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Une situation qui a provoqué la colère du shadow cabinet qui a rédigé un communiqué de presse

 

Communiqué de presse du Social democratic front (SDF) au sujet de l’embastillement du député Jean Michel Nintcheu

« Le domicile du député Jean Michel Nintcheu est encerclé depuis 6h du matin par des hommes en tenue. Il s'en est rendu compte alors qu'il sortait de son domicile pour se rendre aux obsèques d’un membre de sa famille qui se tient ce samedi à Bafang. Aucune explication ne lui a été fournie à cet effet.

Le SDF condamne avec la dernière énergie cette restriction grave et inexplicable des libertés imposée au député Jean Michel Nintcheu qui jouit pourtant d'une immunité parlementaire de par sa fonction.

Le SDF exige la levée immédiate et sans condition de cet embastillement sordide qui ternit davantage l'image déjà considérablement écornée de notre pays en matière de libertés fondamentales du citoyen et de respect des droits de l'homme.

Tout refus des donneurs d'ordre de procéder à la levée de cette assignation à résidence surveillée de fait est de nature à jeter de l'huile sur le feu dont nul n'a absolument besoin en cette période sensible de la vie de notre Nation. Ces derniers gagneraient à cesser de jouer avec des allumettes sur un baril de poudre.

 

Fait à Douala le 1er juin 2019
Jean Robert Wafo

Ministre du shadow cabinet du Sdf en charge de l'information et des médias ».

 

Lire aussi : Marche du MRC : Quelques militants viennent d’être embarqués par les forces de maintien de l’ordre 

 

Quand les décisions du MRC impactent négativement les autres partis politiques

Le Social Démocratic Front, dont on ne saisit véritablement pas les accointances  avec le parti crée par Maurice Kamto semble toujours faire les frais lorsqu’au MRC, on décide d’aller contre les institutions de la République.

 

En plus de l’honorable Jean Michel Nintcheu, c’est le vice président du SDF Centre qui dit avoir constaté la présence des forces de l’ordre près de son domicile ce matin, Aloys Parfait Mbvoum exprime son courroux : «  Je faisais mon sport ce matin, lorsque mes proches m’ont appelé pour me dire que les policiers rodent autour de chez moi. Je suis revenu, pour chercher à comprendre ce qui les amène. Vous  pouvez lire mes posts, je ne me cache pas et, à aucun moment, je n’ai manifesté le désir d’aller marcher avec le MRC. Après mon sport, je devais me rendre dans une radio de la place, invité pour donner mon avis par rapport à la situation socio politique de mon pays. Que cherchaient donc les policiers chez moi »?

 

On relève, à partir de ce qui a été constaté sur le terrain ce matin, à Yaoundé, à Douala comme dans les autres parties du pays que les camerounais, dans leur grande majorité, ne sont pas prêts à descendre dans la rue, pour des contestations. Tous, ou du moins ceux qui sont en âge de voter, savent qu’à quelques heures de la convocation du corps électoral, il faut maximiser les inscriptions sur les listes électorales afin de faire entendre leurs voix.

 

Les choses doivent changer au Cameroun, mais, de quelle manière ? C’est à chaque camerounais, selon ses aspirations, que cette question est posée.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Le parti politique créé par le Chairman Ni John Fru Ndi a célébré dimanche dernier dans la ville de Douala, son 29ème anniversaire.

 

Même si le Chairman Ni John Fru Ndi n’a pas été vu à la célébration de l’anniversaire du parti politique qu’il a créé le 26 mai 1990, alors qu’il était promoteur du réseau des libraires Ebibi Group of Bookshops, l’avenir du Social democratic front (Sdf) a été au centre des échanges. La formation politique de l’opposition veut se préparer et se tenir prête pour les échéances électorales à venir. « Il faut s’inscrire massivement sur les listes électorales pour que le Sdf prenne la Mairie de Douala 5e et réalise son projet de société qui vise à améliorer les conditions de vie des populations », a déclaré Carlos Ngoualem le 5e adjoint au Maire de Douala 5e.

 

Même si le parti politique de Ni John Fru Ndi a démontré dimanche dernier, qu’il entend encore faire parler de lui lors des moments importants de la vie du pays, la question de son avenir taraude les esprits de certains observateurs. Car faut-il le rappeler, le Sdf est arrivé quatrième lors de la dernière élection présidentielle avec le score le plus mauvais de son histoire. D’aucuns avaient évoqué la crise anglophone comme ayant été un obstacle pour ce parti. Cependant certains analystes comme Ambroise Louison Essomba, enseignant de droit à l’Université de Douala, affirme que le départ de certaines têtes y est aussi pour quelque chose.

 

« A première vue, on peut affirmer que la crise dans ces deux régions peut être à l’origine de la décadence de ce parti. Mais au-delà de cet aspect, le Sdf a marqué les esprits sur le plan politique. Mais, les départs massifs de certains leaders charismatiques de cette formation politique, peuvent être évoqués pour justifier la décadence du parti. Il se pose un problème de renouvellement des élites politiques et même des élites au niveau des partis politiques. C’est pourquoi le Sdf qui, jadis, se portait bien sur le plan politique bat l’aile aujourd’hui », affirme l’enseignant dans les colonnes de Mutations numéro 4864.

 

L’enseignant de droit à l’Université de Douala pense que le parti de John Fru Ndi doit remobiliser ses troupes. Celui-ci ajoute que le Sdf doit ramener tous ses leaders qui ont déserté les rangs du parti. « Le Chairman doit remobiliser les troupes. S’il veut se repositionner comme leader au terme des élections municipales, législatives et avoir un discours nouveau qui puisse convaincre les populations ».

 

Liliane N.

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Le SDF ne va pas prendre part à la célébration de la fête Nationale de l’Unité et propose la désignation de médiateurs pour résoudre le problème du Nord-Ouest et Sud-Ouest.

 

-         Merci de nous avoir reçus ce matin, monsieur Parfait Mbvoum.  Nous vous invitons à vous présenter

Merci madame, pour l’honneur que vous me faites. Vous l’avez dit, Je m’appelle Parfait Mvoum, je suis vice président régional du Social Democratic front pour le Centre. Sur le plan professionnel, je suis biologiste, épidémiologiste, produit des Universités catholiques de France et du Cameroun.

 

-         Depuis combien d’années êtes-vous militant du SDF ?

Je suis dans le SDF depuis 20 ans, avec une interruption de 5ans, alors que se livraient de très fortes batailles pour l’alternance en 2006. A cette époque, j’avais choisi de suivre Bernard Muna, ce qui m’a valu une exclusion. Mais, je suis revenu lorsque les choses se sont calmées.

 

-         Nous n’allons pas revenir sur le rang occupé par cette formation politique à l’issue des élections présidentielles du 07 Octobre 2018 mais, toutes les formations politiques préparent déjà les prochaines échéances électorales. Quel est le plan d’action du SDF ?

Nous ne pouvons parler de ces autres élections, sans évoquer ne serait ce que brièvement, ce qui s’est passé en 2018.

 

Nous avons été classé 4ème, avec un pourcentage de 3%, ce qui est dû à plusieurs facteurs. Le premier est la transition au sein du SDF. Lorsque le président Ni John Fru Ndi a cédé sa place à Joshua Osih, il y’a eu des remous à cause de  la difficile application de la démocratie par tous les prétendants.

Il y’a eu le facteur Temps parce que c’est huit mois avant l’élection présidentielle que Joshua Oshi a été choisi, ce qui ne lui a pas permis de s’implanter facilement.

La difficile entrée en scène pendant la période de pré – campagne, parce qu’après son élection au congrès en Février, il n’a pu descendre sur le terrain que quatre mois plus tard, alors que ses concurrents le devançaient.

Un autre facteur, c’est celui de la crise dans les zones anglophones. Vous savez qu’i y’a près d’un million de compatriotes qui n’ont pas voté dans ces régions et, ces personnes représentent au moins 15 voire 20 % de notre électorat.

 

-         En tenant compte de ce dernier facteur et peut être même des autres, Ni John Fru Ndi et le SDF ne sont pas méconnus sur la scène politique camerounaise, alors ces personnes qui leur ont fait confiance lors des dernières élections auraient pu leur accorder leurs voix le 07 Octobre 2018...

Nous pensons qu’i y’a deux raisons principales qui n’ont pas joué en notre faveur: La première c’est qu’au delà des résultats que le parti au pouvoir ou alors le Conseil Constitutionnel a donné, vous constaterez que dans ces résultats, en zone anglophone, le premier c’est le RDPC et le deuxième c’est le SDF. Cela veut dire que s i la majorité des anglophones avaient voté, le SDF se trouverait un peu plus en avant par rapport aux autres candidats.

En deux, sans cette crise, il y’aurait eu des motivations de vote en dehors des zones anglophones. Ici par exemple dans le Centre, vous constaterez que plusieurs anglophones ne sont pas allés voter.

Permettez-moi d’ajouter que pour nous, l’essentiel n’était pas d’être deuxième, troisième ou quatrième. Tel qu’il était conçu, notre programme était de prendre le pouvoir à travers les grandes reformes qui n’ont pas été suffisamment comprises par les populations.

 

-         Quel est le plan d’action du SDF pour les prochaines échéances ?

D’abord, le SDF s’est engagé à la remobilisation et au réarmement moral des militants après avoir fait le diagnostic réel de notre déconvenue en Octobre 2018. Toutefois, le SDF estime que tant que la crise anglophone persiste, l’élection ne sera pas organisée. Nous n’accepterons pas qu’une élection municipale ou législative se tienne. D’ailleurs, c’est l’une des recommandations fortes du SDF qu’on a donné au premier ministre qui était en tournée dans les régions du Nord et du Sud Ouest.

Pour être plus précis, le SDF s’engage à ce qu’i n’y’ait aucune élection, tant que les sept régions du Cameroun sur les dix, sont en crise.

 

-         Sept régions sur dix ?

Bien évidement, madame. Celles du Grand Nord, de l’Est et bien sûr le Nord et le Sud Ouest. Dans ces régions, l’on note la présence des bandes armées un peu partout et, dans ces conditions, nous, au SDF estimons qu’on ne pourrait organiser des élections dignes de ce nom. Vous savez, c’est différent des élections présidentielles au cours desquelles le RDPC a voulu donner l’impression que tout s’est parfaitement déroulé.

Ici, il s’agit des élections locales et, si nous prenons le cas des zones anglophones, il n’ya plus un seul député ou maire qui réside dans les communes et c’est indépendamment du parti politique. Tous ont replié dans les villes. Il est impossible d’organiser les élections dans ces conditions et, c’est la raison pour laquelle nous demandons un retour à la paix.

 

-         Que pensez-vous des sécessionnistes ou des ambazoniens, comme ils se font appeler ?

Nous pensons que c’est le gouvernement qui a encouragé le sécessionnisme, parce qu’il n’a pas tenu compte à temps, des revendications ou alors des demandes qui ont été faites par les avocats, les enseignants, des étudiants …Certes, quelques problèmes ont trouvé des pistes de solutions mais, du jour au lendemain, il a envoyé les modérés en prison. Ce qui a entraîné une montée en puissance de ce mouvement et, avec les premiers morts, nous voyons la situation qui prévaut actuellement. Et pourtant, nous avons sonné l’alarme à travers la marche des députés, l’an passé nous avons défié torse nu au boulevard pour dire que la crise est grave et, qu’il est impératif de la résoudre.

 

-         Parlons de l’enlèvement de Ni John Fru Ndi. De nombreux camerounais pensent qu’il s’agit d’une simulation.

Vous savez, chacun a droit à la parole, chacun est libre de dire ce qu’il veut. Autant ils doutent du kidnapping du chairman, autant ils peuvent dire qu’on n’a pas tiré sur les voitures des gouverneurs du Nord Ouest et du Sud ouest, sur celles des ministres de la défense et de l’Administration Territoriale. Autant ils peuvent dire que le secrétaire d’était Ngaferson n’a pas été enlevé

 

-         Vous parlez là des personnes qui peut être ne représentent rien dans ces régions. Ma question est précise, a t- on, oui ou non enlevé ni John Fru Ndi ?

Ils peuvent dire que le frère de Fru Ndi n’a pas été enlevé, que la sénatrice Emilia n’a pas été enlevée… Ce qu’il en est c’est que le chairman a été privé de liberté pendant six heures, il a été libéré autour de 18h 34. Il se rendait aux obsèques de l’honorable Banadzen lorsqu’une cohorte d’individus est arrivée et a décidé de le kidnapper.

 

-         Qu’est ce qui ressort du tête à tête entre Ni John Fru Ndi et les terroristes de l’ambazonie ?

Il ressort de cette rencontre que Ni John Fru Ndi est crédible, il est resté ferme, malgré le danger qu’il encourait. On lui a demandé de faire partir ses parlementaires de l’Assemblée Nationale. Ils ont obtenu un non péremptoire. Le chairman leur a fait comprendre que c’est parce qu’ils sont là, qu’il peut facilement parler au Président de la République, pour que cette crise s’arrête.

 

-         Que pensez – vous du fédéralisme ?

Le fédéralisme c’est une forme de l’Etat qui est dans notre programme depuis de très longues années, parce que nous estimons que c’est la forme de l’Etat qui est la mieux adaptée au contexte camerounais aujourd’hui. Elle rapproche les populations de l’administration. Ce sont les communautés qui choisissent leurs dirigeants. Ce qui permet d’être au fait des problèmes que rencontrent ces dernières et, d’apporter les solutions idoines, constitutionnelles. Pas comme la décentralisation qui dépend parfois du décret d’un seul individu.

 

-         Le premier ministre a été dans les zones anglophones. Pendant quatre jours, il a rencontré tout le monde. Croyez vous que sa démarche est différente de celles des personnalités qui l’ont précédé au Nord et au Sud Ouest ?

La descente du ministre Dion Ngute est un peu différente parce que ça ne se passe pas au même moment, il y’a un contexte de plusieurs morts, il y’a une pression internationale plus accentuée et, tout le monde éprouve comme in raz le bol.  Vous avez vu qu’il a reçu le SDF et, que ce sont les services du premier ministre qui ont tweeté après cette rencontre. Le SDF a apporté sa contribution à travers quatre propositions.

La première proposition c’est un cessez le feu bilatéral. Cela signifie que d’un côté, les sécessionnistes déposent les armes et l’armée rentre dans les casernes.

La deuxième proposition c’est la libération de tous les prisonniers qui ont été embastillé du fait de cette crise

La troisième c’est la désignation d’un  médiateur. Il peut être international, ça peut être Ni John Fru Ndi, ça peut être le cardinal Christian Tumi avec des observateurs chargés du suivi de cette résolution. Ce médiateur doit aller dans quatre pôles pour retrouver les séparatistes

La dernière résolution c’est la non organisation avant le retour de la paix.

 

-         Pensez vous réellement que le gouvernement que vous semblez accuser n’a rien fait pour que la pais revienne ? I y’a eu des démarches, des dispositions légales, sans pour cela que n’arrive les pressions internationales que vous avez relevé plus haut ?

Dans la commission désarmement, démobilisation, réinsertion, c’est un programme du candidat Joshua Oshi, nous le revendiquons mais, ce n’était pas de cette manière. Nous pensons que le gouvernement a mis la charrue avant les bœufs. Il aurait tout d’abord dû provoquer un cessé le feu.

 

-         Les ambazoniens qui n’ont manifesté aucune bonne volonté sont – ils prêts à déposer les armes aujourd’hui ? Face à cette énième démarche du gouvernement ?  

A un moment donné, les protagonistes d’une guerre se fatiguent et moi, je suis convaincu que c’est le gouvernement qui a fabriqué ces sécessionnistes et, que ces derniers sont prêts à déposer les armes. Pourvu qu’il y’ait des bons interlocuteurs, qu’ils ne soient pas tournés en bourrique par le pouvoir de Yaoundé.

 

-         Si vous refusez de respecter les institutions de votre pays, avec qui pensez – vous échanger ?

Il ne s’agit pas de respecter ou de ne pas respecter les institutions. D’ailleurs, ces dernières sont obligées de résoudre ce problème. Il faut néanmoins que de l’autre côté, qu’il y’ait de bonnes dispositions et, je le répète des médiateurs. Je vous rappelle qu’i y’a eu beaucoup d’initiatives que le gouvernement n’a pas suivi et, c’était une erreur.

-         Prendrez vous part à a 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale ?

Non cette année, pour les raisons d’aggravation de la crise, la hiérarchie a décidé que personne ne défilera, pour marquer notre désapprobation face à a gestion de la crise. On ne peut pas parler d’unité dans cette désunion alors que beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école, alors que le pays est entièrement divisé, alors qu’on ne remarque pas une volonté d’arranger les choses. Les militants du SDF ne vont pas défiler.

 

Entretien mené par Nicole Ricci Minyem

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C’est l’une des principales propositions faites par le SDF lors de sa concertation avec  le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, vendredi dernier.

 

Quelques heures après sa rencontre  avec le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, vendredi dernier,  le Social Democratic Front (SDF)  a dévoilé leurs  principales propositions pour une sortie de crise dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun. La délégation de ce parti politique de l’opposition, était conduite au cours de cette rencontre par  son Président national, Ni John Fru Ndi. Ces propositions ont été  publiées le 10 mai dernier  sur la page facebook « Communication SDF Douala V » par le Ministre du shadow cabinet du Sdf en charge de l'information et des médias, Jean Robert Wafo.

 

Résumés en quatre principaux points, le Sdf propose premièrement, un cessez-le-feu immédiat et bilatéral. « Les soldats des forces de défense et de sécurité rentrent dans les casernes et les combattants des bandes armées ou milices déposent les armes », relève le parti de  Ni John Fru Ndi. Le deuxième point porte sur la libération immédiate de tous les prisonniers politiques incarcérés dans le cadre de cette crise,  la nomination d'un médiateur de la crise et l'acceptation des observateurs.  « Le médiateur aura en charge entre autres de contacter et de recueillir les propositions des différents protagonistes qui se trouvent globalement dans quatre foyers précis à savoir le territoire national, le Nigéria, l'Amérique du Nord et l'Europe.  Les observateurs auront en charge de vérifier l'avancée progressive du processus de paix en rapport avec les conclusions arrêtées de commun accord », explique le Communiqué.

 

En dernier position le Sdf demande le  report des élections locales. Selon ce parti politique, les élections régionales, municipales et législatives ne sauraient se tenir dans les conditions actuelles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Elles doivent se tenir après le retour effectif de la paix dans ces deux régions. Ces propositions du SDF ont été faites au cours de la tournée de quatre jours, du Premier ministre Joseph Dion Ngute dans la région du Nord-Ouest. Le chef du gouvernement qui était en campagne de paix dans  cette zone en proie à une crise socio-politique depuis  près de 3 ans,  sur haute instruction du Président de la République, Paul Biya, s’est concerté avec les principaux acteurs  sociopolitiques de cette région afin de trouver des solutions pour une sortie de crise. Le Premier ministre a annoncé au cours de sa tournée, qu’à part l'indivisibilité du Cameroun, le président de la République est prêt à organiser un dialogue formel pour résoudre la crise.

 

Marie MGUE

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La présence du premier ministre, chef du gouvernement en cette veille de célébration de la fête de l’Unité Nationale dans ces deux régions, a donné l’opportunité aux élites de faire quelques propositions

 

Celles du Social Democratic Front ont été rendue publiques ce samedi, par Jean Robert Wafo ministre du shadow cabinet en charge de l'information et des médias, qui a rédigé un communiqué

 

« L’urgence actuellement est la résolution de cette crise et le retour à la paix. Dans une négociation, il faut éviter de faire dans l'amalgame.

 

A cette première étape, il aurait été moralement indigeste - 1.800 morts, plus de 560.000 compatriotes qui ont fui leurs maisons d'habitation dont 32.000 réfugiés au Nigéria et 530.000 déplacés internes, pratiquement plus de vie dans ces deux régions - et politiquement indécent de poser comme préalable au dialogue inclusif absolument nécessaire pour un début de décrispation, les questions en rapport avec la forme de l'Etat, la révision du code électoral et bien d'autres, qui doivent logiquement figurer comme point de discussion lors du futur débat national. Le Premier ministre a précisé qu'il n'est pas venu identifier les sujets à débattre mais identifier les conditions et les protagonistes pour le débat national. 

Le Sdf est un parti humaniste viscéralement attaché aux valeurs républicaines qui n'a pas vocation à appartenir à la confrérie politique des pleureuses qui trouvent toujours à redire sur tout.

Il ne s'agissait aucunement pour le Sdf de parler du contenu mais plutôt d'explorer les conditions du futur dialogue annoncé. 
Le Sdf prend acte de ce dialogue annoncé par le Premier ministre qui dit transmettre un vœu présidentiel, tout en précisant qu'il sera vigilant sur les déclinaisons et les articulations du contenu du dialogue annoncé… ».

 

Une visite qui vient redonner l’espoir aux populations traumatisées ?

 

C’est du moins l’avis de ceux qui résident dans la région du Nord Ouest, selon nos confrères qui nous ont permis d’avoir quelques réactions à chaud, des habitants de la ville de Bamenda. 

 

Pour Sheila Grace, commerçante, les choses vont changer et, en bien : « Je connais la position du SDF qui semble toujours suivre les pas de RDPC mais, je suis  contente que là bas en haut, on comprenne ce que nous vivons ici. Le premier ministre n’a pas seulement vu les grands là bas en haut, il est venu vers nous et, il connait nos attentes. Il y’a eu beaucoup de morts déjà, beaucoup de personnes ont pleuré leurs frères, leurs maris, nous ne voulons plus enterrer personne… »

 

Darius est étudiant. Il espère qu’après la visite du chef du gouvernement, les mesures adéquates seront prises pour que les cours reprennent : « Vous savez, s’il y’a un parti bien implanté ici, c’est le SDF. Donc quand ils font des propositions, c’est parce que le père John Fru Ndi est au courant de beaucoup de choses que nous autres, nous ignorons. Ce que moi je souhaite et, je sais que cela est désormais possible, c’est qu’après toutes ces morts, même nos frères qui ont pris les armes sont fatigués. Ils ont vu l’attitude humble du premier ministre, qu’ils déposent les armes et nous laissent retourner à l’école. Il s’agit de notre avenir, de la construction de notre futur. Le Président de la République a parlé de pardon. Nous voulons vraiment tourner la page et construire ce qui est important pour nous, pour nos parents, pour nos enfants demain et ceux qui viendront après. Que nos frères de part et d’autre déposent les armes… ».

 

Nicole Ricci Minyem

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Réagissant au décret Présidentiel qui confie la  délégation permanente de signature à Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire Général de la Présidence de la République,  le député SDf, Jean Michel Nintcheu a déclaré  que ce décret  cache mal l'incapacité du Chef de l’Etat à exercer la fonction présidentielle.

 

Le décret présidentiel, signé le 05 février 2019, circule  sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Dans ce décret, le Président de la République, Paul Biya lègue  la « délégation permanente de signature à  Monsieur Ngoh Ngoh Ferdinand, Secrétaire Général de la Présidence de la République (Sg/PR)». Une décision présidentielle qui n’a pas laissé les acteurs de la scène politique indifférents. Dans une publication sur son mur Facebook, le Député du Social Democratic Front (SDF), Jean Michel Nintcheu relève que « la délégation PERMANENTE de signature cache mal l'incapacité de M. Biya à exercer la fonction présidentielle ».

 

Pour cet homme politique, ce décret pose plus de problèmes plus qu'il n'en résout en ce sens qu'il fait mention de la délégation Permanente de signatures. Il est constant que la Constitution prévoit que le Président de la Républiques délègue certaines de ses attributions aux ministres dans leur domaine de compétence. Le SG/PR a rang de ministre mais ne dispose pas, en dehors de la présidence de la République, d'un domaine de compétence qui lui est propre et dans lequel il peut prendre directement des décisions. « Le fait qu'il soit chargé  de la coordination des services de la Présidence de la République ne nécessite aucune délégation susceptible de faire l'objet d'un décret rendu public du Président de la République. Il ne saurait être investi d’un pouvoir direct de décision en dehors des prérogatives qu’il peut exercer sur le personnel en service à la Présidence de la République », écrit-il

 

A en croire Jean Michel Nintcheu, le  terme PERMANENT utilisé sans la moindre délimitation des domaines de compétences signifie clairement que le secrétaire général à la présidence de la République a reçu, à compter de la date de signature dudit décret, une délégation générale et surtout illimitée des pouvoirs d’un proclamé élu au suffrage universel à un collaborateur non élu.  Un acte  qui pour ce député, démontre l’incapacité du Président de la république à tenir efficacement les rênes du pays.  « Du fait de son âge très avancé, cette délégation PERMANENTE renforce effectivement la suspicion sur sa capacité physique et psychique à pouvoir assumer cette haute charge qui commande disponibilité permanente et ardeur au travail. Il y a des signes qui ne trompent pas. Cette délégation PERMANENTE est la preuve que M. Biya est au bout du rouleau et il est difficile de donner du tort à ceux qui estiment que des manœuvres malsaines et basses se trament dans les arcanes du pouvoir » relève ce député.

 

Marie MGUE

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Le parti politique fondé par le Chairman Ni John Fru Ndi évoque entre autres motifs, la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

 

Le Social democratic front (Sdf) a décidé de ne pas prendre part aux festivités et activités, liées à la célébration de la 47e édition de la Fête nationale de l’Unité du Cameroun. Joshua Osih a signé le 7 mai 2019, un communiqué annonçant cette décision. Le député du Sdf dans ce document que nous avons consulté parle de la crise dite anglophone, et de l’insécurité présente dans certaines parties du pays.

 

« Le SDF (Social Democratic Front), en soutien avec les Camerounais qui vivent dans la guerre civile dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et ceux qui souffrent de la grave crise de sécurité dans les autres parties du pays, informe par la présente, les structures du parti et l’opinion publique que tant que cette guerre et cette crise de sécurité prévalent, le SDF ne peut pas participer aux célébrations marquant la fête nationale le 20 mai. Ceci est valable sur tout le territoire national car un côté ne peut pas sourire, pendant que l’autre côté pleure », écrit le député Joshua Osih.

 

Il faut souligner que le Sdf n’est pas le seul parti politique de l’opposition qui a décidé de ne pas être de la partie le 20 mai prochain. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) fait partie des premières formations politiques à avoir annoncer le boycott du 20 mai. « Le Mrc ne peut participer à la Fête de l’Unité parce que la situation sociopolitique ne s’y prête pas: le conflit armé dans les régions anglophones fait de plus en plus de morts sans que cela n’ébranle le gouvernement qui reste sourd aux appels au dialogue d’une part, le président élu, ses alliés et camarades restent en prison malgré les nombreux appels à leur libération immédiate d’autre part », avait écrit Noah Roger Justin, Secrétaire général adjoint du Mrc.

En raison de ce qui est suscité, le Directoire du parti politique de Maurice Kamto a instruit l’ordre aux secrétaires régionaux, départementaux et communaux du Mrc, de relayer ce message auprès des militants de tous les organes de base.

 

Liliane N.   

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Cette décision est stipulée dans un  communiqué signé par Emmanuel Ntonga, président SDF dans la région du Centre

 

Une fois de plus, la crise sécuritaire dans les régions du Nord et Sud Ouest s’invite à une manifestation de souveraineté dans notre pays. Depuis un peu plus de trois ans maintenant, toutes les actions menées par ceux qui contestent plus ou moins la légitimité du pouvoir de Yaoundé, se réfèrent à ce qui se passe dans ces deux régions, pour justifier leurs actes.

A l’issue de la première réunion préparatoire de la célébration de la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale,  Les membres du Social Democratic Front, dont les résultats à l’issue de la présidentielle du 07 Octobre 2018 n’ont pas tenu la promesse des fleurs, s’engagent à monter d’un cran, dans la suite des actions menées le 20 Mai 2018, pour marquer leur désapprobation de la crise socio politique au Cameroun et, de baliser un autre espace de solution de la crise anglophone.

Dans le communiqué qu’il a paraphé, Emmanuel Ntonga déclare : « Face à la détérioration de la situation dans les zones anglophones et, devant le peu d’espace de liberté  restant aux partis politiques et, surtout à la quasi indifférence du pouvoir de Yaoundé, le SDF Centre et les Représentants régionaux de certains partis politiques ne reculeront pas le 20 Mai 2019. Nous réaffirmerons que nous monterons d’un cran… ».

 

Les raisons avancées

Le président SDF dans la région du Centre estime que « le préfet du Mfoundi, lors de la réunion préparatoire à la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale,  « sans le moindre remord de la souffrance du peuple en détresse, sans avoir interrogé les responsables du Centre, pour comprendre les raisons de leur action et de leur colère en 2018, a plutôt fait un réquisitoire à charge contre les responsables du SDF Centre, tout en se gargarisant  d’être plus fort qu’en 2018… ».

 

Exigence d’un dialogue inclusif face à l’ « arrogance » des membres du RDPC

Dans le communiqué du SDF, il est noté qu’« Un an plus tard, rien n’a été fait, au contraire, la situation empire. L’arrogance et la suffisance du RDPC ont pris le pas sur le Dialogue : soldats et civils sont tués, villages entiers incendiés, économie en berne, perspective d’une rupture de confiance entre deux entités linguistique, sécession fortement envisagé. Le SDF est touché et poussé vers son dernier retranchement. Ces militants pris pour cible de part et d’autres des extrémistes séparatistes et gouvernementaux : des cadres (maires, sénateurs…) et son leader kidnappés, famille du chairman enlevée, domicile incendié… Nous exigeons un dialogue inclusif»

 

Rappel

Le 20 mai 2018, on avait relevé le passage des défilants du Sdf, torse nu et les bras sur la tête en signe de deuil devant le Chef de l’Etat. Tous adressaient des incantations bruyantes et des appels débridés. Là encore, ont-ils scandé, c’est en réaction contre le chef de l’Etat.

Certains observateurs de la scène politique avaient essayé de comprendre les messages ainsi véhiculés et, ils sont arrivés à une conclusion, qui a presque fait l’unanimité : le SDF et le MRC avaient en commun, plus ou moins confusément, un certain nombre de convictions qui permettent de mieux les catégoriser par rapport à la crise anglophone. Le choix qui a été le leur, lors de la célébration de l’Unité Nationale avait dès lors pris les contours d’un aveu public de leurs angoisses relativement à ce qui se passe au Nord-ouest et au Sud-ouest du Cameroun.

 

Nicole Ricci Minyem

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L’enlèvement de John Fru Ndi, Président du SDF est à mon sens un événement d’une gravité exceptionnelle qui signale une réorientation majeure de la sécession.

 

En effet, ce geste me paraît comme une sommation adressée aux fédéralistes anglophones de choisir leur camp : soit on est Camerounais, soit on est Ambazonien.

Pour les c, la lutte doit être intensifiée contre le Gouvernement du Cameroun, et la position des Anglophones qui promeuvent la forme fédérale de l’Etat tout en restant Camerounais est une trahison à leur cause.

Dans ce lot de traîtres, figurent évidemment les Anglophones plus ou moins liés au pouvoir, mais aussi les acteurs politiques anglophones qui continuent d’accepter d’être Camerounais, à l’instar de Fru Ndi ou Kah Wallah ou des Parlementaires du SDF, même si ceux-ci prônent l’Etat Fédéral.

Dans un premier temps, les Sécessionnistes ont considéré les Fédéralistes comme des alliés de circonstance et surtout un réservoir de partisans. Mais avec le temps, ils vont les attaquer franchement, puisque pour eux, le débat sur le fédéralisme est un simple thème de diversion.

Les Sécessionnistes sont d’autant plus impatients d’en finir avec les Fédéralistes qu’ils craignent que le Gouvernement ne finisse par retrouver la raison et consente au fédéralisme, ce qui leur couperait l’herbe sous les pieds en asséchant la séduction de leur cause auprès de la population anglophone.

Et c’est cela qu’indique clairement l’enlèvement de FRU NDI, mais aussi de la Sénatrice Emilia NZEKE du SDF et de bien d’autres encore. Il s’agit d’un message adressé aux Anglophones que la Sécession ne veut plus entendre tenir un discours de conciliation avec le Cameroun, fédéral ou non.

Un message extrêmement dangereux qui montre un durcissement du ton et une poussée vers plus de radicalisation ! Bien loin de déposer les armes, la Sécession signale qu’elle s’apprête à mener une lutte dure et implacable contre l’Etat.

En réalité, les Fédéralistes ont été affaiblis par le Gouvernement qui croyait que c’était son ennemi. Ils seront désormais anéantis par la Sécession qui les déteste !

Alors, le Cameroun va se retrouver avec deux frères Siamois que rien ne va plus séparer, puisque la population modérée des Fédéralistes aura disparu : d’un côté, un Gouvernement entêté et obtus qui n’écoute que lui-même, et de l’autre, une Sécession haineuse et plus entêtée encore !

Deux monstres belliqueux lancés dans un duel à mort, poussés par la même obstination, la même haine, le même amour du sang.

 

Dieudonné ESSOMBA

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Samedi 27 avril, le leader du Social Democratic Front (SDF), John Fru Ndi, a été enlevé dans une localité du Nord-Ouest, l’une des deux régions anglophone du pays en proie à un conflit armé depuis plus d’un an. Libéré quelques heures plus tard dans la soirée, John Fru Ndi a raconté son enlèvement tout en dénonçant les méthodes de ses ravisseurs.  

 

En effet, samedi, plus tôt dans la journée, le SDF avait annoncé l’enlèvement de John Fru Ndi par des inconnus à Kumbo, dans la province anglophone du Nord-Ouest. Et à 18h30, selon un communiqué du parti diffusé par son porte-parole, le président du parti d'opposition camerounaise avait retrouvé sa liberté. La principale figure de l’opposition camerounaise a ainsi raconté les circonstances de son rapt au micro de RFI.

« Nous nous rendions aux funérailles de notre honorable député Dr Joseph Barnazem. Mais sur le chemin, notre convoi a été bloqué par des Ambazoniens. Ils ont dit que les autres pouvaient partir, mais qu’ils voulaient me parler. Ils m’ont enlevé. J’ai passé près de six à sept heures dans leur camp », a-t-il confié ce dimanche par téléphone à RFI.

« Les anglophones ont un problème. C’est lié au fait, que leurs leaders ont des idéologies différentes, qui ne servent même pas l’intérêt général. Ils cherchent du soutien, mais dans le même temps, ils kidnappent les gens et veulent qu’on adhère à leur cause. Cela devrait se faire de manière volontaire. », A-t-il ajouté.

« Ils ont arrêté deux de nos frères à Bafut récemment. Depuis janvier, ils m’ont volé une centaine de vaches, ils ont brûlé ma maison au village, ils ont kidnappé ma sœur et ils commettent des choses horribles contre les civils », précise-t-il.

Quelles étaient réellement les intentions des ravisseurs ? Était-ce même un enlèvement ? Et quelles pourraient être les conséquences de cet épisode dans le traitement global de la crise, dite, anglophone ? Telles sont les questions qui continuent à agiter les débats avec des questionnements sur les zones d’ombre que suscite son kidnapping.

Dans l’opinion et dans les médias, ces questions divisent. Intervenant sur un plateau de télévision, dimanche matin, le politologue Mathias Eric Owona Nguini a ainsi estimé que l’élite anglophone dont Ni John Fru Ndi est l’une des figures les plus éminentes paie le prix d’une posture ambiguë face aux positions extrémistes. Pour cet universitaire, John Fru Ndi est désormais sommée de se positionner de manière claire pour ou contre la sécession.

Par contre, pour l’homme politique, Célestin Bedzigui, le déroulement de ce rapt du leader du SDF qui a duré quelques heures cache mal une grossière mise en scène dont le but serait de replacer le SDF au cœur de la résolution de la crise. Cependant, de manière générale, beaucoup de voix pressent à l’ouverture du dialogue entre les parties pour mettre fin à l’escalade de la violence.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01