Le président de la Transition démocratique camerounaise (TDC), Robert Messi Messi dans une tribune libre donne des pistes au gouvernement Camerounais suite à la demande des Etats-Unis de libérer le professeur Maurice Kamto et ses cadres du Mrc et une piste pour résoudre le problème de la crise anglophone au Cameroun.
A notre humble avis les autorités camerounaises devraient négocier la libération du Professeur Maurice Kamto et des principaux cadres dirigeants de son parti le Mrc contre le retour de ce mouvement au respect de l'ordre constitutionnel camerounais.
Aucun régime politique au monde ne peut tolérer la coexistence de deux Présidents de la Républiques élus après la proclamation officielle des résultats par les instances officiellement habilitées à cet effet.
Il faudra donc bien que Maurice Kamto accepte enfin sa défaite à la présidentielle et reconnaisse sans la moindre ambigüité Paul Biya comme le seul Président de la République du Cameroun. Il faudra en outre qu'il se désolidarise clairement des mouvements d'insurrection populaire organisés en son nom dans le pays ainsi que dans nos ambassades et représentations diplomatiques a l'étranger.
S'agissant maintenant des Etats Unis nous ne voyons pas sur quelle légitimité, ils se basent pour exiger du Cameroun de violer ses propres normes constitutionnelles ce qui serait tout à fait inacceptable chez eux comme cela l'est chez nous.
Nous pensons en tout état de cause que le Professeur Kamto et son parti ne devraient pas se contenter par souci d'opportunisme politique de se féliciter de la position des Etats Unis exigeant la libération de leurs cadres et militants mais devraient aller au bout de leur logique en ayant la sagesse de s'aligner sur tout compromis auquel aboutiraient éventuellement les USA et le Cameroun.
Ce n'est que dans ces conditions que nous voyons possible la libération de Mr Kamto et des dirigeants et principaux cadres et militants du Mrc.
Crise anglophone
Négocier avec les séparatistes comme le suggèrent, les Etats Unis reviendrait tout simplement pour le Cameroun à accepter la partition de son territoire national. C'est une issue tout à fait inacceptable pour tout Etat qui veut préserver son intégrité territoriale. Les Etats Unis ont eu leur guerre de sécession et ils s'en sont sortis par la reddition du camp des insurges armes. Il en sera de même au Cameroun.
Le temps du dialogue avec ceux qui ont choisi de prendre des armes pour faire aboutir leur revendication est révolue. Des concessions importantes ont déjà été offertes aux anglophones par notre gouvernement dans le cadre de la commission sur le bilinguisme et le multiculturalisme.
Des comites de désarmement, de démobilisation et de réinsertion ont été crées et un appel à déposer les armes a été lancé aux entrepreneurs de guerre. Devant l'intransigeance des séparatistes anglophones qui ne veulent que l'Independence politique par rapport au reste du Cameroun et rien d'autre il ne reste à nos forces de défense et de sécurité que de les réduire par les armes.
Ce n'est qu'après la défaite militaire des sécessionnistes sur le terrain que les pouvoirs publics pourront envisager de leur concéder une certaine forme d'autonomie locale ou de statut spécial comme cela a été fait pour la Corse par la France ou la Catalabne en Espagne. Mais l'indépendance politique devrait rester une option totalement exclue.
Propos Transcris Par Félix Swaboka