Dans un message porté adressé aux six préfets de la région, Midjiyawa Bakari lance l’alerte sur un projet d’attentats kamikazes sur le territoire camerounais. Il demande à ces autorités administratives de prendre en urgence des mesures nécessaires pour faire échec à ce projet macabre.
« 05 filles kamikazes dont les âges varieraient entre 14 et 16 ans, seraient en cours de conditionnement dans les bases Boko Haram de Mina et Teredji au Nigeria, dans le cadre d’un projet d’attentats que ce groupe terroriste envisagerait de mener sur le territoire camerounais », alerte le Gouerneur de la région de l’Extrême-Nord dans sa correspondance. Dans son message porté datée du 06 novembre 2020, Midjiyawa Bakari demande aux préfets : « de prendre, dans l’urgence, des mesures appropriées dans l’optique de faire échec à ce projet monstrueux et satanique de déstabilisation de notre territoire ».
Le numéro 1 de l’Extrême-Nord prescrit, la redynamisation sans délai des comités de vigilance de leurs circonscriptions administratives respectives autour des lieux de grands rassemblements à savoir les marchés, mosquées, églises et autres lieux de loisirs. Le Gouverneur commande également le renforcement systématique en collaboration avec les responsables des forces de l’ordre et de sécurité, des contrôles routiers, avec un accent particulier dans les zones frontalières.
Les départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari sont plus exposés aux incursions et attaques de Boko Haram du fait de leur proximité avec le Nigeria voisin, à en croire les informations fournies par le journal régional l’œil du Sahel. De nombreuses attaques des combattants de Boko Haram ont été enregistrées cette année dans la région de l’Extrême-Nord. La guerre contre ces insurgés a fait 2700 morts depuis 2013, apprend-on des sources non officielles.
Innocent D H
En échangeant avec Yves Le Drian, le général de brigade Frédéric Djonkep commandant de la Région militaire interarmées n°4 a indiqué que la force de la secte terroriste Boko Haram est «sérieusement anéantie».
Durant son séjour au Cameroun, Yves Le Drian le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la France s’est rendu dans la région de l’Extrême-Nord. Il y était pour s’enquérir au mieux de l’état de la lutte contre Boko Haram. Il a donc été entretenu par le général de brigade Frédéric Djonkep commandant de la Région militaire interarmées n°4. L’autorité la mieux placée pour parler de la lutte qui est faite à Boko Haram dans cette partie du pays. De son exposé donc, on retient que grâce à de nombreuses opérations menées sur le terrain, la force de nuisance de Boko Haram est sérieusement anéantie. «C'est pourquoi on n'enregistre plus que des incursions sporadiques qui sont en réalité des opérations de grand banditisme et non des revendications idéologiques ou confessionnelles », a indiqué le général de brigade Frédéric Djonkep.
Midjiyawa Bakari le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord dans sa prise de parole, a parlé de la situation sécuritaire au plan global. Le patron de l’Extrême-Nord a dit au Ministre français que le problème fondamental de l'insécurité dans son territoire de commandement, est beaucoup plus lié au déficit d'éducation qui se manifeste par la pauvreté qui accentue le taux de chômage, notamment chez les jeunes. Et cette situation facilite leur recrutement dans les bandes armées «qui leur promettent ciel et terre» a déclaré l’autorité.
Après avoir suivi ses interlocuteurs, Yves Le Drian a indiqué que son pays va maintenir son accompagnement du Cameroun dans la lutte contre cette secte. A la fin de son intervention, il a annoncé un soutien de la France de l'ordre de 30 milliards de F «pour soutenir la reconstruction et assurer la stabilisation dans la région de l'Extrême-Nord».
Liliane N.
La cérémonie y relative a eu lieu samedi 26 octobre 2019 dernier à Maga présidé par le gouverneur Midjiyawa Bakari.
Cette cérémonie faisait suite à l'annonce du ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji du déblocage d’urgence de 150 millions du président de la République pour une intervention rapide.
Il était donc question pour le patron de la région de l'extrême-Nord de remettre à plus d’un millier de familles des denrées alimentaires, du matériel de couchage et d’hygiène, du nécessaire pour les interventions médicales d’urgence et d’autres biens. Les familles sinistrées du Mayo Danay et du Logone et Chari ont reçu le don du Chef de l’Etat avec soulagement. Une gamme de fournitures qui manquait pour leur remonter le moral au moment où le fleuve Logone continue de dicter sa domination.
En remettant les dons du Couple présidentiel aux familles sinistrées samedi dernier, Midjiyawa bakari les a rassurées que tout sera mis en jeu pour leur apporter du soutien. Le temps que le Logone rentre dans son lit traditionnel et que les dégâts s’estompent, pour entrevoir d’autres solutions plus durables et plus efficaces.
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Marcel Ndi
La position des Etats-Unis n’a pas changé. Ils souhaitent non seulement aider le Cameroun dans la lutte contre la secte terroriste mais, accompagner notre pays dans la stabilisation post Boko-Haram. C’est ce qui a justifié la visite que Vernelle Fitzpatrick, chef de mission adjointe de l'ambassade des Etats-Unis a effectué dans la région de l'Extrême-Nord, la semaine dernière avec une délégation américaine, composée des membres du staff de l'Agence internationale du développement de son pays. Il aura été question pour eux, d’être mieux renseigner sur les affres du groupe terroriste Boko Haram et recenser les besoins urgents pouvant permettre à cette région de l'Extrême-Nord de redécoller, une fois que la secte aura été mise hors d’état de nuire.
Midjiyawa Bakari dans sa posture de gouverneur de la région de l'Extrême-Nord a donc accordé une audience assez conviviale à Vernelle Fitzpatrick et à sa délégation. Les hôtes du patron de cette région ont posé toutes les questions liées à la stabilité amorcée après le conflit contre Boko Haram. En bref, ils ont souhaité connaître les axes vers lesquels des projets peuvent être initiés pour permettre une amélioration des conditions de vie des populations.
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Tout ravi de cet intérêt manifesté par les Etats-Unis, Midjiyawa Bakari a indiqué que l’accompagnement de ce pays partenaire du Cameroun n’est nullement un apport de trop. Il a saisi l'occasion pour apprécier leur initiative d'être aux côtés du Cameroun dans cette phase de stabilisation amorcée après le conflit contre Boko Haram. Un conflit qui, n’a-t-il pas manqué de souligner a laissé beaucoup de séquelles.
Le patron de l’Extrême-Nord a par ailleurs parlé des efforts déployés par le gouvernement camerounais pour ramener la paix, et la sécurité, préserver les infrastructures de son territoire de commandement. De sa prise de parole, on retient toutefois que plusieurs défis restent encore à relever dans sa région. Il y a entre autres des besoins en infrastructures scolaires et hospitalières, en eau, en énergie voire en activités génératrices de revenus pour lutter contre le chômage des jeunes, principales cibles des terroristes.
Liliane N.
Des témoignages pathétiques. Des témoignages de jeunes qui ont vécu les violences des terroristes de Boko Haram ces dernières années. C’était mercredi 24 juillet dernier au Cercle municipal de Maroua sis au quartier Pitoaré au cours de la cérémonie du lancement du projet « Jeunesse et stabilisation pour la paix et la sécurité dans la région de l’Extrême-Nord ». Une cérémonie présidée par Midjiyawa Bakari, le gouverneur de cette région.
Ces témoignages des victimes ont été faits en présence de Siti Batoul Oussein, la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), de Jacques Boyer, le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), de Sébastien Bergeon, représentant de l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun.
Selon Cameroon Tribune, le gouvernement camerounais vient de mettre sur pied ce projet afin d’assurer un bon encadrement de ces jeunes victimes de l’insécurité. Avec l’appui des agences du système des Nations unies et le financement de l’Union européenne.
C’est un projet dont l’enveloppe est estimée à 1,5 milliard de FCFA, apprend-on. Il prévoit d’encadrer 30 000 jeunes filles et garçons âgés de 12 à 25 ans et qui sont issus des communes les plus affectées par la crise sécuritaire, à savoir, Fotokol, Makary, Mora, Kolofata, Mokolo et Mayo Moskota.
Il est question, à travers de nombreuses activités, de promouvoir la culture de la tolérance et du vivre ensemble, de faciliter l’insertion de ces jeunes qui auront préalablement bénéficié d’une formation dans les secteurs d’activités librement choisis. Il sera aussi question de mettre sur pied un dispositif nécessaire pouvant permettre d’améliorer la performance dans les écoles coraniques, et de financer les études pouvant permettre de comprendre les déterminants de la violence dans cette partie du pays.
Les jeunes qui le désirent, pourront tout simplement recevoir des appuis nécessaires pour mener leurs activités génératrices de revenus ; c’est une manne qui leur tombe ainsi du ciel. En toile de fonds le gouvernement vise la promotion de la paix, de la tolérance et du vivre-ensemble dans les communautés.
Ce projet est implémenté alors que la secte islamique continue de sévir dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. En effet, Une série d'attaques attribuées à Boko Haram ont fait au moins six victimes dans l'Extrême-nord du Cameroun, au cours des deux derniers jours, a-t-on appris de sources officielles, lundi.
Les attaques ont eu lieu samedi et dimanche dans plusieurs localités proches des frontières nigériennes. « Trois personnes ont été égorgées dans la nuit de dimanche à lundi à Kangalerie et Double, près de la frontière avec le Nigéria, voisin, par des combattants de Boko Haram », a indiqué à Anadolu le gouverneur de l’Extrême-Nord, Bakari Midjiyawa.
D’après l’autorité régionale, les villageois massacrés sont des membres des comités de vigilance camerounais qui aident l’armée au quotidien à combattre efficacement le terrorisme de Boko Haram. « Il s’agit certainement d’un règlement de compte », a-t-il estimé.
Dans deux autres incursions menées samedi soir à Limani dans le département du Logon-et-Chari près du Lac Tchad, le général Boubaba Dobekréo, commandant du secteur 1 de la Force mixte multinationale (FMM) indique que trois autres personnes ont également été tuées.
Otric N.
Tous sont impatients de retourner au pays natal après avoir bénéficié, pendant cinq ans, de l’hospitalité camerounaise. «Je rends grâce à Dieu pour sa protection. Moi, ma femme et mes deux enfants avons eu la vie sauce grâce à Dieu. Merci aussi au gouvernement camerounais et à toutes les ONG qui nous ont soutenus pendant ces moments difficiles. Aujourd’hui, nous voulons repartir à zéro et nous espérons que tout va bien se passer chez nous au Nigéria», confie ATIKU, chef de ménage au Camp de Minawao, dans un reportage diffusé sur la Crtv.
Au cours de la réunion préparatoire à ce rapatriement volontaire tenue récemment à Maroua, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord a indiqué que le gouvernement camerounais a pris toutes les dispositions pour faciliter le déroulement de cette activité.
« Sur le plan logistique et sécuritaire, toutes les ressources ont été mobilisées pour transporter en toute quiétude ces réfugiés du Camp de Minawao à l’aéroport International de Maroua Salak. L’autorité aéronautique et les ADC ont donné leur accord de principe. Le Préfet du Mayo-Tsanaga et le Sous-préfet de Mokolo sont à pied d’oeuvre et travaillent étroitement avec le HCR pour permettre aux réfugiés de rentrer avec tous leurs biens », a précisé Midjiyawa Bakari.
Au camp des réfugiés de Minawao, les préparatifs du rapatriement volontaire vont bon train. Une délégation officielle des responsables nigérians est attendue dans la région de l’Extrême-Nord le 27 avril prochain pour les dernières modalités de rapatriement.
Rappelons toutefois qu’en février dernier, près de 30.000 nigérians ont traversé le fleuve El-Beid, frontière naturelle entre le Cameroun et le Nigeria, pour échapper aux atrocités de Boko Haram. Ces réfugiés s’ajoutaient ainsi aux 9000 autres qui les avaient précédés une semaine avant.
Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) qui a appelé le Cameroun à « garder ses frontières ouvertes » pour accueillir ces civils, près de 100.000 personnes ont fui leurs domiciles dans le Nord-est du Nigeria depuis novembre 2018.
Il y a deux mois, l’ONU a lancé un appel à financement de 848 millions de dollars pour des projets humanitaires dans cette partie du Nigeria. 135 millions de dollars supplémentaires seront nécessaires pour venir en aide aux 228,500 citoyens de ce pays, réfugiés au Cameroun, au Tchad et au Niger.
Otric N.