Dans une lettre ouverte, David Eboutou fait un plaidoyer à l’attention d’Emmanuel de Tailly, Directeur Général du groupe Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC).
« Objet : Le sens de mon plaidoyer à l’endroit de votre ancienne collaboratrice Laure Kamdem
Monsieur le Directeur Général des Brasseries du Cameroun,
Mon nom est David Eboutou. Un compatriote de Laure KAMDEM qui milite en faveur des causes humanistes et qui, à la limite de ses moyens, essaye de faire bouger les lignes pour contribuer à réparer quelques injustices que j'estime fondées au regard des informations souvent en ma possession.
Tout d'abord, permettez-moi de vous adresser toute mes sincères condoléances après le décès de Patricia Berthelot, qui était jusqu'à sa mort et d'après ce que j'ai pu entendre, votre collaboratrice directe au sein du Groupe SABC. Que son âme repose en paix !
Revenant sur l'objet de cette lettre ouverte, je ne voudrais pas revenir sur ce qui a été dit tout le long des différentes publications d'interpellations que j’ai publié sur cette page, relativement à cette affaire extrêmement douloureuse, et qui a offusqué et indigné de millions de camerounais quant à la situation actuellement pathétique de Madame Laure Kamdem.
Que ce soit mes nombreuses alertes, votre droit de réponse que vous m'avez fait tenir ou même la correspondance en réaction à ce droit de réponse que la concernée elle-même vous a fait parvenir par voie d'huissier de justice, il reste une constance qui devrait nous préoccuper et plus encore vous, en toute sincérité et honnêteté.
Laure Kamdem est très malade. Elle est paralysée. Cet état fait suite à un accident de travail dont elle a été victime au sein des Brasseries du Cameroun après avoir inhalé une forte quantité d'ammoniac qui l'avait envoyé sur le champ dans un coma profond. Depuis lors, nonobstant ses nombreux cris de détresse et d'appels à l'aide à l'attention de votre entreprise qui pourtant se veut citoyenne, elle n'aura reçu en retour qu'une terrible lettre de licenciement après un détour à l'inspection du travail. Depuis ce jour, sa situation n'a fait qu'aller en s'empirant.
Monsieur le Directeur Général,
Qui ne peut ne pas s'en émouvoir devant un tel drame?. Comment qualifier cela ?!
En m'appropriant de ce dossier pour en faire le plaidoyer après que la famille de cette dernière m'ait contacté et surtout après avoir épluché les nombreux documents administratifs, des ordonnances d'hôpitaux et autres courriers en leur possession, j'avais compris que cette famille en était totalement essorée et n'avait plus rien pour s'occuper de leur enfant désormais condamné à vivre dans un état végétatif.
Fort de mon coté empathique, il me fallait agir et au plus vite.
La vérité Monsieur le Directeur Général c'est que je suis profondément attristé et déçu de savoir qu'à ce jour, aucun haut responsable des Brasseries du Cameroun n'a tenté un rapprochement avec Laure KAMDEM ni même sa famille pour lui témoigner toute la " citoyenneté " humaniste qui fait simplement partie du bon sens qui réside en chacun de nous.
Monsieur le Directeur Général,
Peut-être ne le saviez vous pas, ce sont ses nombreux cris à l'aide à l'endroit des Brasseries du Cameroun qui l'auront conduit à saisir la justice camerounaise dans un dernier élan d'interpellation pour mobiliser votre humanisme.
J'ai personnellement dit à la maman de Laure Kamdem que j'étais convaincu que les Brasseries feraient tout ce qui est à leur niveau pour trouver un terrain d'entente avec sa petite fille chérie et qu'elle pourrait dés lors débuter un véritable traitement dans l'espoir d'une guérison qui arriverait alors très vite. J'espère vivement que mon vœu sera exaucé. Les méandres de notre justice et, tout le monde le sait, notamment en ce qui concerne les procédures, peuvent prendre une petite éternité. J'en sais quelque chose. Et dans ce cas alors, que faisons-nous ? Laisser mourir Laure Kamdem et prétendre continuer à être au service des camerounais ?
Ma bonne foi me laisse croire que vous ne permettrez pas que cela arrive et que vous agirez.
Ce jour, Mercredi 15 janvier 2020, votre ex Employée contre l'avis de ses avocats et de sa famille s'est rendue au Tribunal de Grande Instance de Bonanjo pour le début des audiences. L'affaire a été renvoyée au 29 février 2020 comme on pouvait s'y attendre pour dit-on : « Mettre le dossier en l'état ».
Ce cycle de renvois, il ne faut surtout pas l'attendre pour agir. Il est question ici de sauver une vie. Regardez comment cette splendide fille qui a donné 15 ans de sa vie à servir votre entreprise est arrivée au palais de justice ce matin. Soutenue par ses béquilles et des membres de sa famille, c'est à peine si vous n'aurez pas écrasé quelques gouttes de larmes si vous l'aviez aperçu devant le palais de justice ce matin à Douala. Je sais que votre conscience en sera tout autant choquée à la vue de ses images pathétiques quand elles vous parviendront.
C'est pour cela Monsieur le Directeur Général que je viens vous prier de prendre votre combiné téléphonique et d'appeler directement votre ex collaboratrice, vous enquérir de son état, prendre rendez vous avec elle et y faire le nécessaire pour qu'elle recouvre sa santé qu'elle a perdu en travaillant dans votre entreprise.
Ne vous fiez surtout pas aux comptes-rendus de certains de vos collaborateurs qui roulent égocentriquement pour eux, oubliant cet adage de chez nous qui dit qu' : "Il pleut sur tous les toits". Je me permets donc de vous rappeler ici ses contacts directs qui sont : 00237 651 51 95 85 / 00237 691 49 52 44. Elle sera heureuse de vous entendre !
En le faisant Monsieur le Directeur Général,
Vous aurez non seulement donner SENS à toute la citoyenneté qu'on prête à votre entreprise mais également, le Dieu de ceux qui souffrent et de ceux qui sont malades et victimes de toutes formes d’injustices, vous bénira sans oublier que nous nous ferons le devoir ici, de relayer toute initiative conciliante et humaniste qui ira dans ce sens.
Avec toutes mes salutations citoyennes » !
N.R.M
Le journaliste David Eboutou s’interroge quant à la manière dont est organisé jusqu’ici le Grand Dialogue National. Il se pose des questions dont celle de savoir si les groupes sécessionnistes prendront effectivement part au dialogue convoqué.
Parmi les chantiers à inscrire à l’ordre du jour, David Eboutou citant un extrait du dernier livre de l’ancien ministre de la santé publique Urbain Olanguenana Awono, il reconnait qu’il faut débuter par « l'urgence des transformations politiques et institutionnelles dont le pays a tant besoin. Ainsi en est-il de la grande réforme indispensable de la justice, l'impératif de l'État de droit, la réforme de l'État, l'inclusion de la diaspora, la gouvernance, la restauration des valeurs de la République et des liens de la citoyenneté (…) la réforme indispensable du Feicom, la nécessité d'un arbitrage clair en faveur d'une fiscalité locale productive etc. Pourquoi ne pas exploiter une telle vision pour la modernisation et le progrès de notre pays ? Les éditions du Schabel seraient bien avisées de diffuser davantage ce livre lors des grands débats qui débuteront dès le début de la semaine prochaine. »
Seulement, à l’observation de l’accaparement par les pontes du régime RDPC des listes régionales pour la concertation devant le Premier Ministre, il y a des craintes quant au succès de ce dialogue. « Cette flopée de listes incongrues signées des gouverneurs des régions comportant des noms de personnalités pour la plupart proches du parti au pouvoir interroge. Quelle est leur représentativité ? Qui leur a conféré cette légitimité pour parler au nom de toutes les couches sociales des régions dont ils disent représenter ? À la réflexion, il est évident que cette imposture masque d'autres ambitions. Ces noms pour la plupart connus de tous, occupant pour la plupart d'importantes fonctions dans la République sont ceux qui nous auront conduit dans le chaos actuel. Par leur incompétence et leur boulimie, ils n'y voient que leurs avenirs ventriloques même là où il est question de parler d'enjeu d'avenir de notre pays. Dans ces mêmes listes, on y trouve également quelques spécimens s'étant ouvertement opposés au dialogue. Dans ces listes controversées, les régions du Centre et du Sud battent tous les records du ridicule. On aura retrouvé de personnages aussi fanfaronés que détestables se présenter comme étant les portes paroles de ces régions qui comportent pourtant de brillants esprits dans divers domaines et qui sont de loin plus représentatifs qu'eux. Mais bon...! »
« Toujours dans le sillage des préalables qui suscitent nos craintes, l'on aura encore vu aucune délégation de sécessionnistes ou d'Ambazoniens être reçu par le Premier Ministre en consultation. Pire, leurs avis n'y sont relayés nulle part. Est ce à dire que l'on fera un dialogue sans ceux qui nous y ont contraint à cette initiative? La rencontre des différents groupes Sécessionnistes à Montreux du 20 au 22 septembre dernier et dont le communiqué final signé de toutes leurs factions radicalistes indiquait qu'ils exigent comme préalables la médiation d'une ONG SUISSE avec laquelle ils travailleraient désormais de concert, la négociation directe avec l'État du Cameroun et surtout l'invite à leurs combattants sur le terrain de continuer le combat n'est pas de bon augure. »
Stéphane NZESSEU
La nouvelle est rendue publique par le journaliste et lanceur d’alerte David Eboutou. Une réunion s’est tenue dans le domicile d’un ministre de la république en vue de trouver les arguments nécessaires pour mettre fin au fonctionnement de « la télévision du peuple ». Qu’est ce qui peut bien justifier une telle volonté ?
Depuis l’élection présidentielle d’octobre 2018, plusieurs chaines de télévisions ont choisi de donner plus de temps d’antenne aux discussions politiques et aux expressions d’opinions politiques. Parmi les stations qui se sont distinguées par leur professionnalisme et la croissance de leur audience, se trouve en bonne place la télévision bleue Equinoxe Television. Avec des programmes variés et diversifiés, elle se caractérise par sa neutralité dans le traitement de l’information et sa volonté toujours pérenne de se rapprocher des populations.
C’est donc avec un grand étonnement que nous apprenons de la part du lanceur d’alerte David Eboutou que cette télévision est désormais dans le collimateur de certains pontes du régime qui ambitionnent museler définitivement cet outil de communication et d’information du peuple camerounais. En effet, d’après le journaliste, des personnalités se sont retrouvés dans le domicile d’un ministre qui est second à son poste dans le gouvernement pour discuter du sort réservé à la télévision de Sévérin Tchounkeu. La réunion se serait achevée avec comme consigne de trouver des arguments irréfutables pour enfin pouvoir clouer le bec à Equinoxe Television et partant à la démocratie au Cameroun.
Mais pourquoi en veulent-ils tant à Equinoxe ?
En effet, cette station de télévision est restée la seule qui fait le maximum d’effort pour équilibrer ses informations. Que ce soit dans ses émissions de débat ou dans ses éditions de journaux parlés. Seulement, d’aucuns estiment que Equinoxe donne la parole aux militants de Maurice Kamto et du MRC qui y déconstruise quand c’est nécessaire les politiques mises en place par le gouvernement en place, dans le strict respect de l’exercice de la démocratie. Or, il est bien connu que ce ministre en second à son poste dans le gouvernement est un fusible dont le rôle dans le gouvernement est visiblement de s’opposer au parti qu’est le MRC et à son chef Maurice Kamto. Il semble donc évident que ce ministre veut bien accomplir sa tâche en muselant même par la force tous les moyens de communication permettant au MRC de répandre ses idées d’un autre Cameroun au sein de la population. Y parviendra-t-il ? La suite nous le dira.
Stéphane NZESSEU
Le calme semble de retour à la prison centrale de Kondengui. Depuis ce matin, c’est un balai d’autorité au sein de la prison. D’abord le ministre de la justice garde des sceaux, Laurent Esso était à Kondengui aux premières heures de la matinée pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts au sein du pénitencier.
Les états à notre disposition à cette heure nous viennent du lanceur d’alerte David Eboutou. D’après ces informations, le bilan humain est passable. On enregistre au terme des émeutes, 04 personnes légèrement blessées. Des blessés qui se recensent essentiellement dans les quartiers du Kosovo (8 et 9). 02 prisonniers de l'opération Éperviers s’en sortent blessés à la tête. Il s'agit de l'ancien Premier Ministre Ephraïm INONI et de l'ancien Ministre de la Santé, Urbain OLANGUENA AWONO. Les deux personnalités ont été transportées dans un centre hospitalier tard la nuit de lundi.
Il revient aussi de ce que l'ancien recteur de l'Université de Douala, le Pr. Dieudonné Oyono et l'ancien Président de la Fecafoot ont été physiquement violentés et leurs cellules saccagés.
Sur le plan matériel et infrastructurel, on note plusieurs bâtiments détruits, la bibliothèque brûlée, la salle informatique saccagée, la salle de couture et autres apprentissages détruite, le bureau du Chef de bureau de la discipline en lambeaux, le bureau des intendants saccagé, le bureau de la sacristie détruit, les 04 locaux du quartier Spécial 07 qui accueille quelques directeurs généraux saccagés et pillés. Des objets de valeur et des montants d'argent portés disparus. Le portail du quartier 03 arraché.
Nous avons appris de source officielle que plusieurs prisonniers ont été placé en détention dans d’autres centres pénitenciers de la région du Centre. De plus la police scientifique est sur les lieux pour poursuivre les enquêtes qui permettront certainement de déterminer les responsables des actes de vandalismes posés au sein de la prison de Kondengui. La police, la gendarmerie et l’armée continuent de sécuriser les lieux.
En attendant le bilan officiel que dressera le gouvernement à l’issue des enquêtes qui se poursuivent, il est évident que la reconstruction de la prison est inéluctable. Et l’Etat devra absolument trouver une solution à la problématique de la surpopulation carcérale.
Affaire à suivre !
Stéphane NZESSEU
André Blaise Essama, combattant pour les droits de l’homme et sympathisant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a été condamné ce vendredi 28 juin 2019 par la justice camerounaise. Andre Blaise Essama est reconnu coupable de destruction du monument du Marechal Leclerc dans la ville de Douala. Il a été pour cela condamné par le Tribunal de Première Instance de Bonanjo à Douala. Il a été condamné à une peine d'emprisonnement de 06 mois ferme et à payer des amendes d’un montant de 4 millions 171 mille 365 Francs CFA de dommages et intérêts. En outre, il devra exécuter une contrainte par corps de 12 mois de prison au cas où ce montant exigé n'est pas payé.
Cette somme représente-elle le coût de ce monument ? Certains trouvent le montant des amendes infligées à André Blaise Essama est plutôt exorbitant et croient aussi que cela pourrait être une façon de le punir pour ses opinions politiques. Puisqu’il ne s’en cache pas, il est proche du MRC. Il a d’ailleurs participé à la campagne pour la présidentielle de 2018.
Rappelons qu’André Blaise Essama qui s'apprête à interjeter appel de cette condamnation qu'il trouve injuste a déjà passé deux mois à la prison centrale de New Bell. Il devrait donc en principe sortir de prison en octobre prochain si et seulement si le montant de 4 millions 171 mille 365 Francs CFA est payé auquel cas il devrait après cette de 06 mois en faire 12 autres mois. L’heure est donc à la mobilisation pour payer le montant de l’amende pour la libération d’André Blaise Essama.
Selon David Eboutou, dans les prochains jours avec l'aide de son conseil et de sa famille un compte sera ouvert. Là, chacun pourra le soutenir en y apportant de sa contribution pour au moins soulager ce combattant en payant sa caution dont le montant étonne plus d'un.
André Blaise Essama très connu dans la ville de Douala est un révolutionnaire. Il lutte chaque jour pour l’émancipation des africains et des camerounais. Son leitmotiv est de voir le panafricanisme être une réalité en Afrique. Avec d’autres combattants tel que JOE Laconscience, ils font un travail d’éveil de conscience qui portera certainement ses fruits un jour.
Stéphane NZESSEU
Les camerounais, mis au courant de la situation ont des avis partagés sur la question mais, l’on n’arrive pas à comprendre l’attitude du plaignant, tel que le démontre cette sortie de David Eboutou, qui a tenu à donner quelques précisions
« Tout en remerciant du fond du cœur l'ensemble des médias qui nous accompagnent dans cette indignation, particulièrement Télévision Équinoxe qui a fait un reportage hier dans leur journal de 20h et dont l'élément a été repris dans une de mes publications, Radio Équinoxe et Radio Balafon qui m'ont donné la parole ce matin relativement à cette affaire en faisant intervenir des experts du droit,
Je voudrais repréciser que notre action ne s'inscrit nullement dans une quelconque volonté de justifier une forme de délinquance juvénile.
Ces enfants de 14 et 15 ans sont aujourd'hui en prison pour avoir porté atteinte à la fortune du Sieur NOMO par vol de la somme de 200 mille francs selon ce qui est dit dans leur mandat de dépôt. Le double de ce montant soit 400 mille francs a été proposé au niveau de la brigade de gendarmerie de Ngousso au plaignant qui a refusé cet arrangement.
Il a exigé au minimum la somme de 2 millions de Francs Cfa aux deux familles extrêmement démunies de ces gamins, pour arrêter la procédure.
Rappelons que malgré le fait que le mandat de détention provisoire porte le motif énoncé plus haut, le bourreau réclame tantôt 7 millions de francs Cfa, tantôt 5 millions. Ce qui interroge sur la moralité de ce monsieur.
Je ne voudrais pas revenir sur les faits graves d'abus, dont sont revenus ces enfants hier au cours de leur passage devant le juge d'instruction, et dont les deux avocats qui les assistaient, Me Marthe Zintchem et Me Georgie Massi Ngakele reviendront en temps opportun pour ne pas encore trahir le secret de l'instruction. Mais c'est grave!
Pour le moment donc, nous nous opposons face à une forme de correction répressive qui consiste à envoyer systématiquement en prison même des gamins dont le cas aurait pu être géré dans les blocs de quartier où même les chefferies de quartier. Il s'agit là de voir comment explorer des voies conciliatoires ou des peines alternatives.
À quoi sert de garder ces gosses en prison et de mettre ainsi leur avenir en péril quand on sait ce qui se passe dans nos prisons en terme de violence ? Et leur année scolaire alors ?
Je plaide pour une humanisation de notre système judiciaire qui doit savoir apprécier les cas qui leur sont soumis. Ces gamins étaient et vivaient sans problème jusque-là à en croire la foule des voisins de leurs parents qui nous accompagnaient hier au tribunal d'Ekounou.
Ayons du cœur et sachons guider nos actions par l'humanisme. J'espère que le juge d'instruction en charge du dossier en tant que parent saura privilégier son côté empathique pour une issue heureuse de cette affaire.
S'il ne s'agissait que de punition, je crois que ces gosses ont été suffisamment traumatisés jusque-là. Ils ont passé deux semaines de garde à vue à la brigade de gendarmerie de Ngousso pour des enfants qui n'avaient jamais vu à quoi ressemble l'intérieur d'une brigade ou d'un commissariat ».
Faire travailler des enfants de 14 et 15 ans n'est-il pas interdit et condamnable par l'OIT, le BIT et le MINTSS du Cameroun ? C’est à cette question que les hommes de lois doivent apporter des réponses.
Quelle est par ailleurs la part de responsabilité des parents qui, pour quelque prétexte que ce soit, obligent les enfants mineurs à participer aux charges de la maison ?
LOI N° 2005-015 DU 29 DECEMBRE 2005 RELATIVE A LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC ET LA TRAITE DES ENFANTS
L'Assemblée nationale a délibéré et adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
Chapitre I : Dispositions générales
Article premier.- La présente loi est relative à la lutte contre le trafic et la traite des enfants.
Article 2 : Au sens de la présente loi, les définitions ci-après sont admises :
a. enfant : toute personne de l’un ou l’autre sexe âgée de moins de 18 ans ;
b) le trafic d’enfants : désigne le fait de favoriser ou d’assurer le déplacement d’un enfant à l’intérieur du Cameroun afin d’en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou tout autre avantage matériel, quelle que soit la nature ;
c) la traite d’enfants : s’entend comme le recrutement, le transfert, l’hébergement ou l’accueil des enfants aux fins d’exploitation, par menace, recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou de mise à profit d’une situation de vulnérabilité, ou par offre ou acceptation d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur un enfant ;
d) l’exploitation d’enfants : comprend, au minimum, l’exploitation ou le proxénétisme d’enfants ou toutes autres formes d’exploitation sexuelle, l’exploitation du travail des enfants ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues, la servitude ou le prélèvement d’organes ;
e) le consentement de la personne est vicié : lorsque des actes de violence ont été commis sur la victime elle-même ou sur les personnes qui en ont la garde légale ou coutumière ;
f) la mise en gage d’enfants : le fait de mettre un enfant comme sûreté auprès d’un créancier en garantie d’une créance ou d’une dette, aux fins d’exploitation.
Chapitre II : Des sanctions
Article 3 :
(1) Est punie d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 10 000 à 500 000 francs, toute personne qui met en gage un enfant.
(2) Les peines prévues à l’alinéa (1) sont doublées si l’auteur est soit un ascendant, soit un tuteur, soit une personne assurant la garde même coutumière de la victime.
(3) Est punie d’un emprisonnement de dix (10) ans et d’une amende de 10 000 à 1 000 000 de francs toute personne qui reçoit en gage un enfant.
Article 4 : Est punie d’un emprisonnement de dix à vingt ans et d’une amende de 50 000 à un million de francs toute personne qui se livre, même occasionnellement, au trafic ou à la traite des enfants.
Article 5 : Le trafic et la traite d’enfant sont punis d’un emprisonnement de quinze (15) à vingt (20) ans et d’une amende de 100 000 à 10 000 000 de francs :
a) Lorsque l’infraction est commise à l’égard d’une personne mineure de 15 ans ;
b) Lorsque l’auteur des faits est un ascendant légitime, naturel ou adoptif de la victime ;
c) Lorsque l’auteur des faits a autorité sur l’enfant ou est appelé à participer de par ses fonctions à la lutte contre la traite ou au maintien de la paix ;
d) Lorsque l’infraction est commise en bande organisée ou par une association de malfaiteurs ;
e) Lorsque l’infraction est commise avec usage d’une arme ;
f) Lorsque la victime a subi des blessures telles que décrites à l’article 277 du Code Pénal ou lorsqu’elle est décédée des suites des actes liés à ces faits.
Article 6 : Les auteurs, co-auteurs, et complices des infractions de mise en gage, de trafic et traite d’enfant sont, en outre condamnés aux peines accessoires prévues par l’article 30 du Code Pénal.
Article 7 : Nonobstant la responsabilité pénale de leurs dirigeants, les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables et condamnées aux amendes ci-dessus prévues lorsque les infractions ont été commises par lesdits dirigeants, agissant dans l’exercice de leurs fonctions.
Nicole Ricci Minyem
« Il me semble que la phase à laquelle nous assistons concerne encore l'instruction. Parallèlement, le Professeur et certains de ses sympathisants ont engagé des procédures de demande de liberté provisoire afin de pouvoir jouir de leur liberté dans l'attente du jugement de fond.
Ceux qui ont eu à faire face de façon tout à fait injustifiée et arbitraire aux instances de nos tribunaux comme moi savent généralement que les phases liées à l'instruction, la saisine du juge de l'habeas corpus ou même de la chambre de contrôle de l'instruction de la cour d'appel se passent à huis-clos. Ça c'est strictement du point de vue empirique. Maintenant, je suis incapable de dire si la loi prévoit si oui ou non les phases citées plus haut peuvent se déployer dans un cadre public ou pas. Je crois que l'on est visiblement en présence d'un procès politique au vu des conditions dans lesquelles les différentes personnes inculpées ont été interpellées.
La justice a donc tout intérêt si elle veut défendre sa neutralité dans ce dossier très sensible à rendre les différents procès publics. Il y a plusieurs choses à redire dans le dossier concernant l'inculpation de Maurice Kamto et ses partisans. De leurs interpellations en passant par leurs inculpations, requalification des motifs de leurs inculpations jusqu'à la manière dont sont menés leurs procès. Il y a un ensemble de questionnements qui nous amènent à nous interroger sur les véritables dessous et desseins que vise cette affaire. Dans ce registre, séparer les principaux leaders dans la phase d'enquête pourrait laisser croire qu'il s'agit de confondre ces derniers afin de semer la suspicion et le doute dans l'esprit de solidarité qui les anime jusqu'ici.
J'insiste sur le fait que le pouvoir a tout intérêt à potabiliser la méthodologie mobilisée dans le cadre de l'affaire Kamto pour établir des responsabilités. Si cette méthodologie à cette phase est douteuse, il me semble qu'on pourrait alors se dire que le pouvoir est à la quête d'autres desseins qui sont aux antipodes de la quête de la vérité en vue d'établir les responsabilités des uns et des autres. »
Propos transcrits par Félix Swaboka
Après la rencontre diplomatique entre le Président camerounais et le diplomate américain Tibor Nagy, il est difficile d’affirmer tout de go que le président Biya va infléchir sur ses positions pour au moins deux raisons. D'abord, il faut admettre d’un point de vue historique et empirique, que le président Biya ne fonctionne pas beaucoup avec la pression extérieure. Elle peut avoir des effets mais pas toujours dans le timing souhaité ou sollicité par ses interlocuteurs. D'un autre côté, le Président du Cameroun est tout à fait conscient du fait que s’il faut que des mesures dissuasives ou coercitives soient engagées à son endroit, cela prendrait un peu de temps pour enclencher un certain nombre de mécanismes et de leviers au plan international.
Ce qui lui donnerait par conséquent assez de temps pour manœuvrer également au plan interne. Bien entendu, il faut reconnaître qu’après une rencontre de haut niveau comme celle-là, on n’a pas toujours tous les éléments pour avoir une grille d’analyse complète. Par conséquent, on est donc réservé sur la suite que le président Paul Biya accordera au souhait exprimé par le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, à savoir l’organisation d’un dialogue inclusif et d’un forum international en vue du règlement de la crise anglophone afin de créer les conditions d’une désescalade dans les régions anglophones du Cameroun. En ce qui concerne le cas du Professeur Maurice Kamto que Tibor Nagy assure avoir évoqué avec les autorités camerounaises, il y a lieu d’espérer que la partie camerounaise soit réceptive à la volonté américaine de voir cet homme politique en liberté. Il faut quand même dire que Maurice Kamto est devenu un acteur majeur avec lequel il faut compter dans le jeu politique aujourd’hui. Son arrestation et son inculpation dans des conditions problématiques posent un réel problème dans notre processus de démocratisation de notre société aujourd'hui.
L’Etat camerounais pouvait se passer de l’arrestation de Maurice Kamto qui lui fait plutôt fait une mauvaise publicité au niveau international. S’agissant de la volonté américaine de voir un Cameroun stable, cela est tout à fait compréhensible car, il faut bien comprendre que le retour de l’Amérique en Afrique en ce moment obéit plus à un souci de contrer la Chine qui a fait une percée extraordinaire et qui inquiète les américains. Les américains sont conscients de l’avance prise par la Chine dans un pays comme le Cameroun qui occupe une position géostratégique importante dans le golfe de Guinée avec le corollaire de toutes les richesses naturelles qui font que certains géologues le qualifient de scandale géologique. Le Cameroun devient donc un enjeu très important dans le redéploiement de l’Amérique en Afrique subsaharienne qui ne souhaite pas qu’il bascule dans un cycle de violences qui compromettrait ses investissements.
En revenant sur la symbolique de la photo remise par le diplomate américain comme cadeau à Paul Biya, l’interprétation peut se faire en fonction des bords idéologiques. Néanmoins, on peut conjecturer sur deux hypothèses au moins. Premièrement, on peut imaginer qu’il s’agit là d’un présent imagé qui rappelle le soutien apporté par le Cameroun au travers du Président Biya à l’Amérique lors de ce qui est qualifié comme étant historiquement la première guerre du golfe. Souvenir important qui a alors marqué le peuple américain qui a voulu exhumer cette photo en signe de nostalgie et de bons rapports entre leur pays et le Cameroun. D’un autre côté, et surtout si on reste en droite ligne avec la tonalité de l’émissaire américain employé depuis Paris où il demandait aux autorités camerounaises à faire preuve de sagesse en libérant Maurice Kamto, on peut alors imaginer qu’il s’agit d’une image intrigante qui invite le président Camerounais à méditer sur une éventuelle retraite comme le lui rappelait l’ambassadeur américain au Cameroun Peter Henry Barlerin qui invitait alors le président Biya à songer à rentrer dans l’histoire comme ce fut le cas de Nelson Mandela et de Georges Washington.
Personne n'aimerait certainement se trouver à la place où le couple Mebe Ngo'o se retrouve aujourd'hui. On aurait dit que ce couple subit depuis pratiquement une semaine les effets d'une malédiction qui a décidé de s'abattre sur eux de la manière la plus violente. Tenez, après l'époux, qui a rejoint il y'a seulement trois jours la prison centrale de Kondengui avec au passage une séquence d'humiliation marquée par des descentes musclées dans ses domiciles de Nkolfong par Zoetele et de Koweït City, voici venu le tour de l'épouse de rejoindre également son époux dans cette géhenne vivante qu'est la prison centrale de Kondengui.
Si l'ancien tout puissant Mindef a eu le "bonheur " d'arriver à Kondengui tard la nuit, évitant de ce fait les regards de ces milliers de pensionnaires qui se confondent aux gueux, Bernadette, malheureusement aura été confrontée à la dure réalité de subir la douleur qui réside dans cette autre humiliation qu'il ya à arriver en plein jour dans ce pénitencier. C'est le moment où tout le personnel pénitencier est encore présent et surtout le moment où la plupart des détenus n'ayant pas encore rejoint leurs quartiers traînent encore dans la cour administrative appelée ici cour d'honneur.
C'est donc aux environs de 17 heures que Bernadette Mebe Ngo'o, vêtue d'une robe en basin de couleur jaune et d'un foulard violet, frôle l'entrée de la prison centrale de Kondengui. Elle est conduite dans le bureau du régisseur qui, après un bref entretien la fera accompagner dans le petit bureau qui jouxte le sien et qui abrite les services du greffe de la prison afin de procéder à sa nouvelle identification qui l'accompagnera durant tout le temps qu'elle y passera dans ce lieu.
Une fois terminée cette phase, l’on fait venir une jeune infirmière gardienne de prison pour lui prélever ses paramètres à consigner dans son bulletin de santé .C'est à ce moment précisément que Bernadette s'effondre en larmes. En fait, elle venait de se rendre compte qu'elle faisait l'objet d'un véritable festin de regard et de chuchotements aussi bien de la part des gardiens de prison que des détenus qui traînaient par là. Elle n'empêchera pas ses larmes de ruisseler malgré le mouchoir que va lui tendre à plusieurs reprises la jeune infirmière occupée à l’entretenir.
Aux environs de 18 heures, deux gardiens de prison viennent lui faire signe de les suivre à la grande cour de la prison afin qu'elle aille prendre ses quartiers. Mais au lieu de prendre la route du quartier féminin, les gardes la conduiront plutôt dans la salle réservée à l'atelier de couture collée au quartier 13 ou était logé Marafa Hamidou Yaya avant sa mutation pour le SED.
La raison de cet arrêt momentané est toute simple. Le quartier 5 qui est un quartier exclusivement réservé aux détenues femmes est saturé. Ce quartier compte 07 locaux. L’effectif total ici tourne autour de 300 pensionnaires femmes, ce qui oblige la plupart à dormir dans la petite cour intérieure dudit quartier sur des nattes et des tissus. Sur les 07 locaux que compte ce quartier, 05 sont considérés comme le Kosovo c'est-à-dire réservés au tout venant et les deux autres réservés à celles des détenues jouissant soit d'un certain confort financier ou d'un statut social reconnu. Dans les 05 premiers locaux, on retrouve parfois 30 à 40 femmes qui dorment dans un seul local avec deux qui partagent le même petit matelas d'une place, d’ou la forte recrudescence du lesbianisme ici. Les deux autres locaux 6 et 7 dits VIP, eux contiennent 14 personnes par local.
C'est donc cette raison qui amène les autorités pénitentiaires à marquer un arrêt avec Bernadette Mebe Ngo'o dans la grande salle de couture en attendant de lui frayer une place dans cette petite jungle du quartier 5.
30 minutes plus tard ,c'est-à-dire aux environs de 18h30, une place a pu être trouvée au local VIP 6 du quartier 5.On à fait muter une jeune dame dans un autre local pour céder la place à Bernadette, sauf qu'elle ne sait pas encore ce qui l’attend. Elle n'était là qu'au début de ses surprises.
Le temps pour elle de prendre sa valisette et de suivre les gardes qui l'accompagnent, elle longe le mur du quartier spécial 14,collé au quartier 5, ou est détenu son prisonnier d'époux et se retrouve désormais devant le petit portail qui donne au quartier 5 dit quartier féminin et appelé par les détenus de Kondengui "Le Ngass", c'est alors que quelque chose de traumatisant va se produire pour elle.
En fait, toutes les prisonnières du quartier 5 étaient sorties de leurs locaux et avaient pour certaines des couvercles de marmites ,des cuillères, des babouches, pour d'autres des balais et autres ustensiles de cuisines et en chœur, à la vue de Bernadette, vont se mettre à crier de façon hystérique : " Voleuse ! Voleuse ! Voleuse ! "
Alors que les gardes, débordés essayent de les en dissuader par des menaces, nos détenues femmes comme envoûtées s'adonnent de plus belle à cet exercice, et cette fois là, on pouvait entendre des :" Houhouhou voleuse ! Houhouhou voleuse! Houhouhou voleuse!"
Ces cris moqueurs des autres femmes auront été si forts que le signal va être donné au mirador central pour déclencher l'alarme. Quelque temps après, sans que le calme ne soit véritablement revenu, les gardes réussiront à se frayer un passage dans cette petite cour intérieure du quartier 5 pour aller installer Bernadette Mebe Ngo'o dans le local 6 tout en lui demandant de garder sa maîtrise mais trop tard.
Se croyant dans un mauvais rêve qui n'en finissait pas, elle va encore s'effondre en larmes cette fois là, en poussant des grands cris effroyables! Lassés de la consoler, les pauvres gardes finiront par solliciter l'intervention du régisseur pour venir calmer la nouvelle pensionnaire. Exercice qui ne sera pas aisé jusque tard dans la nuit!