L’environnement entrepreneurial camerounais est en pleine mutation. Bien que jalonnée de multiples difficultés, des améliorations significatives sont perceptibles, grâce notamment à l’implication et à la mise sur pieds par les pouvoirs publics, de plusieurs projets et programmes visant à faciliter l’éclosion d’un environnement économique incitatif et dynamique.
Le Forum du jeune entrepreneur camerounais, apparaît dès lors, comme un cadre de référence pour un dialogue inclusif et spécifique entre les pouvoirs publics et les jeunes chefs d’entreprises tous secteurs d’activités confondus. Dialogue auquel sont conviés des partenaires au développement sectoriel et autres organisations internationales impliqués à divers niveaux dans ces politiques d’amélioration de la performance du système économique.
Le Programme
Pendant cinq jours, les participants venus du Cameroun et, des autres pays, sont invités à prendre part à quinze conférences multipartites orientés en module – cinq tables rondes – trois ateliers de renforcement des capacités – Une grande foire exposition.
Module 1 - l’Ecosystème Entrepreneuriale Camerounais : Opportunités pour les jeunes créateurs d’entreprises
Les thématiques qui y seront développés sont entre autres : Les outils d’aide à la création d’entreprise au Cameroun - La stratégie nationale de l’entrepreneuriat : référentiel pour l’activité entrepreneuriale au Cameroun - Les procédures fiscales incitatives à la création d’entreprise - Typologie des financements et difficultés d’accès pour les jeunes créateurs d’entreprises au Cameroun - L’impact du partenariat international dans l’essor de l’entrepreneuriat des jeunes au Cameroun - Contraintes dans les marchés publics pour la jeune entreprise soumissionnaire.
Module 2 – Agripreunariat des Jeunes : Contraintes et Opportunités d’un secteur véritable levier de développement
Ici, les participants vont réfléchir sur des thématiques telles que : Programmes d’appui et d’accompagnement impulsés par les pouvoirs publics - La création des chaines de valeurs dans l’agriculture et l’élevage - Pisciculture et Élevage non conventionnel : filières porteuses pour le jeune agri-preneur Camerounais - La propriété foncière : frein à l’épanouissement du secteur d’activités - Les défis de la mécanisation agricole pour les jeunes agri-preneurs - la Disponibilité des semences et autres intrants agricoles de qualité - Le renforcement des capacités des jeunes producteurs et éleveurs locaux
Module 3- La problématique des normes et de la qualité dans la production locale
Thématiques retenues : Les normes nationales dans les secteurs de production locales au Cameroun
(Matériaux de construction et agro-alimentaire) - Les défis de la certification et de l’arrimage aux normes internationales pour les jeunes entreprises camerounaises - Le dumping, la spéculation, l’étalonnage et l’évaluation de la conformité - La compétitivité des produits locaux : enjeux et défis majeur pour la jeune entreprise - La protection environnementale une contrainte pour le développement durable.
Module 4 – Impact du PDI sur la jeune entreprise industrielle : Cas particulier du secteur Agro – Industriel et des Industries Cosmétiques
Thématiques retenues – Agrobusiness - Les défis de la production et de la Commercialisation - La propriété intellectuelle dans l’industrie - La création des pôles de transformation - L’optimisation de la performance des jeunes industries locales.
Module 5 – Digitalisation des marchés – E – Commerce, Intelligence Artificielle : Enjeux et Défis du jeune entrepreneur dans l’économie numérique
Les participants vont tabler sur - Digitalisation des marchés : une opportunité à saisir - Innovation et créativité dans le secteur numérique par les jeunes entrepreneurs- L’impact de l’intelligence artificielle dans les activités agro-pastorale - La numérisation du service public : une opportunité d’affaire pour l’entrepreneur digital- La cybercriminalité, facteur limitant de l’expansion de l’économie numérique.
Nicole Ricci Minyem
Un tour dans les points de vente de cette boisson d'un autre genre suffit pour s'apercevoir de l'affluence peu ordinaire causée par les consommateurs. Cas pratique, nous sommes au quartier Plateau à Garoua, dans un point improvisé de vente. Ici, le jeune Timothé Maliki se ravitaille. Avec 500 francs Cfa, il reçoit 5 sachets de " fighters ". Nous le contactons tout de suite. Dès le premier abord, il se précipite d'expliquer: " Nous n'avons plus d'autres issues que celle de se retourner vers ce type de boisson. La raison est simple, les prix de bières actuellement sont intenables. Il est même devenu quasiment impossible de se référer à un bar pour étancher sa soif avec une bouteille ".
Comme ce jeune, plusieurs autres personnes vivant dans la cité capitale de la région du Nord, disent ne plus être à mesure de s'offrir de la bière, surtout quand elles sont en groupe. Elles avouent qu'en fonction des points de vente, une bière coûte 700, 750, voire 800 francs Cfa, des boissons qui coûtaient 500 francs autrefois. Compte tenu de ces montants qu'elles jugent exorbitants, bienvenus donc le whisky en sachet. Lion d'or, fighter font alors la bonne affaire. C'est ainsi que vous entendez ce message venir avec force : "ouvre le sachet et vides le contenu", un jargon bien connu des amateurs de cette liqueur.
Le whisky en sachet qui est l'objet depuis un certain temps d'interdictions de commercialisation refait donc surface. L'on préfère ne pas parler de leurs méfaits innombrables sur la santé humaine.
Face à un tel constat, une question parait légitime à savoir si la hausse du prix de bière n'est pas venue mettre de l'huile au feu? Cette question est formulée pour la simple raison que la plupart des personnes interrogées dans les artères de la ville de Garoua invoquent la hausse des prix de bières pour justifier leur changement de comportement en faveur du whisky en sachet.
Innocent D.H
L’enquête du Bureau régional de l’état civil de l’Ouest a duré deux années. Les résultats de ladite enquête révèlent que le Bunec de cette région a comptabilisé 56 000 personnes sans acte de naissance. Ces personnes vivent dans six arrondissements de cette région. Pour avoir ce résultat le Bunec Ouest s’est rapproché des formations sanitaires, des Tribunaux et des centres d’Etat civil.
Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, la dénommée Séraphine Kenko Ngankam chef d’agence régionale du Bunec Ouest déclare « nous avons pris en compte le nombre de requêtes introduites dans les Tribunaux de la région, au niveau des organisations de la société civile. Toutes ces données nous ont permis d’avoir un chiffre de pratiquement 56 597 personnes sans acte. Ce chiffre est très élevé compte tenu de la population de la région ».
L’enquête du Bunec révèle que les départements du Noun et de Bamboutos sont les plus touchés par le phénomène avec respectivement 36 388 personnes sans actes de naissance et plus de 14 000 personnes. Entre autres raisons pouvant justifier cet état de chose, on évoque l’ignorance, le désintérêt des parents. A Bamboutos il est dit que les parents accordent plus d’importance aux travaux champêtres. Pour eux, l’enfant est une main d’œuvre sûre qui va apporter une aide sûre dans la réalisation desdits travaux champêtres. Sur cette base, établir un acte de naissance à un enfant n’est nullement nécessaire.
« Plusieurs parents pensent que l’acte de naissance est réservé à un enfant qui doit aller à l’école. Et comme, ils ont l’habitude de faire un choix pour celui qui ira ou non à l’école, vous avez donc beaucoup de femmes en âge de procréer dont les enfants ne peuvent pas disposer d’actes de naissance parce qu’elles-mêmes n’en ont pas », explique le chef d’agence régionale du Bunec.
L’enquête du Bunec de l’Ouest indique par ailleurs qu’à l’Ouest du Cameroun, il existe des centres d’état civil qui ne sont pas opérationnels. La région en compte au total 381.351 fonctionnent normalement et il y a 30 qui ne le sont pas. Il se trouve que ceux-ci enregistrent des décès d’officiers ou de secrétaires d’état civil. « La politique gouvernementale voudrait que les administrés n’aient pas de difficultés à se rendre dans un centre d’état civil. Cela signifie que chaque fois qu’on aura constaté que dans une circonscription administrative, il y a des difficultés de distance pour aller se faire établir un acte de naissance, l’administration trouvera le moyen de créer un centre d’état civil », ajoute Séraphine Kenko Ngankam.
Liliane N.
Cette agence, de commun accord avec ses partenaires, a en plus pour ambition, de mettre en œuvre, un vaste programme de formation dans diverses filières agro-sylvo-pastorales. Pour cette première sortie, des thèmes tels que : Gestion d’une société coopérative - Constitution administrative d’une société coopérative- La gestion des conflits dans une société coopérative sont proposés à tous les participants qui ont manifesté le besoin d’en apprendre davantage sur la notion de structuration des coopératives, de même que sur les opportunités qui leurs sont offertes.
De manière spécifique, il s’agit, entre autres : D'aider les participants à mieux comprendre l’identité coopérative et ses enjeux – A maîtriser l’organisation et la structuration d’une société coopérative – De les initier à la gestion d’une société coopérative - D'accompagner ceux qui le désirent, dans la rédaction de leurs textes de base et la constitution de leur dossier d’immatriculation.
Constat
La mondialisation aujourd'hui impose à tous les secteurs, notamment ceux qui veulent s’ouvrir vers d’autres marcher, de prendre en compte les notions de compétitivité au sein des entreprises. De ces dernières, dépend plus que jamais leur capacité à développer et exploiter des relations coopératives non seulement avec l’externe mais aussi en interne. Une analyse de la compétitivité dans les filières agropastorales en 2008 et d’autres études connexes réalisées par des partenaires au développement, ont conclu que plusieurs filières agropastorales peuvent développer leurs énormes potentiels de croissance, si des problèmes structurels et les mauvais liens entre les acteurs du marché trouvaient des solutions adéquates.
Parmi ces problèmes figurent en bonne place, la mauvaise qualité des infrastructures de production, de commercialisation et d’acheminement vers les centres urbains, la faiblesse en nombre d’organisations de producteurs compétitifs, l’insuffisance des liens avec le marché, l’insuffisance des ressources financières et la mauvaise coordination des interventions. En plus des solutions proposées à travers les thématiques choisis au cours de ces deux sessions de formation, les experts de l’Agence Internationale d’Amitié au Développement Solidaire préconise des actions visant à l’amélioration des accès aux intrants agricoles et aux semences à haut rendement.
C’est le Centre de Documentation et d’Information d’Obala et, le Centre de Formation du personnel de santé d’Okola qui servent de cadre d’échanges pour ces sessions de formation.
Nicole Ricci Minyem
L’information nous est révélée par l’hebdomadaire Kalara pour lequel, ces condamnations semblent traduire une volonté de sonner le glas ou du moins, de limiter la montée de cette nouvelle forme de criminalité qui fait chaque jour des victimes parmi des innocents enfants dans notre société.
Dans son numéro du 02 avril 2019, le journal spécialisé dans le traitement de l’actualité politico-judiciaire renseigne que deux jeunes gens ont été condamnés par le Tribunal de Grande Instance (TGI) du Mfoundi le 26 mars 2019. Le premier reconnu coupable de pédophilie, a écopé de 17 ans d’emprisonnement. Le second, jugé pour relations homosexuelles sur mineur, s’en est tiré avec 15 ans de réclusion.
« La première décision rendue ce jour-là, était relative à une affaire qui arrivait à son terme et opposait les parents de l’infortunée, Marthe à Nkopo Vincent, déclaré coupable des faits d’outrage en présence d’une fillette de 6 ans, suivi de viol. L’accusé a écopé d’un emprisonnement ferme de 17 ans. Vincent Nkopo qui était déjà en détention provisoire, va voir son séjour se prolonger de près de 15 ans à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui », fait savoir Kalara.
Dans la deuxième affaire, le prévenu a été condamné à 15 ans de réclusion pour des faits d’outrage devant des jeunes garçons de moins de 12 ans, suivi des relations homosexuelles. Il ressort des débats, indique notre confrère, que le mis en cause avait pris l’habitude d’offrir des friandises en vue d’attirer dans sa chambre, des jeunes garçons âgés de moins de 15 ans, à qui il faisait visionner des films pornographiques à travers son téléphone. « Il profitait donc de ces moments pour jouir en embrassant ses victimes », lit-on.
En rendant le verdict dans cette affaire, le juge a précisé que contrairement aux nouvelles véhiculées par les réseaux sociaux, l’homosexualité est pour l’instant, réprimée par la loi camerounaise.
Par ailleurs, rien n’indique pour l’instant que ces pratiques sexuelles d’un autre genre, mal perçues dans notre société soient légalisées de sitôt. Des problèmes plus urgents nous interpellent et à moins de nous prouver comment détruire de jeunes enfants, saccager les anus des uns et des autres peuvent faire pousser un grain de maïs, les promoteurs de ces affaires n’ont qu’à bien se tenir.
Cette session de validation des comptes de la commune de Yagoua, est passée comme une lettre à la poste, car les conseillers ont consacré le temps à éplucher les différents comptes en commissions. Les projets programmés en 2018 ont été réalisés à 50%. Cependant, plusieurs projets sont en cours de réalisation. A l’ouverture de cette première session de l’exercice 2019, le maire Lirawa Pierre en disant merci aux nombreux partenaires qui soutiennent la Commune de Yagoua n’a pas manqué d’égrainer le chapelet de quelques réalisations.
Il s’agit de: la construction d’un bloc de deux salles de classe dans chacune des écoles suivantes : l’Ecole Maternelle de Djogoidi, l’EP Tcherfeke, l’EP Yirdeng, l’EP Domo, l’EP Souaye Dana (02 blocs), l’EP Vada, l’EP Kaourous (02 blocs), L’EP Riganda, l’EP Vounsia et l’EP Kao Galak. Certaines de ces écoles suscitées ont été équipées en table bancs ou en mobilier de bureau du Directeur. Des pompes à motricité humaine ou des latrines ont été construites également dans certaines de ces écoles.
Comme autres réalisations, il faut citer : l’extension de l’éclairage public allant du carrefour dit ‘‘campement’’ vers le quartier Tchéke. La construction de la clôture de l’hôtel de ville ;la construction du Centre de Santé Intégré de Miogoye ; la réhabilitation du Centre Zootechnique et Vétérinaire de Yagoua ; la réhabilitation de la mare artificielle de Maldi ; la réhabilitation de certains axes routiers.
L’économie du compte administratif du Maire est le suivant : Recettes: sept cent quatre vingt cinq million cent quarante cinq mille sept cent quatre vingt cinq (785 145 785) francs FCA, auxquels s’ajoutent l’excédent de 2017 (122 153 555) soit un total de recettes de neuf cent sept millions deux cent quatre vingt dix neuf mille trois cent quarante 907 299 340 F CFA ; dépenses: huit cent treize millions trois cent vingt huit mille neuf cent quatre vingt (813 328 980) francs Cfa. L’excédent net des recettes sur les dépenses s’élève a la somme de : quatre vingt treize millions neuf cent soixante dix mille trois cent soixante (93 970 360) francs CFA, à reporter au budget de l’exercice 2019. A cela, s’ajoutent les compétences transférées par l’Etat à la Commune pour le premier semestre 2019 d’un montant de cinquante millions cinq cent quatre vingt douze mille cinq cent cinquante (50 592 550) F CFA.
Le budget de l’exercice en cours est donc rééquilibré en recettes en en dépenses à la somme de deux milliards quinze millions six cent quatre vingt dix mille six cent dix (2 015 690 610) francs CFA. Outre les délibérations portant adoption des différents comptes et autorisation spéciale de recettes et des dépenses, deux autres délibérations ont été adoptées. Il s’agit : de la délibération autorisant le maire à recruter deux cadres sous réserve de l’autorisation expresse du ministre en charge des collectivités et de la délibération autorisant le maire à réactualiser le Plan Communal de Développement (PCD) afin d’y intégrer certaines dimensions du contexte de l’heure telles que l’utilisation des énergies renouvelables. Les chiffres du compte de gestion du receveur Emanuel Maktouandi concordant avec celui du compte administratif du maire, le préfet Oumara Maliki a appelé les conseillers à être plus soudés car selon lui « l’échec ou la réussite est collectif mais ce n’est pas la chose de l’exécutif uniquement » En clôturant la séance, le maire s’est dit satisfait du déroulement des travaux qui se sont passés dans un esprit de responsabilité.
Félix Swaboka
La junior minière australienne Sundance Resources, a bon espoir que le gouvernement camerounais va encore proroger sa convention relative au projet de minerai de fer de Mbalam-Nabeba, dont le gisement d’un potentiel de 40 millions de tonnes, est situé à cheval entre le Cameroun et le Congo.
Dans un communiqué publié ce 03 avril, le directeur général de Sundance Resources, Giulio Casello, révèle qu’un certain nombre de réunions ont eu lieu récemment au Cameroun entre de hauts représentants du gouvernement camerounais, des représentants du Groupe Sundance et du Chinois AustSino, ainsi que d’autres intervenants potentiels qui souhaitent participer au financement, à la construction et à l’exploitation du projet de minerai de fer Mbalam-Nabeba.
« Le gouvernement camerounais a accueilli positivement les réunions, réitérant son vif désir de voir le projet se développer le plus rapidement possible. Sundance attend actuellement, une position écrite officielle du gouvernement camerounais concernant le rétablissement de la convention de Mbalam entre la filiale de Sundance Cam Iron et le gouvernement camerounais.», peut-on lire dans le communiqué.
Si la position officielle du gouvernement camerounais est favorable à Cam Iron, cela aidera AustSino dans ses manœuvres en cours pour prendre le contrôle du projet de Mbalam. Cette approbation facilitera le transfert des fonds requis pour compléter les transactions documentées dans l’accord entre Sundance, les détenteurs de titres de Sundance et AustSino en date du 24 septembre 2018.
Sundance a annoncé le 31 décembre 2018 que la date de fin de son contrat avec le Cameroun, avait été prolongée jusqu'au 31 mars 2019. Par la suite, et en réponse aux progrès réalisés au Cameroun, Sundance déclare être parvenue à un accord avec tous les signataires et AustSino pour prolonger la date de fin de la Convention jusqu’au 30 juin 2019.
Afin de faciliter la prolongation de la date de fin de l’accord avec le Cameroun jusqu'au 30 juin 2019, Sundance a accepté d’émettre 300 millions d’actions ordinaires entièrement payées à Western Australian Port Rail Construction (Shanghai) Ltd.
Et Giulio Casello de commenter: « l’accueil positif du gouvernement camerounais à la proposition de Sundance de s’engager avec AustSino et d’autres parties prenantes qui souhaitent vivement développer le projet de minerai de fer de Mbalam est très encourageant. Des progrès sont réalisés pour conclure cet accord transformationnel avec AustSino, qui, nous en sommes convaincus, est dans le meilleur intérêt de tous les actionnaires de Sundance ».
Source : Investir au Cameroun
Dangote Cement n’a pas que fait des heureux depuis son entrée sur le marché du ciment au Cameroun. L’entreprise du richissime nigérian a en effet relégué au second plan depuis 2017, Cimencam qui jusqu’ici régnait en maître. Le consortium franco-maroco-suisse se montre déterminé à reprendre la tête du peloton.
Cette détermination du consortium franco-maroco-suisse LafargeHolcim Maroc Afrique (LHMA) s’illustre par l’inauguration le 02 avril 2019, d’une nouvelle cimenterie d’une capacité de production de plus de 500.000 tonnes dans la localité de Nomayos, distante de près de 18,1 Kilomètres de Yaoundé la capitale Camerounaise.
L’usine de Nomayos engendrant de fait une augmentation de la production, la détermination du consortium s’illustre plus encore par l’augmentation, de l’ordre de 25%, des capacités de production de son usine de Figuil dans le Nord Cameroun. La production estimée de cette dernière à l’horizon 2020 est de 190.000 tonnes. En plus de l’augmentation quantitative de la production de ciment, la stratégie de reconquête du leadership sur ce marché au Cameroun repose aussi avons-nous appris, sur la diversification de la gamme des produits.
En effet, Cimencam annonce entre autre le lancement de la production dans son usine de Nomayos, du ciment blanc baptisé « Sublime », dédié aux travaux de décoration des ouvrages, ainsi que la commercialisation prochaine du « MultiX », un nouveau type de ciment à multiples usages.
La stratégie de reconquête du leadership perdu ne s’arrête pas là. Elle passe aussi par la production du béton prêt à l’emploi initiée par la cimenterie. Cette activité selon les responsables de l’entreprise permet déjà à Cimencam de se positionner sur les grands projets d’infrastructures en cours dans le pays.
L’usine de Nomayos, selon Benoît Galichet, le Directeur général (Dg) de Cimencam n’est que la première étape de la transformation de son entreprise en une nouvelle, plus performante.
Emmanuel Rigaux, l’administrateur directeur général de LafargeHolcim Maroc Afrique a indiqué pour sa part que « Cette nouvelle usine marque un tournant décisif, non pas parce qu’elle est l’une des plus modernes de notre groupe, mais parce qu’elle remet Cimencam sur le chemin de la croissance ».
Quoi qu’il en soit, l’entreprise affirme avoir vu la courbe de ses ventes progresser de façon fulgurante depuis le mois de janvier 2019. Selon Benoît Galichet, celle-ci a cru de 30% au premier trimestre 2019, par rapport à la même période en 2018.
La réaction de Dangote Cement reste attendue. Vive la concurrence !
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) informe l’opinion nationale et internationale que son président Maurice Kamto et ses alliés ont, de nouveau, comparu ce 2 avril 2019 devant le président de la Cour d’Appel du Centre statuant en matière de libération immédiate.
Le MRC exprime sa consternation et ses vives protestations quant à la manière dont se déroulent les procédures d’habeas corpus du président élu Maurice Kamto, nos alliés, militants et sympathisants tant en instance qu’en appel.
En effet, la procédure d’habeas corpus, empruntée au Common Law, est exclusivement publique.
Par conséquent, la défense a exigé des audiences publiques que refuse le Pouvoir dans sa stratégie de musellement de nos camarades et alliés de peur qu’ils ne révèlent, à l’opinion nationale et internationale, l’étendue des traitements inhumains et dégradants subis lors de leur interpellation, garde à vue et mise en détention ; des atrocités d’une époque médiévale ; des atteintes graves à la dignité humaine.
C’est dans ce contexte que se sont déroulées les audiences du 02 avril tenues, une fois encore, dans un bureau exigu, le public et la presse gardés à l’écart par une escouade lourdement armée. Cela n’a pas empêché les juges de tenir ces audiences en l’absence des avocats de la défense et des requérants constants dans leur demande d’audiences publiques. Ainsi, la Cour d’Appel, en l’absence des avocats de la défense et des requérants dont seule la participation contradictoire est le gage d’une justice équitable, a mis en délibéré les procédures en appel au 09 avril 2019.
Le MRC rejette en bloc les décisions en instance et en appel qui, dans ce contexte, ne seront que le résultat d’instructions dictées à une Justice partiale et aux ordres en violation flagrante des lois nationales et des instruments internationaux pourtant dûment ratifiés par le Cameroun.
Le MRC relève, pour le regretter, la militarisation des Cours et Tribunaux avec pour conséquence une justice rendue en catimini et sous les baïonnettes.
En tout état de cause, le MRC maintient son exigence de la libération immédiate et sans conditions de son leader, de ses alliés et de tous ses militants et sympathisants constitués en prisonniers politiques par le régime au pouvoir.
Retranscription Félix Swaboka
➢ Mesdames, Messieurs ;
Dans l’édition 2019 de son rapport mondial, l’ONG internationale Human Rights Watch a, une fois de plus, sous le titre «Cameroun, Evénements de 2018», violemment pris à partie les Forces de Défense et de Sécurité camerounaises, dans la lutte qu’elles mènent contre les bandes armées de sécessionnistes dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Les Forces nationales de Défense et de Sécurité sont en effet accusées « d’exactions et autres graves atteintes aux droits de l’Homme, dirigées sur les cibles civiles. »
Ledit rapport fait également état « d’exécutions extrajudiciaires, d’usage excessif de la force envers les civils, de torture de terroristes capturés et d’incendies de maisons et d’autres biens appartenant aux populations.»
En dénonçant de prime abord une tendance systématique de certaines organisations humanitaires à discréditer les pouvoirs publics, le Gouvernement Camerounais rejette catégoriquement ces accusations, portées inconsidérément contre des Forces Républicaines, engagées dans un combat pour la préservation de l’intégrité territoriale de l’Etat et la protection des personnes et des biens, dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ce, conformément à leurs obligations régaliennes, dans le strict respect des conventions internationales en matière des droits de l’Homme, et parfaitement conscientes de leur responsabilité.
De toute évidence, dans la présentation qu’elle fait de la situation sur le terrain, l’ONG Human Rights Watch trahit comme un parti pris en faveur des bandes armées, en relativisant, voire en minorant la responsabilité de ces groupes dans les atrocités perpétrées dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le Gouvernement estime, en effet, qu’il est absolument inconséquent voire malsain, de vouloir mettre sur un pied d’égalité ou loger à la même enseigne, d’un côté, ceux qui, incarnant la puissance publique, font un usage légitime, réfléchi et mesuré de la force, et de l’autre, des hors-la-loi, qui usent illégalement de la force à des fins destructrices, malveillantes et nuisibles.
Car, il est indéniable que les atrocités les plus criantes, les intimidations, les enlèvements de citoyens innocents, les incendies d’infrastructures, notamment d’hôpitaux, tel celui récent de Muyuka, les menaces de toute nature qui imposent les villes mortes, la fermeture de nombreux établissements scolaires, avec tout le préjudice imaginable sur la scolarité des enfants, ne sont pas, et ne sauraient être le fait des Forces camerounaises de Défense et de Sécurité, mais, bel et bien, le fait des bandes armées sans foi ni loi et en totale perdition.
Au demeurant, les opérations des Forces de Défense et de Sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ciblent essentiellement les campements et autres cachettes des bandes armées sécessionnistes ayant pris en otage de paisibles populations.
Dans ces conditions, le Gouvernement estime que le bon sens, la logique, le sens des responsabilités, la conscience collective exigent, que soient condamnés sans réserve, ces hors-la-loi et leurs actes odieux, en même temps qu’ils commandent, pour le moins, de louer l’action des pouvoirs publics, et singulièrement, celle de nos Forces de Défense, quitte, s’il en est besoin, à les exhorter à continuer d’accomplir leur noble mission avec discernement, professionnalisme, abnégation et responsabilité, ce d’autant que beaucoup, ce faisant, ont payé de leur vie.
Le Gouvernement réaffirme que, dans le combat qu’elles mènent contre les bandes déstabilisatrices dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les Forces nationales de Défense et de Sécurité sont parfaitement dans leur rôle régalien, celui d’assurer la protection de la Nation et des populations, dans le respect des valeurs républicaines, face à des hors-la-loi qui tuent sans pitié et sèment la terreur et la désolation. Qui plus est, nos Forces s’illustrent de manière significative et sans compter, par de nombreuses actions civilo-militaires, notamment, au plan socio- économique, au profit des populations concernées.
Des actions qui vont d’ailleurs s’intensifier avec la mise en œuvre en cours du Plan d’Urgence Humanitaire décidé par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA.
Aussi, le Gouvernement tient-il à souligner que la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’est nullement en cours de dégradation, mais, bien au contraire, en phase de reprise en main progressive par les Forces nationales de Défense et de Sécurité.
Le Gouvernement en appelle donc, une fois de plus, au sérieux, à l’objectivité et au sens de responsabilité de nos partenaires humanitaires, qu’il s’agisse de Human Rights Watch ou des autres, dans leur appréciation des faits et de nos réalités, mais davantage, pour une meilleure compréhension et une prise en compte judicieuse de nos enjeux du moment, ainsi que de nos impératifs fondamentaux d’unité, de paix et de cohésion sociale, s’ils entendent rester crédibles à nos yeux et préserver leurs relations avec le Cameroun.
En ce qui le concerne, le Gouvernement continuera d’œuvrer de façon résolue et déterminée, pour un retour définitif à la paix dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud Ouest, tout en faisant valoir les vertus du dialogue, de la tolérance et du pardon, comme en témoignent, du reste, les multiples mesures d’apaisement, d’absolution et d’implication directe des populations dans la gestion des affaires les concernant, constamment prises par Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA.
Je vous remercie de votre attention./.