L’information a été rendue publique grâce à un communiqué publié ce Vendredi sur les réseaux sociaux ; Communiqué dans lequel le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun revient sur les dérives langagières qui ont cours depuis des semaines entre Camerounais
La quintessence dudit message
« Sur les dérives langagières dans les échanges entre Camerounais, notamment dans les réseaux sociaux.
Mon attention a été attirée sur la persistance des dérives langagières de certains de nos compatriotes, notamment dans les réseaux sociaux, en dépit de ma condamnation réitérée et sans ambages des propos haineux, tribalistes, méprisants ou dégradants et mes exhortations à l’expression des désaccords dans la civilité.
Je réitère que toute dénonciation doit se faire sans outrage, et que la contradiction par les faits et/ou une argumentation raisonnée doivent être l’arme privilégiée pour exprimer les désaccords ou pour subjuguer l’adversaire. Tout en comprenant certaines colères, sentiments de frustrations, voire de trahison, je crois qu’on peut exprimer fermement son opinion sans insultes.
Tout auteur des propos injurieux, calomnieux ou, pire encore, à caractère tribaliste envers un compatriote, qu’il soit membre ou non du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, est indigne de la Résistance nationale, est ici fermement désavoué et ne saurait en aucune manière parler en mon nom… ».
Ce message va t –il enfin produire les résultats escomptés ?
La question se pose avec acuité étant donné que les fois précédentes, des individus qui se réclament de cette formation politique n’ont eu de cesse de s’en prendre violemment à tous ceux qui ne sont pas d’accord ou alors osent porter critique à tout ce que le professeur Kamto Maurice dit. Leur agressivité semble plus accentuée, lorsqu’il s’agit de leurs anciens camarades.
Toutefois, sont –ils les seuls à proférer des insultes et inciter les autres au repli identitaire ?
Certainement que non. Ces tares, ces fléaux semblent désormais être le sport favori de quelques individus qui pensent ainsi trouver un exutoire à leur mal être. Ils s’en donnent à cœur joie dans ces pratiques qui frisent la sorcellerie, mettant à mal la cohésion sociale, bravant et défiant les autorités qui tentent tant bien que mal de mettre un terme à tout cela.
Hélas, les réseaux sociaux offrent un espace d’expression et il n’est pas toujours évident de contrôler tous ceux qui viennent s’y épancher, malheureusement pas toujours de la meilleure des manières.
Nicole Ricci Minyem
L’artiste Coco Argentée a accusé le présentateur Eric Christian Nya de recevoir en majorité des invités Bamilékés sur le plateau de Cameroun feeling, programme diffusé à la CRTV.
C’est aussi l’affaire qui retient en ce moment l’attention des internautes sur la toile. L’animateur de la CRTV Eric Christian Nya accusé de faire du tribalisme par l’artiste Coco Argentée. Celle qui se fait appeler la go galaxie, affirme que celui-ci accorde plus de place à des invités Bamilékés sur le plateau de l’émission «Cameroon Feeling» qu’il présente. Cette accusation n’est pas passée inaperçue. Parce qu’elle a attisé des débats autour de la question du tribalisme au Cameroun.
En réponse aux accusations de Coco Argentée, l’artiste Letis Diva a appelé à une sorte de soulèvement du peuple Bamiléké.
«Moi, Letis Diva, en tant que fille et artiste Bamileké et très très fière de l’être, je me sens directement concernée par cette affaire d’Eric Christian Nya. J’appelle donc le peuple bamileké à travers le monde à se lever et à prendre des mesures radicales contre tous ces artistes tribalistes. Quand c’est trop c’est laid. À comportement de mouton, réponse de berger. Le bamileké d’aujourd’hui n’est plus le bamileké d’avant ! Vous n’allez pas seulement exploiter les bamilekés pour servir vos intérêts et après les jeter en pâture quand ça vous arrange. Ce même animateur est celui qui a reçu en pompe une génocido-tribaliste dans son émission récemment, soulevant une vague d’indignation dans la population camerounaise. Il est temps d’agir !», a-t-elle écrit.
Il faut reconnaître que jusqu’ici, la plupart des personnes qui ont réagi par rapport à l’accusation de Coco Argentée ne partagent pas son avis. D’André Luther Meka à Valsero sans oublier les no name, tout le monde semble demander à l’artiste de faire son mea culpa.
«Coco Argentée Éric Nya de CRTV t'a fait quoi ?? Les problèmes ne sont pas bien. Donc si tu es sage va demander les excuses à ce monsieur. Comme vous croyez que le pays vous appartient là», a écrit un certain Lionel Nkonguili sur la page Facebook de l’artiste.
Liliane N.
Le Président du MRC a fait une sortie ce mardi après-midi à Yaoundé pour rappeler combien il est contre e tribalisme et qu’il condamne avec la dernière énergie tous les actes de violence qu’on observe sur la scène politique en ce moment.
24 heures après que des camerounais se soient présentés à l’entrée de son domicile à Yaoundé, le Président du MRC Maurice Kamto a pris la parole pour rappeler ce qu’il a toujours eu à dire chaque fois qu’il est taxé de tribaliste. Le Professeur de Droit est clair, il n’est pas tribaliste. C’est étonnant que chaque jour on taxe quelqu’un de quelque chose qu’il n’est pas.
Le seul argument évoqué pour pointer Mr Kamto comme tribaliste reste son intervention devant le Conseil Constitutionnel où il faisait remarquer aux juges qu’il ne faudrait pas le condamner parce qu’il est « Bamiléké ». En affirmant à l’époque que personne n’a choisi de naître où il est né. Personne n’a choisi la famille dans laquelle il est venu au monde.
Une réaction en réponse aux accusations qui avaient déjà arrosées la campagne puis le vote et semblait rejaillir à la faveur du contentieux. Depuis cette prise de parole, où il est manifestement impossible d’entre voir des germes de tribalistes, ses accusateurs ont vites changer d’argumentaires
Cette fois, Maurice Kamto est tribaliste parce que certaines personnes qui se réclament de lui procèdent à quelques actes de vandalismes à l’étranger. En s’attaquant précisément aux ambassades du Cameroun dans les pays amis. A ce sujet, l’enseignant d’université s’est toujours désolidariser de ces casseurs et semeurs de troubles. Arguant qu’aucune action du MRC ou de ses militants n’est empreint de violence.
Mais quand on lui rétorque « ces personnes se réclament de vous », le professeur répond : « moi-même quand j’étais jeune étudiant, j’avais dans ma chambre une photo de Cheikh Anta Diop. Je l’admirais. Mais ce n’est pas pour autant qu’il était responsable de tout ce que je pouvais faire ».
Des arguments et bien d’autres présentés par le Président du MRC qui traduisent les ramifications manipulatrices qui veulent à tous les prix lui coller les faits poser par d’autres personnes qui sont pourtant identifiables et identifiés pour la plupart. Des hommes et femmes qui mènent leur combat pour un "Cameroun meilleur". Une volonté assimilable à celle du MRC et de plusieurs partis politiques mais cont les moyens mis en œuvre pour y parvenir diffèrent.
Stéphane NZESSEU
Le Révérend Debsia Dadah Alvius a officiellement pris fonction ce dimanche à Garoua au cours d’une cérémonie présidée par le Gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi’i, représentant du Chef de l’Etat en présence des ministres Gabriel Mbaïrobe et Mounouna Foutso. Principale mission assignée au nouveau président national de l’EFLC, œuvrer pour l’unité, la paix et la réconciliation des fidèles de l’Eglise.
La paroisse francophone de l’Eglise fraternelle luthérienne du Cameroun de Yelwa (EFLC) a fait son plein d’œuf ce dimanche, le temps du culte d’installation du nouveau président national. Le Révérend Debsia Dadah Alvius est désormais appelé à gérer les églises protestantes camerounaises en combattant les différents fléaux que sont, le tribalisme, la haine, et la division. Il s’agit ainsi de la principale recommandation faite au nouveau président national de l’EFLC par les principaux orateurs qui se sont succédés au pupitre. « L’Eglise fraternelle a traversé beaucoup de division internes. Il est appelé à faire la paix entre les fidèles. Nous tous sommes avec lui qu’il mette sa foi dans la réconciliation pour que l’Eglise fraternelle vive en paix comme avant », recommande Jacques Hoursin, doyens des anciens présidents.
« J’ai commencé par sillonner toutes les régions demandant à tous les fidèles leurs aspirations. J’ai recueilli toutes leurs doléances, je les prendrai toutes en considération pour bien travailler », répond Debsia Dadah Alvius. Il est question pour celui-ci de placer son mandat sous le signe de la consolidation des acquis de l’Eglise en poursuivant son développement dans un esprit de paix.
Innocent D H
En plus des sanctions d’emprisonnement, la loi a également prévu le paiement d’une amende comprise entre 300 000 Fcfa et trois millions de Fcfa.
Le Cameroun dispose désormais d’une loi qui va sanctionner toute personne, reconnue coupable de tribalisme et auteur de discours haineux. Le mardi 24 décembre 2019, Paul Biya le Président de la République a promulgué le texte réprimant le discours de haine et le tribalisme. Il s’agit pour être plus précis de la loi portant modification de l’article 241 du Code Pénal.
Ledit texte précise les punitions qui doivent s’appliquer à une catégorie de personnes. Ces personnes sont les fonctionnaires, les leaders politiques et religieux, les membres d’organisations non gouvernementales (Ong), les hommes de médias. Pour ce qui est des hommes d’organe de presse, il est prévu une amende qui peut atteindre 20 millions de Fcfa. Cette amende est appliquée pour toute personne reconnue coupable d’outrage à la tribu par voie de presse. Toutefois de façon générale, la loi a prévu un à deux ans d’emprisonnement pour toute personne trouvée coupable.
A titre de rappel, le projet de loi sur le tribalisme a été déposé au Parlement au cours de la dernière session ordinaire de novembre. Il a reçu un accueil assez mitigé au sein de la classe des intellectuels. D’aucuns ont pensé qu’il pourra prêter à confusion dans son application. D’autres ont indiqué qu’elle est salutaire, vu la multiplication et la proportion que gagnaient déjà les discours de haine et le tribalisme.
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« La révision de la loi est salutaire. Pour ceux qui pensent que l’avenir sera plutôt sombre en ce sens que cette nouvelle disposition légale est susceptible d’altération et entraînera d’autres pratiques d’exclusion plus pernicieuses, c’est de l’ordre de la probabilité, connaissant l’appétence de certains à défier les lois. Seulement, avec le climat social relativement tendu, il faut rester attentif à comment cette disposition sera accueillie et surtout comment les gens vont se l’approprier : tout l’enjeu de sa réussite est bien à ce niveau-là : il faut connaître et respecter la loi », a confié à Apa news, le chercheur à la Fondation de géopolitique Paul Ango Ela, Joseph Owona Ntsama.
Liliane N.
Pour les évêques, le tribalisme nuit gravement à la cohésion sociale, à la poursuite du bien commun et instaure une ambiance de méfiance, de suspicion et de peur en particulier chez les maillons les plus fragiles de la société.
Face à la montée du tribalisme et des discours haineux au Cameroun, la conférence épiscopale nationale a invité, dans une lettre pastorale signée mardi 10 décembre 2019, les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté à la fraternité nationale.
S’appuyant sur l’évangile de Saint-Matthieu au chapitre 23, verset 8 à 9, les évêques du Cameroun l’ont rappelé à tous les chrétiens et aux hommes de bonne volonté mardi, 10 décembre 2019 à Yaoundé, dans une lettre pastorale sur la fraternité nationale.
Cette correspondance lue au nom de ses pairs par Mgr Abraham Bouallo Kome, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), évêque de Bafang par ailleurs administrateur apostolique du diocèse de Bafia, déplore la dégradation croissante et préoccupante du climat social au Cameroun, commente Cameroon Tribune.
« Au vu des évènements qui font l’actualité dans notre pays ces derniers temps avec l’escalade de la violence sous toutes ses formes, nous nous sentons dans l’obligation de nous adresser à nouveau à tous les Camerounais, aux chrétiens, et aux hommes de bonne volonté sur les conséquences de la montée en puissance du tribalisme dans notre pays », disent les prélats.
En s’inspirant des Saintes Ecritures, les évêques du Cameroun déplorent la mise à contribution des médias, réseaux sociaux qui répandent avec rapidité et une efficience sans précédent des débats d’acteurs politiques, universitaires et des leaders d’opinion. Parce que ces derniers très souvent sèment le trouble et la confusion dans l’esprit des citoyens, stigmatisent et appellent au rejet, voire à l’extermination des autres qui ont pour seul crime le fait d’appartenir à une tribu ou région.
« A travers des séances de lynchage médiatique bien préparées, ils tentent de faire de leurs ennemis politiques et idéologiques, les ennemis de tout le peuple, comme Saül l’a fait à l’encontre de David. A y regarder de près, ces affrontements en eux-mêmes sont le fruit de l’égoïsme, de l’avidité et de la soif du pouvoir à conquérir ou à conserver à tout prix comme ce fut le cas pour le roi Hérode », poursuivent-ils.
Pour les évêques, le tribalisme nuit gravement à la cohésion sociale, à la poursuite du bien commun et instaure une ambiance de méfiance, de suspicion et de peur en particulier chez les maillons les plus fragiles de la société. En plus sur le plan économique, ce fléau détériore le climat des affaires et porte un à l’économie nationale.
C’est pourquoi, ils invitent chacun à un examen de conscience et c’est ce qui justifie leur adresse aux agents pastoraux, autorités publiques, responsables et leaders de la société civile et politique, à la diaspora, aux hommes des médias et activistes des réseaux sociaux, aux parents premiers éducateurs, aux jeunes, aux fils et filles du Cameroun. Ceci dans le but de travailler ensemble à la construction d’un Cameroun fraternel et pacifique.
Liliane N.
Il s’agit du ministre Laurent Esso de la justice, Lejeune Mbella Mbella des relations extérieures et Marie-Thérèse Abena Ondoa de la femme et de la famille.
Des ministres devant les députés ce samedi 23 novembre 2019. En premier c’est Laurent Esso qui entre en scène. Le garde des Sceaux est face à la commission des Lois constitutionnelles de l'Assemblée nationale. Jean de Dieu Momo, son ministre délégué l’accompagne dans cette tache.
Celui-ci défend surtout un projet de modification du Code pénal portant sur la montée fulgurante des discours haineux à forte connotation tribaliste. Ceci est une triste réalité notamment au niveau des réseaux sociaux. « Une libération de la parole depuis un certain temps dans notre pays, si bien que d'aucuns en appellent même publiquement au génocide, explique l'honorable Emmanuel Mbiam, président de ladite commission.
Avec la modification de cette loi, cela renforce le pouvoir judiciaire, car elle complète l’article 241 du Code pénal. Elle permet surtout de mieux réprimer les auteurs des propos outrageants à l’égard des autres tribus et religions. Le patron de la justice explique que l’article 241(1) intitulé : « outrage à tribu » considère désormais le tribalisme, ainsi que tout propos à caractère haineux dont il s'accompagne, comme une infraction pénale.
« Et si vous appelez des Camerounais à s'entre-tuer, vous serez poursuivis par l’article 241, alinéa 2 du Code pénal » précise de son côté le président de la commission des Lois constitutionnelles. Par ailleurs, l'alinéa 3 de cet article prévoit des circonstances aggravantes lorsque son auteur est fonctionnaire, responsable d'une formation politique ou religieuse.
Les promoteurs de médias et les responsables des organisations non gouvernementales ne sont pas en reste. De leur côté, Marie-Thérèse Abena Ondoa qu'assiste le Minrex, Lejeuhe Mbella Mbella, défendent le projet de loi sur une meilleure protection de l’enfant.
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La proposition de loi est sur la table du parlement. Le code pénal sera enrichi de deux importantes dispositions qui visent à sanctionner toute atteinte aux races et aux religions, ainsi que les outrages à la tribu.
Les discours de haines et d’invectives des tribus sont de plus en plus fréquents sur la place publique camerounaise. Sur les réseaux sociaux, les discours aux relans de replis identitaires ont pris une telle ampleur que les observateurs craignent que ces tensions et insultent ne deviennent une réalité dans le quotidien des camerounais. Dans plusieurs chaînes de télévision, dont une particulièrement célèbre à Yaoundé, des personnalités ce sont régulièrement livrés à des propos à la limite de l’injure à l’endroit de certaines communautés et acteurs politiques camerounais. Des propos et des qualificatifs dont on craint que cela n’embrase l’ensemble des couches de la société. Même s’il faut reconnaître que l’actualité nous a servi quelques étincelles. Notamment du fait des accrochages observés dans les localités d’Obala, Sangmelima et puis Ebolowa il y a quelques jours.
Désormais, les propos outrageants à l’égard des religions, des races et à la tribu seront puni par la loi pénale. Dans l’exposé des motifs de cette loi, le rédacteur du projet de loi précise que « la modification de cette disposition est rendue actuellement nécessaire par le soucis de décourager la montée des discours haineux à caractère tribaliste et communautariste dans l’espace public, particulièrement dans les réseaux sociaux, qui mettent en péril la paix, la sécurité et la cohésion nationales. » Les sanctions sont doublées lorsqu’il ces propos sont tenues par un fonctionnaire, un patron de média, de parti politique ou un responsable d’une organisation non gouvernementale. Les peine de prisons vont jusqu’à six (06) mois, tandis que les peines pécuniaires sont plus dissuasives. La nouvelle loi fixe des montants de l’ordre de 20 millions de FCFA.
Maintenant, il est question que la loi soit adoptée par le parlement et intégré dans le corpus juridique camerounais. Mais le plus difficile sera son application. Plusieurs acteurs politiques se posent déjà la question de savoir si la mise en œuvre de cette loi ne sera pas à géométrie variable. Certains craignent que cette disposition connaisse la même exploitation que la loi antiterroriste qui a juste servi à museler l’expression démocratique de plusieurs.
En attendant, il faut saluer la venue de cette loi.
Stéphane NZESSEU
Les deux candidates ont été sacrées au cours d’une séance présidée par Aimé Caroline Nseke, Miss Cameroun 2018.
Le Comité d'organisation de Miss Cameroun (Comica) est résolument lancé dans les préparatifs de l’édition 2020 du concours de la plus belle femme camerounaise. A l’heure actuelle, le Comica s’active dans la sélection des dix lauréates qui vont compétir le 28 décembre 2019 à Yaoundé, lors de la grande finale. Tout récemment, le choix a été fait sur les candidates des régions du Centre et de l’Est.
Il s’agit donc de Theresa Ange Ngassi, pour la région de l’Est. Elle est âgée de 19 ans. Elle est étudiante en Science politique à l'Université de Yaoundé II. Pour la région du Centre, c’est Leticia Laure Bella Awono, qui va représenter la région à Miss Cameroun 2020. Elle est étudiante en Master en Audit, Contrôle et Gestion à l'Université catholique d'Afrique centrale. La finale du grand Centre au cours de laquelle, les deux femmes ont été sacrées, a été dirigée par un jury présidé par Aimé Caroline Nseke, Miss Cameroun 2018.
Les candidates des régions du Centre et de l’Est se sont donc démarquées par leur différent projet. Leticia Laure Bella Awono, entend placer son mandat sous le signe du vivre ensemble et de l'essor professionnel de ses pairs. « Le tribalisme a fait son nid au sein de notre société et nous devons nous encourager à plus d'intégration et à nous accepter les uns les autres. Il est important de mettre l'accent sur les centres de formation qui pourront donner du travail aux jeunes qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école », déclare-t-elle.
Theresa Ange Ngassi pour sa part, envisage consacrer son mandat, à la scolarisation des enfants vivant en milieu rural. « Des études ont démontré que malgré l'implication des autorités publiques, l'éducation des enfants en milieu rural n'est pas la préoccupation majeure des parents. Je compte donc aider à leur scolarisation en organisant des collectes de fonds », indique-t-elle.
Liliane N.
La catastrophe de Bafoussam nous interpelle tous. Nous nous devons de rester mobilisés comme un seul Homme, pour donner du réconfort à nos frères sinistrés. Elle vient nous rappeler que nous sommes un et indivisibles, que nous sommes le Cameroun pour l’éternité…
Une pensée qui, avant les élections du 07 Octobre 2018, aurait été partagée par les camerounais dans leur grande majorité. Auparavant, malgré les conditions de vie plus ou moins difficiles, ils arrivaient encore à compatir lorsque le malheur frappait leurs concitoyens, comme on a pu le voir lors du déraillement du train d’Eseka, la catastrophe de Nsam, celle du lac Nyos ou encore lors du crash d’un avion à Mbanga Pongo…
A chacun de ces tristes évènements, la mobilisation nationale avait été totale. On n’entendait pas que les victimes sont les ressortissants de l’Est, du Centre, du Littoral, de L’Ouest, du Sud, de l’Extrême Nord, du Sud Ouest, du Nord Ouest ou de toute autre partie de ce pays de l’Afrique Centrale considéré comme l’Afrique en miniature. Comme cela se fait dans les us et coutumes de chacune des ethnies qui le composent, chacun savait pleurer avec son frère et lui apporter toute l’assistance dont il avait besoin, lorsqu’on était frappé par le malheur.
Malheureusement, certains hommes politiques sont arrivés avec comme programme politique, la reconnaissance préalable de la région, du département d’origine. On a entendu des discours qui faisaient ressortir la fibre tribale qui, au fil des mois, a amené certains à se considérer supérieurs aux autres.
Depuis cette période, ils sont nombreux qui ont trouvé « un emploi » à plein temps dans les réseaux sociaux, notamment Facebook et, à longueur de journée, ils véhiculent des messages de haine, de rejet de l’autre. Les insultes sont servies, nul n’est épargné et, aucun respect n’est donné à ceux qui perdent la vie, que ce soit dans les régions en proie à la crise sécuritaire ou comme on l’a relevé depuis le début de cette semaine, à ceux qui s’en sont allés.
Les images des corps que l’on sort des décombres, suite à la catastrophe de Bafoussam est le nouveau prétexte que les « employés » de cette plate forme sociale ont trouvé pour transmettre leur malveillance. Dans certains commentaires, on peut lire : « Ils sont morts et puis quoi ? Ce sont les bamilékés, que ces derniers aillent pleurer leurs morts, ça ne nous concerne en rien… ».
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« N’embêtez pas les gens, vous vouliez que qui meurt à leur place ? Les mangeurs de porcs sont tombés, que les autres aillent pleurer là bas, vos insultes et votre moukoagne se retournent contre vous, on s’en fiche… ».
Dans une vidéo diffusée depuis 48 heures, une femme n’a pas hésité à se moquer ouvertement, en posant la question de savoir ce qui se passe à Bafoussam ? Selon elle, cela ne regarde que les ressortissants de cette région et qu’ils ne doivent pas « embêter » les gens.
Il est temps d’arrêter cette sorcellerie. Le malheur n’atteint pas une seule tribu, un seul peuple, une seule maison. Il y a un adage très connu qui dit « qu’il pleut sur tous les toits ».
Alors, il est temps de penser et de se souvenir qu’aucune nation, aucun pays ne se bâtit dans la haine, le rejet de l’autre, la discorde. Il est plus que jamais l’heure de revenir à de meilleurs sentiments et de comprendre que le Cameroun est comme un corps humain. Lorsqu’un membre est malade, tous les autres en souffrent et ne peuvent rendre à 100%, le rendement attendu.
Le Cameroun est un trésor, toutes les ethnies se valent et nul n’est plus important que l’autre. Au contraire, chacun joue un rôle capital et devrait contribuer à bâtir ce qui est l’héritage des générations futures.
Nicole Ricci Minyem