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La pose de la première pierre de cet édifice a été faite le  week-end dernier, par Faî Yengo Francis, coordonnateur national du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration.

 

Le coût total de la construction du nouveau Centre est évalué à 1.5 milliard de FCFA et de l’avis des techniciens, il sera livré au plus tard dans neuf mois. De plus, l’on estime qu’il pourra accueillir plus de 300 personnes.

Au cours de la même cérémonie, qui a connu la présence de Bernard Okalia Bilaï, gouverneur de la région du Sud-Ouest, les spécialistes chargés de la construction du bâtiment ont présenté un projet qui sera bâti sur une superficie de 25 hectares.

Il sera entre autres composé des ateliers de formation en agriculture, élevage, couture, informatique… et aussi des dortoirs.

Dans son allocution de circonstance, le représentant régional du chef de l’Etat Camerounais n’a pas manqué de souligner qu’il s’agit d’un don de ce dernier, une énième invitation à l’endroit de tous ceux qui continuent de vivre dans la brousse, d’assassiner, kidnapper, poser des actes criminels à abandonner ce chemin, en déposant leurs armes.  

Combien restent-ils dans les brousses ?

La question se pose avec acuité aujourd’hui, d’autant plus que nombreux sont les reportages, réalisés au cours des derniers mois, qui donnent à penser que ceux qui s’adonnent aux actions criminelles viennent des autres parties du Cameroun. Ils s’organisent en bandes, se rendent dans les régions du Nord et du Sud Ouest, accomplissent leurs sales besognes et repartent chez eux. Certainement dans le vain espoir de prouver que tout ce qui a été entrepris jusqu’à ce jour par le président de la République et son gouvernement n’a strictement servi à rien.

Il serait bien évidement hasardeux d’affirmer qu’il n’existe plus aucun ambazonien dans les brousses mais, on les voit beaucoup plus dans des actes de revendication, dans les Centres qu’ils ont accepté d’intégrer, afin que les promesses qui leurs ont été faites soient respectées.

En rappel, le CNDDR a été créé en 2018 par le président de la République, Paul Biya. Le Centre de Tiko vient s’ajouter à ceux de Buea, Bamenda et Maroua qui, en novembre 2020, comptaient 500 ex-combattants de boko haram et anciens membres de milices séparatistes en cours de réinsertion.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Published in Défense

Depuis le 30 novembre 2018, le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (CNDDR) peine à convaincre les combattants séparatistes à déposer les armes.

 

 

Très peu de redditions ont été observées près de cinq (05) mois après la création du Comité national de désarmement. En mettant sur pied le Comité de désarmement (CNDDR) le 30 novembre 2018, le président Paul Biya souhaitait déclencher une étape supérieure dans la lutte pour la sécurité du Cameroun. Une main tendue aux combattants séparatistes qui tardent à saisir cette opportunité de sortie de crise et poursuivent leur lutte sur le terrain semant terreur et désolation. "J’ai perdu des membres de ma famille, des amis, des frères. Des familles qui n'ont plus de maison, qui vivent dans la peur, qui sont frustrées. Même moi je ne sais pas si je vais vivre. Mais je demande la paix, je ne veux plus de tout ça... Voilà mon mari qu'on a tué, qui va s'occuper de ses enfants ?", raconte Tibah kennedia, en larmes.

Le CNDDR avait pour mission de désarmer  et d'accueillir les ex-combattants de Boko Haram mais davantage des zones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, de collecter et de stocker les armes et munitions. Mais en cinq (05) mois d'existence, le Comité s'est véritablement déployé sur le terrain. Même si ce déploiement reste très limité du fait des combats qui sont très rudes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

"En quelques mois vous ne pouvez pas résoudre les problèmes qui durent depuis 2016. Il faut d'abord asseoir les mécanismes pour que l'officieux puisse faire le travail et que l'officiel ne vienne se déclarer que, quand le processus a commencé à éclore. Et puis avec ce genre de processus, dites-vous bien qu'il n'est pas bon de faire du bruit ", explique Roland Ntsa, expert en questions de sécurité.

Rappelons que le 31 décembre 2018, lors de son adresse à la Nation, le Chef de l’Etat camerounais avait indiqué que la situation n'a que trop duré. "Si l'appel à déposer les armes que j'ai lancé reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront les instructions de les neutraliser. Je suis bien conscient de la désolation que ces insurgés infligent aux populations de ces régions. Cette situation ne peut plus durer", dixit le président Paul Biya.

Malgré les assurances données par Gabsa Nyagha Sixtus, le directeur des opérations du CNDDR dans le Nord-Ouest, qui se satisfait de quelques 21 combattants enregistrés jusqu'ici, il faut dire que la récolte est bien maigre. Les séparatistes ne sont pas prêts à déposer les armes.

 

Stéphanse Nzesseu

Published in Politique

Un groupe de travail constitué des femmes issues des régions du Nord et du Sud-ouest, déterminées à faire revenir la paix dans ces deux régions, s’est entretenu avec Faï Yengo Francis, Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration.

 

La mission actuelle de ce groupe de travail des femmes des régions du Nord et du Sud-ouest, est de rencontrer les autorités nationales et d’autres partenaires du Cameroun, afin de leurs proposer leur contribution et leur collaboration à toutes les initiatives visant à rétablir la paix dans ces régions nous rapporte Cameroon tribune.

Préoccupées par les conséquences désastreuses de la crise sociopolitique que traversent ces deux régions, ces femmes n’entendent ménager aucun effort pour y faire revenir le calme, la sécurité et la paix. Ladite rencontre s’est tenue le 15 mars dernier.

Après plus de 3 heures d’échanges avec Faï Yengo Francis, Esther Omam, Coordinatrice générale de ce Groupe de travail a déclaré à la presse : « Nous avons vu beaucoup de nos proches mourir, des enfants, des sœurs, nous avons vu tant de sang couler dans nos communautés. En tant que femmes, facteurs de paix et agents de développement, nous avons pensé qu'il était important de commencer à faire du lobbying et du plaidoyer à tous les niveaux, en rencontrant les principales parties prenantes, en essayant de tracer la voie à suivre, de déterminer les problèmes et de trouver des moyens de les atténuer. »

Avant de se rendre au CNDDR indique Cameroun Tribune, les femmes avaient au préalable lu le document relatif aux missions de l’institution et avaient des préoccupations à soulever.

« Tous ces efforts ne visent qu’à voir les différentes parties s’unir afin que nous puissions comme par le passé jouir de la paix dans nos communautés. Nous avons fait part de nos observations, et après avoir écouté, nous avons obtenu des éclaircissements », a renchéri Esther Omam.  Après la réunion, « Nous repartons dans notre groupe, nous rencontrerons les membres, leur présenterons le compte rendu de la réunion, analyserons et verrons ce qui doit être fait. » Parmi les propositions faites, le groupe de travail appelle à des entretiens en face à face et au dialogue.

« Nous croyons en l'écoute, au dialogue, en la discussion et l'action », a-t-elle ajouté. Nicoline Wazeh, l’une des membres du groupe de travail des femmes du Nord et du Sud-ouest, point focal à Yaoundé a dit avoir proposé à Fai Yengo Francis, dans le cadre de la mise en place des actions du CNDDR, d’inclure le Ministère de la promotion de la femme et de la famille.

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01