La même source indique que tous ont été appréhendés au cours des opérations menées le week end dernier par les des forces de défense et de sécurité. Un contrôle inopiné apprend- on auprès des services du gouverneur de la région de l’Extrême Nord, qui précisent en outre qu’il s’agissait d’un contrôle inopiné.
Cette descente a permis aux forces de défense et de sécurité de mettre la main sur des documents compromettants et bien d’autres éléments qui font croire que les personnes interpellées pourraient avoir des liens assez importants avec les terroristes de la secte Boko Haram. Les enquêtes vont permettre aux autorités camerounaises d’en savoir davantage.
Ces dernières, dont l’engagement est resté sans failles, dans cette lutte contre le terrorisme, ont affirmé que : « l’expérience montre qu'à chaque fois que des opérations d’envergure et de manière inopinée sont lancées pour traquer des terroristes, cela permet toujours de mettre la main sur certains éléments qui constituent parfois la cellule dormante du terrorisme».
Accélération de la lutte contre le terrorisme
Depuis 2018, le gouvernement camerounais a pris des mesures, afin d’encourager les redditions de ces jeunes camerounais qui, à un moment donné se sont laissés embobiner par les vendeurs d’illusions. Des hommes sans foi ni lois pour qui la vie humaine ne revêt aucune importance. Pour la mise en œuvre du programme gouvernemental de lutte contre le terrorisme dans les zones en crise, on peut entre autres citer les travaux communautaires, les confessions publiques, des cérémonies symboliques sans oublier les formations professionnelles qui facilitent la réinsertion de tous ceux qui ont manifesté la volonté de changer de vie et, qui ne représentent plus aucun danger pour les populations.
Le gouvernement est allé plus loin, en promettant de démobiliser les comités de vigilance, toutes choses qui a pour objectif premier de rétablir la confiance dans ces régions mais aussi, de construire une paix durable. D’autant plus qu’à ce jour, les comités de vigilance renseignent les forces de défense et servent d’éclaireurs ou de guides. Ils affrontent parfois directement le mouvement djihadiste et protègent les communautés, notamment contre les attentats-suicides.
Des milliers de Camerounais ont rejoint Boko Haram entre 2012 et 2016, parfois par conviction idéologique, souvent par opportunisme ou sous la contrainte. Certains ont été tués dans des combats, d’autres arrêtés par les forces de sécurité et un nombre inconnu, sans doute des centaines ou un millier, font encore partie du mouvement jihadiste. Début 2017, quelques-uns ont essayé de se rendre, mais ont été rejetés par leurs communautés ou abattus par les forces de sécurité.
Nicole Ricci Minyem