Ils ont pris part aux échanges et causeries animés par Protais Ayangma le président du Conseil d’administration (PCA) du mouvement patronal «Entreprises du Cameroun».
Les entreprises et particulièrement les Petites et Moyennes Entreprises (PME) rencontrent de nombreuses difficultés relatives au management. Certaines ont des problèmes au démarrage de leurs activités. D’autres sont souvent coincées avec des problèmes de succession et de transmission. Sur ce dernier point certains experts expliquent qu’une bonne transmission de l’entreprise tient compte de nombreux volets qui sont les salariés, le personnel extérieur et la famille.
Les assises du 1er novembre dernier qui s’inscrivaient dans le cadre de la 3e édition des rencontres «Afterwork by ECAM», ont également permis aux organisateurs d’apporter un certain nombre de conseils au sujet de la création d’une entreprise et de ce qui doit être fait pour que celle-ci vive. Déjà pour créer une entreprise, il est premièrement impératif d’avoir un projet bien mature, se rassurer qu’il y a un marché et qu’on dispose d’un minimum de moyens, indique Protais Ayangma. «Le choix du moment est également important et, idéalement, il vaut mieux ne pas être seul. Mais avant tout, il faut avoir de la passion pour ce qu’on fait. L’âge n’est pas déterminant. Il n’y a pas de recettes miracles. Chaque entreprise a son histoire et est donc un cas sui generis. Il faut donc rester soi-même, même si on peut s’inspirer des exemples de ceux qui ont réussi. Le conseil que je donnerai serait: écoutez un peu les gens très intelligents et beaucoup les débrouillards», ajoute le PCA d’ECAM.
Sachant que certaines entreprises camerounaises meurent aussi vite qu’elles ont vu le jour, Protais Ayangma appelle à faire la différence entre un bon entrepreneur et un bon manager. Pour lui, il s’agit là de deux métiers assez différents qui imposent aussi d’avoir des qualités différentes. «L’audace pour l’un, la prudence pour l’autre. Et quand on n’a pas les qualités de manager, il faut savoir s’entourer ou laisser les rênes à quelqu’un de plus aguerri. Cela demande beaucoup d’humilité», ajoute-t-il.
Aussi il revient au fondateur d’une entreprise de mettre en place tous les mesures nécessaires devant contribuer à assurer sa pérennité. «De la même façon qu’une entreprise ne devrait pas disparaître à la suite de la disparition de son fondateur. C’est pour cela qu’une entreprise doit être organisée en société avec des actionnaires et des organes dirigeants, des procédures, une vraie compatibilité. Il faut savoir qu’aujourd’hui l’entreprise n’appartient plus seulement à son fondateur, mais à toutes les parties prenantes dont les employés, les clients, l’Etat…qui ne peuvent pas rester indifférents au sort de l’entreprise», ajoute Protais Ayangma.
Liliane N.