Cette mesure est entrée en vigueur depuis le 6 novembre 2018, jour de prestation de serment du Président de la république.
Le Gouverneur de la région du Nord-Ouest a suspendu momentanément tout mouvement de véhicules d’une durée non déterminée d’un arrondissement à un autre. Ladite mesure s’applique aussi aux départements de la région. Sauf les arrondissements de Bamenda 1er, 2e et 3e ne sont pas concernés par cette décision qui a reçu comme ampliation le Secrétaire général de la Présidence de la république, le Secrétaire général des services du Premier Ministre, le Ministère des Enseignements secondaires. D’après l’une de nos sources bien introduites, cette décision a été prise suite au kidnapping des 79 élèves de la Presbyterian Secondary School de Bamenda. Les enfants ayant déjà été retrouvés, tout laisse croire qu’Adolphe Lele Lafrique pourrait dans les prochaines heures lever cette interdiction.
Il faut rappeler que la région du Nord-Ouest, tout comme celle du Sud-Ouest fait face à une crise socio-politique qui a débuté depuis octobre 2016. Au fur et à mesure que le temps passe, celle-ci ne fit que s’enliser. Après des kidnappings des autorités administratives, des sous-préfets, les éléments de la république fantôme de l’Ambazonie ont entamé avec l’enlèvement des élèves. C’est ainsi que lundi dernier, ils ont procédé au kidnapping de 79 élèves de la Presbyterian Secondary School de Bamenda. Heureusement pour ces derniers, ils ont été retrouvés aux premières de cette journée. La nouvelle a beau fait de se répandre sur la toile et sur les foras. 78 élèves sont libres, le chauffeur du bus des enfants a aussi été retrouvé. Cependant le proviseur de l’école, une enseignante et 2 enfants restent introuvables. Les recherches se poursuivent.
Il convient tout de même de rappeler les circonstances des retrouvailles des 78 élèves. «Ils ont été retrouvés au petit matin à Bafut, abandonnés par leurs ravisseurs», a raconté le Colonel Didier Badjeck, chef de la division Communication du ministère de la Défense, dans un post, parvenu à la rédaction d’Agence Cameroun Presse. «Les terroristes ont été localisés sur renseignement et écoutes des conversations téléphoniques, les Forces de Défense et de Sécurité avaient grosso modo circonscrit la zone de recherche (…) après plusieurs reconnaissances engageant de gros moyens de surveillance notamment aériens, la zone de probabilité de la cachette s'est précisée sur la Presbyterian's school de Bafut», a-t-il ajouté.
Il faut par ailleurs rappeler qu’avant cette journée, les Organisations non gouvernementales (ONG) à l’instar du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et Amnesty International ont condamné le kidnapping des enfants. UNICEF a exigé qu’ils soient libérés sans condition, et a affirmé que les écoles devaient être des lieux les plus sécurisés. L’ONG a également demandé qu’elle soit admise à apporter son assistance aux populations en détresse.
Liliane N.