L’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou a exprimé cette volonté le 12 juillet dernier, au cours d’une audience avec le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM). D’après le diplomate, « les autorités françaises sont préoccupées par la lutte les contenus haineux ».
Les discours haineux et xénophobes semblent avoir le vent en poupe depuis quelques temps notamment sur les réseaux sociaux. Et, face à cette situation qui met à mal la bonne marche du monde, la solidarité et la fraternité internationales, la France est disposée à coopérer avec le Cameroun pour l’aider à intensifier la croisade contre de telles pratiques rétrogrades. « Nous avons été très intéressés par les analyses sur la lutte contre les contenus haineux parce que ce sont des questions qui nous intéressent tous, dans toutes les générations et un peu partout dans le monde. Il était très intéressant de recueillir les vues sur la situation au Cameroun et nous avons tracé des perspectives de coopération et d’échange là-dessus », justifie Christophe Guilhou.
Soulignons que c’est déjà depuis plusieurs années que l’Hexagone est engagé dans la lutte contre les discours haineux dans le cadre de la redynamisation de sa coopération avec le Cameroun. En 2018 par exemple, le prédécesseur de Christophe Guilhou avait été reçu par le président de la CNPBN. Gilles Thibault avait alors déclaré : « La France pense que c’est important pour les Camerounais de vivre en paix et en harmonie. Il faut retrouver ce vivre ensemble qui est la marque de fabrique du Cameroun, cette terre d’hospitalité et de générosité », avait-il déclaré.
Innocent D H
Au sortir de la seconde session dédiée à l’évaluation de sa performance, la Commission nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (CNPBM) a fait le bilan de ces activités menées en 2020.
Au sortir de la seconde session 2020 consacrée à l’évaluation de la performance annuelle de la CNPBM, l’ancien Premier ministre Peter Mafany Musongue, président de l’institution a déclaré : « Nous avons commencé l’installation des antennes régionales parce que l’administration a mis à notre disposition des locaux dans les 10 régions. Des travaux de réhabilitation sont en cours dans ces différentes structures ». L’on apprend que la création de ces antennes dans les 10 régions, va permettre de rapprocher la CNPBM des populations. Ce qui aura pour valeur ajoutée, éviter à ses membres basés tous à Yaoundé d’effectuer chaque fois des déplacements pour un moindre déploiement sur le terrain.
A également fait l’objet d’une évaluation minutieuse au cours de cette session, le niveau de la mise en œuvre de la loi portant promotion des langues officielles promulguées par le Président de la République, le 24 novembre décembre 2019. Celle-ci a vocation notamment à assurer l’égalité dans l’usage du français et de l’anglais dans les administrations publiques. C’est d’ailleurs dans ce sillage que la commission a mené une mission d’évaluation de la pratique effective de la politique de promotion des deux langues officielles, le français et l’anglais, dans les différents départements ministériels.
A aussi été mené par la commission Musongue parallèlement à la vulgarisation de la loi sur la promotion du français et de l’anglais, dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord, une opération de sensibilisation sur le vivre ensemble, la lutte contre les discours haineux. Selon les explications du secrétaire général de la CNPBM, Chi Asafor Cornelius. « Nous recevions de nombreuses plaintes concernant le niveau très faible de la pratique du bilinguisme dans cette partie du pays. C’est pourquoi nous avons décidé de démarrer la campagne de sensibilisation sur les langues officielles par le septentrion ». Et c’est sans doute, dans l’optique de relever le niveau de la pratique du français et de l’anglais dans le Nord que le Premier ministre a créé, par décret, des écoles primaires et secondaires bilingues.
Innocent D H
Le président de la Commission nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (CNPBM), Peter Mafany Musongue vient de présider à Garoua, la capitale régionale du Nord, une réunion d’écoute et de sensibilisation avec les forces vives de cette partie du pays. Objectif, amener les populations à accroître la pratique quotidienne du bilinguisme et de contribuer à la consolidation de la paix et de l’unité nationale.
Le président de la CNPBM a échangé avec les forces vives de la région du Nord. De ces échanges qui se sont voulus directs sans langue de bois, l’on retient que dans la dynamique de renforcement et de consolidation du vivre ensemble au Cameroun, les discours haineux, le tribalisme et le communautarisme, la désinformation et le replis identitaire, sont des maux qu’il faut vigoureusement combattre. Une lutte qui se veut d’ailleurs œuvre commune dans un contexte où le Cameroun aspire à son émergence à l’horizon 2035. « Il faudra qu’on se sente Camerounais en entier et non à moitié. Donc, il est nécessaire que nous puissions vire ensemble », conseille Peter Mafany Musongue.
Les actions, mesures et instruments mobilisés par le Président de la République, Paul Biya pour favoriser la pratique quotidienne du bilinguisme et valoriser la riche diversité socio-culturelle du Cameroun ont été passés en revue à travers des exposés. Au titre des instruments juridiques qui ont vu le jour, c’est le cas de la loi sur la promotion des langues officielles. Pour Peter Mafany Musongue : « Nous devrions être tolérant car nous sommes un pays multiple et que nous respections les autres. Même s’il y a des différences, nous devrions garantir le vivre ensemble harmonieux ».
Cette rencontre a ainsi permis de recueillir, les avis et suggestions des différents acteurs présents touchant à divers aspects de la vie. Tout ceci s’est déroulé en présence du Gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Ed’i. Cette rencontre avec les forces vives de la région montre que la CNPBM continue d'œuvrer sans relâche dans la construction d’un Cameroun uni et prospère.
Innocent D H
Le but de cette campagne est de promouvoir l’unité dans la diversité.
La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm) veut jouer sa partition dans la lutte contre les discours haineux. C’est la raison d’être de la campagne qu’elle a lancée le 07 août 2019. La Commission dirigée par Peter Mafany Musonge veut rappeler aux uns et aux autres, qu’en dépit des 300 groupes ethniques qui composent le Cameroun, il est possible de ne former qu’un peuple et de vivre ensemble. Pour la Cnpbm, il faut conserver cette unité. Ceci dit, la campagne va s’étendre sur toute l’étendue du territoire.
Elle va s’attaquer à tout discours discriminant à l’endroit d’un groupe social ou d’une personne. On note que c’est depuis la période de l’élection présidentielle, qu’il y a eu une montée des propos haineux. Ces propos ont envahi les réseaux sociaux, la place publique. Ils sont presque devenus normaux. Ils sont employés par des politiques, des militants des partis politiques et même les camerounais lamda. Certains médias de la presse écrite, de l’audiovisuel et même de la presse cybernétique offrent leurs espaces à la propagation de ces discours haineux. Il convient de noter que le discours haineux s’appuie sur la race, le sexe, l’âge, la tribu, la religion. La Cnpbm veut donc exhorter les différents acteurs à faire preuve de responsabilité et du respect d’éthique.
En se lançant cette fois-ci dans la lutte contre les discours haineux, la Commission de Peter Mafany Musonge est dans son rôle. Créée en le 23 janvier 2017 par un décret présidentiel, les textes stipulent qu’elle a comme mission, le maintien de la paix, la consolidation de l’unité nationale, le renforcement de la volonté et de la pratique quotidienne du vivre ensemble.
Les discours haineux pour la Cnpbm sont un danger pour l’unité et l’intégrité du territoire national.
Liliane N.
C’est pour s’enquérir au mieux du travail qu’abat la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm), que S.E Ran Gidor est allé à la rencontre de Peter Mafany Musonge, qui lui a accordé une audience. Au terme de ladite audience, le Diplomate israélien a tenu à indiquer l’importance du travail assigné à la Cnpbm pour la promotion du vivre ensemble au Cameroun et au-delà de ses frontières.
« Nous l’Ambassade d’Israël au Cameroun ainsi que la communauté internationale, pensons que le travail effectué par la Cnpbm est d’une importance critique non seulement pour le Cameroun, mais pour l’ensemble de la sous-région. C’est pourquoi nous souhaitons à la Commission, de même qu’à son président, beaucoup de succès », a-t-il déclaré. En rapportant face à la presse ce qui a meublé son échange avec Peter Mafany Musonge, le Diplomate israélien a indiqué qu’Israël est prêt à apporter sa contribution « dans des programmes qui participent au dialogue au niveau scolaire et universitaire ».
A titre de rappel, il convient de préciser que de nombreux pays amis et partenaires du Cameroun se sont déjà montrés résolus à apporter leur aide pour la promotion du vivre ensemble et le maintien de la paix dans notre pays. C’est le cas du Canada qui s’est proposé de partager son expérience du bilinguisme avec le Cameroun. Lors de la rencontre du 10 décembre 2018, S.E Nathalie O’NEIL le Haut-Commissaire du Canada au Cameroun a indiqué qu’il a été question de rencontrer plusieurs autorités locales, pour prendre connaissance d’importants dossiers sur le Cameroun et de chercher à mieux cerner les contours de la crise anglophone pour accompagner le pays dans la recherche des solutions adéquates.
La diplomate canadienne a déclaré face à la presse que le Canada veut apporter au Cameroun, sa riche expérience en s’appuyant sur l’exemple appliqué dans les Provinces canadiennes en matière de Bilinguisme.
Rappelons par ailleurs que la principale recommandation lors des assises de la 4ème session de la Cnpbm a été qu’il faut accélérer l’implémentation des activités de la Commission en 2019, dans l’optique de répondre aux attentes du Président de la République, qui tient au renforcement du vivre-ensemble et de l’unité nationale.
Cette session a été consacrée à l'examen du projet de rapport du comité, la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à la présentation et à l'adoption du projet de plan d'action pour l'exercice 2019 et à la récapitulation des obligations des membres, dans l'exercice de leurs fonctions.
Liliane N.
Député française et membre du parlement européen, Dominique Bilde s’est prononcée sur la situation sociopolitique du Cameroun. Elle a démontré par divers arguments pourquoi une éventuelle ingérence dans le conflit en cours dans plusieurs régions du pays n’est pas nécessaire.
Dominique Bilde a commencé son propos par « un hommage aux forces armées camerounaises ainsi qu’aux civils engagées dans une lutte sans merci contre Boko Haram […] Le Cameroun n'a besoin ni de notre ingérence, ni surtout, de notre condescendance ». Avant de donner cette conclusion, elle a présenté le pays dont il est question, le contexte dans lequel on se trouve et orienté le sens d’une éventuelle aide accordée au Cameroun. Elle n’a pas tari d’éloges à l’endroit de ce pays qui, malgré sa situation interne critique, n’a cessé d’accueillir des milliers de réfugiés nigérians et d’autres pays voisins en crise. Tout d’abord, l’engagement du Cameroun à éliminer la menace terroriste autant à l’intérieur de son territoire qu’au-delà.
Les mesures mises en place par le Cameroun pour faire face à la crise en cours dans les régions anglophones montrent à suffisance, d’après elle, que le Cameroun peut faire mieux et se libérer de cette crise. Il s’agit notamment de la création de la « Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM), l’ouverture élargie au droit anglo-saxon au sein de la Cour suprême comme de l’Ecole nationale de l’administration et de magistrature (Enam) et au recrutement de professeurs bilingues. « Ce pays gage de stabilité dans une région tiraillée par des tensions multiples se prête mal aux simplifications outrancières. Les dissensions entre francophones et anglophones sont moins le fait d’antagonismes profonds que d’intérêts économiques bien compris », ajoute-t-elle.
L’intégrité nationale est une réalité au Cameroun et Dominique Bilde n’a pas manqué de le relever. Les populations venant de tous les horizons du pays vivent en parfaite harmonie partout où ils se trouvent.
Ces dérives ont atteint une cote alarmante au lendemain de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018. C’est pour y remédier qu’une journée de réflexion sur les stratégies et mécanismes de promotion du vivre-ensemble a eu lieu jeudi à Yaoundé.
Il s’est agi, au cours de cette journée, de circonscrire le champ sémantique et le contenu pratique de cette notion. Par ailleurs, l’on a examiné son encadrement juridique, institutionnel et politique, en identifiant ses atouts et les menaces auxquelles il est exposé.
Les experts se sont également penchés sur des actions concrètes susceptibles d’être menées par les différents acteurs publics, privés, de la société civile, des collectivités traditionnelles, des confessions religieuses, entre autres. La Cnpbm, conformément à l’une de ses missions, soumettra les actes de cette journée au président de la République, assortis « des recommandations pour sanction ».
Selon Cameroon Tribune, la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm) envisage le vivre ensemble sans trait d’union. C’est-à-dire cet état d’harmonie atteint par les habitants vivant dans un environnement de diversité sociale et culturelle. Surtout lorsqu'ils développent avec succès une culture de paix entre eux, comprenant le respect et l’appréciation mutuels, le bon voisinage, et un désir commun de paix et d’apaisement.
L’urgence de la pensée profonde sur le vivre ensemble, comme l’a relevé Peter Mafany Musonge, est dictée par la situation sociopolitique de l’heure. Le constat fait est que les populations sont en proie aux fléaux tels que le tribalisme, la xénophobie, le terrorisme, la sécession… « Des maux qui vont grandissants dans notre société et contribuent à la montée du discours de la haine, du rejet de l’autre, de la négation de l’unité nationale si chère au Cameroun », déplore Peter Mafany Musonge.
Ces dérives ont atteint une cote alarmante au lendemain de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, « où on a même vu une classification de certains Camerounais par des termes de stigmatisation et de rejet », regrette-t-il. Et le diagnostic fait par la Cnpbm est que le vivre ensemble est de plus en plus mis à mal au Cameroun. Il faut donc tirer la sonnette d’alarme. Car, s’il est repris par les uns comme un idéal, présenté par les autres comme une valeur et par certains comme un slogan, « cette notion apparaît sans doute comme une notion vague dans les esprits de la majeure partie des Camerounais ».
Otric N.
Depuis le début de la crise dite anglophone au Cameroun en octobre 2016, Paul Biya le président de la République s’est résolu de répondre aux sollicitations des plaignants. En première position, il y a eu la création du ministère de la Décentralisation et du Développement local lors du réaménagement du gouvernement survenu le 2 mars 2018. Les 6 et 7 février 2019 dans la capitale Yaoundé, se sont tenues les premières assises générales de la Commune.
Les Collectivités territoriales décentralisées ont été placées au cœur des enjeux du développement local. La création dudit ministère qui a présidé ces assises a été la concrétisation de la volonté de Paul Biya de résoudre les problèmes liés à la crise. Car rappelons que lors son discours de fin d’année 2017, il déclarait « les consultations que j’ai menées mais aussi les multiples avis et suggestions que j’ai recceuillis m’ont conforté dans l’idée que nos concitoyens souhaitent participer davantage à la gestion de leurs affaires, notamment au niveau local ».
Le président de la République a aussi procédé à la création de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm) aujourd’hui dirigée par Peter Mafany Musonge. Lors de son adresse à la jeunesse de la 52ème édition de leur fête, Paul Biya a indiqué que cette Commission est là pour « s’attaquer au cœur du problème ». Depuis lors Peter Mafany Musonge et les autres membres de la Commission ont initié des descentes dans les administrations et les structures publiques pour s’assurer de l’effectivité du bilinguisme. Car rappelons qu’entre autres, l’une des missions de cette structure est d’œuvrer à la promotion du bilinguisme, du multiculturalisme au Cameroun dans l’optique de maintenir la paix, de consolider l’unité nationale.
Paul Biya a également créé le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration actuellement dirigé par Faï Yengo Francis. La structure qui a vu le jour le 30 novembre 2018, a récemment tenu ses premières assises pour évaluer son travail sur le terrain. Ce Comité à la charge de d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants de Boko Haram et des groupes armés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui souhaitent déposer les armes comme voulu par le Président de la République.
Une autre réponse institutionnelle du Chef de l’Etat est la mise en place d’un Plan d’assistance humanitaire d’urgence. C’est le 20 juin 2018 que ledit Plan a été lancé par Philemon Yang le Premier Ministre à cette époque. Le coût global de l’opération est d’un peu plus de 12,7 milliards de FCFA. Le 13 juillet 2018 a eu lieu le lancement officiel de la distribution des aides. Rendu à ce jour, d’après les autorités plus de 60 000 personnes ont bénéficié de ces aides.
Paul Biya a par ailleurs procédé à la réforme de la Cour suprême. Cette action avait pour but de s’assurer du respect de la Common Law à la Cour. Il y a donc eu la création de la section de ladite Common Law dans cette juridiction. Il y a eu la promulgation de la loi 2017/014 du 12 juillet 2017 modifiant certaines dispositions de la loi du 29 décembre 2006 portant organisation et fonctionnement de la Cour suprême. A ces mesures institutionnelles, il faut ajouter la réforme de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature.
Liliane N.
Une délégation allemande a été reçue le mercredi 7 novembre 2018, en audience par Peter Mafany Musongue, le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.
Partenaire et ami du Cameroun, l’Allemagne le pays d’Angela Merkel souhaite apporter sa contribution dans la résolution de la crise socio-politique, qui fragilise les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis la fin de l’année 2018. C’est ce qui justifie la rencontre du 7 novembre qui a eu lieu entre une délégation du Ministère des Affaires étrangères de la République allemande et Peter Mafany Musongue. La CNPBM qui se veut ouverte au partage des idées, est disposée à apprendre des pays confrontés aux réalités semblables à celle du Cameroun. Aussi elle a tenu deux heures d’échanges portées sur la crise dans les régions anglophones et la question du vivre-ensemble. Au terme de cette audience, Robert Doelger de la délégation allemande a déclaré, «je remarque la volonté de la Commission dans ce dossier. Nous avons offert notre soutien».
A titre de rappel, la Grande Bretagne a déjà aussi émis son souhait de partager son expérience avec le Cameroun en matière de promotion du multiculturalisme. Le 25 juillet 2018, Peter Mafany Musongue a reçu en audience Rowan James Laxton le Haut-Commissaire de la Grande-Bretagne au Cameroun. Ce jour-là, les échanges entre les deux personnalités ont porté sur les questions relatives aux missions assignées à la CNPBM par le Président de la République. Au terme de ces échanges auxquels ont pris part une délégation de la Fondation Westminter conduite par Mme Sophia Elbied, Rowan James Laxton a salué l’agenda dressé par la Commission.
«J’ai été très impressionné par le savoir-faire et leur calendrier extrêmement chargé. Face aux multiples défis nous devons maximiser, je crois qu’ils ont un agenda important. Je suis venu avec mon équipe et la Fondation Westminter pour la Démocratie pour restaurer une collaboration entre le président Peter Mafany Musonge, son équipe et le Gouvernement britannique. L’enjeu consiste à affronter les nombreux défis. Le Cameroun est un pays merveilleux connu pour son immense diversité et ethnique. C’est une longue route que nous restaurons pour travailler ensemble», avait-il déclaré.
Mais avant la Grande Bretagne, la France avait également ouvert une porte au partage de son expérience à la CNPBM sur les mêmes questions. «La médiation en France ne se passe pas seulement dans les ministères. Partout, il y a un médiateur de la République qui peut être saisi par quiconque. Il est assisté dans les régions, les départements et les communes par d’autres médiateurs. C’est un système important parce que quiconque qui s’estime discriminé pour des raisons variées au travail, de sexe, d’appartenance ethnique ou religieuse, peut saisir ce médiateur pour bénéficier d’une protection et voir ses droits garantis et rétablis le cas échéant. Ce système est intéressant pour le Cameroun aussi», avait déclaré Gilles Thibault l’Ambassadeur de France au Cameroun, au sortir de l’audience du 3 juillet 2018 chez la CNPBM.
Il convient de rappeler par ailleurs qu’au mois de juin 2018, la CNPBM s’était rendue en Suisse. L’objectif de ce voyage était d’apprendre des pratiques suisses en matière de multiculturalisme. Ce pays compte, en effet, neuf (09) zones linguistiques culturelles qui sont: l’allemand, le français, l’italien, le romanche, le bavarois, le walser, le franco-provençal, le yiddish et le yeniche. La visite de la CNPBM s’inscrivait dans la suite d’un processus de collaboration noué avec la délégation fédérale Suisse au plurilinguisme.
Cette collaboration avait été initiée en début de cette année, avec la visite au Cameroun de Nicoletta Mariolini, la cheffe de cette délégation. Lors de son séjour, elle avait d’ailleurs échangé avec la partie camerounaise (gouvernement, étudiants…) sur l’expérience suisse dans la gestion de la diversité, pour parvenir à une société harmonieuse où les gens vivent avec un grand sens de l’unité.
Liliane N.