Selon le SDF, John Fru Ndi avait été enlevé samedi matin par des inconnus à l’entrée de la ville de Kumbo, dans le département du Bui, dans le Nord-Ouest. John Fru Ndi, le président-fondateur du Sdf, « était à la tête d’un cortège qui accompagnait la dépouille du député Joseph Banadzem, Président du groupe parlementaire du Sdf à l’Assemblée nationale, à sa dernière demeure. Il était en compagnie de plusieurs autres responsables du parti. Le Sdf avisera en tant que de besoin l’opinion publique nationale et internationale sur ce kidnapping », écrit Jean Robert Wafo, le Ministre du shadow cabinet du Social democratic front (Sdf) en charge de l’information et des médias, plus tôt dans la journée.
Le Chairman allait prendre part aux obsèques du Député Joseph Banadzem décédé le 30 mars 2019 à l’Hôpital général de Yaoundé. Le leader du SDF a recouvré la liberté, selon plusieurs médias locaux, relayant une information du SDF. Le parti d'opposition camerounais n'a pas précisé, si les ravisseurs de M. Fru Ndi étaient des séparatistes ou non.
Traitant de cette information, l’AFP indique que les séparatistes anglophones militent pour la création d'un Etat indépendant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Fin 2017, après un an de protestation, des séparatistes avaient pris les armes contre Yaoundé. Depuis, les deux régions sont devenues le théâtre d'un conflit armé et les kidnappings empoisonnent notamment la vie des populations.
Certains séparatistes multiplient les enlèvements de responsables, de militaires et policiers, ainsi que des civils, pour maintenir la pression sur le régime de Yaoundé et pour exiger des rançons permettant aux groupes armés de tenir.
Des membres et responsables du SDF ont déjà été victimes récemment de telles attaques. En octobre, la maison de Ni John Fru Ndi avait été incendiée et sa sœur kidnappée avant d'être libérée. John Fru Ndi et son parti - principale force d'opposition à Paul Biya depuis sa création en 1990 - se sont toujours dits opposés à la partition du Cameroun.
Les séparatistes avaient appelé au boycottage de la dernière élection présidentielle en octobre au Cameroun anglophone, mais le SDF y avait participé.
Agé de 77 ans, M. Fru Ndi est à la tête du SDF depuis sa création en 1990. Il a été candidat à l'élection présidentielle en 1992, 2004 et 2011, mais avait boycotté celle de 1997. Lors du dernier scrutin, en octobre 2018, l'opposant historique avait choisi de céder sa place aux jeunes. Le SDF représenté alors par Joshua Osih, s'était écroulé en glanant la quatrième place avec 3,35% des voix. Il reste, en attendant les législatives à venir, le premier parti d'opposition au Parlement.
Otric N.
Les élections régionales au Cameroun sont tout aussi attendues par les partis politiques comme les élections législatives et municipales. Avec le dépôt du projet de loi N°1046 déposé au Parlement portant modification du Code électoral, on a compris que lesdites élections sont une certitude. Cependant on note déjà des sons discordants autour de celles-ci. Car à peine le projet de loi déposé, que les partis politiques de l’opposition montent déjà au créneau pour faire des dénonciations. C’est le cas du Social democratic front (Sdf).
« Organiser les élections régionales alors que le mandat des conseillers municipaux tire déjà à expiration est anti républicain », fait savoir Jean Robert Waffo le ministre chargé de l’information et des médias au sein du Shadow Cabinet du Sdf. « Au regard de la composition du collège électoral actuel, le Rdpc aura 100% de conseillers régionaux sur l’étendue du territoire, ce qui est anormal car, les partis politiques qui disposent des conseillers municipaux dans les Mairies ne seront pas représentées », ajoute Jean Robert Waffo.
Au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) du Pr Maurice Kamto, on déclare déjà ne pas pouvoir prendre part à ces élections en l’état des choses. «Le Mrc ne compte pas participer à cette élection puisque le jeu est faussé d’avance. Tous les chefs traditionnels sont dans le Rdpc. Les ¾ des conseillers sont du Rdpc. Nous attendons les législatives et les municipales. Pourquoi sauter ces élections pour organiser les régionales», affirme Christopher Ndong le secrétaire général du Mrc dans les colonnes du journal Le Jour N°2898.
Jean Robert Waffo en revenant à la charge pense qu’il faut qu’on intègre dans le projet de loi, une disposition qui modifie le scrutin actuel. «Passer du système majoritaire et proportionnel à un système proportionnel intégral. Si le mode de scrutin est maintenu, le Rdpc raflera tous les sièges et cela pourrait accentuer la crise dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Adamaoua», ajoute-t-il.
A titre informatif, il faut savoir la région est le second échelon de la décentralisation, institué par la Constitution du 18 janvier 1996 en son article 55, alinéas 1 et 2 qui disposent notamment que «les collectivités territoriales de la République sont les régions et les communes… Les collectivités territoriales décentralisées sont des personnes morales de droit public. Elles jouissent de l’autonomie administrative et financière pour la gestion des intérêts régionaux et locaux. Elles s’administrent librement par des conseils élus et dans les conditions fixées par la loi».
Liliane N.
Le Secrétaire général du parti politique fondé par Ni John Fru Ndi, indique qu’au vu du pourcentage de 3,35% récolté par le Social democratic front lors de la récente élection présidentielle, ils doivent se remettre au travail, pour mieux affronter les prochaines échéances politiques prévues en 2019.
Jean Tsomelou est clair sur la question. Au Social democratic front (SDF), le chapitre de la Présidentielle 2018 est clos. Le cap est à présent levé pour les élections législatives et municipales de 2019.
«Ce qui nous préoccupe en ce moment, ce sont les élections législatives à venir parce que, vous savez le pourcentage que notre parti a eu. Donc il nous faut vraiment rentrer sur le terrain et le Comité exécutif national a pris la décision que d’ici quelques jours, en ma qualité de Secrétaire général, je vais communiquer avec la presse pour vous donner les grandes lignes de notre programme sur le terrain. Parce que d’ici une semaine, avec une équipe composée du Secrétaire général, du Secrétaire à l’organisation, de la coordonnatrice des femmes, du coordonnateur des jeunes et presque toutes les structures du parti, nous allons nous assoir et programmer redescendre sur le terrain, commencer à remobiliser notre base pour les échéances futures. Pour nous, ces élections sont capitales. Donc nous ne voulons plus être distraits par rapport à un chapitre clos», a déclaré le Secrétaire général du SDF au cours d’une interview accordée au journal Mutations N°4733.
On sait qu’après la proclamation des résultats du scrutin du 7 octobre 2018, les militants du SDF d’Allemagne ont demandé la démission de Joshua Osih du poste de vice-président du parti. Dans une correspondance signée par Jean Robert Wanko, président de la formation politique en Allemagne, les mêmes militants ont aussi demandé la tenue d’une convention nationale du parti de la balance dans le but de matérialiser une véritable refondation et rénovation de la formation politique. Sur ce point Jean tsomelou déclare «je crois que c’est le Comité exécutif national, au cours de ses prochaines réunions, qui analysera la situation. Nous ne devons pas nous attarder encore à cette élection présidentielle, le chapitre est clos».
Revenant sur les travaux du Comité exécutif national du SDF présidés par Ni John Fru Ndi et qui se sont tenus le 3 novembre dernier, Jean Tsomelou indique que ce qu’il faut retenir de ces assises, est qu’il a été question de procéder à l’évaluation de la participation du parti à cette échéance. «En ce qui concerne l’évaluation, nous avons reçu le candidat qui a présenté son rapport, y compris le rapport du Secrétaire et nous avons analysé les deux rapports. Nous sommes arrivés à la conclusion que nous devons aller sur le terrain pour commencer déjà avec les échéances futures à savoir, les élections législatives et municipales qui pointent à l’horizon», ajoute-t-il.
A titre de rappel, le SDF qui est toujours sorti deuxième dans le classement des partis politiques ayant pris part à l’élection présidentielle au Cameroun, a été devancé cette fois-ci, par deux nouvelles formations politiques qui sont le MRC et Univers. Il a fini quatrième avec un scrore historique de 3,35%.
Liliane N.
Le parti fondé par le Chairman Ni John Fru Ndi arrive quatrième, dans le classement des formations politiques qui ont concouru pour la Présidentielle 2018.
Depuis la tenue des élections présidentielles au Cameroun, le Social democratic front (SDF) a toujours occupé la deuxième place du classement. Lors de la Présidentielle de 2011, le parti politique représenté par le Chairman Ni John Fru Ndi était deuxième avec un score de 518 175 suffrages, soit 10,7122%. Il convient de rappeler que lors de ladite Présidentielle, il y a eu 7 521 651 électeurs inscrits, 4 951 434 votants, 2 570 217 d’abstentions soit 34,171%, 65, 82% de taux de participation et un total de 114 185 de bulletins nuls, pour 4 837 249 suffrages valablement exprimés, soit 65,829%. Lors du scrutin de 2004, le candidat du SDF John Fru Ndi est arrivé deuxième avec un pourcentage de 17,40% des voix (654.066 votes). En 1992, année électorale qui a autant secoué le Cameroun comme celle-ci, le premier parti politique de l’opposition avait fait un score de 35,9% avec 1.066.602 des voix récoltées.
Comparé aux précédentes élections, il n’est pas faux de dire que la formation politique de Ni John Fru Ndi a perdu sa place de leader des partis politiques de l’opposition au Cameroun. Puisque pour l’élection présidentielle 2018, le parti est logé à la quatrième place avec un score de 3,35%. Il a été devancé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto arrivé en deuxième position avec 14,23% et Univers du Pr Prosper Nkou Mvondo qui a la troisième place avec un score de 6,28%. Pour d’aucuns, cette dégringolade du SDF s’explique premièrement par le fait de la crise socio-politique qui paralyse les régions anglophones autrefois fief de ce parti. Les populations de ce côté menacées par les sécessionnistes et par crainte de représailles n’ont pas toutes exercés leur droit civique. Outre cette raison-là, certains observateurs et journalistes politiques mentionnent le fait que l’investiture de Joshua Osih pour cette Présidentielle n’avait pas ravi l’ensemble des caciques du SDF.
D’ailleurs il y a juste de cela une semaine où les militants d’Allemagne de cette formation politique ont par voie de correspondance réclamé la démission de Joshua Osih au poste de premier vice-président national du parti. «Pour préserver la crédibilité politique du parti, le grand héritage historique de ses nombreux militants et la mémoire des martyrs du 26 mai 1990, SDF Germany propose au Comité exécutif matinal, d’opérer une autopsie froide des causes endogènes et exogènes de notre échec et d’amener l’honorable Joshua Osih a assumer toutes les conséquences politique et personnelle qui s’imposent en facilitant sa démission au poste de Premier vice-président national du SDF » a écrit Jean Robert Wanko, président du Sdf en Allemagne. Ces mêmes militants d’Allemagne ont aussi demandé la tenue d’une convention nationale du parti de la balance dans le but de matérialiser une véritable refondation et rénovation de la formation politique.
A titre de rappel, d’après les données contenues dans les Rapports du Ministère autrefois nommé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), le SDF pour ce qui est des élections législatives, en 1997 a eu 43 sièges, en 2002 22 sièges, en 2007 16 sièges et en 2013, 18 députés. Concernant les élections municipales, le parti de Ni John Fru Ndi en 1996 avait 61 communes, en 2002 il avait 36 communes, en 2007 il a eu 22 communes et en 2013, il avait 22 communes. Pour ce qui est élections sénatoriales en 2013, il a eu 14 sénateurs.
Liliane N.
En attendant que le Conseil constitutionnel proclame les résultats du scrutin du 7 octobre 2018, les partis politiques ayant concouru pour cette élection présidentielle, s’informent des tendances.
Contrairement à ce qu’on peut penser, tous les partis politiques qui ont présenté un candidat à l’élection présidentielle de cette année ne sont pas en repos. Trois jours après le vote de dimanche, leurs états-majors ne se sont pas donnés de répit. Au parti politique Univers créé par le Pr Nkou Mvondo l’ensemble des membres de l’état-major regarde avec beaucoup de minutie les Procès-verbaux qui leur viennent du terrain. «Depuis ce matin nous nous occupons à recevoir les Pv qui nous viennent de tout le pays; à réorganiser les équipes, à communiquer et à faire une évaluation de la conduite de la campagne sur le plan logistique, communicationnel, de la mobilisation, de l’action de terrain afin de nous remettre immédiatement au travail puisqu’il y a des échéances à venir les législatives et les municipales qui se préparent dès aujourd’hui», explique Emile Bindzi porte-parole du candidat Cabral Libii, dans les colonnes du 9 octobre 2018 du quotidien Le Jour.
Pour ce qui est des données contenues dans les Pv reçus par le parti politique du Pr Nkou Mvondo, son porte-parole affirme qu’il y a lieu de croire et de rester confiant. Les tendances sont plutôt bonnes. «Les Pv qui nous viennent du terrain les uns après les autres présentent notre candidat en tête pour le moment un peu partout. Loin de ces fakenews, de ces sondages qui participent d’une manipulation des masses, nous avons la vérité en chiffres. Notre candidat sera bientôt proclamé vainqueur à cette élection présidentielle», ajoute le porte-parole du candidat du parti Univers.
Dans l’état-major de Joshua Osih du Social democratic front (SDF), l’attention est également portée vers l’examen de fond en comble des Pv. Interviewé par notre confrère Vision 4, Joshua indiquait qu’il y a des choses surprenantes. Par exemple avoir plus de voix dans des zones où on ne s’attendait pas et ne pas en avoir dans les localités qu’on pensait acquises à la cause. Toutefois celui qui a remplacé Ni John Fru Ndi a affirmé qu’il s’agit tout simplement du choix du peuple. Et il faut le respecter. Pour l’instant donc contrairement au parti Univers qui pense déjà aux élections législatives et municipales reportées en 2019, le SDF est plongé et pris par la compilation des résultats des procès-verbaux.
Pour ce qui est du parti Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) rendu au 8 octobre 2018, les bureaux restent fermés. Serge Espoir Matomba qui donnait une conférence de presse hier, a donné un petit temps de répit aux membres de son état-major. Du côté du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), il faut dire que c’est le parti qui donne jusqu’ici des sueurs froides au gouvernement. Il y a de cela un jour, Maurice Kamto a convoqué la presse nationale et internationale pour révéler qu’il a marqué le penalty. Une déclaration qui a suscité des réactions tout aussi violentes les unes comme les autres.
Le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (RDPC), le parti politique au pouvoir de son côté, a également la tête dans les Pv. Son état-major analyse les résultats, qui sont par la suite transmis au Secrétaire général de la formation politique.
Liliane N.
Etienne Sonkin est persuadé que le candidat investi par son parti politique peut être le vainqueur au soir du 7 octobre 2018.
En conférence de presse organisée il y a de cela quelques semaines, l’ex-Sénateur du Social democratic front (SDF) Etienne Sonkin a été clair sur les évènements qui pourraient avoir lieu au lendemain du scrutin de l’élection présidentielle, dans le cas où les résultats des urnes leur sont défavorables. Si Joshua Osih n’est pas proclamé vainqueur, c’est dans la rue qu’auront lieu les protestations. De ce fait il préfère mettre en garde quant à «une potentielle manœuvre de détournement des résultats par l’unique candidat en face qu’est Paul Biya». Etienne Sonkin ne s’est pas arrêté qu’aux avertissements, il a déclaré que l’envergure de la protestation sera semblable à celle qui a cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
«La victoire de Joshua Osih n’est pas celle d’un individu. C’est la victoire d’un peuple. Si la victoire d’un peuple est volée, c’est le peuple qui doit réagir. Il y aura mouvement terroriste si on nous vole notre victoire. Et autant que vous le voyez en zone anglophone, les camerounais à l’unanimité vont se révolter pour revendiquer leur cause. Que le peuple se révolte pour revendiquer sa victoire. On n’aura pas besoin de qui que ce soit parce que ne l’oubliez jamais, l’élu Président de la république n’est qu’un employé du peuple. Et si le peuple recrute son employé qui va apporter tous les changements dont il a besoin pour son mieux être et qu’un voleur, un agresseur vient à agresser cet employé, c’est tout le peuple qui va se soulever pour combattre l’ennemi commun», rapportait notre confrère Le Jour dans une de ses éditions.
A titre de rappel dans l’optique d’éviter la supercherie et de protéger leur vote, le parti politique créé par Ni John Fru Ndi, a lancé un appel de recrutement de 400 volontaires précisément dans les 33 unités administratives de la région de l’Est. Sur la motivation ayant conduit à la mise en place de cette mesure de recrutement, André Tiazé le président régional du parti a affirmé que dans cette partie du pays, la formation politique a été victime de la fraude électorale lors des précédentes élections présidentielles.
Au cours d’une réunion tenue avec les responsables locaux du SDF à l’Est, le parti a indiqué que la fraude électorale, dont il a été victime s’est traduite par la pratique d’achat de leurs bulletins de vote par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, la formation politique au pouvoir. «Le parti au pouvoir à l’habitude d’acheter à vil prix les bulletins auprès des électeurs affamés. C’est un véritable frein à la démocratie», a ajouté André Tiazé.
«Il s’agit d’une élection présidentielle et le candidat sera élu sur la base de son programme, sa personnalité et ses capacités personnelles. A ce titre le travail qui est à faire concerne tout le monde. Puisque c’est de l’avenir du pays dont il est question. Tous ceux qui veulent le changement peuvent accompagner le candidat Osih. Ils ne sont pas obligés d’être les militants du parti», a indiqué l’un des mandataires du SDF dans les colonnes du quotidien Le Jour.
Liliane N.