Le 14 avril 2014, il y a 5 ans, 276 lycéennes, âgées entre 12 et 17 ans, étaient enlevées par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Le groupe islamiste avait alors pris d’assaut leur internat au lycée de Chibok avant de les emmener de force. Le combat pour leur libération avait alors ému le monde entier et le mouvement Bring back our girls était relayé dans le monde entier. Mais depuis, le slogan ne résonne plus, étouffé par d'autres tragédies. 5 ans après, que sont-elles devenues ?
En 2014, la police avait fait état d’un enlèvement de 276 adolescentes. Le soir même des faits, le 14 avril, 57 d’entre elles parvenaient à s’échapper, 107 autres seront finalement libérées, soit en s’enfuyant, soit libérées par l’armée ou bien encore au terme de négociations. Il en reste toujours 112 aux mains du mouvement Boko Haram.
Des jeunes filles qui avaient réussi à s’échapper avaient indiqué que la secte islamiste les avait retenues, dans la forêt de Sambisa, où le groupe armé possède des camps fortifiés. Abubakar Shekau, le chef du groupe extrémiste, avait revendiqué le 5 mai de la même année l’enlèvement des jeunes filles, disant qu’il allait les « vendre sur le marché » ou les marier de force.
Aujourd’hui encore, toute l’opinion continue de se poser la question de savoir ce que ces lycéennes sont devenues. Pour cause, elles sont toujours quelques 112 jeunes filles captives de Boko Haram cinq ans après leur enlèvement. Pour certaines familles, l’espoir reste le maitre mot. « Nous ne perdons pas espoir, nous demandons au gouvernement de faire plus d’effort pour ramener nos filles » a indiqué un parent au micro de TV5 monde.
Le combat pour leur libération avait ému le monde entier à l’image du slogan "Bring back our girls" relayé jusqu’à la maison blanche par Michelle Obama. Mais depuis, le slogan ne résonne plus, étouffé par d'autres tragédies. Que sont devenues ces 112 jeunes filles ? Combien d’entre elles sont encore vivantes ? Il est très difficile de le savoir.
Certaines ont sûrement été tuées dans les bombardements de l’armée, d’autres auraient péris de maladies et de faim dans des zones sous contrôle de Boko Haram que l’État tente d’asphyxiées. Notons qu’en près de dix ans, l’insurrection du groupe état islamique a fait 27 000 morts, 2 millions de déplacés et plusieurs milliers d’enlèvement.
Danielle Ngono Efondo