L’information est relayée ce dimanche par nos confrères certains sites d’information camerounais. Selon ces sources concordantes, la militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) a été arrêté à Idemau, par la suite ses bourreaux ont pris une destination inconnue.
L’on apprend qu’une source proche du Mrc indique que Me Michelle Ndoki est aux arrêts. Cette source informe également qu’elle a été arrêtée le samedi, 21 novembre 2020 à Idenau, une ville du Cameroun située dans la région du Sud-Ouest, département du Fako. Elle était dans cette ville dans le cadre de certaines activités. Il se dit également que l’avocate a été par la suite conduite vers une destination inconnue. Pour l’heure, la direction du Mrc n’a pas encore fait une sortie sur le sujet.
Rappelons qu’en octobre 2019, Michelle Ndoki avait été condamnée à Douala à 06 mois de prison avec mandat d’arrêt. Une décision qui était rendue par le tribunal de première instance de Douala-Bonadjo. C’était une condamnation dans le cadre de l’affaire des marches organisées par l’avocate vice-présidente des femmes du Mrc en octobre 2018.
La décision avait été alors rendue en l’absence des avocats des personnes qui sont accusées de co-action de rébellion, apologie de crime, réunions et manifestations illégales. Le tribunal avait d’abord abandonné les poursuites avant de les reconsidérer plus tard. Les avocats des accusés avaient demandé leur extraction de la prison centrale de Yaoundé où ils sont pour l’essentiel détenus. Une demande qui avait était ignorée par le Tribunal de première instance de Douala.
Innocent D H
La militante des droits de l’Homme et avocat au Barreau du Cameroun a accordé une interview à nos confrères d’Afrik Inform dans le cadre de l’émission 7 minutes pour convaincre. Dans cet entretien, Michelle Ndoki a laissé entendre comme ses autres camarades, cadres du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), qu’elle n’entend pas lâcher prise quant à la poursuite du soutien de l’opération de collecte de fonds, « Survie Cameroun » initié par Maurice Kamto pour venir en aide aux victimes du Covid-19.
Après le refus opposé par le ministre Paul Atanga Nji à propos de l’opération de collecte de Fonds, « Survie Cameroun », le ministre de l’Administration territoriale a instruit à Afriland First Bank de procéder à la clôture des comptes ouverts à son niveau. Depuis la succession de ces évènements l’on a pas trop vue, ni entendu les prises de position de Me Ndoki, militante et cadre du Mrc.
Cependant, dans une récente sortie, l’avocate réitère sa ferme volonté de poursuivre à appuyer l’initiative conduite par Maurice Kamto, président du parti malgré les injonctions du ministre de l’Administration territoriale (Minat). « Devant la tragédie que nous vivons aujourd’hui, on laisse de côté la question de savoir qui est légitime et qui ne l’est pas. Et on s’interroge sur qui peut aider ou ne pas aider à faire face à cette pandémie de Covid-19 », fait savoir Michelle Ndoki sur la chaîne de télévision en ligne, Afrik Inform.
Au cours de cette interview, la deuxième vice-présidente du directoire des femmes du Mrc fait révéler les dessous de sa récente rencontre avec le ministre Paul Atanga Nji dans la capitale économique. « Le ministre Paul Atanga Nji était venu me rencontrer à Douala. Comme d’habitude, c’était pour m’intimider. C’est malheureux », s’exclame-t-elle.
Elle a poursuivi en précisant, « J’espère qu’il (M. Atanga Nji NDLR) regardera et qu’il comprendra que c’est une invitation à la remise en question. Je ne doute pas une seule seconde qu’il soit attaché à cette Nation. Je crois simplement qu’il faut accepter que ce pays avance ; et qu’il avance à une vitesse qui est supérieure à sa capacité à l’analyser ; et que le monde dans lequel il vit est en train de rétrécir. Je crois qu’il est de son intérêt de s’en rendre compte. De toutes les façons, nous, nous sommes suffisamment forts pour faire avancer ce pays avec ou sans sa participation ».
Innocent D H
Dans une interview accordée à notre confrère Le Jour, l’avocate indique que, ce sont les infractions mises à sa charge qui ont été énumérées et non pas les faits.
Prévue pour être tenue le 6 novembre 2018, la première audience de Me Ndoki, militante du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), aura plutôt lieu le 4 décembre prochain. Même si elle est une habituée, des couloirs de tribunaux, l’avocate qui doit rendre compte à la justice après une marche de contestation des résultats de la Présidentielle 2018, organisée le 27 octobre dernier, affirme n’être pas très sereine. «Mes sentiments étaient mélangés, on ne se retrouve pas aux prises avec la justice, en particulier la justice camerounaise, sans appréhension. En même temps j’étais amusée de la rapidité époustouflante de l’évolution de «l’affaire». Beaucoup de nos compatriotes qui sont dans l’attente de leur procès se demanderaient ce qu’ils n’ont pas fait pour mériter eux aussi une telle célérité. Ils se demanderaient, j’en suis sûre en apprenant notre histoire, ce qu’ils ont fait», affirme-t-elle dans le numéro 2804 du journal Le Jour.
Appelé à dire un mot sur les faits retenus contre elle par le Ministère public, Me Michelle Ndoki, qui est par ailleurs la présidente des femmes du MRC déclare «je ne sais pas quels sont les faits. Les infractions mises à ma charge ont été énumérées mais pas les faits qui sont qualifiés d’infractions. Nous attendons donc la première audience, désormais fixée au 4 décembre 2018, pour connaître les faits et déterminer notre ligne de défense».
Pour ce qui est de son état d’esprit, l’avocate dit être plutôt préoccupée par les autres militants du MRC, qui doivent pour la première fois de leur vie, faire face à la justice. «C’est difficile à dire, même si aujourd’hui apparemment nous ne sommes plus à trois jours de cette comparaison. Je suis préoccupée par le fait que personnes qui ont été citées en même temps que moi ont affaire à la justice pour la première fois. Ce qui est une situation angoissante. J’espère pouvoir les aider à aborder le mieux possible cette épreuve. J’espère qu’ils bénéficieront de l’assistance juridique adéquate grâce au formidable élan de solidarité que je vois déjà se manifester parmi mes confrères du Cameroun et d’ailleurs. J’espère par-dessus tout qu’en définitive, il sortira quelque chose de bon de tout ceci», ajoute-t-elle.
Pour rappel le 27 octobre dernier, Me Michelle Ndoki en compagnie de quelques militants du MRC, ont fait une marche de contestation baptisée «Non au hold-up électoral». Selon la notification du Tribunal de première instance qui l’a convoquée à comparaître, l’avocate Michelle Ndoki aurait «incité à résister à l’ordre légitime du gouvernement de la région du Littoral interdisant toutes les réunions ou manifestations du MRC ; d’avoir fait l’apologie des crimes ou délits en faisant appel à l’insurrection, en organisant des marches interdites en vue de remettre en cause l’ordre public et de déstabiliser le fonctionnement institutionnel».
Liliane N.