Les potentiels candidats au poste du conseiller municipal au Cameroun doivent encore attendre jusqu’à nouvel avis pour participer aux prochaines élections municipales au Cameroun. Ce n’est finalement pas en fin février 2020 que le Cameroun organisera les élections municipales. En effet, le Président de la République, Paul Biya a signé ce lundi 15 juillet 2019 un décret portant prorogation du mandat des conseillers municipaux au Cameroun, jusqu’au 29 février 2020. Cette décision survient une semaine à peine après la clôture de la session parlementaire.
Ces conseillers municipaux ont été élus le 30 septembre 2013 pour une durée de cinq ans. Ce n’est pas la première fois que le mandat des conseillers municipaux est prorogé. Leur mandat avait été précédemment rallongé de 12 mois, en juillet 2018. Ce décret fait suite à la lettre du premier ministre chef du gouvernement en date du 17 juin 2019, la lettre du président du Sénat en date du 24 juin 2019 et après consultation du gouvernement et du Sénat.
En juillet 2018, le mandat des députés avait été prorogé de 12 mois, jusqu'au 29 octobre 2019, à cause de « chevauchement des élections » selon le Président de la République. Leur mandat pourrait être aussi prorogé dans un délai proche. Un décret que le Chef de l’État justifie par le besoin d’harmoniser les délais nécessaires à la tenue des élections municipales et législatives. Il est important de relever que le décret signé ce 15 Juillet 2019, est conforme à l’article 170, de la loi numéro 2012/017 du 21 Décembre 2012.
Cette prorogation intervient alors que la majorité des partis politiques de l’opposition, la société civile et les autres acteurs de la scène politique se sont opposés à l’organisation des élections municipales et législatives au Cameroun. Ceci en raison de la crise sociopolitique dite anglophone qui sévit dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest. Le principal parti d’opposition, le SDF a posé comme préalable, le retour à la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, son principal fief électoral. Le Mrc de son côté, a dénoncé un agenda caché du pouvoir visant son bannissement.
Marie MGUE
La Vice-présidente du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, la jeune Tiriane noah, à la suite de la rencontre de la BAS à Washington, a signé un communiqué pour préciser que le MRC et la BAS sont deux entités différentes. Le contenu du rappel à l’ordre dit bien ceci :
« Le mouvement pour la renaissance du Cameroun porte à l’attention de la communauté nationale et internationale, qu’au cours d’un meeting tenu le 22 juin 2019, à Washington DC, organisé par la diaspora et intitulé « GAME OVER », un intervenant a suggéré la prise des armes au Cameroun pour la libération du Président Maurice KAMTO ainsi que de ses alliés et des autres personnes arrêtées et détenues dans le cadre des marches pacifiques organisées par le parti MRC et ses alliés.
Le MRC entend, dès à présent, marquer sa désapprobation totale de tels propos. (…) Il convient de rappeler que le MRC est et demeure un parti républicain dont la logique politique a toujours été institutionnelle, et qui prône depuis sa création, le changement dans la paix et par les urnes ».
Une démarcation qui devrait suffire à faire comprendre à tous les pourfendeurs du MRC que la BAS est un mouvement bien distinct. La raison pour laquelle les combats sont les mêmes est très simple. De nombreux camerounais de différents bords trouvent des moyens de s'accorder pour reconnaître que le Cameroun tel qu’il est géré, serait mal administré. Bien avant la création de la BAS, d’autres mouvements politiques le disaient déjà. Le SDF, l’UPC, l’UDC et d’autres partis de l’opposition au Cameroun chantent depuis de nombreuses années les noms des maux qui minent notre pays. Plus encore des institutions internationales ont accusé le Cameroun à plusieurs reprises d’être champions en corruption, un fléau qui est pourtant combattu à plusieurs niveaux. Les crimes financiers de détournements de deniers publics sont légions mais les auteurs ne restent jamais impunis. Ce n’est pas la BAS qui a créé l’opération épervier qui a permis de jeter en prison une bonne frange de hauts cadres de l’ETAT dont d’anciens Secrétaires généraux de la présidence de la république (donc les plus proches collaborateurs de Paul BIYA) des ministres et directeurs généraux de rangs. Une fois que tous ces courants cherchent à démontrer quel le pays va mal, à chacun sa voie de revendication ou de protestation. Le MRC dit avoir choisi la voie républicaine et la BAS, les marches non violentes.
Inutile donc d’assimiler la BAS au MRC.
Stéphane NZESSEU
André Blaise Essama, combattant pour les droits de l’homme et sympathisant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a été condamné ce vendredi 28 juin 2019 par la justice camerounaise. Andre Blaise Essama est reconnu coupable de destruction du monument du Marechal Leclerc dans la ville de Douala. Il a été pour cela condamné par le Tribunal de Première Instance de Bonanjo à Douala. Il a été condamné à une peine d'emprisonnement de 06 mois ferme et à payer des amendes d’un montant de 4 millions 171 mille 365 Francs CFA de dommages et intérêts. En outre, il devra exécuter une contrainte par corps de 12 mois de prison au cas où ce montant exigé n'est pas payé.
Cette somme représente-elle le coût de ce monument ? Certains trouvent le montant des amendes infligées à André Blaise Essama est plutôt exorbitant et croient aussi que cela pourrait être une façon de le punir pour ses opinions politiques. Puisqu’il ne s’en cache pas, il est proche du MRC. Il a d’ailleurs participé à la campagne pour la présidentielle de 2018.
Rappelons qu’André Blaise Essama qui s'apprête à interjeter appel de cette condamnation qu'il trouve injuste a déjà passé deux mois à la prison centrale de New Bell. Il devrait donc en principe sortir de prison en octobre prochain si et seulement si le montant de 4 millions 171 mille 365 Francs CFA est payé auquel cas il devrait après cette de 06 mois en faire 12 autres mois. L’heure est donc à la mobilisation pour payer le montant de l’amende pour la libération d’André Blaise Essama.
Selon David Eboutou, dans les prochains jours avec l'aide de son conseil et de sa famille un compte sera ouvert. Là, chacun pourra le soutenir en y apportant de sa contribution pour au moins soulager ce combattant en payant sa caution dont le montant étonne plus d'un.
André Blaise Essama très connu dans la ville de Douala est un révolutionnaire. Il lutte chaque jour pour l’émancipation des africains et des camerounais. Son leitmotiv est de voir le panafricanisme être une réalité en Afrique. Avec d’autres combattants tel que JOE Laconscience, ils font un travail d’éveil de conscience qui portera certainement ses fruits un jour.
Stéphane NZESSEU
L’opération « Tontinons en nature » est la dernière stratégie de remobilisation des troupes que vient de trouver les politiques du MRC. Le constat est évident. Avec l’arrestation de Mamadou Mota le 1er Juin dernier, le parti de Maurice kamto a dû confier la direction des opérations à la jeune Tiriane Balbine NOAH. Malheureusement, celle-ci manque énormément de personnalité et de cran pour mobiliser la base militante afin de poursuivre la lutte de revendication du Hold-Up électoral.
La faiblesse de mobilisation a pu se voir avec son premier barreau d’essai, la marche avortée du 08 juin. Tiriane Noah n’est pas populaire et il faut très rapidement lui bâtir une visibilité politique. De plus, les multiples arrestations des militants du parti ont créé chez plusieurs un détachement vis-à-vis du parti, sans oublier que la stratégie de la marche même non violente dans le contexte du Cameroun, demande tout de même une bonne dose de courage. D’où l’intelligence de cette opération.
Pour ce qui est de la démarche en elle-même, les responsables du MRC joint ce mercredi après-midi nous font savoir que c’est une opération illimitée dans le temps. Dans un premier temps, ils feront un premier bilan après deux semaines. Les collectes se font sur l’ensemble du territoire national par l’entremise des chefs d’antenne du parti. La jeune Rosine Audrey Kemeugne Njoko, membre de l’équipe de collecte, n’a pas pu nous expliquer de quelle manière les dons seront centralisés et réparties en direction des différentes prisons dans lesquelles sont aujourd’hui incarcérés les militants du MRC.
Dans son annonce, la vice-présidente Tiriane Noah précise la nature des dons attendus.« Quelque soient les vivres : tomate, manioc, riz, viande, poisson, plantain, ignames, haricot, fruits, légumes, etc. Et aussi modestes qu’elles soient, tout est la bienvenue pour leur apporter votre soutien, notre soutien. » Pour ce qui est des motivations de cette opération, officiellement il est question d’apporter de quoi nourrir les militants incarcérés depuis le 28 janvier 2019 et suivants.
Seulement, quelles sont les garanties que ces denrées seront bel et bien acheminées jusqu’aux prisonniers quant on sait qu’au lendemain des arrestations de janvier 2019, les militants du MRC venus offrir des matelas et d’autres aliments aux prisonniers, s’étaient vu refouler aux portes de la prison. Espérons qu’ils ne réussiront pas cette fois à pousser les régisseurs de prisons à la faute, et que ce ne sera pas le prochain argument pour justifier de nouvelles marches sur l’ensemble du territoire.
Stéphane NZESSEU
Avait – on besoin d’en arrivé là pour voir le parti bouger ? Aurait – il nécessairement fallu jeter dans les geôles le créateur du Parti Républicain pour qu’enfin ce parti mette en branle les logiques contenues dans son patronyme ? de toute évidence, depuis l’arrestation du Président du Parti Républicain et la prise des rennes du parti par un jeune homme politique, on constate bien que le Parti Républicain prend des ailes.
Toutefois, ce qui semble vrai pour le Parti Républicain ne l’est pas pour autant pour le MRC dont l’emprisonnement de la classe dirigeante du parti a complètement plombé son émergence. Contrairement au Vice Président du Parti Républicain Morgan Palmer, la jeune Tiriane NOAH n’a encore trouvé aucun ressort pour faire rebondir le parti de Maurice Kamto.
Le tout nouveau patron du Parti Républicain a confié à Agence Cameroun Presse, les principaux chantiers sur lesquels il compte s’attaquer dans les jours à venir. Des questions sommes toutes innovantes. Il s’agit prioritairement :
- De la création d’une taxe de solidarité pour financer le projet d’une armée moderne et efficace ;
- De la mise sur pied de stratégies et procédures simplifiées pour permettre aux jeunes actifs d’accéder à la propriété domaniale ;
- De l’instauration d’un véritable système d’assurance maladie pour la prise en charge sanitaire des camerounais même les plus démunis, couplée à la mise sur pied d’un revenu minimum de solidarité ;
- De la régionalisation des centrales électriques, ceci pour résorber au niveau régional les questions énergétiques préalables à la mise d’un système réel de développement au sein des régions ;
- De la création d’un nouveau service d’intelligence spécialisé dans l’assainissement de l’environnement économique du Cameroun, et du renseignement technologique. La logique ici est de réviser les instruments de sûreté de bonne gouvernance actuels. Des instruments trop nombreux, qui se marchent les uns sur les autres et annihilent toute perspective de clarté dans le circuit économique ;
Des questions qui sont bien loin, plus modernes et bien plus concrètes que les propositions de nombres de formations politiques qui exercent sur l’échiquier politique camerounais depuis des décennies. C’est dire la vision plutôt futuriste qui anime les nouveaux acteurs de ce parti politique. Il va de soi que pour implémenter ce nouveau logiciel stratégique il faut de nouvelles ressources humaines. Pour ce faire, Morgan Palmer a poussé l’innovation jusqu’à l’invention du tout premier casting public d’hommes et femmes politiques dans l’histoire du Cameroun. Mais ça, noue en reparlerons.
Stéphane NZESSEU
Depuis la pré-présidentielle d’octobre 2018, le débat autour des questions de tribalités a été exacerbé. Les clivages sont prononcés, les groupes ethniques se cristallisent et se constituent en système idéologique d’auto-défense. Le drame c’est quand toute cette haine met de plus en plus à l’étroit une tribu principalement : les bamilékés.
Une construction philosophique s’est progressivement mise en place. La logique consistait à mettre à mal un candidat à la présidence, Maurice Kamto. Les « Think Tank » politique de ceux qui se sentaient menacés, ne trouvant aucun argument pertinent pour le contrer d’un point de vue du projet politique, il fallait absolument attaquer le leadership du candidat du MRC. Or comment y parvenir, pour un homme à qui tout réussi et dont la reconnaissance des plus hautes institutions scientifiques de son domaine lui vouent révérence ? Il ne restait plus qu’à cette machine à chercher à donner des coups sous la ceinture. Quoi de mieux que de l’attaquer sur son appartenance tribale ?
Il va doc s’insinuer dans l’opinion publique des concepts savamment pensé pour distraire et discréditer si possible le camp d’en face. Les penseurs de ce courant utiliseront à souhait une chaîne de télévision qui a pignon sur rue dans la capitale Yaoundé pour structurer leurs intentions. Pire encore, la station de télévision est réputée pour ses prises de positions au bord de l’insulte vis-à-vis de certaines personnalités et même de certains groupes ethniques. Progressivement, via les réseaux sociaux une stratégie de provocation va se mettre en place par l’entremise de faux profils, et réussira tant bien que mal à embraser le monde bleu de Zukerberg. Du bleu de la télé au bleu de Facebook et Twitter, un ping-pong d’un très mauvais goût va s’installer.
Puisque le camp du « Think Tank » se battait pour les intérêts de celui qui sera proclamé vainqueur, il va recevoir l’appui sournois des instruments de l’Etat tel la police, la gendarmerie, la préfectorale et bien de services administratifs qui dans leurs circuits en internes pourchassent tous ceux qui de près ou de loin pourrait idéologiquement se rapprocher de ceux qui ont été déclaré perdant à l’issue de l’élection. Au point où des mois après l’élection présidentielle, le journal Le Jour rend compte d’une situation de pré-apartheid qu’ils ont vécu au sein du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED). Notamment, la chasse au faciès bamiléké.
Rappelons que des pontes du régime avaient des années auparavant déclinés des axes de ce plans anti-Bamiléké à la tête de l’ETAT. Amadou Ali dans un câble révélé par wikileaks, s’adressant à Janette Garvey affirmait « Aucun bamiléké n’accédera au pouvoir au Cameroun… ». Le gouvernement est-il complice de tout ce à quoi nous assistons aujourd’hui ?
Stéphane NZESSEU
Le porte-parole de Maurice Kamto fait savoir, que du fait de la présence des Forces de l’ordre dans la ville de Yaoundé, les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun sortis le 8 juin 2019 pour la «marche de résistance nationale pacifique» ont été redéployés vers d’autres coins de la capitale.
C’est devenu un fait coutumier. Après chaque marche organisée par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Olivier Bibou Nissack en sa qualité de porte-parole de Maurice Kamto fait une publication pour faire un bilan de la manifestation. Suivant donc son habitude, Olivier Bibou Nissack fait connaître à l’opinion nationale et internationale, qu’il y a eu 200 nouvelles arrestations des militants du Mrc, le samedi 8 juin 2019. Ce nombre est avancé sous réserve du décompte toujours en cours. Dans sa sortie le porte-parole de Maurice Kamto déclare que la mobilisation tous azimuts des Forces de maintien de l’ordre a conduit à un redéploiement des militants dans la capitale.
« Ce samedi 08 juin 2019 était prévue la suite des marches amorcées samedi 1er juin dernier, sous l’impulsion de la résistance nationale pacifique conduite par Maurice Kamto et la coalition gagnante. L'info claire et nette. C’est donc en masse que les militants et sympathisants du Mrc et de la coalition gagnante ont massivement convergé vers la place de la Poste centrale de Yaoundé. Cependant, celle-ci ayant été bouclée et quasiment isolée par les policiers et les gendarmes, les marcheurs pacifiques ont premièrement été redéployés ailleurs dans la ville, le temps d’impulser une nouvelle approche », explique-t-il.
Ce dernier souligne que ce redéploiement des militants du Mrc n’a pas été cependant, sans conséquence pour la suite de la marche. « Or, ayant été dans ce mouvement de redéploiement infiltrés et repérés, vu leur nombre impressionnant et difficile à dissimuler y compris en petits groupes distincts, le dispositif sécuritaire les a pris pour cibles. 200 personnes au moins, sous réserve du décompte final en cours, ont ainsi été arbitrairement et brutalement arrêtées sur divers sites de la ville », ajoute Olivier Bibou Nissack.
Liliane N.
La Vice présidente et actuelle dirigeante du MRC a accepté cet après midi de vendredi 7 juin 2019, à quelques heures de la marche du 08 juin, nous accorder une interview où elle rassure les militants sur son état d’esprit.
Le régime de Yaoundé veut-il déstabiliser le MRC ?
Au – delà de vouloir détruire le MRC, l’objectif à mon avis est d’envoyer un message fort à tous ceux qui tenteraient de s’opposer de manière réelle à ce régime comme en février 2008 (ndlr période des émeutes de la faim, fortement réprimés par le gouvernement). Le régime utilise la terreur pour influencer la population, distiller la peur et les empêcher de penser un seul instant à revendiquer leurs droits et leurs libertés. Donc, au-delà de détruire le MRC, ce qui est leur objectif principal,
Puisqu’en mettant aux arrêts ces leaders du parti et ces grands nombre de militants, il est question de déstabiliser le parti. D’ailleurs ils poursuivent avec leur intention de suspendre le MRC de la vie politique camerounaise. Et cela se suit de menaces comme nous en recevons tous les jours de la part des membres de ce régime.
Maintenez- vous les manifestations ?
Le MRC est un parti de paix, et je suis moi-même partisane de la paix. Parvenu à ce stade nous n’avons plus d’autre choix que de continuer avec ces manifestations.car c’est le seul moyen de défendre nos droits fondamentaux. Le régime espérait qu’on se résigne, mais c’était sans compter avec notre détermination. Donc les troupes sont prêtes pour cette manifestation, il n’est pas question pour moi de les arrêter.
Avez – vous peur d’être arrêtée au cours de ces marches ?
(Rire) Ecoutez, le sentiment de peur est un sentiment normal. C’est d’ailleurs le sentiment des personnes intelligentes. Si vous n’avez pas peur ‘est dire que vous n’êtes pas conscient de la situation, de ce qui se passe en ce moment. Il faut surmonter le sentiment de peur pour atteindre les objectifs qui nous sont assignés. Si on demeure dans la peur, la peur paralyse, elle empêche la réflexion, elle empêche l’action. Ce n’est pas qu’on va s’enfermer dans la peur, non non !
Si un éminent professeur de Droit comme Maurice Kamto, mondialement reconnu a pu être interpellé et incarcéré en violation flagrante de la loi et de ses droits, qui suis-je pour espérer être à l’abri ? Au Cameroun aujourd’hui, aucun citoyen n’est protégé par la loi. Les marches devraient être encadrées, ni réprimées par les forces de l’ordre car c’est ce que prévoit la constitution. Nous on fera ce qu’on doit faire avec ceux qui veulent travailler. Et je cris que par la grâce de Dieu on y arrivera.
Stéphane NZESSEU
Si d’aucuns se demandaient encore si Tiriane Balbine Nadège Noah maintiendra les marches blanches prévues pour demain, 8 juin 2019, le quotidien Le Jour dans son numéro 2946, apporte des réponses assez claires à ce propos. Ayant approché la nouvelle dirigeante du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), cette dernière qui ne cesse d’affirmer qu’elle maîtrise parfaitement les responsabilités qui sont les siennes, fait savoir que le travail sur le terrain incluant les marches va se poursuivre.
«Nous allons sur le terrain. Nous avons des mémorandums que nous allons transférer au gouvernement. C’est ce que nous faisons en interne, nous n’allons pas publier tout ce que nous faisons, ça ressemblerait à une campagne. Après les marches notamment celle programmée le 8 juin, nous allons œuvrer pour la libération des prisonniers politiques. Le professeur Maurice Kamto l’avait déjà initié, nous voulons un dialogue de paix, de réconciliation. Nous revendiquons les meilleures conditions de vie. C’est sur ces chantiers que nous allons évoluer dans les prochains jours», déclare-t-elle dans les colonnes de notre confrère.
Tout comme le premier vice-président Mamadou Mota interpellé après les marches qui ont eu lieu le 1er juin 2019, Tiriane Balbine Nadège Noah indique qu’elle sera elle-même à la manifestation. « Je bénéficie de la confiance du président national, du directoire national. Aussi le meilleur poids est-il celui de tous les militants. J’ai mérité cette confiance et je continue à la maintenir», ajoute-t-elle. Pour la nouvelle dirigeante du Mrc, il s’agit d’un engagement sans limite. « Quand on s’engage dans la lutte pour la vérité et la justice, on prend des risques et l’avantage avec ce combat est que même si on meurt, votre victoire vous est reconnue même des siècles après », souligne-t-elle.
A titre de rappel, la marche du 1er juin dernier organisée par le Mrc s’est soldée par l’interpellation de ses manifestants, tout comme cela avait été le cas pour les toutes premières qui ont eu lieu le samedi 26 janvier 2019. Selon le Collectif d’avocats chargé d’assurer la défense des personnes interpellées, s’exprimant dans les colonnes du quotidien Le Jour édition du 4 juin, « 96 militants et sympathisants du (Mrc), interpellés ont été libérés lundi matin après 48 de garde à vue. 59 militants conduits au secrétariat d’Etat à la défense (SED), ont tous été relaxés lundi après avoir été auditionnés.
L’on a également appris que dans la soirée de dimanche, 19 personnes détenues au Commissariat central des renseignements généraux, située au quartier Nlongkak ont été libérés tandis que sept autres ont été relaxés au commissariat central N°1. 11 autres marcheurs ont été libérés à Bagangté et Bafoussam dans la région de l’Ouest ».
Si certains militants et sympathisants ont été libérés, le journal rappelle qu’en janvier dernier, «plus de 200 militants du MRC parmi lesquels les leaders du parti ont été interpellés et écroués en prison après une marche pacifique ». Ce qui porte le nombre de «prisonniers politiques » à plus de 500.
Liliane N.
Arrêté avec de nombreux autres militants du MRC au cours des marches blanches de samedi dernier à Yaoundé, le 1er vice président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Mamadou Mota a été déféré pour la prison centrale de Nkondengui ce mardi matin.
Mamadou Mota est arrivé ce matin à la prison centrale de Nkondengui en compagnie de Sa Majesté Biloa Effa, (Chef coutumier des Mvog-Betsi de Tsoung-Mballa, Conseiller spécial du Président élu Maurice Kamto et membre fondateur du MRC, par ailleurs, responsable du MRC dans la région du Sud (Meyomessala) et le Médecin, Dr Apollinaire OKO, secrétaire national à la santé du parti. Ces personnalités du parti avaient été précédées par une cinquantaine de membres du MRC, arrêtés le même jour.
Une fois dans la cour intérieure de la prison, ces derniers vont être invités à se dévêtir en public comme cela est l’habitude dans cette prison. Une demande qui va choquer les autres prisonniers du MRC déjà enregistrés et en cours d’affectation dans les quartiers de la prison. Ces derniers vont réagir farouchement et avec fermeté, refusant que ces figures majeures du MRC soient rabaissées de la sorte, et que leur dignité soit ainsi foulée par les gardiens du pénitencier. Ce qui offusquait davantage les militants du MRC, c’est que le traitement infligé aux cadres du MRC au moment où quelques minutes plus tôt, alors que Georges Gilbert Baongla faisait son entrée à la prison, il a été complètement épargné de ces exigences dégradantes qui étaient imposées à Mamadou Mota et aux siens.
Alors que la situation était au bord de l’explosion, le régisseur intervient et parvient à calmer la situation. Il va ramener les nouveaux détenus dans la cour d’honneur pour trouver une solution. Dans sa communication, Olivier Bibou Nissack fait remarquer que le Vice–président du MRC et ses compagnons se retrouvent en prison sans au préalable être passés par le bureau du procureur de la République. Ils n’ont pas été entendus par le parquet avant déferrement vers la prison centrale. « C'est donc en parfaite illégalité, une énième, qu'ils sont partis d'une garde-à-vue dans des unités de police pour directement la Prison Centrale, en l'absence de toute escale devant un juge, y compris ceux aux ordres qui ne manquent pourtant pas à la disposition du régime illégitime de Yaoundé. Une trentaine de personnes admises en leur compagnie ce jour subit un sort qui ne diffère pas beaucoup de celui des deux illustres personnalités. » Affirme Bibou Nissack.
Stéphane NZESSEU