Les députés du Social democratic front ont jugé inopportun la discussion générale du projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de la Commission nationale des Droits de l’Homme du Cameroun, ce mardi à l’hémicycle.
L’Assemblée nationale a connu ce mardi 02 juillet 2019 un mouvement de contestation des députés du Social democratic front (Sdf), principal parti politique de l’opposition au Cameroun. En effet, les élus du peuple avaient sur leur table, le projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun et celui sur la prorogation de leur mandat à l’Assemblée nationale. La plénière s’est ouverte avec le premier texte, portant création, organisation et fonctionnement la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun.
Cependant, il n’a pas fait l’unanimité au sein de l’assemblée. Le président du groupe parlementaire du Sdf, Paul Nji Tumasang, a après la lecture du rapport, sollicité le renvoi de ce projet de loi à une autre session. Pour ce député Sdf, ce « texte est induit et non avenu en ce moment au Cameroun où les droits de l’Homme sont bafoués du fait de la crise sociopolitique qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun ».
Pour trancher, le président de la chambre basse a fait recours au vote. Mais le résultat des urnes a été contre la demande du parti de Ni John Fru Ndi, étant donné que la majorité des parlementaires sont du parti au pouvoir, le Rdpc. Un rejet qui a emmené les députés Sdf, à sortir de l’hémicycle, en dehors du questeur Awoudou Baya et un autre député. Malgré ce boycotte du Sdf, la discussion générale s’est dont tenue, et le projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun a finalement été adopté. Après cette première séance, les députés Sdf ont regagné l’hémicycle pour la suite des travaux, qui devaient porter sur la prorogation des mandants des députés jusqu’en 2020.
Marie MGUE