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Pour avoir déclaré lundi dernier au cours d’une conférence de presse, qui l’a réussi à marquer le penalty le 7 octobre 2018, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a suscité de nombreuses réactions la plupart du temps mitigées.

Dans le camp de Maurice Kamto, les partisans du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) affirment que l’acte posé par celui-ci est purement politique. Wilfried Ekanga sur le plateau télévisé de la chaîne Equinoxe indiquait mercredi dernier que Maurice Kamto n’a nullement enfreint la loi et il n’a pas appelé à l’insurrection. Point de vue partagé par Jean-Michel Nintcheu président national du Social democratic front (SDF) dans la région du Littoral.

Dans un post publié le 10 octobre 2018 Ninctheu déclare que «le professeur Maurice Kamto s’est déclaré vainqueur des élections présidentielles du 7 octobre au vu des résultats ou tendances à sa disposition. Fondamentalement je crois que le professeur Kamto a raison d’adopter cette posture offensive dans ce contexte de dictature où toutes les institutions du processus électoral sont à la solde du candidat Biya qui d’ailleurs a nommé à leurs têtes ses propres camarades du parti. Biya est pour ainsi dire juge et partie ! Ces institutions n’auront aucun scrupule à valider les faux résultats que les militants du Rdpc sont en train de fabriquer en ce moment pour renverser la vapeur et assurer la « victoire » de leur champion».  

Pourtant Joshua Osih candidat du SDF à cette élection présidentielle a pour sa part indiqué que Kamto en s’autoproclamant vainqueur du scrutin du 7 octobre 2018, risque de leur nuire. «C’est de bonnes guerres que les différents candidats essayent de s’approprier la victoire avant l’heure. Mais encore une fois, je pense que c’est regrettable parce que ça risque de compromettre nos chances pour une véritable alternance», a-t-il indiqué sur les antennes de RFI.  Même son de cloche au Manidem d’Anicet Ekane qui déclare «le Manidem affirme clairement et fermement, qu’en voulant abuser de la volonté de changement des Camerounais, le candidat Maurice Kamto a, pour des intérêts mafieux, internes et externes, joué avec l’avenir du Cameroun. C’est un acte antipatriotique».

Koupit Adamou de l'Union démocratique du Cameroun affirme dans l’édition du 11 au 14 octobre 2018 du journal Défis Actuels que dans leur parti politique, ils ont lancé un appel au calme et à la sérénité. «Nous avons appelé les candidats à suivre les voies légales de recours. Nous ne sommes pas pour d’autres voies pour la gestion du contentieux et la proclamation des résultats de cette élection présidentielle. […] Quel que soit la gravité des griefs qui seront relevés, il faut suivre les voies légales pour faire valoir ses droits».

Le Député de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès Douvaouissa Aissa Hamadi toujours dans les colonnes de Défis Actuels, déclare «nous sommes désolés de voir que certains candidats ne respectent pas la loi en vigueur. Et quand c’est un homme de droit ça nous écœure encore plus. Notre démocratie a fait des progrès jusqu’ici et l’on n’a jamais connu ce genre de choses […] C’est vrai, Maurice Kamto veut être président de la République mais qu’il attende les résultats».

Liliane N.

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En attendant que le Conseil constitutionnel proclame les résultats du scrutin du 7 octobre 2018, les partis politiques ayant concouru pour cette élection présidentielle, s’informent des tendances.

Contrairement à ce qu’on peut penser, tous les partis politiques qui ont présenté un candidat à l’élection présidentielle de cette année ne sont pas en repos. Trois jours après le vote de dimanche, leurs états-majors ne se sont pas donnés de répit. Au parti politique Univers créé par le Pr Nkou Mvondo l’ensemble des membres de l’état-major regarde avec beaucoup de minutie les Procès-verbaux qui leur viennent du terrain. «Depuis ce matin nous nous occupons à recevoir les Pv qui nous viennent de tout le pays; à réorganiser les équipes, à communiquer et à faire une évaluation de la conduite de la campagne sur le plan logistique, communicationnel, de la mobilisation, de l’action de terrain afin de nous remettre immédiatement au travail puisqu’il y a des échéances à venir les législatives et les municipales qui se préparent dès aujourd’hui», explique Emile Bindzi porte-parole du candidat Cabral Libii, dans les colonnes du 9 octobre 2018 du quotidien Le Jour.

Pour ce qui est des données contenues dans les Pv reçus par le parti politique du Pr Nkou Mvondo, son porte-parole affirme qu’il y a lieu de croire et de rester confiant. Les tendances sont plutôt bonnes. «Les Pv qui nous viennent du terrain les uns après les autres présentent notre candidat en tête pour le moment un peu partout. Loin de ces fakenews, de ces sondages qui participent d’une manipulation des masses, nous avons la vérité en chiffres. Notre candidat sera bientôt proclamé vainqueur à cette élection présidentielle», ajoute le porte-parole du candidat du parti Univers.

Dans l’état-major de Joshua Osih du Social democratic front (SDF), l’attention est également portée vers l’examen de fond en comble des Pv. Interviewé par notre confrère Vision 4, Joshua indiquait qu’il y a des choses surprenantes. Par exemple avoir plus de voix dans des zones où on ne s’attendait pas et ne pas en avoir dans les localités qu’on pensait acquises à la cause. Toutefois celui qui a remplacé Ni John Fru Ndi a affirmé qu’il s’agit tout simplement du choix du peuple. Et il faut le respecter. Pour l’instant donc contrairement au parti Univers qui pense déjà aux élections législatives et municipales reportées en 2019, le SDF est plongé et pris par la compilation des résultats des procès-verbaux.

Pour ce qui est du parti Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) rendu au 8 octobre 2018, les bureaux restent fermés. Serge Espoir Matomba qui donnait une conférence de presse hier, a donné un petit temps de répit aux membres de son état-major. Du côté du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), il faut dire que c’est le parti qui donne jusqu’ici des sueurs froides au gouvernement. Il y a de cela un jour, Maurice Kamto a convoqué la presse nationale et internationale pour révéler qu’il a marqué le penalty. Une déclaration qui a suscité des réactions tout aussi violentes les unes comme les autres.

Le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (RDPC), le parti politique au pouvoir de son côté, a également la tête dans les Pv. Son état-major analyse les résultats, qui sont par la suite transmis au Secrétaire général de la formation politique.

Liliane N.

 

 

 

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Deux jours après le scrutin du 7 octobre dernier, la Commission nationale de recensement général des votes est convoquée au palais des congrès de Yaoundé.

Selon l’article 68 de la loi électorale 2012/001 du 19 avril 2012, la Commission Commission nationale de recensement général des votes a pour mission de procéder au décompte général des votes au vu des procès-verbaux et des pièces annexes transmis par les commissions départementales de supervision, et de redresser les erreurs éventuelles de décompte des votes. Elle ne peut toutefois pas annuler les procès-verbaux. Le travail de la commission nationale de recensement général des votes est public, et s’effectue au siège du Conseil constitutionnel.

La commission nationale de recensement général des votes dresse procès-verbal de toutes ses opérations. Ce procès-verbal, établi en autant d’exemplaires que de membres est signé du Président et des membres présents. Un exemplaire est transmis dans un délai de cinq (05) jours au Conseil Constitutionnel, accompagné des pièces annexes.

La commission nationale de recensement général des votes est composée d’un président membre du Conseil constitutionnel, désigné par le président de ladite institution. Elle comprend également deux (02) magistrats de l’ordre judiciaire, désignés par le Premier Président de la Cour suprême ; Cinq (05) représentants de l’Administration, désignés par le ministre chargé de l’administration territoriale ; Cinq (05) représentants d’Elections Cameroon, désignés par le directeur général des élections ; Et, un (01) représentant de chaque candidat ou parti politique en compétition, désigné par le candidat ou le parti politique.

La composition de la commission nationale de recensement général des votes est constatée par résolution du conseil électoral. La liste des membres est communiquée au Conseil constitutionnel et tenue à la disposition du public. Déjà 15 recours ont été déposés.

L’actualité au lendemain de la tenue du scrutin présidentiel est animée par la sortie du Pr Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Ce denier s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle 2018 au cours d’une conférence de presse lundi. «J’ai reçu mission de tirer le penalty, je l’ai tiré et je l’ai marqué», a déclaré Maurice Kamto. «J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout».

«J’invite le président de la République à organiser les conditions d’une transition pacifique afin de mettre le Cameroun à l’abri d’une crise électorale dont notre pays n’a nullement besoin. Comme je m’y suis engagé, je lui assure à lui-même et à sa famille toutes les garanties de sécurité, d’immunité et de respect dû à son statut», a poursuivi le président du MRC.

Par cette proclamation avant les résultats officiels, Maurice Kamto est «manifestement hors-la-loi», a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. «Quiconque se met en travers (des institutions nationales) rencontrera naturellement la rigueur de la loi, parce que la force appartient à la loi. Maurice Kamto n’aura pas le gouvernement en face, mais toute la nation qui n’accepte pas qu’on déstabilise la seule religion qui nous soit commune, à savoir la paix», a-t-il prévenu.

Otric N.

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«J’ai reçu mission de tirer le penalty, je l’ai tiré et je l’ai marqué», a dit Maurice Kamto. C’était ce lundi après-midi lors d’une conférence de presse organisée au siège de son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, à Yaoundé.

L’un des sept candidats en lice pour affronter Paul Biya dimanche dernier annonce ainsi sa victoire 24h après la tenue du scrutin. «J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout. J’exhorte le président sortant à œuvrer pour une transition pacifique du pouvoir», a ajouté le candidat du MRC.

Dans le camp de Paul Biya, 86 ans dont 36 au pouvoir, la réaction ne s’est pas fait attendre. «Le candidat Maurice Kamto vient de se déclarer vainqueur de l'élection présidentielle d'hier, passant outre toutes les lois et règlements de la République du Cameroun et invitant insolemment le président Paul Biya à organiser la passation de pouvoir! Puis-je me permettre d'exhorter les populations camerounaises au calme et à l'attente des résultats conformément à la loi! Préservons notre pays et aimons-le!», a déclaré Grégoire Owona, Secrétaire Général Adjoint du Comité central du RDPC sur les réseaux sociaux.

La crainte est désormais au trouble à l’ordre public des partisans de Maurice Kamto après cette déclaration. A la sortie du bureau de vote dimanche, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) approché par la presse a fait une déclaration pour parler du scrutin du 7 octobre 2018. Le président national qui a affirmé de s’être acquitté de son devoir civique, a fait part aux hommes des médias, des dysfonctionnements observés sur le territoire national et à l’étranger comme en Belgique.

«Des informations que nous avons jusqu’à présent font état des choses qu’on note malheureusement à l’occasion des différentes élections dans notre pays. C’est-à-dire des bureaux de vote où nos bulletins sont épuisés et ne sont pas encore en place. Des cas à l’Ouest, ici dans le Mfoundi, dans le Littoral où nos représentants dans les bureaux de vote sont empêchés d’accéder aux bureaux de vote. Ils sont mis dehors si vous voulez», a-t-il déclaré.

Après la clôture des bureaux de vote, le ministre de l’Administration territoriale a invité les acteurs politiques à faire preuve d’un sens élevé de responsabilité afin que le processus qui a si bien commencé se termine dans le même esprit.

Au demeurant, a ajouté Paul Atanga Nji, «le processus relatif à l’élection présidentielle est encadré par des lois connues de tous. J’en appelle donc au respect scrupuleux des dites lois et des procédures qui régissent le contentieux électoral».

«Je tiens à cet effet à souligner que la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle relève de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel. Personne n’a le droit de se substituer à cette instance juridictionnelle. Toute forme de remise en cause du verdict des urnes en dehors des voies légales, ne sera pas tolérée. Et je dis bien de qui que ce soit», a-t-il ajouté.

Légalement, après la fermeture des bureaux de vote et les dépouillements, les procès-verbaux de chaque bureau, après vérifications par Elecam, l’organe chargé d’organiser les élections au Cameroun, doivent être transmis au Conseil constitutionnel qui est le seul habilité à proclamer des résultats, sous quinzaine après le scrutin.

Mais, dès dimanche soir, les résultats de centaines de bureaux de vote sur 25.000 installés dans tout le pays, circulaient sur les messageries Whatsapp, Facebook et Twitter. Plusieurs candidats d’opposition avaient multiplié les appels à leurs militants à surveiller le dépouillement des votes pour éviter la fraude, après avoir surveillé le déroulement du scrutin.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01