La nouvelle dirigeante du Mouvement pour la renaissance du Cameroun indique que l’engagement pour la vérité et la justice marche avec la prise de risque.
Si d’aucuns se demandaient encore si Tiriane Balbine Nadège Noah maintiendra les marches blanches prévues pour demain, 8 juin 2019, le quotidien Le Jour dans son numéro 2946, apporte des réponses assez claires à ce propos. Ayant approché la nouvelle dirigeante du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), cette dernière qui ne cesse d’affirmer qu’elle maîtrise parfaitement les responsabilités qui sont les siennes, fait savoir que le travail sur le terrain incluant les marches va se poursuivre.
«Nous allons sur le terrain. Nous avons des mémorandums que nous allons transférer au gouvernement. C’est ce que nous faisons en interne, nous n’allons pas publier tout ce que nous faisons, ça ressemblerait à une campagne. Après les marches notamment celle programmée le 8 juin, nous allons œuvrer pour la libération des prisonniers politiques. Le professeur Maurice Kamto l’avait déjà initié, nous voulons un dialogue de paix, de réconciliation. Nous revendiquons les meilleures conditions de vie. C’est sur ces chantiers que nous allons évoluer dans les prochains jours», déclare-t-elle dans les colonnes de notre confrère.
Tout comme le premier vice-président Mamadou Mota interpellé après les marches qui ont eu lieu le 1er juin 2019, Tiriane Balbine Nadège Noah indique qu’elle sera elle-même à la manifestation. « Je bénéficie de la confiance du président national, du directoire national. Aussi le meilleur poids est-il celui de tous les militants. J’ai mérité cette confiance et je continue à la maintenir», ajoute-t-elle. Pour la nouvelle dirigeante du Mrc, il s’agit d’un engagement sans limite. « Quand on s’engage dans la lutte pour la vérité et la justice, on prend des risques et l’avantage avec ce combat est que même si on meurt, votre victoire vous est reconnue même des siècles après », souligne-t-elle.
A titre de rappel, la marche du 1er juin dernier organisée par le Mrc s’est soldée par l’interpellation de ses manifestants, tout comme cela avait été le cas pour les toutes premières qui ont eu lieu le samedi 26 janvier 2019. Selon le Collectif d’avocats chargé d’assurer la défense des personnes interpellées, s’exprimant dans les colonnes du quotidien Le Jour édition du 4 juin, « 96 militants et sympathisants du (Mrc), interpellés ont été libérés lundi matin après 48 de garde à vue. 59 militants conduits au secrétariat d’Etat à la défense (SED), ont tous été relaxés lundi après avoir été auditionnés.
L’on a également appris que dans la soirée de dimanche, 19 personnes détenues au Commissariat central des renseignements généraux, située au quartier Nlongkak ont été libérés tandis que sept autres ont été relaxés au commissariat central N°1. 11 autres marcheurs ont été libérés à Bagangté et Bafoussam dans la région de l’Ouest ».
Si certains militants et sympathisants ont été libérés, le journal rappelle qu’en janvier dernier, «plus de 200 militants du MRC parmi lesquels les leaders du parti ont été interpellés et écroués en prison après une marche pacifique ». Ce qui porte le nombre de «prisonniers politiques » à plus de 500.
Liliane N.