L’inventaire fait, a révélé que le trafiquant avait en sa possession, une cargaison de 3500 flacons de médicaments périmés.
Les éléments du Poste de Gendarmerie de Mewoulou, Compagnie de Gendarmerie de Yaoundé 2 en patrouille dans la circonscription de Mewoulou, au lieu-dit «Akok Ndoué», dans la nuit du 22 au 23 avril 2021, ont mis la main sur un trafiquant de médicaments. Selon les révélations de la Gendarmerie nationale, c’est dans un taxi qu’il transportait des cartons de ces médicaments. Il a cherché à les dissimuler en se servant d’un matelas.
«Un examen minutieux desdits produits a permis de se rendre compte qu'il s'agissait de médicaments dont la date de péremption était dépassée. L'inventaire effectué a permis de recenser 35 cartons, soit un total de 3500 flacons de médicaments périmés notamment de la multivitamine en sirop et de l'ibuprofène paracétamol, destinés aux nourrissons. Il est à noter que, ces produits pharmaceutiques étaient périmés depuis respectivement 33 et 20 mois», peut-on lire dans la publication de la gendarmerie nationale.
La gendarmerie nationale indique que pour ce qui est du mode opératoire, la date de péremption allait être modifiée à l'aide d'un tampon particulier, avant la vente. Et selon un expert du Laboratoire National de Contrôle de qualité des Médicaments et d’Expertise ( LANACOME) contacté par les éléments de la gendarmerie, la consommation de ces médicaments aurait pu entraîner une hépatite ou un ulcère du foie chez le nourrisson.
«Le présumé propriétaire des médicaments a été invité à se rendre au Poste de Gendarmerie de Mewoulou. Y étant, celui-ci a tenté de corrompre le chef de ladite unité en lui proposant la coquette somme de 500.000 F CFA, mais en vain. La cargaison de médicaments et la somme d'argent ont été mises sous scellés. Le présumé trafiquant a été placé en garde à vue, en attendant d'être présenté au Procureur de la République le 30 avril 2021, pour y répondre de ses actes», peut-on lire dans la publication de la gendarmerie nationale.
Liliane N.
Un important stock vient de tomber dans les mailles du Commandant de Péleton Motorisé (COPEL) de Bafoussam.
Une Opération, coup de point conduite par le commandant Wassou, sous l'égide de son supérieur le commandant Martin Kpama , qui a permise d'intercepter cette cargaison lors des contrôles systématiques.
Ces médicaments de qualité douteuse et considérés nocifs pour la santé des populations seront immédiatement détruits.
Les médicaments illicites représentent un vrai danger pour la santé. Peu ou pas efficaces, ils ne peuvent soigner des maladies parfois mortelles et favorisent la résistance des bactéries aux antibiotiques.
Pour l’OMS, un médicament contrefait est « un médicament dont l’identité et/ou l’origine est délibérément et frauduleusement falsifiée », qu’il s’agisse de produits de marque déposée ou de génériques.
Dans certaines régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, plus de 30 % des médicaments vendus sont des contrefaçons, indique l’OMS.
Marcel Ndi
Il n’est plus rare aujourd’hui de rencontrer dans la région du Nord - Cameroun, des personnes qui vous disent après les salutations, être à la recherche de « la santé ». Vous, certainement vous vous retrouvez dans une situation d’incompréhension. Ces personnes vous recommandent tout simplement d’être un peu plus intelligent pour décoder leur message. En effet, elles sont là pour se procurer les médicaments de la rue. Et Pourtant, ces pharmacies d’un autre genre bien qu’offrant des leurs produits à moindre coût présentent des revers indéniables.
La population accroc aux médicaments de la rue
La population adepte ne prend pas généralement la mesure de la gravité de la situation, Dr Issa Abdoulaye médecin, est conscient de la triste réalité : « Quel que soit la raison, on ne peut trouver la santé en s’automédiquant, car il faut toujours se faire assister par un médecin quand on ne se sent pas en forme. » Mais paradoxalement, les populations dont les habitudes sont déjà ancrées dans la prise des médicaments de la rue pensent que faire marche arrière ne serait plus possible. Elles avancent le motif selon lequel, la pharmacie de la rue serait accessible à toutes les bourses et que les hôpitaux modernes valent tout une fortune, ils ne seraient pas à la hauteur des moyens dont disposent des personnes indigentes dont elles pensent être l’incarnation.
Les raisons de s’éloigner du pis
Il s’avère urgent d’éviter les médicaments de la rue. Les mobiles sont multiples, « premièrement vous avez dans la plupart du temps des vendeurs de la rue qui n’ont aucune formation en infirmerie, combien de fois en médecine. Deuxièmement, ils ne sont même pas des pharmaciens et par conséquent, ils ne peuvent ni consulter des malades, ni prescrire des ordonnances pour des soins. Ils sont en définitive un danger pour la santé humaine », ajoute le médecin. Une raison de plus d’appeler les populations à désormais prendre conscience. Dans la rue ceux qui prétendent chercher la santé, peuvent plutôt mettre leur vie en danger et même la faire hypothéquer. Certes qu’il ne faut pas perdre de vue le niveau avéré de pauvreté dans lequel les uns et les autres connaissent, mais aussi et surtout il ne faut aucunement voiler le fait que dans la rue, il est difficile par exemple de maîtriser la posologie du médicament, encore moins de prendre des précautions en cas d’apparition d’effets secondaires difficiles à maîtriser.
Innocent D.H