Il n’est plus rare aujourd’hui de rencontrer dans la région du Nord - Cameroun, des personnes qui vous disent après les salutations, être à la recherche de « la santé ». Vous, certainement vous vous retrouvez dans une situation d’incompréhension. Ces personnes vous recommandent tout simplement d’être un peu plus intelligent pour décoder leur message. En effet, elles sont là pour se procurer les médicaments de la rue. Et Pourtant, ces pharmacies d’un autre genre bien qu’offrant des leurs produits à moindre coût présentent des revers indéniables.
La population accroc aux médicaments de la rue
La population adepte ne prend pas généralement la mesure de la gravité de la situation, Dr Issa Abdoulaye médecin, est conscient de la triste réalité : « Quel que soit la raison, on ne peut trouver la santé en s’automédiquant, car il faut toujours se faire assister par un médecin quand on ne se sent pas en forme. » Mais paradoxalement, les populations dont les habitudes sont déjà ancrées dans la prise des médicaments de la rue pensent que faire marche arrière ne serait plus possible. Elles avancent le motif selon lequel, la pharmacie de la rue serait accessible à toutes les bourses et que les hôpitaux modernes valent tout une fortune, ils ne seraient pas à la hauteur des moyens dont disposent des personnes indigentes dont elles pensent être l’incarnation.
Les raisons de s’éloigner du pis
Il s’avère urgent d’éviter les médicaments de la rue. Les mobiles sont multiples, « premièrement vous avez dans la plupart du temps des vendeurs de la rue qui n’ont aucune formation en infirmerie, combien de fois en médecine. Deuxièmement, ils ne sont même pas des pharmaciens et par conséquent, ils ne peuvent ni consulter des malades, ni prescrire des ordonnances pour des soins. Ils sont en définitive un danger pour la santé humaine », ajoute le médecin. Une raison de plus d’appeler les populations à désormais prendre conscience. Dans la rue ceux qui prétendent chercher la santé, peuvent plutôt mettre leur vie en danger et même la faire hypothéquer. Certes qu’il ne faut pas perdre de vue le niveau avéré de pauvreté dans lequel les uns et les autres connaissent, mais aussi et surtout il ne faut aucunement voiler le fait que dans la rue, il est difficile par exemple de maîtriser la posologie du médicament, encore moins de prendre des précautions en cas d’apparition d’effets secondaires difficiles à maîtriser.
Innocent D.H