Selon une communication faites par le porte-parole de Maurice Kamto, autour de 12h ce mardi 4 juin 2019, le 1er vice président du parti aurait subi un traitement humiliant et dégradant dès son arrivée ce matin à la prison centrale de Kondengui.
Arrêté avec de nombreux autres militants du MRC au cours des marches blanches de samedi dernier à Yaoundé, le 1er vice président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Mamadou Mota a été déféré pour la prison centrale de Nkondengui ce mardi matin.
Mamadou Mota est arrivé ce matin à la prison centrale de Nkondengui en compagnie de Sa Majesté Biloa Effa, (Chef coutumier des Mvog-Betsi de Tsoung-Mballa, Conseiller spécial du Président élu Maurice Kamto et membre fondateur du MRC, par ailleurs, responsable du MRC dans la région du Sud (Meyomessala) et le Médecin, Dr Apollinaire OKO, secrétaire national à la santé du parti. Ces personnalités du parti avaient été précédées par une cinquantaine de membres du MRC, arrêtés le même jour.
Une fois dans la cour intérieure de la prison, ces derniers vont être invités à se dévêtir en public comme cela est l’habitude dans cette prison. Une demande qui va choquer les autres prisonniers du MRC déjà enregistrés et en cours d’affectation dans les quartiers de la prison. Ces derniers vont réagir farouchement et avec fermeté, refusant que ces figures majeures du MRC soient rabaissées de la sorte, et que leur dignité soit ainsi foulée par les gardiens du pénitencier. Ce qui offusquait davantage les militants du MRC, c’est que le traitement infligé aux cadres du MRC au moment où quelques minutes plus tôt, alors que Georges Gilbert Baongla faisait son entrée à la prison, il a été complètement épargné de ces exigences dégradantes qui étaient imposées à Mamadou Mota et aux siens.
Alors que la situation était au bord de l’explosion, le régisseur intervient et parvient à calmer la situation. Il va ramener les nouveaux détenus dans la cour d’honneur pour trouver une solution. Dans sa communication, Olivier Bibou Nissack fait remarquer que le Vice–président du MRC et ses compagnons se retrouvent en prison sans au préalable être passés par le bureau du procureur de la République. Ils n’ont pas été entendus par le parquet avant déferrement vers la prison centrale. « C'est donc en parfaite illégalité, une énième, qu'ils sont partis d'une garde-à-vue dans des unités de police pour directement la Prison Centrale, en l'absence de toute escale devant un juge, y compris ceux aux ordres qui ne manquent pourtant pas à la disposition du régime illégitime de Yaoundé. Une trentaine de personnes admises en leur compagnie ce jour subit un sort qui ne diffère pas beaucoup de celui des deux illustres personnalités. » Affirme Bibou Nissack.
Stéphane NZESSEU