ntarikon Park. C’est ce même jour qu’ils ont donné à la démocratie sa naissance véritable dans l’univers politique camerounais.
30 ans plus tard, au tribunal de l’histoire, le parti fait son bilan et constate tristement qu’il a botté en touche ceux qui lui ont permis de vivre ses heures les plus louables. Quelle tristesse !
Aujourd’hui, parce que socialement démocrate et fort du constat qui précède, et dans un élan de redynamisation de l’espoir, le parti se tourne vers toi, moi, nous, vous, bref vers le jeune.
En ce jour anniversaire, remémorons nos joies et peines, transcendons nos différences idéologiques, sortons des prismes ethnico-tribaux et pensons au Cameroun nouveau qui nous préoccupe tant.
En ce jour symbolique, la Nouvelle dynamique du parti rompt le silence et te demande d’agir non pas pour elle, mais avec elle car ensemble aucune construction n’est impossible. Ton action doit cependant tenir compte du contexte actuel, celui du Covid -19, qui nous impose vigilance, respect des mesures barrières et responsabilité sociale. Pour une jeunesse à l’action certaine,
Pour un combat politique au travers des mots,
Pour un anniversaire mémorable, le SDF te fait confiance car conscient de ce que tu représentes pour ton pays.
Le parti fait appel à toi pour redynamiser l’univers politique camerounais.
Il t’appelle surtout pour que tu te rappelles qu’ « peuple sans histoire est un monde sans âme » (Alain Foka).
Histoire étant, il y’a 30 ans, la démocratie camerounaise sous l’impulsion des jeunes du SDF, soufflait son premier soupir.
Vive le SDF, vive le Cameroun et heureux anniversaire ».
N.R.M
Après la publication des mesures disciplinaires prises par le Chef de l’Etat du Cameroun, suite aux évènements malheureux de Février 2020 ils ont tous regretté et condamné ces actions ayant entraîné la mort des Femmes et des Enfants – victimes collatérales d’une guerre qui n’aurait jamais dû exister
Jean De Dieu Momo - Président des Patriotes Démocrates pour le Développement du Cameroun
Cette tragédie n’est pas le fait du hasard car elle a pour finalité de provoquer l’ire des populations. Pour qu’on n’en y arrive pas, le ministre délégué auprès du ministre de la Justice appelle à la vigilance du peuple. L’un des signes de la guerre hybride est de faire la guerre par procuration et de protester en premier. Tous les signes indiquent clairement que ce drame a été voulu pour créer la psychose au sein la population cible qu’on veut révolter. Ça semble marcher si notre peuple n’est pas vigilant…
Honorable Nourane Foster – Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale
Un mort est un mort de trop. L'entêtement de certains jeunes à rester en brousse et à mener des attaques contre notre armée régulière est inadmissible. Mes condoléances aux familles endeuillées. Dans un autre pays le gouvernement aurait démissionné faute de solutions adéquates
Responsables du Social Démocratic Front
Le Front Social Démocrate a appris consternation, choc et violente amertume, l’assassinat crapuleux des femmes et bébés non armés dans le village de Ngarbuh, à la périphérie de la ville de Ndu dans le département du Donga Mantung – Région du Nord Ouest le 14 Février 2020.
Le parti mène actuellement sa propre enquête sur ces crimes horribles afin d’établir les faits tels qu’ils se sont réellement produits et de déterminer le nombre de victimes.
Le Sdf condamne fermement les auteurs de ces barbaries odieuses, lâches et arbitraires qui violent de façon toutes les normes requises en période de guerre et plus particulièrement les conventions nationales et internationales sur la guerre.
Au nom de la justice qui doit être rendue au nom du Peuple Camerounais qui a le droit absolu de connaître les coupables, le Sdf exige du régime de Yaoundé que les auteurs directs, ainsi que les commanditaires de ces crimes crapuleux soient traduits en justice.
Dans l’attente des nouvelles mesures pour la manifestation de la vérité en rapport avec les meurtres insoutenables et insoutenables, le Sdf ses condoléances aux familles endeuillées ainsi que sa solidarité au peuple de Ngarbuh ainsi qu’à l’ensemble du département de la Donga et Mantung en général.
Nicole Ricci Minyem
La nouvelle de son décès a été rendue publique ce Lundi par les membres du Social Democratic Front – Parti politique dans lequel il a occupé le poste de Conseiller juridique national. Il était par ailleurs membre de la cellule des conseillers
Il a été emporté par un autre mal que le Covid 19, comme le laisse entendre Parfait Mbvoum – Cadre du Sdf : « L’honorable n’est pas décédé des suites de Corona Virus. Il souffrait depuis au moins trois mois et on l’a perdu à l’entrée de la clinique Bastos très tôt ce matin… ».
Nombreux sont ceux qui ont salué la mémoire de l’élu de la Nation qu’il a été et, qui s’en va au moment où sa famille politique sort d’un double scrutin qui ne leur a pas été très favorable, malgré la reprise dans les régions qui leurs semblaient pourtant acquises.
Le témoignage d’Alex Gustave Azebaze – Journaliste
« Très peiné par cette disparition qui survient quelques jours seulement après la publication par le Conseil Constitutionnel des résultats des législatives partielles dans 11 circonscriptions dont la sienne du Momo dans le Nord-Ouest. Le RDPC a raflé tous les 13 sièges en compétitions dans les 11 circonscriptions concernées. Mettant ainsi définitivement un terme à la carrière parlementaire de cet avocat qui, trois fois au moins, a été l'objet d'attaques de groupes armés. La dernière a, du reste, eu lieu lorsqu'il se rendait récemment dans sa circonscription pour la campagne en vue de sa réélection. En vain.
Mais, le défunt aura eu une carrière politique riche. Dès l'entrée du SDF au parlement en mai 1997, ce conseiller juridique national au NEC du SDF depuis son adhésion en 1991, position alors très influente dans le système Fru Ndi, avait été porté à la tête du groupe parlementaire de ce parti, le principal de l'opposition institutionnelle avec alors 43 députés.
Après 2 mandats, il fut remplacé à la tête dudit groupe par feu Joseph Banadzem, alors député du Donga Mantung. Lui-même est décédé en 2019. Mais, Joseph Mbah Ndam qui a été progressivement supplanté au sein du groupe parlementaire du SDF par le 1er vice président national Joshua Osih, entré à l'assemblée nationale en septembre 2013, était resté Vice président de l'assemblée jusqu'à l'issue malheureuse du dernier scrutin.
Depuis une quinzaine d'années cet homme politique s'était énormément investi dans des activités religieuses. Il revendiquait la représentation locale d'une congrégation nigériane proche du prédicateur TB. Joshua. RIP M. le député ».
Nicole Ricci Minyem
Le parti de la balance du Chairman Ni John Fru Ndi a de ce fait saisi à nouveau, le Cour constitutionnelle dirigée par Clément Atangana.
Le Social democratic front (Sdf) veut encore l’annulation des élections législatives partiellement reprises dans 11 circonscriptions électorales des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso). Le recours demandant la reprise desdites élections qui ont eu lieu le 22 mars 2020, a même déjà été déposé sur la table de la cour constitutionnelle de Clément Atangana.
Comme dans le premier recours ayant conduit à la reprise des législatives à la Menchum Nord, à Bui Ouest, dans la Mezam Sud, à Bui Centre, à Bui Sud, dans la Mezam Centre, à Momo Est, dans la Menchum Sud-, à la Momo Ouest et dans la Mezam Nord dans la région du Nord-Ouest et au Lebialem au Sud-Ouest le Sdf pointe un doigt accusateur en direction d’Elections cameroon (Elecam).
Le parti politique de Ni John Fru Ndi cite le fait qu’une fois de plus, Elecam aurait, contre les dispositions du code électoral, procédé au regroupement des bureaux de vote en « centres » de vote, sans prendre des dispositions pour informer les électeurs sur le déplacement de ces bureaux de vote, rendant ainsi difficile l’identification des bureaux de vote par les électeurs.
Un reproche sur lequel Elecam a déjà tenté d’apporter des explications. «Il faut d'emblée noter que ces mesures ont été prises pour des raisons de sécurité. L'objectif visé était la protection des électeurs. Maintenant que cela pose problème, nous allons rapprocher les centres de vote des électeurs et surtout, les multiplier pour permettre leur rapprochement, comme le prévoit la loi», avait déclaré le Dr Erik Essousse Directeur des élections.
En plus de ce reproche, certains cadres du Sdf affirment que les élections ne se sont pas déroulées dans toutes les circonscriptions suscitées à cause de l’insécurité liée à la crise anglophone.
Liliane N.
Avec les Amba boys qui ont multiplié les attaques dans les deux régions anglophones, le Social democratic front pourra-t-il améliorer son score aux législatives et s’ajouter des sièges de Députés à l’Assemblée nationale.
Paul Biya le Président de la République dans un décret récemment rendu public, a indiqué que les élections législatives qui doivent être reprises dans 10 circonscriptions du Nord-Ouest et une du Sud-Ouest, auront lieu le 22 mars 2020. Une bonne nouvelle pour le Social democratic front (Sdf) par qui cette reprise partielle des élections législatives dans les deux régions anglophones a été possible.
Car à titre de rappel, devant le Conseil constitutionnel, le parti politique fondé par le Chairman Ni John Fru Ndi a soulevé des problèmes de corruption, de fraude, l’absence des bulletins de vote dans plusieurs bureaux de vote. Sans oublier la délocalisation de certains par Elections cameroon (Elecam). Le parti de la balance a fini donc par avoir gain de cause.
Seulement cette nouvelle opportunité qui est donnée au Sdf lui sera-t-elle bénéfique ? La question se pose du fait des violences que font les Amba boys ces derniers jours au Nord-Ouest et au Sud-Ouest (Noso). Le 8 mars 2020, les éléments de la république fantôme d’Ambazonie ont fait exploser une bombe à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest.
Reprise des élections législatives au Noso : Paul Biya fixe la date du nouveau vote au 22 mars 2020
L’attaque s’est produite alors que les populations comme celles du monde entier célébrait ce jour-là, la journée dédiée à la femme. Dans ce contexte donc, le Sdf réussira-t-il à bénéficier du vote de ses électeurs? Le Noso étant présenté comme le fief, le bastion électoral du parti de la balance. C’est en fait 13 sièges que le parti de Ni John Fru Ndi guette. Il a pour l’instant rien que 5 Députés. Pourtant à la législature précédente, il en avait 18.
Les 11 circonscriptions dans lesquelles les législatives vont se rejouer sont la Menchum-Nord. Bui-Ouest, Bui.-Centre, Bui-Sud, Mezam-Centre, Mezam-Sud, Momo-Est, Momo-Ouest, Mezam-Nord et Menchum-Sud (région, du Nord-Ouest) et Lebialem (région du Sud-Ouest).
Liliane N.
Même avec les élections législatives qui ont eu lieu le 9 février 2020, le Social democratic front n’a pas réalisé des performances satisfaisantes.
Le chapitre sombre de l’histoire du Social democratic front (Sdf) n’est pas clos. Pour ces élections législatives, le parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi affiche des résultats qui laissent moins optimistes, pour ce qui est de son avenir. Le Sdf pour la neuvième législature enregistre un total de 5 Députés contre 18 en 2013. Certains observateurs affirment que cela est dû à la perte de son bastion électoral logé dans les deux régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso). D’ailleurs, rappellent-ils, le parti de la balance avait menacé de ne pas prendre part à ces élections, si la crise sociopolitique qui sévit au Noso, n’était pas encore résolu.
Contre toute attente, le Sdf s’est décidé d’aller aux élections. Les résultats sus mentionnés prouvent que le parti de Ni John Fru Ndi a perdu le terrain.
Cette perte de terrain s’est d’abord vu lors de l’élection présidentielle de 2018. Le Sdf avait alors pour la première fois de son histoire, changé de candidat. Il a investi Joshua Osih son premier vice-président. Les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel de Clément Atangana l’ont classé troisième avec un score de 3,36% des suffrages. Le Sdf a été devancé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun de Maurice Kamto qui est sorti deuxième avec un score de 14,23%. Et il a également été devancé par le parti Univers qui avait investi Cabral Libii. Univers est sorti troisième avec un score de 6,28%.
Ce faible score de 3,36% inférieur aux 10% habituellement obtenu par le Sdf a été par certains militants du parti de la balance notamment ceux de la branche d’Allemagne attribué à Joshua Osih. D’autres ont évoqué la perte du bastion de l’électorat du Sdf.
Liliane N.
Un autre rapport a été publié il y a quelques heures par cet organisme. Un document dans lequel l’armée est accusée de commettre des exactions sur les populations civiles… Un énième sabotage. Dans ce rapport publié jeudi, cet organisme est une fois de plus revenu avec des informations dont les sources sont questionnables.
Il a été prouvé et cela est vérifiable que sur l’étendue du triangle national, il n’existe aucun représentant de cette prétendue Ong. Par ailleurs, au fil du temps, il s’est avéré que les « témoins oculaires » auxquels ils font tout le temps référence ne pourraient être que des individus qui travaillent à la déstabilisation de leur pays ou alors, ceux qui se font pompeusement appelés « combattants ».
En se basant sur les informations qui viennent des régions du Nord et du Sud-Ouest, du comportement des populations vivant de ce côté, qui hier encore étaient de simples victimes, de cette complicité, cette symphonie qui existent entre elles et les Forces de Sécurité, on ne saurait prétendre comme le dit Amnesty International que : « L’armée du Cameroun s’est livrée à un regain de violence ces dernières semaines, qui a donné lieu à des dizaines d’homicides et contraint des milliers de personnes à quitter plusieurs zones des régions anglophones… ».
Au contraire, l’on assiste de plus en plus au retour des populations qui se sont à un moment donné réfugiées vers le Nigéria voisin. Des hommes et des femmes qui, pour certains ont résolu d’exercer leur devoir citoyen en allant voter le 09 Février prochain. Ce qui n’est assurément pas du goût de quelques groupes d’individus aidés et armés par leurs commanditaires qui vivent en dehors des frontières nationales.
Les menaces terroristes, les assassinats des civils et les enlèvements ont repris de plus belle ces derniers jours. Combien de fois ces dernières semaines, les Forces de Défense et de Sécurité ont – elles trouvé des armes cachées dans des endroits insoupçonnables, suite aux informations fournies par ces habitants des villages qui aujourd'hui ont été désertés, à cause des menaces reçues par les terroristes.
Dans ce rapport, Fabien Offner, chercheur sur le lac Tchad à Amnesty International prétend par exemple que « Les mesures de sécurité et la présence militaire renforcée annoncées par le gouvernement camerounais pour permettre le déroulement du scrutin ce week-end semblent cacher en fait une opération bien plus sinistre », sans dire sur quoi se fondent de telles assertions.
Après l’organisation du Grand Dialogue National, le gouvernement a engagé des mesures afin que le calme revienne dans les deux régions en crise. Et alors que la campagne électorale en vue du double scrutin du 09 Février prochain tire à sa fin, l’on a vu le Rdpc et le Sdf, les deux partis politiques en lice dans cette partie du pays faire campagne et, les populations ont formulé les vœux de voir un retour au calme.
Ce sont elles qui disent non aux « assoiffés » du pouvoir et qui entendent barrer la route à ces politiciens qui veulent surfer sur leurs souffrances pour se faire un nom.
Certes, beaucoup reste à faire parce qu’on ne reconstruit pas en quelques jours, ce qui a été détruit en quatre ans de guerre, de larmes, de destruction… Toutefois les campagnes de dénigrement ne sauraient aider à l’atteinte des objectifs que se sont fixés par exemple les ex terroristes qui ont déposé les armes, dans l’espoir de retrouver une vie normale, ces Camerounais qui ont regagné leurs villages, parce que convaincus que désormais, tout sera différent, encore moins le gouvernement.
Nicole Ricci Minyem
En Novembre dernier, le Social Democratic Front (SDF) affirmait devant la presse que si rien ne changeait dans la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et s’il n’y avait pas de modification du code électoral, le parti n’irait pas aux élections de février 2020. Mais visiblement, il n’en sera rien.
Sauf coup de théâtre de toute dernière minute, le SDF prendra bel et bien part à ces élections qui s’annoncent. Le scrutin se déroule ce dimanche 09 février. Soit dans 02 jours seulement. Autrement dit, le SDF a encore deux jours pour constater que rien n’a changé sur le plan sécuritaire dans les régions en crise et que le code électoral n’a pas changé. Ce qui veut dire que les deux principales conditions déclinées par le SDF pour prendre part à ces élections ne sont pas réunies. Logiquement, pour être cohérent avec leur logique, le SDF devrait publiquement annoncer son boycott des élections en cours. Mais le fera-t-il ?
Seul Fru Ndi peut annoncer le boycott des élections
Même si c’est l’honorable Joshua Osih qui dirige de manière opérationnelle le parti du 26 Mai 1990, il reste que c’est le Chairman qui décide en dernier ressort des orientations stratégiques du parti. D’un autre côté, c’est le vice-président Osih qui a pris sur lui d’annoncer que le SDF n’ira pas à ces élections si la paix ne revenait pas dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Et aussi, si le code électoral n’était pas modifié pour permettre une élection franche et transparente, le SDF ne prendrai pas part aux législatives et aux municipales. Ayant donc dit ces annonces, il sera difficile pour lui de se dédire dans la mesure où son attitude jusqu’ici montre très bien qu’il a l’ambition de renouveler son mandat législatif. Il serait donc indiqué que ce soit le Chairman qui prononce le mot d’ordre de boycott. Ce d’autant plus qu’il est hors du pays en ce moment. Ce qui pourrait justifier d’un effet de pression moindre pour infléchir sa décision.
Que perd le SDF s’il prend part à ces élections ?
Le peu de crédibilité qui restait encore à ce parti. Comment comprendre qu’un parti dont la base électorale ne pourra pas prendre part à un vote insiste tant à y aller ? Pourquoi abandonnent-ils les populations pris entre deux feux ? Certainement pour permettre à certains politiciens égoïstes de préserver quelques prébendes électorales. Le SDF a commencé à perdre du terrain au regard des chiffres de la dernière élection présidentielle en raison de ces mauvais choix stratégiques, mais aussi du fait de son copinage supposé avec le pouvoir en place à Yaoundé. Le parti de l’égalité de chances pour tous en allant à ces élections trahi ses valeurs et ses principes.
Certainement que c’est le SDF qui s’éteindra au lendemain de cette élection. Tout au moins, le parti sortira de cette élection complètement défiguré.
Stéphane NZESSEU