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Au cours d’une conférence donnée à Yaoundé, le Dr Olivier Bilé, président de l’UFP, a présenté la nouvelle formule politique pour sortir l’ Afrique de la pauvreté.

 

La pauvreté est souvent présentée comme la source des fléaux sociaux en Afrique. La Banque mondiale nous apprend qu’en 2015, les pauvres vivaient, pour plus de la moitié, en Afrique subsaharienne, et pour plus de 85% en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Par suite de la réduction rapide de la pauvreté en Chine, les pauvres qui étaient concentrés en Asie de l’Est dans les années 1990, puis en Asie du sud en 2002, le sont depuis 2010 en Afrique subsaharienne où leur nombre total ne cesse d’augmenter. Sur les 27 pays les plus pauvres de la planète, 26 se trouvent en Afrique subsaharienne.

 

S’agissant des crises sociopolitiques, alors que la proportion des pauvres diminue à l’échelle mondiale, les observations indiquent que l’extrême pauvreté est de plus en plus souvent associée à des situations de fragilité institutionnelle et de conflit. En 2015, les personnes vivant dans un Etat fragile ou touché par un conflit se trouvaient majoritairement en Afrique (54%). En général, il existe une corrélation négative entre taux de pauvreté et solidité des institutions. Les pays qui affichent un taux de pauvreté élevé ont plus difficilement accès aux services financiers, le climat des affaires y est moins favorable, l’état de droit plus fragile, la corruption plus perceptible, la tendance et les velléités pour l’émigration plus élevés.

 

D’une manière générale, les principaux problèmes de l’Afrique actuelle se manifestent en effet sous les symptômes du sous-emploi massif, en particulier des jeunes, d’une pauvreté structurelle qui s’amplifie tous les jours malgré les divers efforts consentis, de velléités toujours plus grandes d’émigration vers l’occident avec toutes les conséquences connues en matière de crises migratoires, d’un exode rural croissant, de crises sociopolitiques et socio économiques interminables, etc. Le dénominateur commun à ce kaléidoscope de problèmes est incontestablement la Monnaie. Elle est la question la plus essentielle sur laquelle les attentions des Africains devraient être prioritairement mobilisées car il est mortel, comme on le voit dans nos pays, de confondre la source du mal avec les symptômes. La source des problèmes ne réside pas dans les nombreuses crises qui surgissent çà et là, qui ne sont que les diverses manifestations extérieures d’une pathologie bien plus profonde dont il faut prendre conscience. Il est urgent pour les Africains d’agir sur ce qui est essentiel, sur le cœur du mal : la monnaie !

 

Lire aussi : Olivier Bile lance un nouveau mouvement Panafricaniste dénommé MEIMA 

 

La compréhension par les hommes en général et par les Africains en particulier du phénomène monétaire a été depuis longtemps compromise par un certain nombre de contrevérités. Ces dernières ont du reste contribué à entretenir des conceptions erronées ayant occasionné une véritable phobie des Africains à l’égard de la question monétaire. L’une des principales idées fausses prévalant dans cet imaginaire africain sur la monnaie est ‘qu’il est d’abord nécessaire de construire une économie suffisamment solide pour garantir et soutenir la monnaie à créer’. Autrement dit, ‘un système de production robuste et consistant doit précéder la monnaie’. Si on pouvait y arriver sans une monnaie créée et orientée à cet effet, pourquoi éprouverait-on le besoin de se défaire du F CFA ? Combien de temps faudrait-il à une telle monnaie pour réaliser une si robuste économie lorsque l’on voit la situation globale des Etats de la zone franc 75 ans après la création de cet espace monétaire ?

 

« Mais être convaincu ne suffit plus si l’Afrique veut minimiser les retombées d’une crise économique de moins en moins évitable en raison de la profondeur de ses causes. L’action est urgente… L’action en matière monétaire demande …non seulement que le responsable ait une idée claire et simple de ce qu’il fait, mais encore, et surtout, que cette idée soit bien comprise par ceux que l’action intéresse et sans l’adhésion de qui aucun objectif ne peut être atteint : les citoyens… Il convient que la monnaie cesse d’être l’affaire de quelques ‘technocrates’ au langage hermétique, souvent irresponsables devant les peuples. Phénomène social par essence, source de progrès des économies modernes… la monnaie devrait pouvoir être comprise par tous ceux que le fonctionnement du corps social intéresse, économistes ou pas ». MSL, J Tchundjang Pouemi.

 

Extraits du discours du Dr Olivier Bilé

Par Stéphane NZESSEU

Published in Tribune Libre

Au fil des années, l’appétit des chercheurs de gain à tout prix s’aiguise davantage. Dans leur folle course, ils trouvent des terreaux fertiles pour des activités comme la vente des médicaments dans la rue.

 

Il n’est plus rare aujourd’hui de rencontrer dans la région du Nord - Cameroun, des personnes qui vous disent après les salutations, être à la recherche de « la santé ». Vous, certainement vous vous retrouvez dans une situation d’incompréhension. Ces personnes vous recommandent tout simplement d’être un peu plus intelligent pour décoder leur message. En effet, elles sont là pour se procurer les médicaments de la rue. Et Pourtant, ces pharmacies d’un autre genre bien qu’offrant des leurs produits à moindre coût présentent des revers indéniables.

La population accroc aux médicaments de la rue

La population adepte ne prend pas généralement la mesure de la gravité de la situation, Dr Issa Abdoulaye médecin, est conscient de la triste réalité : « Quel que soit la raison, on ne peut trouver la santé en s’automédiquant, car il faut toujours se faire assister par un médecin quand on ne se sent pas en forme. » Mais paradoxalement, les populations dont les habitudes sont déjà ancrées dans la prise des médicaments de la rue pensent que faire marche arrière ne serait plus possible. Elles avancent le motif selon lequel, la pharmacie de la rue serait accessible à toutes les bourses et que les hôpitaux modernes valent tout une fortune, ils ne seraient pas à la hauteur des moyens dont disposent des personnes indigentes dont elles pensent être l’incarnation.

Les raisons de s’éloigner du pis

Il s’avère urgent d’éviter les médicaments de la rue. Les mobiles sont multiples, « premièrement vous avez dans la plupart du temps des vendeurs de la rue qui n’ont aucune formation en infirmerie, combien de fois en médecine. Deuxièmement, ils ne sont même pas des pharmaciens et par conséquent, ils ne peuvent ni consulter des malades, ni prescrire des ordonnances pour des soins. Ils sont en définitive un danger pour la santé humaine », ajoute le médecin. Une raison de plus d’appeler les populations à désormais prendre conscience. Dans la rue ceux qui prétendent chercher la santé, peuvent plutôt mettre leur vie en danger et même la faire hypothéquer. Certes qu’il ne faut pas perdre de vue le niveau avéré de pauvreté dans lequel les uns et les autres connaissent, mais aussi et surtout il ne faut aucunement voiler le fait que dans la rue, il est difficile par exemple de maîtriser la posologie du médicament, encore moins de prendre des précautions en cas d’apparition d’effets secondaires difficiles à maîtriser.

Innocent D.H



Published in Santé






Sunday, 05 June 2022 11:01