Une délégation allemande a été reçue le mercredi 7 novembre 2018, en audience par Peter Mafany Musongue, le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.
Partenaire et ami du Cameroun, l’Allemagne le pays d’Angela Merkel souhaite apporter sa contribution dans la résolution de la crise socio-politique, qui fragilise les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis la fin de l’année 2018. C’est ce qui justifie la rencontre du 7 novembre qui a eu lieu entre une délégation du Ministère des Affaires étrangères de la République allemande et Peter Mafany Musongue. La CNPBM qui se veut ouverte au partage des idées, est disposée à apprendre des pays confrontés aux réalités semblables à celle du Cameroun. Aussi elle a tenu deux heures d’échanges portées sur la crise dans les régions anglophones et la question du vivre-ensemble. Au terme de cette audience, Robert Doelger de la délégation allemande a déclaré, «je remarque la volonté de la Commission dans ce dossier. Nous avons offert notre soutien».
A titre de rappel, la Grande Bretagne a déjà aussi émis son souhait de partager son expérience avec le Cameroun en matière de promotion du multiculturalisme. Le 25 juillet 2018, Peter Mafany Musongue a reçu en audience Rowan James Laxton le Haut-Commissaire de la Grande-Bretagne au Cameroun. Ce jour-là, les échanges entre les deux personnalités ont porté sur les questions relatives aux missions assignées à la CNPBM par le Président de la République. Au terme de ces échanges auxquels ont pris part une délégation de la Fondation Westminter conduite par Mme Sophia Elbied, Rowan James Laxton a salué l’agenda dressé par la Commission.
«J’ai été très impressionné par le savoir-faire et leur calendrier extrêmement chargé. Face aux multiples défis nous devons maximiser, je crois qu’ils ont un agenda important. Je suis venu avec mon équipe et la Fondation Westminter pour la Démocratie pour restaurer une collaboration entre le président Peter Mafany Musonge, son équipe et le Gouvernement britannique. L’enjeu consiste à affronter les nombreux défis. Le Cameroun est un pays merveilleux connu pour son immense diversité et ethnique. C’est une longue route que nous restaurons pour travailler ensemble», avait-il déclaré.
Mais avant la Grande Bretagne, la France avait également ouvert une porte au partage de son expérience à la CNPBM sur les mêmes questions. «La médiation en France ne se passe pas seulement dans les ministères. Partout, il y a un médiateur de la République qui peut être saisi par quiconque. Il est assisté dans les régions, les départements et les communes par d’autres médiateurs. C’est un système important parce que quiconque qui s’estime discriminé pour des raisons variées au travail, de sexe, d’appartenance ethnique ou religieuse, peut saisir ce médiateur pour bénéficier d’une protection et voir ses droits garantis et rétablis le cas échéant. Ce système est intéressant pour le Cameroun aussi», avait déclaré Gilles Thibault l’Ambassadeur de France au Cameroun, au sortir de l’audience du 3 juillet 2018 chez la CNPBM.
Il convient de rappeler par ailleurs qu’au mois de juin 2018, la CNPBM s’était rendue en Suisse. L’objectif de ce voyage était d’apprendre des pratiques suisses en matière de multiculturalisme. Ce pays compte, en effet, neuf (09) zones linguistiques culturelles qui sont: l’allemand, le français, l’italien, le romanche, le bavarois, le walser, le franco-provençal, le yiddish et le yeniche. La visite de la CNPBM s’inscrivait dans la suite d’un processus de collaboration noué avec la délégation fédérale Suisse au plurilinguisme.
Cette collaboration avait été initiée en début de cette année, avec la visite au Cameroun de Nicoletta Mariolini, la cheffe de cette délégation. Lors de son séjour, elle avait d’ailleurs échangé avec la partie camerounaise (gouvernement, étudiants…) sur l’expérience suisse dans la gestion de la diversité, pour parvenir à une société harmonieuse où les gens vivent avec un grand sens de l’unité.
Liliane N.