Parmi les sujets évoqués, figuraient en bonne place, la lutte contre l’extrémisme violent, cause principale du terrorisme
Au Cameroun depuis le 24 avril 2019 pour une visite conjointe de trois jours, Angel Losada le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Mohammed Chambas le représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel et François Fall le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale, ont tous été reçus en audience à l’immeuble Etoile à Yaoundé le 25 avril 2019 par Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, chef du gouvernement.
Au menu des échanges, les problèmes liés à l’insécurité dans plusieurs Régions du pays, le respect des droits de l’homme et des Libertés, le point sur la lutte contre les activités de Boko Haram et le développement dans les zones du bassin du Lac Tchad. Le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun sont les quatre pays qui subissent les exactions de la secte djihadiste d’origine nigériane et, les hôtes de Joseph Dion Ngute ont tenu à réaffirmer leurs soutiens, à ces pays qui subissent les exactions des terroristes : « La communauté internationale a donc décidé d’accompagner les Etats dans la lutte contre le terrorisme et le développement de ces régions. Au cours des réunions, on a levé près de 2 milliards d’euros qui seront mis à la disposition des 4 pays… Il y a le volet humanitaire, comme les déplacés que nous avons rencontrés… L’objectif de toutes ces actions est le retour de la paix et le développement » a expliqué François Fall.
Aucun communiqué n’a été publié pour informer sur les résolutions prises. Cependant, à sa sortie d’audience, François Fall, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale a déclaré à la presse que l’aide internationale aux pays du bassin du Lac Tchad était le principal sujet au centre des échanges : « Dans les quatre pays du bassin du Lac Tcahd, en plus des exactions de Boko Haram, il y a un déficit de développement et des problèmes d’éducation pour les jeunes. Ce qui fait que ces régions sont devenues une terre fertile pour Boko Haram.
Pendant son séjour au Cameroun, la mission conjointe UE-ONU a aussi rencontré les réfugiés dans la Région de l’Extrême-Nord, les acteurs impliqués dans la lutte contre l’extrémisme violent, le corps diplomatique et les acteurs de la société civile.
Nicole Ricci Minyem