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Ces fonctionnaires fictifs coûtaient au Trésor public 26 milliards de FCFA par an.

 

Le Fonds monétaire international (Fmi) a recommandé au Cameroun de réduire ses dépenses publiques. Pour répondre à cette demande du Fmi, Louis Paul Motaze le Ministre des Finances (Minfi) a entrepris de lancer une opération de comptage des agents de l’Etat. Grâce à ladite opération donc, 10000 fonctionnaires fictifs ont pu être dénichés et retirés du Fichier solde de l’Etat. L’Etat récupère ainsi 26 milliards de FCFA qui se perdaient comme ça.

Le Minfi a expliqué que « l’assainissement du Fichier solde est un processus permanent qui vise la mise à jour de ce dernier afin qu’ils n’y figurent que les agents publics régulièrement recrutés, placés dans leurs situations administratives et salariales idoines. Il s’agit ici du nettoyage du Fichier solde en vue d’en évacuer non seulement les agents publics décédés, démissionnaires, en situation d’absence irrégulière, en détachement, mis en disponibilité, etc., mais aussi les éléments de rémunération indus ».

A titre de rappel, c’est au mois d’avril 2018, que Louis Paul Motaze a lancé l’opération de comptage des agents de l’Etat. A son début d’aucuns ont pensé que ladite opération allait accoucher d’une souris. Oh que non ! Nous sommes rendus aujourd’hui à 26 milliards de FCFA de gain. Parce que grâce à cette lutte qui a été menée pour débusquer les agents publics, on est arrivé à mettre la main sur des fonctionnaires  qui émargeaient irrégulièrement dans le Fichier solde de l’Etat, du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré.

Le Minfi avait ordonné dans le cadre de l’opération sus nommée, la suspension de solde. Cela avait été fait de la période allant du 20 avril au 10 juillet 2018. Cela a permis de générer une économie budgétaire de 394,7 millions de FCFA par mois, soit 4,7 milliards de FCFA par an.

Lire aussi : Affaire des fonctionnaires fictifs : les listes du fichier solde en circulation sont des faux

 

Liliane N.

 

Published in Institutionnel

Dans le sillage de la lutte contre les fonctionnaires fictifs au Cameroun, le ministre des Finances a décidé de la mise en place de ce système qui vise à mieux contrôler les dépenses de l’Etat.

 

En vue de poursuivre le processus d’assainissement du fichier solde de l’Etat camerounais, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze procède à la dématérialisation des bons de caisse dès la fin de ce mois d’octobre 2019. Cette réforme, indique le MINFI, a trait au remplacement des titres de paiement physiques actuellement utilisés dans la paie des salaires inférieurs à 100 000 FCFA par des titres électroniques.

« Il s’agit d’une démarche visant à la fois à simplifier les procédures de paiement de la solde des agents publics et à réduire considérablement les fraudes », indique le ministre des Finances. Des propos rapportés par Eco Matin.

Louis Paul Motaze invite donc l’ensemble des agents publics et actifs à se rapprocher des différents postes comptables assignataires (trésorerie générale, recette des finances ou perception), munis de deux demi cartes photos, formats visa sur lesquels seront portés au verso, leur nom, prénom, numéro matricule et numéro de téléphone. Au moment des opérations de perception de leur solde, ils devront remplir des fiches sur lesquelles ils apposeront des spécimens de signature ainsi que leurs empreintes digitales.

Lire aussi : Cameroun : le Minfi met sur pied un nouveau mode de paiement des fonctionnaires

Par ailleurs le ministre convie les agents actifs et pensionnaires dont le salaire est supérieur ou égale à 100 000 FCFA, à bien vouloir procéder à l’ouverture d’un compte dans un établissement de crédit et établissement de microfinance agrées de leur choix avant le 31 décembre 2019. Sinon leurs salaires seront suspendus.

Cette directive est consécutive à l’opération de comptage physique du personnel de l’Etat (COPPE) engagée en avril 2018.  Ce dénombrement avait pour but d’identifier et d’expurger du fichier solde de l’État, tous les agents publics y émargeant irrégulièrement, du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré.

Au terme de cette opération au mois de juin 2018, avait-on appris de sources proches de l’opération, 44 000 fonctionnaires présumés fictifs avaient été démasqués, sur les 310 786 agents émargeant officiellement à la Fonction publique. Une phase de précontentieux, qui avait pour objectif de permettre aux agents de l’État épinglés de pouvoir être réhabilités en présentant les preuves requises, avait été lancée le 26 octobre 2018. Elle s’est achevée le 4 janvier 2019.

Selon les chiffres, le COPPE a permis de dénicher près de 1000 agents fictifs pour une économie de près de 30 milliards de FCFA.

 

Otric N.

 

Published in Finances

Dans une interview accordée à la Deutsche Welle, le patron de la division de la communication du ministère des Finances du Cameroun a fait la lumière sur les listes en circulation sur la toile.

 

A la faveur du début des publications des travaux du ministère des finances sur le comptage physique des fonctionnaires et agents de l’Etat, des listes ont circulé sur la toile présentant des noms de personnalités publiques qui seraient des fonctionnaires fictifs émargeant dans le fichier solde de l’Etat indûment. Interrogé sur l’origine de ces listes, Gédéon Adjomo, chef de la division de la communication au ministère des finances répond :

« Les listes en circulation ne sont pas du ministère des finances. Pour de personnes qui sont régulières sur les réseaux sociaux, et qui soit un temps soit peut attentif, se rendra compte que ces listes circulent sur les réseaux sociaux depuis des années. Souvenez vous que lorsque nous avons lancé l’opération de comptage physique du personnel de l’Etat en 2018, certains plaisantins se amusés à diffuser cette liste sur les réseaux sociaux, certainement dans l’intention de nous distraire du travail que nous étions en train de faire. Mais je dois dire c’est une liste qui n’a rien de fiable. »

L’origine de ces listes sur la toile remonte à 2015. Selon le Celcom du Minfi,  « C’est une liste qui avait été publiée en 2015 dans le cadre de la mise en exécution du projet SIGIPES II. Et il était question à l’époque de faire basculer les données d’ANTILOPE à SIGIES II, il a fallu convoquer certains agents publics à venir confirmer de manière physique pour que les données soient plus fiables. »

Au même moment, il ne faut pas occulter la réalité des fonctionnaires fictifs dont l’entourloupe occasionne un grand trou dans les caisses de l’Etat. Gédeon ADJOMO : « le problème des fonctionnaires fictifs est bien réel. Et c’est d’ailleurs le champ de bataille de l’actuel ministre des finances. C’est la raison pour laquelle il a lancé en 2018 une action de recensement physique des agents de l’Etat. Ces travaux ont donné lieu à des résultats que vous aurez dans les jours à venir. »

D’après le patron de la cellule de communication du Minfi, il n’est pas question de se fier aux listes en circulation. De plus, il faut redoubler de vigilance pour ne se laisser tromper par tout ce qui est diffusé sur les réseaux sociaux.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Société

 Affaiblis par la maladie, certains d’entre eux sont dans l’incapacité de se rendre dans les services du Ministère des Finances, en charge de la deuxième phase de l’opération COPPEC.

Ils font partie des 26 000 fonctionnaires concernés par la deuxième phase de l’opération de comptage des personnels de l’Etat baptisé «COPPEC». En fait il est question pour eux de justifier leur appartenance légale à la Fonction publique. D’après la note rendue publique le mois dernier par Louis Paul Motaze le Ministre des Finances (MINFI), ils sont attendus dans les services de ce département ministériel. Il se trouve donc que certains souffrant soit des insuffisances rénales et d’autres victimes des accidents cardio-vasculaires ont de la peine à se mouvoir aisément. D’autres devenus hémiplégiques sont contraints de nécessiter l’aide de leurs proches. Une fois rendue dans lesdits services, ils demandent à recevoir la délivrance de la présence effective, qu’ils n’ont pas pu avoir auprès de leurs proviseurs.

«Ma sœur souffre d’une insuffisance rénale. Elle s’est faite recenser au mois de mai dernier. Mais à notre grande surprise en septembre dernier, elle a été dénoncée par son proviseur, celui du Lycée technique d’Ekounou, qui a indiqué qu’elle est un faux-malade. Or le médecin du travail du MINESEC lui a signé un repos médical de huit jours. Il a fallu que nous nous rendions au Lycée technique d’Ekounou pour avoir sa présence effective afin qu’elle puisse se présenter à la phase du précontentieux», témoigne un proche accompagnateur d’un enseignant malade dans le numéro 4734 du journal Mutations.

Pour résoudre ce type de situations, le MINFI a mis sur pied une dizaine de guichets dans son département ministériel. Ainsi pour ce qui est des cas de dénonciation, il faut se rendre au guichet numéro 8. Au guichet numéro 9, il faut montrer patte blanche pour avoir accès aux agents recenseurs. D’après les informations reçues de notre source, plus de 1200 fonctionnaires ont sollicité la délivrance des copies de quitus. En fait avec ce document ils peuvent aller retirer leur bon de caisse dans les perceptions sélectionnées à cet effet.    

A titre de rappel, la deuxième phase de l’opération COPPEC a débuté le du 26 octobre 2018. Elle va prendre fin le 4 janvier 2019. Et durant tout ce temps ils ne peuvent percevoir leurs salaires qu’à Yaoundé. Et pour éviter toute sorte de couac, le MINFI a indiqué qu’une mesure a été prise pour ceux des fonctionnaires ayant contracté des dettes auprès des banques. «Ceux des personnels qui ont des engagements dans les établissements financiers, leurs salaires seront précomptés de ceux qu’ils doivent payer mensuellement à ces banques-là. Parce que nous travaillons en liaison avec les banques», indiquait Cyrill Edou Alo’o, le Directeur général du Budget au Ministère des Finances.

C’est pour lutter contre les fonctionnaires fictifs de l’Etat que Louis Paul Motaze a lancé en avril dernier cette opération de comptage physique des agents émargeant à la fiche solde. 44 000 fonctionnaires étaient déjà présumés fictifs. C’est donc pour avoir le cœur net que la deuxième phase a été mise sur pied.

Liliane N.

Published in Société

Parmi les 26 000 personnes concernées par l’annonce de Louis Paul Motaze, certains ont des dossiers invalidés.

Le Ministère des Finances dirigé par Louis Paul Motaze appelle cette deuxième phase de l’opération de comptage physique du personnel de l’Etat, la phase du pré contentieux. Elle va se tenir du 26 octobre 2018 au 4 janvier 2019. Elle concerne 26 000 fonctionnaires soit non recensés, soit dont les recensements ont été invalidés. Ceux-ci doivent apporter la preuve de leur appartenance légale à la Fonction publique. Jusqu’à nouvel ordre, ils toucheront leur salaire exclusivement à Yaoundé et par bons de caisse. «Nous avons considéré des recensements comme invalides lorsque vous avez fait des recensements et par ailleurs vous avez été dénoncés une ou deux fois. Ceux qui sont partis et quand ils ont entendus que le recensement est en cours et ils rentrent au Cameroun pour se faire recenser», a expliqué au journal télévisé de 20 heures du 20 octobre 2018 de la Cameroon radio and television,  Cyrill Edou Alo’ole Directeur général du Budget au Ministère des Finances.

Pour que tout le monde ait la bonne information et pour que tout se passe dans la plus grande transparence, la liste des personnes concernées par la deuxième phase de l’opération lancée, il y a des mois par Louis Paul Motaze, sera rendu publique. Toutefois Cyrille Edou Alo’o précise que «c’est pas le lieu de stigmatiser ces personnes-là. Ils ont encore la chance comme ceux qui l’ont fait, de pouvoir se faire recenser et prouver qu’ils sont régulièrement dans le ministère du travail et qu’ils méritent la solde qu’ils perçoivent». Aussi parmi les 26 000 personnes concernées par la deuxième phase du comptage physique des agents de l’Etat, s’il y en a qui ont eu à contracter un crédit dans un établissement bancaire, un mécanisme a été mis sur pied pour que nul ne soit perdant. «Ceux des personnels qui ont des engagements dans les établissements financiers, leurs salaires seront précomptés de ceux qu’ils doivent payer mensuellement à ces banques-là. Parce que nous travaillons en liaison avec les banques», a indiqué le Directeur général du Budget au Ministère des Finances.

A titre de rappel après son accession au Ministère des Finances, Louis Paul Motaze a entrepris de lutter contre le phénomène des agents fictifs émargeant dans le fichier solde de l’Etat. Ce phénomène fait perdre au Cameroun de centaines de milliards de FCFA. La première phase de ladite opération a couvert la période allant d’avril à juin 2018. Et les fonctionnaires devaient présenter comme pièces justificatives, une demi-photo 4X4, une photocopie de la Carte nationale d’identité, des photocopies de l’acte de recrutement, du dernier acte de reclassement ou d’avancement et de l’acte de nomination. A ces documents il fallait ajouter l’original d’une attestation de présence effective signée par l’autorité compétente.

Rendu au mois de juin dernier, 44 000 fonctionnaires présumés fictifs ont été démasqués, sur les 310 786 agents émargeant officiellement à la Fonction publique.  

Liliane N.

 

Published in Economie






Sunday, 05 June 2022 11:01