Affaiblis par la maladie, certains d’entre eux sont dans l’incapacité de se rendre dans les services du Ministère des Finances, en charge de la deuxième phase de l’opération COPPEC.
Ils font partie des 26 000 fonctionnaires concernés par la deuxième phase de l’opération de comptage des personnels de l’Etat baptisé «COPPEC». En fait il est question pour eux de justifier leur appartenance légale à la Fonction publique. D’après la note rendue publique le mois dernier par Louis Paul Motaze le Ministre des Finances (MINFI), ils sont attendus dans les services de ce département ministériel. Il se trouve donc que certains souffrant soit des insuffisances rénales et d’autres victimes des accidents cardio-vasculaires ont de la peine à se mouvoir aisément. D’autres devenus hémiplégiques sont contraints de nécessiter l’aide de leurs proches. Une fois rendue dans lesdits services, ils demandent à recevoir la délivrance de la présence effective, qu’ils n’ont pas pu avoir auprès de leurs proviseurs.
«Ma sœur souffre d’une insuffisance rénale. Elle s’est faite recenser au mois de mai dernier. Mais à notre grande surprise en septembre dernier, elle a été dénoncée par son proviseur, celui du Lycée technique d’Ekounou, qui a indiqué qu’elle est un faux-malade. Or le médecin du travail du MINESEC lui a signé un repos médical de huit jours. Il a fallu que nous nous rendions au Lycée technique d’Ekounou pour avoir sa présence effective afin qu’elle puisse se présenter à la phase du précontentieux», témoigne un proche accompagnateur d’un enseignant malade dans le numéro 4734 du journal Mutations.
Pour résoudre ce type de situations, le MINFI a mis sur pied une dizaine de guichets dans son département ministériel. Ainsi pour ce qui est des cas de dénonciation, il faut se rendre au guichet numéro 8. Au guichet numéro 9, il faut montrer patte blanche pour avoir accès aux agents recenseurs. D’après les informations reçues de notre source, plus de 1200 fonctionnaires ont sollicité la délivrance des copies de quitus. En fait avec ce document ils peuvent aller retirer leur bon de caisse dans les perceptions sélectionnées à cet effet.
A titre de rappel, la deuxième phase de l’opération COPPEC a débuté le du 26 octobre 2018. Elle va prendre fin le 4 janvier 2019. Et durant tout ce temps ils ne peuvent percevoir leurs salaires qu’à Yaoundé. Et pour éviter toute sorte de couac, le MINFI a indiqué qu’une mesure a été prise pour ceux des fonctionnaires ayant contracté des dettes auprès des banques. «Ceux des personnels qui ont des engagements dans les établissements financiers, leurs salaires seront précomptés de ceux qu’ils doivent payer mensuellement à ces banques-là. Parce que nous travaillons en liaison avec les banques», indiquait Cyrill Edou Alo’o, le Directeur général du Budget au Ministère des Finances.
C’est pour lutter contre les fonctionnaires fictifs de l’Etat que Louis Paul Motaze a lancé en avril dernier cette opération de comptage physique des agents émargeant à la fiche solde. 44 000 fonctionnaires étaient déjà présumés fictifs. C’est donc pour avoir le cœur net que la deuxième phase a été mise sur pied.
Liliane N.