Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître pour la formation de basketball Dames, Overdose de Yaoundé. Cette équipe qui a intégré le championnat d’élite en début de saison 2018-2019, a été sacrée championne du Cameroun au terme de la phase retour du Final 4 qui s’est déroulée du 29 au 31 mars 2019 au Palais des Sports de Yaoundé. Créé en janvier 2019, ce club a surclassé les habitués de la compétition, à l’instar de Fap basketball Dames Yaoundé, Onyx de Yaoundé et Université de Douala, avec 11 points au classement généralement. « Nous ne pouvons qu’être contents parce que c’est le résultat d’un travail acharné. On a beaucoup travaillé pendant plusieurs séances d’entrainement avec un staff technique remarquable », se réjouit Marie Ange, l’une des joueuses.
Après leur faux pas face à Onyx de Yaoundé à la phase aller de ce Final 4 2019 une semaine plutôt à Douala, les filles de Roger Dassi ont réalisé un parcours sans faute au tournoi retour. Brisant ainsi le rêve d’Onyx de Yaoundé, champion de la phase aller et favori du tournoi final, qui avec trois défaites, devrait se contenter du titre du vice-champion du Cameroun, devant Fap de Yaoundé et Université de Douala. « Je suis très content. Nous avons atteint nos objectifs. Mais, nous avons encore d’autres challenges à réaliser avec la Coupe du Cameroun. Nous allons continuer de travailler. Nous avons un groupe expérimenté avec laquelle nous pouvons atteindre nos objectifs », souligne l’entraîneur de cette équipe constituée des anciennes joueuses de Fap de Yaoundé, Beac et Apejes. A en croire ce technicien qui est à son troisième titre en championnat, en plus du titre de la Coupe du Cameroun basketball, qui débutera bientôt, le prochain pari est d’aller au-delà du titre de champion de la Zone 4 (Afrique Centrale) pour s’adjuger le trophée africain. Overdose de Yaoundé représentera le Cameroun aux éliminatoires de la zone 4 Fiba Afrique.
Marie MGUE
Bonsoir président et merci de nous faire cet honneur
- Bonsoir, au contraire, c’est moi qui vous remercie de sortir aussi de notre continent, pour assurer la couverture médiatique de nos événements. J’estime que ce sont des gestes louables de la part de votre média, personnellement, je suis très reconnaissant face à tous ces efforts qui sont les vôtres.
Cette finale qui a vu la victoire du Rajah de Casablanca, contre l’Espérance de Tunis, deux buts contre un est un moment important pour la Confédération Africaine de Football, on a vu une rencontre riche en couleurs, mais surtout, avec une ambiance très qatarie ?
- Tout d’abord, je tiens à remercie nos frères, de la fédération de football de Qatar, qui dans le cadre de notre accord de partenariat a bien voulu mettre en œuvre, à travers cette super coupe. Cela cadre dans le prolongement des réformes que nous avons entreprises, depuis notre élection. Comme j’ai toujours annoncé, ça n’enchante pas beaucoup de gens, des réformes, surtout. Mais, nous y tenons, convaincus de la bonne démarche que nous avons entreprise, et que nous estimons profitable à long terme (nous sommes dans le sport, ce n’est pas aujourd'hui que nous pouvons espérer les résultats). Mais, du moment qu’il y’a des indications, des signes très forts, dans l’organisation, ça nous encourage d’aller de l’avant.
Et la question que se pose tous les africains, pourquoi avoir choisi le Qatar, pour l’organisation de la finale de cette super coupe Egypte qui organise dans quelques mois, la Coupe d’Afrique des Nations, pouvait bien recevoir la compétition, cela lui aurait permis de jauger ses capacités ?
- Vous savez que ce n’est pas nous, il faut qu’on soit honnête, qui avons entrepris ce mémorandum d’entente avec la fédération du Qatar, mais, nous estimons que c’est une bonne chose, que nos prédécesseurs ont mis en place, même si la mise en œuvre était restée théorique. Aujourd'hui, je remercie la partie qatarie, qui à travers nos discussions, ont accepté d’aller en profondeur et, de mettre en œuvre, ce partenariat. Pourquoi le Qatar, c’est parce qu’il y’a cet accord de partenariat et, parce qu’ils se sont manifestés aussi. En plus, il y’a une dividende, même si c’est infime pour le moment, mais qui augmente petit à petit, les ressources au sein de la Confédération.
Et justement, vous parlez d’un partenariat, entre la Confédération Africaine de Football et la fédération de football du qatarie, pouvez vous, en dire un peu plus, sur les termes de ces accords qui lient les deux instances ?
- Déjà, il y’a une prise en charge de toute l’organisation, mais en plus, un cachet comme dans tous les événements, qu’ils versent directement à la Confédération. Malgré ce que vous entendez ici et là, depuis mon arrivée à la tête de la Confédération Africaine de Football, il y’a plusieurs réunions du comité exécutif, il y’a plusieurs réunions du comité d’urgence, àa démontre qu’il y’a une consultation permanente, entre le président et, le comité exécutif. On ne parle pas, des congrès qu’on a eu à organiser…C’est le statut de la Confédération, ce sont les obligations en tant que président, que je dois honorer.
Et, que prévoit ce nouveau partenariat, dans les tous prochains jours ?
- Nous avons convenu déjà que les deux équipes techniques vont faire une évaluation. A partir de cette dernière, dans quels termes peut se poursuivre ce partenariat, lors des prochaines éditions. Les sportifs du continent vont bénéficier d’un apport technique, échange en matière d’arbitrage, échange en matière de camp d’entrainement pour les jeunes ou même pour les équipes professionnelles. Vous allez entendre bientôt, il y’aura des équipes africaines, avant même le début de la CAN, qui vont aller au Qatar, pour se préparer. En plus, quoi qu’on dise, il y’aura au moins cinq pays africains qui vont se prendre part à la Coupe du monde 2022 et, le fait de se familiariser avec la température, l’ambiance ce sera un plus pour nos équipes.
Parlons maintenant, président des éliminatoires de la CAN qui se joue en Egypte, ces dernières qui ont vu la qualification de toutes les équipes qui étaient attendues. C’est dans ce cadre qu’il y’a une plainte qui a été déposée contre la Confédération Africaine de Football par les Comores, qui demande que le Cameroun ne puisse pas prendre part à la compétition. Comment est ce que ça va se passer ?
- Tout d’abord, je tiens à féliciter les vingt quatre équipes qui se sont qualifiées, ça démontre une fois de plus ce changement majeur que nous avons apporté, c'est-à-dire l’augmentation du nombre d’équipes qui participent à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. C’est un indicateur et, un signal fort que nous sommes dans le droit chemin, pour réaliser ce défi très important qui est l’organisation de la CAN, déjà en 2019, à 24 équipes.
Je tiens surtout à remercier nos Chefs d’Etat africain, dont le Président Paul Biya, du Cameroun le Président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et le Président Alpha Conde de Guinée, qui par solidarité et, par une haute compréhension de la réalité africaine, ont accepté la proposition de la Confédération Africaine de Football, de décaler par rapport à la préparation, les CAN. Et, en même temps, je remercie le Président de l’Egypte qui a accepté ce challenge, parce que c’en est un en cinq mois, d’accepter d’accueillir la Coupe d’Afrique des Nations. Et, j’espère par son engagement personnel, que ce sera une très belle fête, du football africain.
Quant à votre question, vous savez ça me fait rire, quelquefois, parce que ça ne fait que renforcer ma foi. Vous savez que je suis quelqu'un de très croyant, j’ai ma religion et, il ne faut pas trop parler, sans savoir exactement ce qui vous attend. J’ai toujours adopté cette attitude parce que certains de vos confrères, pour diverses raisons, qui nous incriminent maladroitement, ils ne voient même pas encore l’issue de notre démarche, qu’ils nous accusent, qui disent tous les maux du monde, contre la CAF. Je remercie le bon Dieu, parce qu’ils ne sont pas arrivés à leur fin, jusqu'à ce jour. Que c’est toujours la vérité et la sincérité qui gagnent.
Aujourd'hui, est ce que ce pays qui a fait trop de tapage, va continuer avec le TAS ? Ils sont derniers, dans le groupe, peut être qu’ils vont travailler, dépenser pour le Malawi maintenant. Il faut qu’ils changent un peu leur discours, parce qu’ils sont 4ème aujourd’hui. Même s’ils estiment que le Cameroun ne mérite pas.
Le Cameroun vient de démontrer sur le tapis, sur la pelouse, que c’est une très grande nation de football, qui mérite sa qualification à la Coupe d’Afrique des Nations. Tout doit au préalable se jouer d’abord sur le terrain. Quant à la victoire sur le papier, il faut vraiment des irrégularités, bien précises, pour qu’on puisse prendre en compte. Je n’ai rien dit mais, c’est clair, le règlement. L’article 92, de nos règlements de compétition, est très clair. S’il y’a un retrait ou, s’il y’a désistement. Juridiquement, ce n’est pas le cas. C’est la CAF, qui a décidé de reporter, de faire ce glissement, par conséquent, le Cameroun n’est pas frappé par cet article qu’ils veulent utiliser. Et, faute de textes bien clairs là-dessus, c’est le comité exécutif qui prend la décision.
Nous, nous avons pris la décision que ce groupe, auquel appartient le Cameroun, a deux qualifiés et, le groupe où est inclus l’Egypte, pays organisateur, n’a qu’un seul qualifié. Et, c’est la Tunisie qui l’est, dans ce groupe là. Et, dans le groupe où il y’a le Cameroun, le Maroc, le Malawi et les Comores, il y’a deux qualifiés dont le Cameroun et le Maroc qui sont les deux premiers de la poule.
Comment ne pas être aujourd'hui, bien motivé d’aller de l’avant, si on voit déjà ces pays émergents dans le cadre du football, ce qui peut être différent, si l’on parle d’économie. On verra aussi, pendant la phase finale, comment ils vont tous réagir, face aux géants du football africain, qui sont pour la plupart qualifiés aujourd'hui, sauf le Burkina Faso, finalement.
Entretien retranscrit par Nicole Ricci Minyem
Selon plusieurs médias locaux, Emmanuel Ngafeeson est libre depuis ce dimanche 31 mars 2019. L’ancien Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice en charge de l’Administration Pénitentiaire a regagné son domicile de Bamenda après une dizaine de jours en captivité. Pour l’heure, les circonstances de cette libération ne sont pas connues.
L’ancien haut-commis de l’Etat avait été enlevé le 19 mars 2019 par des hommes armés alors qu’il se trouvait à sa résidence de Ntabessi à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest. Les ravisseurs avaient débarqué chez Emmanuel Ngafeeson peu avant minuit, dix minutes à peine après que ce dernier ait regagné sa résidence.
L'ex-ministre n'avait opposé aucune résistance et avait juste obtenu que les autres membres de la famille présents ne soient pas inquiétés. Il a aussitôt été conduit vers une destination inconnue et à bord de son propre véhicule. Aucune revendication officielle ou demande de rançon n’avait été formulée.
Mini biographie
Fils de Ngafeeson Simon Nfor et de Rebecca Chocho, il est né le 27 décembre 1949 à Mbiyeh dans le département de Donga-Mantung, région du Nord-Ouest.
Ses études primaires se déroulent à la Presbyterian School Kumbo où il obtient le First school Leaving Certificate. Quant aux études secondaires, elles se déroulent au Joseph Merry Baptist College Ndu, où il obtient le G.C.E. ordinary Level Le 14 avril 1971, il est admis au Centre de formation des fonctionnaires de Buea.
Après sa formation, il est affecté aux services du Premier ministre du Cameroun Occidental comme Commis d’Administration .Vers la fin de 1971, il est affecté à la préfecture de Mbengwi au département de Momo dans la région du Nord-Ouest .En 19773, il est admis au Cycle préparatoire de l’ENAM. De 1975 à 1977, il étudie au Cycle de l’ENAM et obtient le diplôme d’inspecteur du trésor.
Sur le plan professionnel , il a été , tour à tour : Chef Service de l’Enregistrement et Timbres à la Trésorerie de Douala (10 janvier 1978-27 aout 1980) , Fondé des pouvoirs à la Trésorerie d’ Ebolowa (27 août 1980-11 septembre 1982), Fondé des pouvoirs à la Trésorerie de Bamenda (11 septembre 1982-16 septembre 1987), Sous-directeur de la Comptabilité MINFI (16 septembre 1987-26 septembre 1988), Trésorier Payeur Général à Bamenda ( 23 mai 1994-05 juin 1995), sous-directeur du personnel au MINFI (05 juillet 1995- 24 juillet 1997), inspecteur des Services au MINFI (24 juillet 1997-15 juin 2000) et Contrôleur Provincial des Finances à Bamenda ( 15 juin 2000-24 août 2002).
Du 24 aout 2002 au 8 décembre 2004, il est secrétaire d’état no.1 à l’ Éducation Nationale .depuis le 8 décembre 2004 il, il est Secrétaire d’état auprès du Ministre de la justice , chargé de l’ Administration pénitentiaire.
Otric N.
Il n'en demeure pas moins que c'est un drame. Mais de là à faire le procès des familles, des enseignants, et oublier que ces personnes n'ont souvent pas les moyens pour combattre les causes profondes de ces drames est inadmissible.
J'entends des proches parler de prises en charge. Vous savez ce que coûte la prise en charge d'une personne sous addiction ? Nos familles pour la plupart modestes pour ne pas dire pauvres peuvent-t-elles se le permettre ?
Que peuvent les enseignants dans les lycées surpeuplés ?
Nous devons arrêter de trouver des coupables chaque fois que nous sommes devant un problème qui interpelle non pas des individus, mais toute notre société.
Nous n'avons même pas de modèle social. Si on demande quel modèle social l'état promeut au Cameroun, le minas ou le Minproff ne peuvent répondre à cette question.
Les pays européens ou occidentaux ne sont pas mieux lotis en la matière, mais ces pays se battent pour que le pourcentage d'échec scolaire et de délinquance juvénile soit le plus bas possible. Et ces pays suivent ces statistiques.
Chez nous c'est le ghetto, les plus forts se battent pour s'en sortir et le système viendra parmi ceux qui ont pu s'en sortir tirer les enfants de nantis, et de rares fois les enfants de pauvres pour perpétuer la continuité d'un régime de mécréants.
Le mal est profond. En matière sociale, en matière d'éducation, en matière de santé, nous ne savons pas déjà où nous allons, ce à quoi on voudrait que notre société ressemble dans 10, 15 ou 20 ans.
Nous n'avons aucun modèle. Alors à quoi voulons nous que nos progénitures, notre société de demain ressemble ?
Nos enfants sont le reflet de nos tares et aussi de nos qualités.
Tant que les Camerounais ne comprendront pas cela, on ne sortira pas de l'ornière.
Nous sommes tous responsables de la mort du petit Bello.
La Banque des Etats de l’Afrique Centrale se veut rassurante quant à la bonne marche du processus de fusion des marchés financiers de la sous-région. Abbas Mahamat Tolli, son gouverneur indique que « le processus en cours devrait aboutir au plus tard le 30 juin 2019 ». Il s’agit d’instituer une nouvelle configuration du marché financier régional articulé autour de trois points. Un régulateur unique basé à Libreville (Gabon), une bourse unique, dont le siège est fixé à Douala (Cameroun) issue de la fusion des deux bourses existantes. La Bourse des Valeurs Mobilières(Bvmac) et Douala Stock Exchange(DSX). Puis en troisième lieu un dépositaire central unique du marché financier provisoirement logé dans les services centraux de la Beac à Yaoundé.
C’est sur ce dernier point que se situe la signature de deux conventions de transfert des valeurs mobilières et de leurs supports le 22 mars 2019 par la banque. L’un avec la Caisse autonome d’amortissement du Cameroun (CAA) et l’autre avec la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). Il s’agit là de deux dépositaires centraux qui par ces accords dotent le marché financier de la Cemac d’un dépositaire central unique. Il est question maintenant de « s’engager rapidement dans la création d’une entité autonome qui assurera définitivement le rôle de dépositaire central unique », provisoirement confié à la Beac, a ajouté Abbas Mahamat Tolli.
S’agissant des autres points du processus de fusion, Abbas Mahamat Tolli fait savoir que la sous-région ne compte plus qu’un seul régulateur. Ceci grâce à la fusion de la Commission de surveillance du Marché financier d’Afrique centrale(Cosumaf) et de la Commission des marchés financiers du Cameroun(CMF). Mais « Comme pour les Dépositaires centraux, la seconde phase du projet sera engagée incessamment dans le but de restructurer le Régulateur unique du marché financier régional, afin de le doter d’un cadre réglementaire adapté, des moyens et des infrastructures techniques nécessaires à l’ accomplissement optimal de ses missions de surveillance du marché financier régional. », précise le gouverneur de la Beac.
Pour ce qui est des deux bourses, « le Conseil d’administration de la DSX a validé le traité de fusion le 19 mars 2019. S’agissant de la Bvmac, je suis persuadé que le projet de Traité de fusion sera rapidement validé», espérait Abbas Mahamat Tolli pour qui la fusion physique des deux bourses pourrait aboutir à la fin du mois de mars 2019.
Nicole Ricci Minyem
Même si l’usine de Cimencam située dans la localité de Nomayos ne sera qu’officiellement inaugurée le 02 avril prochain, il faut souligner qu’elle a déjà produit son premier ciment de type CEM II 42.5 (Robust). C’était le 28 janvier dernier. Ayant perdu le monopole dans le marché du ciment au Cameroun, avec cette nouvelle usine, Cimencam va essayer de remonter la pente. Avec ses 500 000 tonnes attendues, Nomayos va faire passer la capacité totale de production de Cimencam à 2 200 000 si on rajoute les 1 500 000 et les 300 000 tonnes déjà produites respectivement à Douala et Figuil. Il faut savoir que la maturation et la concrétisation de l’usine de Nomayos a duré 10 années.
Cimencam n’attend pas s’arrêter là. L’entreprise dont l’actionnaire majoritaire est le groupe Lafarge Holcim entend déjà procéder à la construction d’une autre usine. Le top management a demandé que lui soit soumis un plan en vue de la construction de la 4e usine de production de ciment à Figuil dans la région de l’Extrême-Nord. « Nomayos est un passage intermédiaire et Figuil nous permettra de passer un cap supplémentaire », fait savoir Noe Ikoue le Directeur général de Cimencam. La capacité de production de ladite usine n’a pas encore été indiquée mais d’après nos sources, elle doit dépasser le million de tonnes.
Créé en 1963, Cimencam a été depuis un bon nombre d’années, le leader des matériaux de la construction au Cameroun et en Afrique Centrale. Avec une équipe de plusieurs centaines d’hommes et femmes, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 85 milliards de FCFA en 2013. Sur la place portuaire de Douala ou se trouve l’actuelle Direction générale de l’usine on confesse que «Cimencam fait sa mue par s’adapter aux nouvelles exigences du marché de plus en plus concurrentiel».
Seulement le marché du ciment est devenu un secteur assez convoité au Cameroun. Ces quatre dernières années, il y a eu l’arrivée de sérieux concurrents à l’instar de Dangote. Lesdits concurrents ont profité de la loi d’avril 2013 « fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun » pour investir lourdement dans le secteur. A l’heure actuelle on compte les Turcs, les Marocains et les Nigérians.
Liliane N.
L’organisation des droits de l’Homme, Human rights watch, a publié ce 28 mars 2019 un rapport sur la crise sociopolitique qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun. Dans ce rapport, HRW fait un bilan de ladite crise depuis son début et établit les responsabilités des différentes parties au conflit à savoir l’Etat et les séparatistes.
Un fait remarquable dans ledit rapport est l’acharnement de HRW sur le gouvernement et les forces de sécurité et une couverture plus ou moins perceptible sur les sécessionnistes. C’est à se demander si ces derniers ne sont pas les commanditaires de ce rapport. Tout porte d’ailleurs à le croire étant donné qu’il a été rédigé par Félix Agbor Balla, avocat camerounais spécialisé dans les droits de l’Homme. Les ressources exploitées pour la rédaction de ce document seraient le fruit des recherches menées par Ilaria Allegrozi, chercheuse spécialisée dans les droits de l’Homme.
Dans des publications faites sur Twitter, ces deux acteurs se remercient mutuellement d’avoir contribué à l’aboutissement de ces recherches. « Je remercie Félix Agbor Balla et le staff du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA) de m’avoir aidé à mener les recherches qui ont servi de ressource dans le dernier rapport de HRW sur la crise anglophone au Cameroun », a tweeté Ilaria Allegrozi. La réponse de l’activiste éclaircit davantage l’éventualité d’une sollicitation préalable de cette collecte : « Nous vous remercions également ainsi que HRW d’avoir cru en nos capacités et notre professionnalisme ».
Ce rapport, fruit des efforts conjoints des partisans du sécessionnisme n’a donc que raison de léser les pertes de l’Etat et de mettre en avant celles des rebelles, tout en rendant les FDS responsables des dommages causés aux populations civiles.
Notons qu’en janvier 2017, Félix Agbor Balla a été arrêté et déféré à la prison centrale de Kondengui pour actes de terrorisme et rébellion entres autres chefs d’accusation. Il avait été arrêté avec 71 autres leaders du consortium anglophone et tous risquaient la peine de mort. Il a été libéré après huit mois de détention et a repris ses activités, poursuivant son combat pour la radicalisation du mouvement anglophone alors que les premiers groupes armés voyaient le jour.
Le rapport de HRW qui a donc été rédigé par cet activiste semble donc de toute évidence être en droite ligne avec sa détermination à voir son objectif atteint. HRW aurait-il été manipulé par ces mécènes de la diaspora qui essaient par tous les moyens de financer le conflit, perpétuer leurs idées et diviser le pays ?
L’acharnement du rapport sur les forces de défense est étrange. « Les forces gouvernementales ont tué plusieurs dizaines de civils, recouru à la force de manière indiscriminée et incendié des centaines d’habitations au cours des six derniers mois dans les régions anglophones du Cameroun… Depuis le mois d’octobre, au moins 170 civils ont été tués lors de plus de 220 incidents qui se sont produits dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
Ces déclarations trouvent leur propre faille dans le même rapport lorsqu'il indique la difficulté de collecter les informations dans ces zones en conflit « étant donné la persistance des affrontements et la difficulté à obtenir des informations dans des zones reculées ». Comment donc comprendre qu’une organisation internationale ait pu se baser sur de telles références pour rédiger un rapport sur une situation pour le moins sensible ? Des données collectées par des personnes vivant à l’étranger et craignant de retourner mener le combat sur le territoire national parce reniés par les siens ? Sur quelle base ces données ont-elles été établies ? Telles sont entre autres questions auxquelles tous ces oiseleurs qui sont les seuls à apprécier de part et d’autre le fruit de leur collaboration sont appelés à apporter des réponses.
Les mesures prises par les forces de sécurité camerounaises qui s’acharnent depuis près de deux ans à rétablir la paix et la stabilité dans les régions en crises, sont ici qualifiées de « réaction disproportionnée qui est contre-productive et risque de provoquer davantage de violence ». Le gouvernement camerounais saurait-il laisser ses citoyens entre les mains de rebelles sécessionnistes qui ont clairement montré leur manque d’intérêt à la recherche pacifique de la situation ? HRW et les rédacteurs de ce rapport semblent avoir un penchant pour ces combattants pour qui les pertes semblent plus élevées que celles subies par l’Etat et les populations. Il s’agit notamment des infrastructures telles que les écoles, les voies publiques et tout récemment encore, les hôpitaux vandalisés par les séparatistes comptent pour peu aux yeux de cette organisation. Il ne reste plus qu’à espérer que la manipulation de ces mécènes malveillants de la diaspora n’ait pas atteint les organisations internationales humanitaires.
Le projet de loi n° 1047/PJL/AN déposé à l'Assemblée Nationale et fixant le nombre, la proportion par catégorie et le régime des indemnités des conseillers régionaux rendre sans doute dans la volonté du chef de l'État de mettre sur pied les institutions prévues par la constitution du 18 janvier 1996 étant donné que l'article 55 de ladite constitution stipule en son alinéa 1 que : "les collectivités territoriales décentralisées de la République sont les régions et les communes. Bien que cela fait exactement 23 ans que cette loi constitutionnelle existe dans notre pays même si l'on peut dire que "better late than never", il faut tout de même dire que l'urgence de la mise sur pied de cette institution en ce moment précis a indubitablement pour prétexte la crise sociopolitique du Nord-ouest et du Sud-ouest dont la cause fondamentale est quoiqu'on dise l'épineux problème de développement dans notre pays.
Dans ce contexte où depuis 3 ans, l'État ,malgré la pléthore de mesures prises jusqu'ici peine à mettre fin à ladite crise et surtout dans le souci de se trouver un interlocuteur fiable émanant du choix du peuple quoique l'article 58 de la constitution dit en son alinéa (1) que : "Dans la région, un délégué nommé par le président de la République représente l'État", nous osons néanmoins croire que cette institution viendra nous faire sortir de l'auberge surtout que certaines institutions créées manu-militari pour mettre fin à cette sale guerre ne semblent pas avoir porté les fruits escomptés. Dans tous les cas, compte ténu du fait que l'exécutif à travers ses administrateurs véreux nous ont malheureusement et implicitement fait savoir à travers des actes de détournement des derniers publics que l'argent du contribuable n'est pas destiné au développement économique ,social, sanitaire, éducatif, etc. de ce dernier, la mise sur pied des conseils régionaux devient de facto une nécessité impérative.
Maintenant, 90 conseillers régionaux dont 70 représenteront la catégorie des délégués et 20 la catégorie du commandement traditionnel pour un total de 900 conseillers sur toute l'étendue du territoire national semble être raisonnable étant donné que notre pays compte 406 arrondissements. C'est dire qu'on aura au moins un conseiller par arrondissement pour ne pas dire au moins deux dans les normes. Seulement, attendons voir si lesdits conseillers ne seront soumis aux diktats de la tutelle de leurs partis politiques et partant de l'exécutif et que ceux-ci ne seront pas imposés à la population au nom d'une certaine "discipline du parti" comme nous avons coutume de l'entendre dans ce pays surtout que cette élection sera à n'en point douter la photocopie des sénatoriales au vue de ce qui se dessine.
Parlant de la disposition légale qui stipule que " un décret du président de la République déterminera par département ou le cas échéant, par circonscription issue d'un regroupement ou d'un découpage spécial, le nombre de conseillers régionaux de chaque catégorie", il faut dire de façon péremptoire qu'il s'agit là du "maa calcul maa plan". D'ailleurs, nous savons tous que le but c'est de permettre à l'exécutif d'avoir la main mise sur le découpage comme c'est le cas au sénat où en plus des 70 sénateurs élus par les conseillers municipaux, les 30 autres sont nommés par le président de la République. Cette stratégie politicienne n'existe pas seulement au Cameroun. Quoiqu'on dise, cela permettra à l'exécutif d'avoir la main mise sur la décentralisation qui, sans chercher à lire dans une boule de cristal finira par s'écrire en deux mots à savoir "de centralisation". De toutes les façons si tel est le cas, nous ferons que du surplace et le pauvre contribuable pourrait continuer à payer le prix car tant qu'on n'aura pas cette volonté politique ayant vocation à laisser main libre aux collectivités territoriales décentralisées, nous n'auront que des institutions budgétivores et inutiles. Mais alors inutiles pour les gouvernés.
L'organisation des régionales avant les municipales et les législatives comme cela semble se dessiner est politiquement bien calculée. Nous savons que les présidentielles nous ont fait comprendre que la base est menaçante. Et le risque de changement du rapport des forces au niveau local était d'ailleurs très perceptible. Donc, il est question de conserver ses acquis locaux pour ne pas dire ses atouts pour se tailler la part du lion lors des régionales de peur que... Écoutez ! Lorsqu'on sait que la communauté urbaine, placée sur l'autorité du délégué du gouvernement nommé par décret du président de la République gère sous la tutelle de l'État les affaires locales en vue du développement économique, sociale et culturelle de ses populations et que conformément à l'article 55 de la constitution du 18 janvier 1996 notamment en son alinéa (2) que les conseils régionaux ont pour mission de promouvoir le développement économique, social ,sanitaire, éducatif, culturel et sportif..., du coup, on peut dire sans risque de se tromper que l'avènement des conseils régionaux viendra mettre fin à l'existence des communautés urbaines. Non, si le nombre d'institutions était synonyme de changement, que dis-je, de développement, je crois qu'on ne parlerait plus de corruption dans notre pays eu égard à la pléthore des institutions créées pour mettre fin à ce fléau. Ce qui importe c'est d’abord la volonté politique c'est-à-dire, donner plus d'autonomie à ces institutions et ensuite la mentalité des hommes et femmes placés à la tête de celles-ci.
Bossis Ebo'o
Le marché camerounais du sucre ne connaîtra pas de pénurie dans les mois à venir. Les assurances sont de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) qui a ouvert ses installations mercredi à la presse. La visite des magasins de ses usines de Mbandjock et de Nkoteng a permis de constater surplace près de 50 000 tonnes de sucre stockées.
Pour les responsables de l’entreprise, cette cargaison va permettre de couvrir les grandes périodes de consommation de cette denrée qui s’étalent sur plusieurs mois, lit-on dans les colonnes de Cameroon Tribune.
« Cette disponibilité est une garantie de couverture des différents marchés à l’approche des grandes échéances comme la période du jeûne de Ramadan, la période festive aux alentours de la fête de l’Unité, les entrées en production de toutes les grosses unités brassicoles, les fabricants de biscuits, les producteurs de yaourts et de jus », souligne Jean-François Ntsama, directeur commercial et marketing de la Sosucam.
La Sosucam tient à rassurer les consommateurs sur l’augmentation du volume de production compte tenu de ce qu’elle dispose encore de plusieurs mois de campagne devant elle.
Au-delà d’une simple visite d’entreprise, indique le journal, cette descente des hommes des médias à Mbandjock et à Nkoteng aura servi de prétexte au tout nouveau directeur général adjoint de la Sosucam, arrivé le 26 novembre 2018, de prendre contact avec la presse.
Samuel Second Libock s’est davantage voulu rassurant quant à la modernisation continue de l’outil de production en vue de la hausse permanente de la productivité, la disponibilité des stocks sur le marché et la qualité des produits de son entreprise qui, selon lui, atteignent les standards internationaux en la matière.
Une visite de la chaîne de production a permis de constater que la structure a créé une sorte de pluie artificielle en adaptant un système d’irrigation par aspersion au moyen d’une rampe pivotante. Longue de 602 m, elle permet d’arroser 100 ha de plantation à la ronde.
Grâce à cette technologie, « finies les longues périodes de sécheresse qu’elle a connues par le passé. Au moyen d’une récolteuse mécanique, d’importantes quantités de canne à sucre sont convoyées à l’usinage où toutes les conditions sont réunies pour un meilleur rendement ».
Otric N.