A travers cette tribune, nous avons présenté la Décentralisation telle énoncée par la Constitution du 18 Janvier 1996 (Loi n°96/06 du 18 janvier 1996). En son Article premier Alinéa(2), il est écrit : « La République du Cameroun est un Etat unitaire décentralisé. ». Le Titre 10 et les Articles 55,56, 57, 58, 59, 60, 61 et 62 définissent les Collectivités Territoriales Décentralisées(CTD), présentent les missions et le rôle de l’Etat dans l’accompagnement. Dans les dispositions finales, il est rappelé que la mise en place de ces différentes instances de gouvernance sera progressive (Article 67(1). Les nouvelles institutions de la République prévues par la présente Constitution seront progressivement mises en place).
Depuis 2004, plusieurs outils de gouvernance locale sont élaborés afin de faciliter la mise en œuvre effective de la décentralisation au Cameroun à l’instar de la loi d’Orientation de la Décentralisation (Loi N°2004/017 du 22 juillet 2004), la loi fixant les règles applicables aux Communes (Loi N°2004/018 du 22 juillet 2004), la loi fixant les règles applicables aux Régions (Loi N°2004/018 du 22 juillet 2004), la loi portant régime financier des CTD de 2009 ( Loi N°2009/011 du 10 Juillet 2009)…etc. A côté de ces différents textes qui encadrent la Décentralisation, nous avons des instances de gouvernance comme le CONSEIL NATIONAL DE LA DECENTRALISATION créé par la Loi N°2004/017 du 22 juillet 2004 et organisé par le Décret N°2008/013 du 17 janvier 2008 dont le rôle est de suivre et d’évaluer la mise en œuvre de la Décentralisation au Cameroun. Il est présidé par le Premier Ministre. Depuis 2018, nous avons le Ministère de la Décentralisation et du Développement Local, le Décret N°2018/449 du 1er Aout 2018, organise ce Ministère et définit ses missions.
Cette brève présentation rafraîchit notre mémoire et nous permet d’apprécier le chemin parcouru depuis 1996. La mise sur pied des CONSEILS REGIONAUX vise ainsi à parachever ce processus de Décentralisation. Parlant du Projet de loi, actuellement au Parlement, il vient à point nommé, au moment où tous les Camerounais attendent une décentralisation effective. Des questions circulent depuis quelques temps, relatives à la composition de ce Conseil Régional et du nombre par Région. Nous voudrions rappeler que contrairement à la composition sociologique, le législateur a été précis (Article 57 Al2). Les conseillers régionaux dont le mandat est de cinq (5) ans sont : les Délégués des départements élus au suffrage universel indirect et les représentants du commandement traditionnel élus par leurs pairs. Il est resté muet sur le nombre de Conseillers Régionaux, la proportion…etc donnant ainsi la possibilité au Chef de l’Etat de définir le nombre de conseillers par Région en fonction du contexte (Article 57 Al2)…Le mode d’élection, le nombre, la proportion par catégorie, le régime des inéligibilités, des incompatibilités et des indemnités des conseillers régionaux sont fixés par la loi.). De ce qui précède, nous convenons, que le projet de loi en cours actuellement au parlement est juste une application de la Constitution du Cameroun en son Article 57.
Cette disposition qui donne la possibilité au Chef de l’Etat de déterminer le nombre des conseillers par Département est inscrite dans la constitution, elle viserait à corriger certaines insuffisances. Il s’agit ici d’une disposition qui prône l’équité. Elle permet de ne pas donner la même chose à tout le monde, mais de distribuer proportionnellement. Par exemple le Département du Mfoundi dans la Région du Centre ne saurait avoir le même nombre de Conseillers Régionaux que la Mefou-Akono, tout comme dans la Région de l’Ouest, le Département des Bamboutos et celui du Nkoung-Nkhi. Le Code électoral de 2012 revient encore sur cette disposition (ARTICLE 247.- (1) Chaque département constitue une circonscription électorale pour l’élection des conseillers régionaux. (2) Toutefois, en raison de leur situation particulière, certaines circonscriptions peuvent faire l’objet d’un regroupement ou d’un découpage spécial par décret du Président de la République.).
Une décentralisation efficace s’appuierait autant sur le principe d’égalité que d’équité. L’autre polémique actuellement au Cameroun serait l’ordre de passage des différents scrutins (Législatif, Municipal, Régional, Sénatorial…etc). Le législateur est aussi resté muet sur l’ordre de passage des différents scrutins. Il n’est écrit nulle part qu’on devrait faire telle élection avant telle autre élection. Donnant ainsi la possibilité au Chef de l’Etat de convoquer chaque corps électoral suivant un ordre établi par lui-même, mais tout en respectant la qualité du collège électoral et le délai. Annoncer la « mort » des Délégués du Gouvernement à l’avènement des Conseils Régionaux serait mettre la charrue avec les bœufs parce que la Constitution donne la possibilité d’en créer d’autres CTD comme les Communautés Urbaines, même avec l’avènement des conseils Régionaux (Art 55(1).
Les collectivités territoriales décentralisées de la République sont les régions et les Communes. Tout autre type de collectivité territoriale décentralisée est créé par la loi.). Cependant, il est déjà prévisible que le pouvoir que détiendraient les Délégués du Gouvernement sera nettement réduit. Et s’il n’y a pas une proactivité de la part de l’Etat, on devrait s’attendre dans les prochains jours à des conflits entre ces deux instances dus au chevauchement de compétences. Les populations attendent impatiemment l’adoption de cette loi par le Parlement surtout la Promulgation par le Chef de l’Etat.
La mise sur pied des Conseils Régionaux viendrait ainsi parachever le processus de Décentralisation au Cameroun en cours depuis 1996. Cependant, nous devrions être assez prudents, la mise en œuvre est une chose et l’opérationnalité en est une autre. Le suivi de cette instance de gouvernance locale devrait être spécial au risque de se retrouver avec une instance qui n’est pas différente de l’Etat central actuel ou une instance dont l’existence n’est pas différente de son absence. Il serait aussi impératif que le profil des futurs Conseillers régionaux soit bien défini. Il faudrait des hommes et femmes qui comprennent bien la décentralisation et capables d’apporter un plus pour la mise en place de cette instance au risque de se retrouver avec des conseils régionaux constitués de personnes à la quête d’une reconnaissance. D’autre part, afin de renforcer ces conseils régionaux, les communes devraient être redéfinies. Avec la définition actuelle (commune= Arrondissement) on risquerait de passer à côté de la Décentralisation. Pour plus d’efficacité, il serait très important de prendre aussi en considération, la taille de la population et donner la possibilité à certains arrondissements d’avoir plusieurs Communes.
Propos transcrits par Félix Swaboka
« Biya a une fois de plus le désir de biaiser le jeu »
Le projet de loi no 104/PJL/AN est truffé d'incongruités et les élus du peuple, s'ils le sont toujours, doivent pour une fois et en marge de leur chapelle politique, opposer une fin de non-recevoir à ce projet de loi. En effet, le problème ici n'est pas foncièrement le nombre de Conseillers fixé à 90; le problème c'est celui de la non-prise en compte des disparités géographiques et démographiques.
Sur le plan géographique, il est aberrant qu'une région comme celle de l'Est qui a une superficie de 109.000 km2 avec des enjeux et doléances à la mesure de sa superficie ait le même nombre de Conseillers Régionaux qu'une région comme celle du Sud qui a certes des gros défis de développement mais qui n'a que 43000 km2. En marge de la configuration géographique il aurait été intéressant pour ce projet de loi de prendre en ligne de compte l'élément démographique. En effet, les régions du Cameroun présentent des fortes disparités démographiques: Si la Région du Centre a une population de plus de 03 millions d'âmes, la Région du Sud elle n'a qu'environ 600.000 habitants.
Allant du postulat selon lequel les Conseillers Régionaux comme tous les élus locaux représentent les intérêts de leurs communautés respectives, il est injuste de placer les deux régions sus-citées sur la même balance, en leur fixant le même nombre de Conseillers Régionaux. En dépit de quelques combines, la formule utilisée pour le nombre de Conseillers Municipaux par Commune semble respecter ce postulat lié à la démographie. A l'aspect géographique et démographique, on peut ajouter l'aspect administratif.
Il est dit que les Conseillers Régionaux représenteront les départements. Si la Région du Nord n'a que 04 départements, celle de l'Ouest en a 08. Une simple analyse arithmétique nous fait comprendre que les départements de la Région du Nord auront deux fois plus de Conseillers Régionaux que ceux de la Région de l'Ouest, ce qui est une injustice naïve. Le projet de loi déposé sur la table du Parlement précise en outre qu'un décret fixera par département ou le cas échéant par circonscription issue d'un regroupement ou d'un découpage spécial, le nombre de Conseillers. On note encore là une tentative de manipulation politique à l'effet de se tailler la "part du lion"; sinon pourquoi prévoir encore en back office un découpage spécial alors qu'on a la latitude de déposer toutes les alternatives sur la table du Parlement habileté à légiférer sur des questions de législation électorale ? Biya a une fois de plus le désir de biaiser le jeu. Il est évident au regard de la configuration du budget 2019 et de l'actualité parlementaire que les élections régionales auront lieu cette année.
Il ne fait l'ombre d'aucun doute que Paul Biya, le maître du calendrier, compte faire passer crapuleusement les Régionales avant les municipales. Ceci est une grosse supercherie qui doit être contrée par tous les acteurs de l'opposition et de la société civile. Il est anticonstitutionnel et immoral de faire voter les Conseillers Régionaux par un corps électoral illégitime. Ces "grands électeurs" censés voter les Conseillers Régionaux ont été élus par le peuple en 2013 pour un mandat de 5 ans.
Ceci dit, leur mandat s'expirait en 2018. A cet effet, s'ils tirent encore leur légalité dans le décret de prorogation très calculateur de Biya, il faut noter que leur légitimité, elle s'est émoussée et a pris fin en 2018. Quand on est aux affaires, c'est de bonne guerre de trouver des voies et moyens pour contrôler l'entièreté du pouvoir, mais il est aussi judicieux de le faire en toute élégance républicaine. Vous nous poser la question de savoir si l'avènement des Conseillers Régionaux ne va pas ranger les Délégués du Gouvernement dans les vestiaires. Nous pensons qu'il n'y aura pas d'impact. Ces derniers continueront à jouer les "Supers Maires" et à fouler aux pieds de par leur mépris à l'égard des élus locaux, le très sacré principe républicain de légitimité légale rationnelle. Rien ne changera, car la simple présence des Maires dans les villes suffisait déjà pour supprimer ce poste superflu de Délégué de Gouvernement.
Au demeurant, il faut noter que ce projet de loi passera comme une lettre à la poste dans les deux Chambres du Parlement grâce à la majorité obèse du parti au pouvoir qui n'a jamais eu l'élégance et le cran de contrer un projet de loi de l'exécutif. Cette fois au moins, nous pouvons compter sur un sursaut d'orgueil de ces parlementaires pour au moins appeler à l'ajustement de contenu. Quant à l'impact de ce projet de loi et de sa mise en application, nous pensons que malgré la mauvaise foi qui se lit entre les lignes, les jalons d'une décentralisation de deuxième génération sont entrain d'être jetés.
Propos transcrits par Félix Swaboka
« Nadia Fotso, la mouche qui se rêve en panthère ».
Ma chère depuis quelques jours tu fais des sorties qui traduisent toute l’emprise de la mafia sur laquelle ton père Fotso Victor a bâti sa fortune. Après ton frère que tu as vilipendé c’est Kamto Maurice.
Je vais faire court: va d’abord sortir ton frère, Yves Michel Fotso de prison qui a faim et casse tout. Moi Boris Bertolt si j’étais l’enfant de Fotso Victor je me serais battu pour que mon frère sorte de prison. Quelque soit les chefs d’accusation. Montre que tu es une femme une mère au lieu de raconter des histoires non structurées.
Tu n’es pas importante. Donc tu peux écrire milles lettres personne ne te regardera. Parce qu’une femme qui renie son frère qui est prête à tuer son frère pour les biens et l’argent ne mérite aucun respect. Juste la compassion pour son état mental.
Pour parler à Kamto ou de Kamto retourne encore à l’école. Avec ce que je lis là tu n’as pas le niveau de 70% de tontinards. Juste l’attitude d’une petite fille de riche qui a fait un peu d’école, rêve gérer la fortune de son père. Pourtant vide dans le fond.
Je sais que tu ne veux pas te voir exposé. Encore moins ta famille et surtout ton père. Donc mesure très bien où tu mets les pieds. En rappel Nadia Fotso dans sa lettre ouverte à Maurice Kamto, disait :
Eminent confrère,
Avant tout, je vous salue respectueusement en exprimant humblement le vœu que vos compagnons de route et vous pourrez contribuer librement au développement du Cameroun qui a besoin de l’ensemble de ses enfants. Nous ne nous connaissons pas bien que des liens chaleureux existent entre ma famille et vous. J’ai donc eu le privilège d’observer de près votre illustre carrière ; vous n’êtes pas étranger à ma décision de devenir Docteur en droit tout en obtenant un Masters en Relations Internationales.
Sans avoir l’arrogance de me réclamer de vous, il n’est possible de nier ni l’impact que vous avez eu sur notre profession ni le fait que vous êtes un exemple pour ceux qui ont fait du droit leur unique arme pour rendre notre pays, notre continent et notre monde meilleurs. Avec curiosité, j’ai suivi votre campagne sans toutefois participer aux dernières élections présidentielles.
L’histoire et l’actualité m’ont convaincue que s’il est vrai qu’une démocratie peut difficilement exister sans suffrage universel, ce dernier peut mettre à mal une population. Longtemps, une question a taraudé mon esprit, savoir en quel politique se transformerait l’exceptionnel juriste que vous êtes. Jusqu’à la semaine dernière, sans me séduire ou simplement me persuader, vos idées, vos discours et vos actes ne m’avaient jamais embarrassée.
La conférence de presse de vos conseils, Eminent Confrère, m’a révoltée. Certes, dorénavant, vous êtes avant tout un politique qui ne s’appartient probablement plus mais je n’ose croire que le juriste que vous avez été, ait pu cautionner un tel spectacle.
Au delà de son efficacité, il fut mono féérique en ignorant l’historicité de notre pays ; il nous a renfermé dans un système infernal d’un archaïsme colonial qui voudrait qu’au Cameroun, même le présent ou futur président de demain ait besoin d’un sorcier blanc pour exister ou juste ne pas mourir judiciairement et politiquement.
Un projet de loi a été récemment déposé au parlement. Ledit projet de loi n°1047/PJL/AN fixe le nombre, la proportion par catégorie et le régime de rémunération des indemnités des conseillers régionaux. Cyrille Ngoua, coach consultant en management réagit :
« L’avènement des conseils régionaux au Cameroun ne vient nullement signer l’arrêt de mort des communautés urbaines »
La Région est, par définition, une collectivité publique décentralisée. Elle est dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Elle gère les affaires locales sous la tutelle de l’Etat en vue du développement économique, social et culturel de ses populations. La Décentralisation confère aux régions, la responsabilité de l’élaboration et l’exécution des plans régionaux de développement. Et la loi sur l’orientation de la Décentralisation de 2004 dispose que la région peut également engager des actions à côté de celles de l’Etat, proposer aux communes de son ressort, toutes mesures tendant à favoriser la coordination des actions de développement et des investissements locaux.
Au regard de ces grandes missions qui incombent à la région et dont la liste évoquée plus haut est loin d’être exhaustive, nous pensons que ce nombre de conseillers régionaux est d’ailleurs faible. Il devrait même, selon-nous, correspondre au nombre de conseillers municipaux existant par région pour plus d’efficacité sur le terrain. Qu’un décret présidentiel vienne déterminer le nombre de conseillers de chaque catégorie par regroupement ou par découpage spécial n’est que normal dans la mesure où toutes les régions du Cameroun n’ont pas la même taille ni sur le plan géographique, ni sur le plan démographique. La répartition du nombre de conseillers régionaux par circonscription requiert une certaine équité. Mais là où le piège est réellement tendu, c’est au niveau du mode d’élection du conseil régional. En effet, celui-ci est constitué des délégués des départements et des représentants du commandement traditionnel qui sont tous élus pour 5 ans.
Les premiers par suffrage universel indirect et les seconds par leurs pairs. Des modes d’élection qui sont souvent très bien contrôlés par le pouvoir en place et son parti et qui ne laissent aucune marge de manœuvre aux partis de l’opposition. Ce qui a souvent été le cas lors des élections des sénateurs dans notre pays où des conseillers municipaux appartenant tous au Rdpc plébiscitent aisément leurs candidats. Les méthodes du Pouvoir en place ne devraient plus nous surprendre. Il lance souvent et organise les élections dans un contexte qui lui est favorable. Nous prendrons pour exemple le calendrier électoral qui n’est jamais ni arrêté ni connu de tous. C’est ce qui peut permettre au Gouvernement d’organiser des élections dans n’importe quel ordre.
On se rappelle que pendant deux mandats successifs, les sénateurs ont été élus par des conseillers municipaux et qu’à chaque fois, on avait pensé que le conseil régional qui constitue leur véritable électorat serait mis en place avant. On peut également déplorer le fait que les élections Législatives et Municipales soient couplées. L’avènement des conseils régionaux ne vient nullement signer l’arrêt de mort des communautés urbaines et par conséquent celui des Délégués du Gouvernement dans la mesure où, contrairement à la communauté urbaine, le conseil régional est une collectivité de la taille d’une région et ses démembrements sont départementaux. Le conseil régional assure la tutelle de l’Etat sur la Région, c’est une sorte de courroie de transmission entre l’Etat et les communes.
Il est important de noter qu’il n’y a pas de pouvoir hiérarchique entre la commune et la région, la région n’assure pas la tutelle des communes. La mise en place effective des régions est un niveau supplémentaire dans le processus de Décentralisation. Elle exprime une volonté de laisser aux régions la possibilité de définir la personnalité de leur localité. Les richesses spécifiques de la région pourront ainsi mise en évidence. Et nous conclurons avec cette réflexion d’Alain-Didier tirée de ‘’l’article 67 de la Constitution’’ qui précise que : « le gel momentané de l’organisation des Régions pose un problème politique sérieux qui obligera, sans doute, les pouvoirs publics à se montrer entreprenants. Compte tenu du fait que l’institution des régions, au-delà du souci d’une bonne administration du territoire, répond à une demande d’autonomie locale, elle-même étant basée sur des revendications irrédentistes à peine voilées, il y aurait quelques risques à retarder longuement la mise en place des Régions ».
Propos transcrits par Félix Swaboka
Il n’est plus rare aujourd’hui de rencontrer dans la région du Nord - Cameroun, des personnes qui vous disent après les salutations, être à la recherche de « la santé ». Vous, certainement vous vous retrouvez dans une situation d’incompréhension. Ces personnes vous recommandent tout simplement d’être un peu plus intelligent pour décoder leur message. En effet, elles sont là pour se procurer les médicaments de la rue. Et Pourtant, ces pharmacies d’un autre genre bien qu’offrant des leurs produits à moindre coût présentent des revers indéniables.
La population accroc aux médicaments de la rue
La population adepte ne prend pas généralement la mesure de la gravité de la situation, Dr Issa Abdoulaye médecin, est conscient de la triste réalité : « Quel que soit la raison, on ne peut trouver la santé en s’automédiquant, car il faut toujours se faire assister par un médecin quand on ne se sent pas en forme. » Mais paradoxalement, les populations dont les habitudes sont déjà ancrées dans la prise des médicaments de la rue pensent que faire marche arrière ne serait plus possible. Elles avancent le motif selon lequel, la pharmacie de la rue serait accessible à toutes les bourses et que les hôpitaux modernes valent tout une fortune, ils ne seraient pas à la hauteur des moyens dont disposent des personnes indigentes dont elles pensent être l’incarnation.
Les raisons de s’éloigner du pis
Il s’avère urgent d’éviter les médicaments de la rue. Les mobiles sont multiples, « premièrement vous avez dans la plupart du temps des vendeurs de la rue qui n’ont aucune formation en infirmerie, combien de fois en médecine. Deuxièmement, ils ne sont même pas des pharmaciens et par conséquent, ils ne peuvent ni consulter des malades, ni prescrire des ordonnances pour des soins. Ils sont en définitive un danger pour la santé humaine », ajoute le médecin. Une raison de plus d’appeler les populations à désormais prendre conscience. Dans la rue ceux qui prétendent chercher la santé, peuvent plutôt mettre leur vie en danger et même la faire hypothéquer. Certes qu’il ne faut pas perdre de vue le niveau avéré de pauvreté dans lequel les uns et les autres connaissent, mais aussi et surtout il ne faut aucunement voiler le fait que dans la rue, il est difficile par exemple de maîtriser la posologie du médicament, encore moins de prendre des précautions en cas d’apparition d’effets secondaires difficiles à maîtriser.
Innocent D.H
Mounouna Foutsou a présidé le 27 mars 2019 la toute première réunion préparatoire de la 47e fête nationale.
Au Ministère de la Jeunesse et de l’Education civique, la 47e édition de la fête nationale se prépare déjà. Face à ses collaborateurs les responsables de son département ministériel et ceux des administrations partenaires, Mounouna Foutsou a donné un certain nombre de directives qui doivent être suivies pour la bonne organisation de la fête qui se célèbre chaque 20 mai.
« Il sera question de renforcer la mobilisation en vue de la consolidation de la paix sur l’ensemble du territoire pour la réalisation du programme des Grandes opportunités. Nous attendons des propositions innovantes en termes d’activités ayant un fort potentiel de rassemblement des populations autour de la thématique du vivre ensemble, de la préservation de la paix et de l’unité nationale », a-t-il déclaré.
En sa qualité de directeur de l’Education civique et de l’intégration nationale du ministère de la Jeunesse, Sylvain Bengono a présenté les principales articulations de la prochaine fête nationale. Il y aura entre autres des activités préparatoires de lancement et d’évaluation. Le 3 mai prochain auront lieu les premières séances de répétition du défilé civil. Le 15 mai 2019 les répétitions générales vont suivre. Au rang des innovations, Mounouna Foutsou a laissé entendre que les jeunes de la diaspora et les cadres de jeunesse spécialistes du réarmement moral prendront part au défilé de cette année.
A titre de rappel, la 46ème édition de la fête nationale s’est célébrée sous le thème « Citoyens camerounais, restons unis dans la diversité et préservons la paix sociale, pour un Cameroun stable, indivisible et prospère ».
Liliane N.
Le dioxyde de titane, controversé car il contient des nanoparticules, est largement présent dans les dentifrices, selon les informations rendues publiques ce 28 mars, par l'association Agir pour l'environnement. Les responsables, en face des hommes des médias, ont demandé que, le Cameroun, de concert avec des organismes internationaux mette en œuvre, des mécanismes afin que ce produit ne soit plus utilisé dans les dentifrices et les médicaments.
L'association a étudié quatre cent huit (408) dentifrices, dont cinquante neuf (59) pour enfants, vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio. Il en ressort que deux tiers des dentifrices, notamment deux cent soixante onze (271) dentifrices sur quatre cent huit (408) contiennent du dioxyde de titane : « Un dentifrice pour les enfants sur deux en contient (on parle de vingt neuf (29) dentifrices sur cinquante neuf (59) ». Et, aucun des deux cent soixante onze (271) dentifrices ne précise rien sur son emballage, si le dioxyde de titane présent est à l'état nano particulaire, selon un communiqué de l'association.
En mai dernier, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson avait annoncé la suspension de l'utilisation du dioxyde de titane (indiqué sur les étiquettes comme TiO2 ou E171) dans les produits alimentaires d'ici fin 2018 − suspension et non interdiction, qui dépend de l'Union européenne.
Cette substance contient des nanoparticules − d'une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l'organisme − ce qui soulève l'inquiétude depuis plusieurs années des associations de défense des consommateurs et de l'environnement.
Mais le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait refusé de signer l'arrêté de suspension, mettant en avant des "évaluations différentes" sur la dangerosité potentielle du produit. Il aurait ensuite fait machine arrière, selon des associations, et se serait engagé à suspendre cette substance à la mi-avril.
Agir pour l'environnement, qui doit être reçue jeudi après-midi par le cabinet de Bruno Le Maire, demande "l'élargissement de l'arrêté de suspension du dioxyde de titane à tous les produits qui peuvent être totalement ou partiellement ingérés : dentifrices et médicaments (le TiO2 est présent dans les excipients de 4.000 médicaments).
L'association réclame aussi une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour vérifier si l'absence de la mention « nano » sur l'étiquetage des dentifrices est justifiée, ainsi que des sanctions dissuasives pour les fraudeurs.
Nicole Ricci Minyem
Le Cameroun est une cible privilégiée du groupe Boko Haram, qui se fait désormais appeler Etat islamique en Afrique de l'Ouest. Depuis plusieurs années, l'Extrême-Nord du pays a connu près de 50 attentats-suicides. La population a dû s'habituer à vivre avec la menace permanente de nouvelles attaques.
Dans un rapport publié en août 2018, l’ONG International Crisis Group indiquait que le groupe Boko Haram était "affaibli" – certains hauts gradés de l’armée camerounaise envisageant même la fin du conflit en 2020 – mais qu’il constituait "toujours une menace" dans la région de l’Extrême-Nord.
Le pays mise désormais mise désormais sur la justice et la bonne gouvernance des communautés pour lutter contre le terrorisme dans l’Extrême-Nord. Ce sont 24 participants dont des administrateurs civils, des inspecteurs des affaires sociales, des magistrats municipaux, des autorités traditionnelles et religieuses, et des acteurs de la société civile, auxquels s’ajoute une dizaine d’experts locaux et internationaux qui prennent part à une session de formation depuis mardi dernier à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de Yaoundé où ils sont outillés sur le thème: «La bonne gouvernance dans la gestion du terrorisme».
Il est question de leur fournir des stratégies qui prennent en compte le bien-être des populations. Une initiative qui est le fruit de la coopération entre l’Enam et le Global Center On Cooperative Security (Global Center), rapporte Cameroon Tribune.
L’objectif, appredn-on, est d’améliorer la justice et la bonne gouvernance des communautés face aux activités terroristes notamment dans la région de l’Extrême-Nord. Concrètement, il s’agit de parfaire les compétences et les connaissances des participants, et de leur fournir des outils de collaboration entre les administrateurs civils et les magistrats. Ceci dans la logique de s’appuyer sur la stratégie préventive à long terme au travers d’une meilleure administration de la justice.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous la présidence de Pierre Essomba, secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale qui a souligné qu’il revient à ces acteurs de premier ordre, la charge de rétablir l’équilibre sociétal en amont par la pratique par une juste application des recommandations qui seront faites à l’issue des travaux ce jour.
« La performance des institutions publiques est vitale pour les populations, qui dépendent des services fournis par l’Etat. C’est pourquoi nous devons améliorer la prestation de services pour éradiquer la pauvreté», a rappelé Bertrand Pierre Soumbou Angoula, le directeur général de l’Enam. Les travaux sont placés sous la coordination de David Abouem à Tchoyi, ancien haut commis de l’Etat et consultant.
Otric N.