Les deux cadres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun Alain Fogue et Olivier Bibou Nissack seront situés aujourd’hui, sur la suite donnée par la Cour d’Appel du Centre, à leur demande de libération immédiate.
Lors de leur dernière audience à la Cour d’Appel du Centre, les avocats d’Alain Fogue et Olivier Bibou Nissack, cadres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ont introduit une demande de récusation du vice-président de la Cour d’Appel du Centre.
Pour justifier leur demande, les avocats qui défendent les militants du MRC parmi lesquels les deux cadres suscités, ont indiqué que le juge avait déjà jugé cette affaire dans le cadre d’une procédure d’habeas corpus. Et, il convient de noter que concernant cette première procédure, le vice-président de la Cour d’Appel du Centre avait déclaré irrecevables 22 requêtes introduites par les militants du MRC pour exiger leur libération immédiate.
« Lorsqu’un juge se retrouve dans une affaire qu’il a déjà jugé, les dispositions de l’article 592 du code de procédure pénal l’autorise à saisir sa hiérarchie pour demander à ce que le dossier puisse être confié à un autre juge. Lors de la dernière audience nous avons attiré l’attention de la Cour d’Appel sur cet aspect.
A défaut de le faire, la loi permet aux justiciables de le récuser et ce que nous avons fait. Le fait que l’affaire a été mise en délibérée ce jour nous laisse croire que notre demande de récusation du juge n’a pas été prise en compte », explique Me Hyppolyte Meli le président du Collectif des avocats des militants du MRC.
Il faut noter qu’Alain Fogue et Olivier Bibou Nissack ne sont pas les seuls annoncés à la Cour d’Appel du Centre aujourd’hui. Ils y seront avec 25 autres militants du MRC. A titre de rappel, ils ont été été inculpés par le Tribunal militaire de Yaoundé pour tentative de rébellion, révolution, attroupement aggravé et défaut de carte nationale d´identité.
Ces manifestants sont privés de liberté depuis le 22 septembre 2020 à Yaoundé. Ils prenaient part à une marche pacifique organisée par le MRC dont l’objectif était d’appeler au boycott des élections régionales de décembre 2020.
Liliane N.
Le Député du Social democratic front a encore remis en question le bien-fondé de l’existence de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, après la décision du Sous-préfet de Yaoundé 2, d’interdire la célébration du mariage d’Olivier Bibou Nissack le porte-parole de Maurice Kamto.
L’Honorable Jean Michel Ninctheu est catégorique sur cette question. L’Ecole nationale d’administration et de magistrature créée en 1959, doit fermer ses portes. Le Député du Social democratic front (Sdf) fait savoir, que lorsque son parti politique prendra le pouvoir, la fermeture de cette grande école d’Etat dont la mission principale est la formation et le perfectionnement des hauts fonctionnaires du gouvernement, sera effective.
Il faut dire que l’Honorable Jean Michel Nintcheu remet cette question de la fermeture de l’Enam à l’ordre du jour, à cause de l’actualité en rapport avec l’interdiction du mariage d’Olivier Bibou Nissack. Cette actualité a meublé les conversations de certains hommes politiques, les échanges sur des débats télévisés et provoqué beaucoup d’interrogations à la fin de la semaine dernière.
Décision de Mamadi Mahamat
Mamadi Mahamat le Sous-préfet de Yaoundé 2 a-t-il eu raison de prendre pareille décision ? L’autorité administrative a cité trois motifs à savoir le défaut de déclaration de manifestation publique, le défaut de publication de bans et le défaut de qualité du Secrétaire d’Etat-civil Lewoua Valentin. Il faut relever que dans un reportage diffusé sur Canal 2 international, il a été montré un document se trouvant à même le sol qui était la publication des bans en rapport avec le mariage du porte-parole de Maurice Kamto.
Position de Ninctheu
Réagissant à cette affaire donc, le Député Ninctheu a trouvé que cette décision de Mamadi Mahamat n’avait pas lieu d’être. « Albert Einstein disait : deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine ! Qu’une autorité administrative en vienne à interdire le mariage d’un citoyen, c’est le summum de la bêtise ! Mon Dieu ! Quelle fébrilité !! La première mesure que nous prendrons dès notre arrivée aux affaires c’est de fermer l’Enam », a écrit Jean Michel Nintcheu sur son compte Facebook.
Fermeture de l’Enam
Il faut rappeler que la fermeture de l’Enam est une question qui semble avoir été étudiée au Sdf. Car Joshua Osih à la période de l’élection présidentielle de 2018, avait laissé entendre qu’une fois au pouvoir, il procèderait à la fermeture de ladite école. «Nous ne disons pas que nous ne voulons plus de magistrats, nous disons tout simplement qu’aujourd’hui, cette école dans l’imaginaire populaire et la perception qu’elle donne aux 24 millions de Camerounais que nous sommes c’est que c’est le creuset même des problèmes que nous avons. Et j’aimerais juste dire que les 10 pays les plus performants du continent n’ont pas d’Enam. Les 10 pays les plus performants au monde n’ont pas d’Enam. L’Enam est un héritage colonial qu’il faut avoir le courage de fermer et avancer », avait déclaré le Député Joshua Osih.
Liliane N.
Olivier Bibou Nissack dans un texte publié sur la toile, demande de l’aide pour la protection de sa progéniture.
Olivier Bibou Nissack connu sur la scène politique du Cameroun comme le porte-parole de Maurice Kamto, n’a pas peur pour sa vie, mais pour celles de ses deux enfants. Il n’a non plus peur pour sa compagne qui a épousé son combat, lui-même ayant épousé celui du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), depuis la période de l’élection présidentielle de 2018.
Le récent texte qu’il a lui-même publié, porte un appel à protection de ses deux enfants, qu’il présente comme étant les rares personnes à pouvoir lui donner du sourire.
“Je me présente ici à vous avec les miens car je suis un homme public et n'ai rien à cacher, mais aussi et surtout parce que j'avoue être plus inquiet pour eux que pour moi. Aidez-moi à les protéger car on ne peut le faire tout seul face à des gens sans foi ni loi. Si un jour je ne suis plus là veillez sur ces deux trésors (parmi les rares à savoir m'arracher un sourire dans ce monde parfois si froid) pour moi, leur mère elle je ne m'inquiète pas pour elle, car son héroïsme et sa bravoure ne sont plus à prouver. Elle est une guerrière”, a écrit celui qui est devenu porte-parole de Maurice Kamto depuis la période de l’élection présidentielle.
Pour mieux comprendre cette récente sortie d’Olivier Bibou Nissack, il faut rappeler qu’il a été victime d’une agression, dans la nuit du vendredi 26 juin au samedi 27 juin 2020. Trois hommes ont fait irruption dans son domicile. Grâce à l’assistance des voisins, il a réussi en compagnie de sa compagne à repousser ces derniers. Aux dernières nouvelles et selon nos sources, l’un des trois assaillants considérés comme le chef du groupe a été interpellé par la police.
C’est donc un événement que le porte-parole de Maurice Kamto affirme avoir dépassé même s’il souligne qu’il ne l’a pas jeté aux oubliettes. Olivier Bibou Nissack se réjouit du combat mené aux côtés du leader du Mrc et des valeurs qui sont les leurs.
“La cruauté humaine est tant et si surprenante que des personnes irresponsables opposants de l'opposition, voire proches du régime, tentent de tourner en dérision les attaques sur les individus au mépris des valeurs humaines qui se situent au-dessus des querelles politiques. Ces valeurs qui font que la détresse d'un OBAMA émeuve le citoyen et compatriote Maurice KAMTO face au viol de ses droits civiques, et le pousse à dénoncer à haute voix ces violations inacceptables. Ces valeurs qui font que le même, lorsque Mathias Éric OWONA NGUINI fût attaqué à titre personnel, vola à son secours en condamnant sans réserve ces attaques personnelles inacceptables. Je suis donc heureux de travailler aux côtés de ce leader qui du mieux qu'il peut, donne tout ce qu'il a, pour incarner ces valeurs qui seules sauront réconcilier les Camerounais le moment venu”, a-t-il écrit.
Liliane N.
Pour Olivier Bibou Nissack, c’est une situation inacceptable. C’est un quasi crime contre l’humanité. « Crime d'humanité, ou quand servir une cause humanitaire devient criminel. »
Dans un communiqué publié aux premières heures de ce mardi 12 Mai, le porte-parole a dans un premier temps décrit les événements qui ont conduit ces jeunes volontaires de l’initiative Survie Cameroun derrière les barreaux du Commissariat Central du 2e arrondissement. Accusés de violation d’une loi qui visiblement n’existe pas encore, les jeunes volontaires vont passer la nuit en cellule. Et pourtant, ils ne visaient qu’un seul objectif distribuer gratuitement des gels hydroalcooliques et des masques de protection aux populations.
« Au vu de ces faits extrêmement graves, l'on est en droit de se demander si le Régime illégitime de Yaoundé ne connaît-il donc aucune borne à son indécence ? Ne connaît-il pas ce sentiment noble qui règle avec justesse la conduite lorsque le vice du zèle tente de séduire, et que l’on appelle la honte ? Son inhumanité ne se laisse-t-elle donc jamais choir sous le grotesque des situations qu’il génère dans son aveugle et politicienne furie vengeresse et cruelle ? Dans la commission de ces quasi crimes contre l’humanité, ce régime ne réalise-t-il pas qu’il va trop loin trop follement ? » Dixit le porte-parole du Président du MRC.
Il poursuit : « Désormais plus que jamais au Cameroun, vous pouvez donc être condamné sans avoir violé la loi ; être traité comme un criminel sans avoir commis de crime ; être traité de voleur sans avoir commis le moindre vol. Être arrêté de façon parfaitement arbitraire, subir des interrogatoires policiers parce que vous avez porté assistance à des personnes en danger de mort des suites de Covid-19. Les bonnes âmes de quelques bords qu'elles soient ont ici de la matière pour leur méditation sur la direction que prend notre Pays. »
Des citoyens interdits de distribuer des gels et des masques au marché Mokolo à Yaoundé
« Par ces événements ahurissants, le Cameroun n'est plus seulement une curiosité planétaire, il est en passe de devenir le chantre décomplexé de la cruauté et de l'inhumanité érigées en principe de fonctionnement des institutions publiques. Dans ce sublime Pays à la Présidence-gouvernance hideuse, le juste est persécuté par l'injustice en toute impunité ; le cruel opprime l'altruiste et torture le généreux qui tous deux expriment pourtant leur grandeur d'âme. La suite de cette écriture en négatif de l'histoire du Cameroun se poursuivra demain avec la comparution des six humanitaires devant le Procureur de la République. Si jamais ne vous avez du mal à croire à ce qui précède, dites-vous seulement que vous êtes dans le Pays … Du jamais vu !! » Fait savoir Olivier Bibou NISSACK.
Affaire à suivre !
Stéphane NZESSEU
Quelques minutes après la sortie de Paul BIYA, à l’entrée du bureau de vote de l’Ecole Publique de Bastos, le porte-parole de Maurice Kamto a tenu à répondre aux propos du Chef de l’Etat.
Olivier Bibou Nissack note de prime à bord l’intérêt du Chef de l’Etat pour le MRC. Pour le porte-parole du président Maurice Kamto, en s’arrêtant sur la question du boycott, ça prouve s’il était besoin que c’est une réelle préoccupation pour le premier camerounais. Seulement, Paul BIYA laisse poindre une once de condescendance à l’égard des militants et des dirigeants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Une attitude que Bibou Nissack qualifie de « mépris ».
Il déclare d’ailleurs que « le mépris est la marque des "petits" esprits car les grands recourent au dédain. En outre, on ne parle pas de ce qui est négligeable... Si jamais on le fait c'est que cette quantité n'est pas aussi négligeable qu'on le laisse à croire, bien au contraire ! Cependant merci pour la pub ».
Evidemment, Olivier Bibou Nissack a raison sur un certain nombre de points. Le fait pour le Président de la République de parler furtivement du MRC et de son action de boycott démontre que c’est une question qui intéresse Paul BIYA. Ce d’autant plus qu’il a évoqué le sujet sans que la question sur le boycott ne lui soit posé.
Mais que le Chef de l’Etat s’en intéresse, il ne peut en être autrement. Puisqu’il est garant de la marche de la Nation, il est forcément informé de tout ce qui se trame dans le pays.
Plus encore, Maurice Kamto et le MRC sont ceux qui ont donné le plus de sueurs froides à l’administration publique ces dernières années. Comment s’étonner qu’il soit préoccupé par la question du boycott des élections lancées par le parti de la renaissance.
D’un autre côté, on est en droit de se demander si Paul BIYA parlait en tant que Chef de l’Etat ou alors en tant que président d’un parti politique qui fait une accroche verbale à son concurrent.
En réalité, le Président de la République est garant des institutions. Il doit les valoriser, les protéger et leur donner de contribuer efficacement à l’action publique. Or les partis politiques sont institutionnalisés et participent à la vie et au développement de la Nation. De ce fait, il est difficile à comprendre que celui qui doit valoriser les institutions parle d’une d’entre elles en des termes peu élogieux.
Mais difficile de savoir si c’est le Président de la République ou le président du RDPC qui s’est ainsi exprimé.
Stéphane NZESSEU
Maurice Kamto a annoncé lundi 25 novembre 2019, au cours d’un point de presse organisé à Yaoundé que son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), ne prendra part aux élections municipales et législatives du 9 février 2020. Si certains voient en cette sortie une incapacité et une incohérence politique, d’autres par contre ont trouvé en elle un acte de bravoure teinté de courage et constance. C’est le cas d’Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto.
S’exprimant sur les ondes de la radio ABK (89.9 FM), Olivier Bibou Nissack pense qu’en prenant la décision de se retirer des municipales et législatives 2020, le « président » Maurice Kamto a montré que ce n’est pas seulement son destin individuel qui le préoccupe. Pour Olivier Bibou Nissack, avec cette décision Maurice Kamto est en cohérence avec lui-même.
« Le président Maurice KAMTO a définitivement montré qu’il est un homme d’Etat. Il a montré que son destin personnel n’était pas l’absolu désir qui animait sa vocation politique. Il a aussi montré qu’il reste cohérent avec lui-même et qu’il ne veut pas être président à tous les prix et au prix de toutes les compromissions y compris en perdant son âme au passage. » A-t-il déclaré au micro de ABK.
Par ailleurs, il a réitéré l’appel de son leader politique, qui invite les Camerounais à rester chez eux le jour du vote. « J’invite tous les auditeurs d’ABK Radio à suivre le mot d’ordre qui a été lancé par le président, à ne pas se rendre aux urnes le jour du scrutin, n’allez pas voter le 09 février, restez chez vous », a-t-il dit.
Notons que, les élections législatives et municipales vont avoir lieu le 9 février prochain. A l’annonce de ces dernières, les militants du MRC avaient déjà constitué leurs dossiers. Certains se voyaient déjà députés, maires… Cependant, leur victoire déjà célébrée comme d’habitude restera une fois de plus dans leurs têtes…
Danielle Ngono Efondo
Suite aux nombreuses rumeurs annonçant sa suspension comme porte parole de Maurice Kamto et ses alliés, celui qui est présenté comme « l’homme au sourire inexistant » estime qu’il s’agit d’un faux débat. Il apporte des précisions dans une interview accordée ce mardi à nos confrères de ABK radio.
- La polémique enfle et les spéculations courent, au sujet d’une supposée suspension de Olivier Bibou Nissack de toute prise de parole, au nom de Maurice Kamto. Qu’en est – il exactement ?
En m’interdisant de commenter plus que ça des propos qui sont des rumeurs, je dirais que je suis Bibou Nissack Olivier, porte parole de Maurice Kamto depuis quelques mois, le président élu et je suis également le coordonnateur de la plate forme communication du MRC et alliés qui est l’alliance dans le cadre de la résistance nationale qui milite en faveur de plus de démocratie et libertés individuelles dans ce pays.
- Quand avez-vous rencontré pour la dernière fois le professeur Maurice Kamto ?
Notre dernière rencontre remonte à quelques semaines, c’était à l’occasion d’une consultation que j’avais besoin de faire directement, plutôt que par les canaux communication par des intermédiaires lorsque ce n’est pas sensible
- Mais, en tant que porte parole de Maurice Kamto, vous êtes sensé être avec lui tout le temps, pour pouvoir porter sa voix et dire sa parole sur des sujets qui intéressent
Ne vous inquiétez pas à cet égard. Ma proximité physique avec le président élu subit quelques difficultés ces derniers temps, du fait de quelques pesanteurs (disons ça comme ça) qui sont infligés par l’administration en charge de la délivrance des permis de communiquer. En ce moment, le mien n’est pas renouvelé. Voilà pourquoi depuis quelques semaines, c’est assez difficile pour moi.
- Est-ce que vous voulez nous dire par là qu’il vous est interdit strictement d’aller rencontrer Maurice Kamto ?
Je ne suis pas loin de le penser, au regard des difficultés rencontrées pour l’obtention de mon permis de communiquer. Je ne comprends pas pourquoi il y’a ces pesanteurs, parce qu’il me semble que c’est un droit. Donc du coup, nous sommes obligés de communiquer par des intermédiaires. Et cela a quelques désavantages parce que s’agissant de certains aspects stratégiques, vous imaginez bien que c’est délicat et il peut y’avoir quelques zones d’ombre.
Vous savez, lorsque vous êtes emprisonné, vous ne dépendez que dépendre des communications que vous établissez par des intermédiaires. Le but ici n’étant pas de vous voir pour vous voir mais plutôt de communiquer et de pouvoir travailler en temps réel et c’est notamment le cas, lorsqu’il s’agit de réagir à chaud ou sur l’actualité ou sur des éléments particuliers, alors il faut pouvoir mobiliser sa communication par les canaux qui eux, peuvent entrer à la prison, transmettre le message et vous rapporter la réponse.
- Olivier Bibou Nissack, qu’en est –il de cette autre actualité, notamment la cacophonie au sein du MRC ?
Vous savez, je n’ai pas pour habitude de m’encombrer des états d’âme. Ce qui me préoccupe, ce sont les responsabilités qui sont les miennes. Il se trouve que sur le rempart qui entoure la forteresse que constitue la résistance, je suis un soldat qui a le devoir d’avoir l’œil perçant, qui doit être robuste et paré à toute éventualité. Qui doit conserver sa position, notamment dans l’hypothèse d’un siège et éventuellement conquérir de nouvelles positions pour aller au-delà des remparts.
Plus clairement, je voudrais dire qu’il n’y a pas de cacophonie. Il y’a ce qui existe dans toutes les organisations, c'est-à-dire que nous sommes dans un moment historique au Cameroun. Ce qui se passe au plan socio politique initiée par l’alliance MRC et alliés est sans précédent. Les mécanismes qui doivent être mis en place sont des mécanismes souvent pionniers dans leur domaine et en leur qualité ; il peut donc arriver qu’au niveau des réglages et des dégoupillages, qu’il y’ait quelques retards mais, dans l’ensemble, la résistance nationale répond présente sur tous les challenges qui lui sont posés.
- Vous avez pris votre carte de militant depuis quelques mois. Vous faites parti de la branche des modérés ou alors celle des tribalistes ?
Ce que vous venez de décrire comme branche n’existe pas dans le MRC. Je ne vous permets pas de faire cette caricature, parce qu’elle pourrait donner à certains matière à relais. C’est une caricature grossière et déplacée parce que le MRC est un parti national, nationalement implanté et nationalement constitué. Alors, si on porte des œillères pour regarder le MRC, libre à soi mais au moins, dans le cadre journalistique, la moindre des choses c’est de faire preuve d’objectivité et vous ne pouvez pas dire que pour un parti qui est représenté sur l’ensemble du territoire, en l’état actuel de sa représentation sociologique et géographique, n’a qu’un seul alter égo, c’est le parti qui par usurpation préside et gouverne le Cameroun aujourd’hui. Vous ne pouvez pas dire d’un tel parti qu’il est un parti qui obéit à la configuration que vous venez de faire. Je m’offusque et je m’insurge contre cela…
Retranscrit par Nicole Ricci Minyem
Joint hier via le téléphone, Olivier Bibou Nissack qui agit encore jusqu’à ce jour comme le porte parole du président Maurice Kamto, dans le calme et la politesse qu’on lui connait, nous a gentiment dit qu’il n’a aucun commentaire à faire au sujet de cette autre crise qui l’opposerai au secrétaire à la communication du Parti, son aîné pour qui on sait qu’il a beaucoup d’admiration et de respect, Sosthène Medard Lipot.
En effet, tout part d’un recadrage que le secrétaire à la communication (SENACOM) du parti. L’enseignant à l’ESSTIC fait une sortie sur les antennes de radio Equinoxe le lundi 29 juillet 2019, répondant aux questions du journaliste sur la participation du MRC à la rencontre de Munich portant sur la transition politique pour la paix et la réconciliation au Cameroun, où le 3e vice président Me Emmanuel Simh est du nombre des participants. On se souvient qu’à l’annonce de la participation de Me Simh à cette rencontre, Olivier Bibou Nissack avait signé un communiqué précisant que le Président du MRC n’est ni de près, ni de loin concerné par cette rencontre et n’y est donc pas représenté.
Sosthène Medard Lipot va donc clarifier les rôles en précisant qu’il n’y a que le SENACOM qui est habileté selon les textes du parti à faire les communications au nom du parti. Il précise : « Le MRC est un parti politique bien structuré et bien organisé. Je suis dans ce parti depuis sa création. Donc je peux me prétendre maîtriser les textes de notre parti. Et c’est en vertu de cette réglementation que je parle et que je rappelle aux journalistes qu’ils doivent s’en référer au secrétariat national à la communication s’ils veulent savoir la position officielle du MRC sur telle ou telle actualité ».
« Lorsque les médias doivent communiquer ou ont besoin de quelqu’un du MRC en plateau pour la télévision ou en studio à la radio ou dans les colonnes d’un journal on s’adresse au département communication autrement dit au secrétaire national à la communication (…) Je leur dis : " c’est moi que vous devez saisir". Et chaque fois du lundi au vendredi on se retrouve face à la télévision, face à quelqu’un que je ne connais même pas. Je ne sais même pas s’il est militant du MRC. Et on dit qu’il parle du MRC. C’est désagréable », dixit Sosthène Medard Lipot.
Stéphane NZESSEU
« La Résistance Nationale Pacifique prend acte de la mutinerie violente survenue à la Prison Centrale de Yaoundé-Kondengui dans la journée du lundi 23 juillet 2019, et durant la nuit du 23 au 24 juillet 2019. En effet, selon des récits concordants et dignes de foi, ces regrettables évènements se sont amorcés par une protestation pacifique des prisonniers politiques anglophones détenus indéfiniment depuis de trop longs mois, à les en croire eux-mêmes via leur pancartes et paroles, sans examens sérieux de leurs dossiers judiciaires.
Les mêmes ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient marqués des slogans hostiles à un Pays européen précis en relation avec la crise anglophone et le marasme Camerounais, à les en croire, de même que des appels adressés au Président Donald TRUMP et le Pays dont il a la charge dans le règlement de la crise meurtrière qui déchire depuis de longs mois les Régions Nord-ouest et Sud-ouest du Cameroun. Ces détenus politiques anglophones ont également demandé leur libération afin qu’ils aillent travailler à la rentrée des enfants dans les écoles de ces deux Régions du Pays. La protestation pacifique a donc donné lieu à des discours et des chants.
Cette phase pacifique va s’achever avec le retour, au soir tombé de la plupart des détenus dans leurs quartiers. Cependant de nombreux prisonniers anglophones protestataires vont rester sur la cour et refuser de rejoindre leurs quartiers. C’est ici que va être prise la décision scandaleuse de libérer les détenus dits du ‘’KOSOVO’’, quartiers les plus dangereux de la Prison Centrale de Yaoundé, car recelant pour l’essentiel de redoutables condamnés à de lourdes peines.
La mission des détenus du Kosovo aurait été de contraindre les prisonniers anglophones à rejoindre, entre autres, les prisonniers politiques du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) dans les différents quartiers respectifs des uns et des autres. Hélas les choses vont prendre une toute autre direction avec un agenda autonome suivi par lesdits détenus chargés pour la circonstance de mettre de l’ordre. Des pillages et des départs de feu seront plutôt observés sans surprise.
Comment une incapacité de l’administration carcérale et donc du Ministère de la justice, à prendre le contrôle d’un mouvement d’humeur non violent a-t-elle pu virer à une mutinerie violente suite à la libération des prisonniers du KOSOVO vraisemblablement chargés pour la circonstance de procéder à des missions de police interne à la Prison, missions relevant usuellement de l’administration pénitentiaire ? Qui a ordonné l’ouverture des portes des quartiers 08 et 09 constituant le KOSOVO, et donc provoqué la libération des détenus présents en ces lieux habituellement fermés ? Comment ceux-ci se sont-ils retrouvés dans des secteurs de la prison d’où ils sont traditionnellement tenus éloignés ?
Faut-il croire ces thèses murmurées au sein du personnel carcéral, selon lesquelles les réseaux proches du pouvoir illégitime de Yaoundé en querelles sur le juteux poste de Régisseur se sont affrontés par personnels pénitentiaires interposés en planifiant et organisant une mutinerie visant le nouveau Régisseur ? Les mêmes réseaux s’étant préalablement accordés sur les boucs émissaires par excellence en cas de dérapage : les prisonniers politiques du MRC. Pourquoi aucune enquête n’a été ordonnée dans ce sens ? Pourquoi ce rabat-on précipitamment sur les prisonniers MRC offerts en victimes expiatoires d’un règlement de compte entre réseaux du pouvoir illégitime de Yaoundé dans la distribution du pactole de la Prison Centrale de Yaoundé ? Pourquoi toutes ces dérives tolérées de l’administration en charge de la gestion des prisons et donc des prisonniers au quotidien, source de grogne permanente ?
Pourquoi cette surpopulation carcérale en conditions inhumaines est-elle érigée en règle dans les pénitenciers Camerounais ? Pourquoi toutes ces lenteurs judiciaires dans des dossiers avec pour conséquence des détentions inhabituellement longues et souvent injustes et arbitraires ? Pourquoi ce silence complice sur le déchainement de la violence suite à la libération des détenus du KOSOVO ? Ces questions demeurent encore toutes sans réponses.
Pour toutes ces raisons et d’autres, la Résistance Nationale Pacifique s’offusque du traitement dégradant et inhumain infligé par des forces de la Gendarmerie Nationale au Premier Vice-président National du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun Mamadou MOTA. Condamne également l’usage des mêmes inhumanités à l’endroit des prisonniers politiques du MRC déportés à ses côtés par les forces de Gendarmerie en direction visiblement du SED.
Cet ensauvagement assumé du régime illégitime de Yaoundé méprisant la vie, et les personnes humaines, est un signal supplémentaire de ce que la dictature Camerounaise s’affranchit de ses dernières limites raisonnables. La preuve est cette image odieuse, du Vice-président National MOTA, exhibée au voyeurisme puéril et dépravé des détracteurs du MRC en guise de trophée humiliant. Il est inadmissible et inacceptable que le droit à l’image du Premier Vice-président du MRC et sa pudeur aient ainsi été grossièrement violés par ce qui semble être un membre irresponsable, malintentionné et mal formé, des forces de Gendarmerie. Ce dernier a pris un cliché de l’enlèvement nocturne inhumain et dégradant, du Premier Vice-président National MOTA et d’autres militants, à l’arrière d’un pick-up de la Gendarmerie Nationale dans la nuit du 22 au 23 juillet, pour ensuite publier cette image sur les réseaux sociaux.
Les vicieux commanditaires de cette barbarie ayant sans doute demandé, par ‘’hautes instructions’’, des images pour assouvir leurs fiévreuses jubilations sadiques dans leurs bureaux feutrés d’où ils commanditent la satisfaction de leurs sordides pulsions criminelles sadiques et dégradantes. Ces politiciens à la petite semaine qui se délectent en contemplant la déchéance qu’ils infligent temporairement à leurs adversaires politiques, victimes désignées vouées à la vindicte de la force publique. Ces commanditaires salissent ainsi la République dont ils ne sont nullement parties ou serviteurs, mais plutôt des rebus qui utilisent leur pouvoir étatique illégitime comme des parasites ou des virus ayant l’État pour cible ultime.
Pour choquant qu’il soit, ce cliché accable néanmoins une fois de plus le Régime illégitime de Yaoundé et certains éléments de la Gendarmerie en provenance visiblement du SED. Il traduit le peu de cas qui est fait de prévenus politiques non reconnus coupables de la commission d’aucun crime que ce soit, et qui sont traités pire que du bétail. Encore que rien, y compris dans le cas de criminels condamnés ne justifie une telle inhumanité.
Il est important de rappeler que les marches blanches pacifiques des 1er et 8 juin 2019 avaient déjà donné lieu à des actes de tortures abominables des marcheurs pacifiques dans les locaux du SED à Yaoundé, actes répertoriés et archivés minutieusement. La conscience nationale Camerounaise doit s’émouvoir de toutes ces dérives et comprendre une fois pour toutes le naufrage historique sans précédent dans lequel le Cameroun se retrouve engagé via un État illégitimement et sauvagement administré au plan public.
Il est important d’attirer l’attention et la responsabilité des forces de l’ordre dans l’indispensable exercice public qui est le leur, sur le fait qu’elles sont soumises à des règles précises dans l’exercice de leur travail, et que le non respect de ces règles expose les contrevenants à la rigueur de la loi nationale, voire celle Pénale Internationale ».
Yaoundé, le 23 juillet 2019
Le Porte-parole
BIBOU NISSACK Olivier
Le porte-parole de Maurice Kamto fait savoir, que du fait de la présence des Forces de l’ordre dans la ville de Yaoundé, les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun sortis le 8 juin 2019 pour la «marche de résistance nationale pacifique» ont été redéployés vers d’autres coins de la capitale.
C’est devenu un fait coutumier. Après chaque marche organisée par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Olivier Bibou Nissack en sa qualité de porte-parole de Maurice Kamto fait une publication pour faire un bilan de la manifestation. Suivant donc son habitude, Olivier Bibou Nissack fait connaître à l’opinion nationale et internationale, qu’il y a eu 200 nouvelles arrestations des militants du Mrc, le samedi 8 juin 2019. Ce nombre est avancé sous réserve du décompte toujours en cours. Dans sa sortie le porte-parole de Maurice Kamto déclare que la mobilisation tous azimuts des Forces de maintien de l’ordre a conduit à un redéploiement des militants dans la capitale.
« Ce samedi 08 juin 2019 était prévue la suite des marches amorcées samedi 1er juin dernier, sous l’impulsion de la résistance nationale pacifique conduite par Maurice Kamto et la coalition gagnante. L'info claire et nette. C’est donc en masse que les militants et sympathisants du Mrc et de la coalition gagnante ont massivement convergé vers la place de la Poste centrale de Yaoundé. Cependant, celle-ci ayant été bouclée et quasiment isolée par les policiers et les gendarmes, les marcheurs pacifiques ont premièrement été redéployés ailleurs dans la ville, le temps d’impulser une nouvelle approche », explique-t-il.
Ce dernier souligne que ce redéploiement des militants du Mrc n’a pas été cependant, sans conséquence pour la suite de la marche. « Or, ayant été dans ce mouvement de redéploiement infiltrés et repérés, vu leur nombre impressionnant et difficile à dissimuler y compris en petits groupes distincts, le dispositif sécuritaire les a pris pour cibles. 200 personnes au moins, sous réserve du décompte final en cours, ont ainsi été arbitrairement et brutalement arrêtées sur divers sites de la ville », ajoute Olivier Bibou Nissack.
Liliane N.