Le président de la République vient de prendre plus d’un observateur à contre pied. Alors que plusieurs camerounais l’attendaient sur d’autres dossiers ou dans une posture va-t-en guerre, le Chef de l’Etat a à nouveau fait profil d’homme de paix.
Le discours que vient de prononcer le Président Paul BIYA ce mardi soir restera longtemps gravé dans l’esprit de tous ceux qui avaient affublé le chef des armées de tous les noms au lendemain des différentes adresses où il annonçait des lendemains difficiles pour les terroristes séparatistes.
Dès l’entame de son discours, Paul BIYA a commencé par énumérer les différentes actions menées par le gouvernement de la république pour que la paix revienne dans les régions du Nord-Ouest et du Sud ouest. Les actions pour solutionner les revendications des avocats et des enseignants, les recrutements dans la magistrature, la réforme de l’ENAM, du gouvernement avec la création d’un ministère dédié à la décentralisation et d’autres institutions créées pour apaiser les populations des régions en crise. En suivant l’évolution de son propos, on percevait effectivement que le gouvernement de la république a fait bien plus que ce que demandaient les populations en crise. Toutes choses qui donnaient de se dire que l’Etat en a fait suffisamment pour que la paix revienne. Or au même moment, des groupes armés par des camerounais vivants à l’extérieur continuent de semer la terreur et la désolation dans les villes et villages du Nord Ouest et du Sud Ouest.
Au point où on pouvait aisément se dire que le Chef de l’Etat allait cette fois ci appeler à un renforcement des moyens de répressions des différents groupes qui sévissent dans ces régions. Mais que non !
Paul BIYA, malgré tous les appels à la paix et au dialogue lancés aux séparatistes a cette fois ci sortie le grand jeu : le Grand dialogue national. Une fois de plus, le Président de la République fait appel à la meilleure méthode qui soit de résolution des conflits, le dialogue.
L’on se souvient que la même attitude avait habité Paul BIYA à l’heure de la dispute frontalière entre le Cameroun et le Nigéria. Le mendiant de la paix, alors qu’il était dans son droit, alors que la Cour Internationale de Justice lui avait donné raison dans le conflit frontalier, Paul BIYA a toujours choisi la voie du dialogue pour parvenir à la rétrocession des terres occupées par le voisin. Paul BIYA est un homme de paix.
Stéphane NZESSEU
Le Chef de l’Etat veut mobiliser toutes les ressources pour mettre un terme à la guerre qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plus de trois ans.
« J’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national ». Cette phrase est à n’en point douter la principale à retenir du discours de Paul Biya à la Nation, ce 10 septembre 2019. Le Président de la République informe que ce dialogue tant attendu, « permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation ».
« Le dialogue dont il est question, concernera principalement la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais il est évident qu’en cela même il touchera à des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre ensemble, il ne saurait intéresser uniquement les populations de ces deux régions », précise Paul Biya.
Thèmes à aborder
Ce dialogue aura donc vocation à « réunir, sans exclusive, les filles et les fils de notre cher et beau pays, le Cameroun, autour de valeurs qui nous sont chères : la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès ».
« Il s’articulera également autour de thèmes susceptibles d’apporter des réponses aux préoccupations des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi qu’à celles des autres régions de notre pays : le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, la reconstruction et le développement des zones touchées par le conflit, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans le développement du pays, etc. ».
Le premier ministre à la manœuvre
Présidé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, ce dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Seront également invités des représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des groupes armés et des victimes.
« Tout le monde ne pourra, et c’est compréhensible, prendre effectivement part à ce dialogue, mais chacun aura l’occasion d’y contribuer », fait savoir Paul Biya.
En amont de la tenue effective du dialogue, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, mènera de larges consultations, afin de recueillir les avis les plus divers, qui serviront de sources d’inspiration pour la conduite des débats. Des Délégations seront également envoyées dans les prochains jours à la rencontre de la diaspora, afin de lui permettre d’apporter sa contribution à ces réflexions sur la résolution de la crise.
Otric N.
Le président du Comité de pilotage de la reforme de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) a présenté au Chef de l’Etat Camerounais, le niveau d’avancement de cette reforme le 06 septembre dernier.
Le 06 septembre 2019, le Président de la République du Cameroun, Paul Biya a été informé du niveau d’avancement de la reforme de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), a relayé la Présidence de la République. C’était au cours d’une audience accordée au Palais de l’Unité à Yaoundé, au ministre gabonais des Affaires étrangères, Alain Claude Bilie-By-Nze, envoyé spécial du Président Ali Bongo Ondimba, qu’accompagnait le Secrétaire Général de la Ceeac. « Les hôtes du Chef de l’Etat ont rendu compte au Chef de l’Etat du niveau d’avancement de la réforme de la CEEAC. S’exprimant devant la presse au terme d’un entretien de près d’une heure, le Ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, par ailleurs président du Comité de pilotage de cette réforme, a indiqué que la restructuration engagée par les Chefs d’Etat a pour but de donner une impulsion nouvelle à la communauté économique sous-régionale. A cet effet, il a relevé qu’après les experts, le comité des ministres de la CEEAC a validé les projets de textes. Il est présent question, a-t-il précisé, de soumettre ces textes à l’approbation des dirigeants des Etats membres de la CEEAC au cours d’un sommet à venir », relève la Présidence de la République.
Cette reforme porte sur les principales missions de la Ceeac à savoir, assurer un climat global de paix, de sécurité et stabilité, encourager l’intégration et le commerce à travers l’interconnexion des infrastructures de communication et de connectivité. Les questions liées au développent durable, à la jeunesse, à la promotion de la femme…n’ont pas été oubliées.
Elle fera l’objet d’un sommet des chefs d'Etat et du gouvernement de la Ceeac en octobre prochain à Libreville, selon un communiqué de cette institution, publié le 09 septembre dernier. « Les textes établissent le cadre de la réforme. C'est après leur adoption par la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement que commencera sa mise en œuvre effective », souligne le communiqué.
La Ceeac regroupe 11 Etats. Notamment, l'Angola, Cameroun, République Démocratique du Congo, République du Congo, République centrafricaine, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tomé et Principe, Tchad, Burundi et Rwanda.
Marie MGUE
Cécile Mballa Eyenga, Directeur des Nations unies et de la Coopération décentralisée au Ministère des Relations extérieures révèle que tout est parti d’un acte de candidature du Cameroun. L’acte de candidature a été instruit par Paul Biya le Président de la République.
Contrairement à ce que d’aucuns ont pensé, les relations entre l’Organisation des Nations unies (Onu) et le Cameroun ne sont pas mal. Les séparatistes avaient déposé une plainte au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, dans le but d’avoir un envoi de forces multinationales dans les régions anglophones. Mais cette demande des séparatistes a été réfutée. Tout au contraire, le Cameroun vient plutôt d’être trouvé éligible au Fonds des Nations unies. Ledit Fonds a été mis en place pour la consolidation de la paix. Il s’agit d’un instrument financier, dont l’Onu se sert pour maintenir la paix dans les pays qui connaissent la crise.
Qu’est-ce qui s’est donc passé pour que le Cameroun soit choisi pour bénéficier du financement du Fonds de consolidation de la paix. Cécile Mballa Eyenga, Directeur des Nations unies et de la Coopération décentralisée au Ministère des Relations extérieures (Minrex) fait savoir que tout est parti, d’un acte de candidature du Cameroun, initié par le Chef de l’Etat. Cet acte de candidature a été fait le 31 janvier 2019.
« Sous la coordination du Premier ministre, chef du gouvernement, un Groupe de travail interministériel a été créé en mars 2019 pour préparer le dossier technique du Cameroun au Fonds de consolidation de la paix. Le Groupe de travail est présidé par un représentant du Premier ministre, et comprend un représentant du ministre des Relations extérieures, un représentant du ministre de l'Administration territoriale, un représentant du Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire, et un représentant du Bureau du Coordonnateur résident du Système des Nations unies au Cameroun », explique Cécile Mballa Eyenga.
Le Directeur des Nations unies et de la Coopération décentralisée au (Minrex) fait savoir que le dossier technique élaboré par le Groupe de travail a été d’abord validé par le gouvernement. Après il a été soumis à l'appréciation et à la sanction des Nations unies.
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« Après examen, les Nations unies se sont prononcées en faveur de cette demande jugée recevable parce que contenant des éléments objectifs, fiables et solides. C'est donc un travail de près de neuf mois, qui vient d'aboutir. Le Cameroun a été admis au Fonds de consolidation de la paix, compte dûment tenu des arguments présentés », ajoute-t-elle.
D’après celle-ci le montant de ce Fonds s'élève à près de 8,5 milliards de francs CFA pour la première phase. Et les interventions peuvent s’étendre sur une durée de 2 à 5 ans. Il est par ailleurs possible que les sommes allouées soient revues à la hausse compte tenu «de la fiabilité des projets présentés».
Liliane N.
A l’annonce de cette prise de parole de ce mardi, plusieurs camerounais sont dans l’expectative. Ils attendent avec beaucoup d’intérêts le discours du Chef de l’Etat qui intervient dans des circonstances particulières. Des tensions politiques, sécuritaires, économiques qui interpellent le Président de la République. Les citoyens de Yaoundé attendent de Paul BIYA qu’il dise un certain nombre de choses.
Il est 21 heures ce lundi soir. Non loin des agences de voyages au quartier Mvan, un regroupement de personnes se forme, et les voix s’élèvent. L’annonce d’un discours de Paul BIYA à la nation vient d’être lue sur les antennes du poste national de la CRTV, au cours du journal de 20 heures 30. Ces camerounais discutent de ce que le Chef de l’Etat peut dire ce mardi soir. C’est un discours extraordinaire que le Chef de l’Etat s’apprête à prononcer ce soir sur les antennes de la télévision et de la radio nationale. Elles sont extrêmement rare ces adresses à la Nation qui ne se soient pas dites le 31 Décembre ou le 10 Février.
Michel est chargeur pour le compte d’une agence de voyage qui fait la ligne de l’Est Cameroun « sincèrement, je ne m’attends à rien du ‘’vieux’’. Il nous a habitué aux discours policés et vides de sens. Il a l’habitude de dire des choses que ses collaborateurs ne vont pas exécuter. Du coup il n'y aura rien à se mettre sous la dent ». Mr Etoa est un passager en attente du départ de son bus. Pour lui « Paul BIYA est un grand homme. Ce qui est sûr c’est qu’il va nous surprendre. L’agenda du Président de la République n’est pas l’agenda du commun des camerounais. C’est vrai qu’il y a beaucoup de défis mais il faut s’attendre à ce que Paul BIYA parle de la crise anglophone. Moi je pense qu’il va durcir le ton sur les ambazoniens et demander à l’armée de donner l’assaut au NOSO. »
Pour les autres intervenants, les attentes tournent autour de la situation dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. D'aucuns souhaitent que le Chef de l’Etat prononce une grâce présidentielle à l’endroit de AYUK TABE et un arrêt de poursuite pour KAMTO et les siens. Plusieurs de ceux qui s’exprimaient sur la question ce soir là attendent par ailleurs que le Chef de l’Etat fasse l’état de lieu des chantiers de la Coupe d’Afrique des Nations vu que le CHAN c’est dans quelques mois, et d’autres encore n’attendent qu’une seule annonce, LA DÉMISSION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
Stéphane Nzesseu
Alors que s’ouvre ce jour, le procès du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, la chaîne française dans un reportage a voulu les présenter, lui et ses co accusés, comme des « victimes » d’un gouvernement qui se refuse à toute transition et est prêt à tout, même à museler celui qui est aujourd’hui présenté comme le principal parti d’opposition.
Les faits qui sont reprochés à Maurice Kamto et Cie sont clairement définis : Hostilité contre la Patrie, Insurrection, rébellion, destruction des biens publics …
Des chefs d’accusation qui prennent leur source dans les évènements qui se sont produits au lendemain de l’élection présidentielle du 08 octobre 2019. A partir du moment où, sans tenir compte des délais accordés à la Cour Constitutionnelle qui est le seul organisme au Cameroun, chargé de la proclamation des résultats, s’est auto proclamé vainqueur du scrutin, même si son directeur de campagne de l’époque, Paul Eric Kingue n’arrivaient pas à s’accorder sur les pourcentages obtenus.
La destruction des représentations diplomatiques en France et à Berlin
Même s’il a pris la décision après coup de condamner les actes posés par les membres de la brigade anti sardinards, qui se sont illustrés par des actes de barbarie depuis quelques mois, il n’en demeure pas moins que c’est la photo du professeur Maurice Kamto qui a été accrochée à la place de l’image du Président de la République élu le 08 Octobre 2018 : S.E Paul Biya.
Et, par rapport à la destruction de l’ambassade du Cameroun en France, ils sont nombreux, qui se posent toujours la question de savoir comment ces individus qui ont poursuivi de nombreux autres camerounais de leur haine, ont pu aussi facilement avoir accès aux locaux de cette représentation diplomatique, surtout quand on connait le dispositif sécuritaire qui est mis en place aux alentours de l’ambassade de France au Cameroun. Et, si les marches se sont déroulées plus ou moins dans le calme au Cameroun, l’on ne peut dire que ce fut le cas ailleurs.
Maurice Kamto et ses coaccusés étaient présents à la salle du tribunal militaire ce jour, pour répondre des faits qui leurs sont reprochés. Un tribunal qui, jusqu’aux émeutes de 2008, n’avait pas qualité à gérer les affaires « civiles ». Toutefois, au lendemain de ces dernières, alors qu’il était encore ministre délégué au ministère de la Justice, Maurice Kamto, est nommé président d’une commission chargée de rédiger le texte donnant compétence au Tribunal militaire de connaître des affaires civiles. C’est devant ce tribunal qu’ils seront de nouveau présentés le 08 Octobre prochain…
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Face à de nombreuses ingérences, notamment celle de la France, des Etats Unis et de plusieurs ONG internationales, le ministre des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella a été obligé de faire une mise au point, pour rappeler aux uns et aux autres que le Cameroun est un Etat souverain, qui dispose des lois aptes à lui permettre de résoudre tous les problèmes de Droit qui peuvent être posés.
Dans le reportage de France 24, le journaliste a fait remarquer que « la France est une ancienne puissance coloniale ». Elle ne saurait dès lors « réclamer la libération de Maurice Kamto, en faisant fortement pression sur le Président Biya pour qu'il puisse agir et élargir ces prisonniers », comme l’a prétendu le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian il y’a quelques jours.
Nicole Ricci Minyem
Selon la ministre de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtes, le Chef de l’Etat a ordonné un décaissement d’un milliard de francs CFA pour la reconstruction du pont sur le Mizo à Maroua et celui de Serewa à Tokombéré qui se sont effondré la semaine dernière.
Suite à l’effondrement des ponts de Mizo et Serewa la semaine dernière, la ministre de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtes, dépêchée en urgence sur les lieux du drame par le chef de l’Etat, Paul Biya, a effectué Samedi 31 août, une visite de travail de 48 heures dans cette région. Elle est allée s’enquérir de la situation des deux ponts effondrés.
Ainsi, l’ex maire de la commune de Banganté s’est premièrement rendue sur le pont de Mizao à Maroua pour écouter les populations et visiter la voie de contournement en chantier. Le cortège a ensuite mis le cap sur Tokombéré sur le radier de Serawa, également « cassé suites aux dernières pluies », a-t-on appris de plusieurs sources. Le ministre et sa forte délégation ont donc touché du doigt les dégâts et les conséquences de l’effondrement de deux ponts.
Selon la cellule de communication du Minhdu, Célestine Ketcha Courtes s’est indignée contre les « entreprises adjudicataires » qui n’ont pas pu anticiper sur le nouveau pont ou une voie de contournement. Elle a ainsi prescrit des mesures urgentes pour rétablir la circulation sur les ponts de Mizo et Serewa afin de faciliter la mobilité des riverains. Il s’agit de : la sécurisation des accès aux différents ouvrages endommagés ; L’aménagement en urgence des déviations, le démontage du pont Mizo endommagé ; le lancement en urgence de la construction du nouveau pont en préparation, la construction d’un ouvrage de franchissement sur le mayo Serewa à Tokombéré, le recadrage et la relance des travaux de réhabilitation de la voirie urbaine de la ville de Maroua.
Bref, Ketcha Courtes a reçu pour mission, d’implémenter en 48 heures, l'action urgente et durable du gouvernement, en recherchant les solutions adéquates pour des ouvrages attaqués par des changements climatiques et l'érosion. Ainsi donc, la ministre a annoncé qu’un décaissement d’un milliard de francs CFA, a été ordonné par le président de la République, Paul Biya, pour les travaux d’urgence et la construction des nouveaux ponts.
Notons que, la rupture de l’important pont sur le Mizo qui relie Maroua 2ème à Maroua 1er, a des conséquences économiques et sociales graves. C’est sûrement l’urgence de la reconstruction de ces infrastructures qui a amené le président de la République à dépêcher sur les lieux du sinistre, la ministre de l’habitat et du développement urbain.
Danielle Ngono Efondo
Le ministre de l'Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, a été le porteur du message et de l'assistance du Chef de l'Etat aux populations touchées par la crise dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a clôturé sa visite pour distribuer l'aide du chef de l'Etat aux personnes déplacées qui ont fui la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et ont trouvé refuge dans la région Ouest, le 28 août 2019 à Foumbot dans le département du Noun dans la région de l'Ouest au Cameroun.
Le premier jour de la visite, après que le ministre Atanga Nji eut quitté la capitale régionale de l'Ouest, Bafoussam, il s'est rendu directement à Dschang, chef-lieu du département de la Menoua, où il a présidé la cérémonie de distribution de l'aide à quelque 700 familles qui comptent environ 2 000 bénéficiaires.
Le message était pratiquement le même : il est venu sur instruction du chef de l'Etat, Paul Biya, pour distribuer son aide afin de sauver la situation des populations et leur assurer que le gouvernement a tout mis en place pour que la paix revienne dans les régions touchées afin que les personnes déplacées puissent retourner dans leurs localités respectives.
Mercredi après-midi, il s'est rendu à Foumbot après avoir présidé une réunion de sécurité pour évaluer la situation sécuritaire de la région Ouest à Bafoussam. L'aide était destinée à 700 familles. La directrice de la protection civile du ministère de l'Administration territoriale, Mariatou Yap, a indiqué que 500 des familles se trouvent dans l’arrondissement de Foumbot et 200 dans l’arrondissement de Kouptamo. L'aide comprenait 700 matelas, chacun pour une famille ; 1400 couvertures, 1400 sacs de riz, 175 cartons de savon, 100 cartons de poisson, 234 cartons d'huile et 34 cartons de sucre.
Le ministre Atanga Nji a profité de l'occasion pour dire aux personnes déplacées de faire confiance au gouvernement pour que des mesures soient prises afin que la situation revienne à la normale. Il a déclaré aux autorités éducatives du département du Noun que le Président Paul Biya leur a demandé de donner la priorité aux déplacés dans l'admission des enfants dans les écoles.
Il a ajouté que la vérité ne peut venir que du gouvernement. Le ministre a dit aux personnes déplacées que l'avenir est avec le gouvernement et non avec les sécessionnistes. Le ministre a annoncé que les 700 familles ont reçu les moyens de transport pour retourner dans leur localité d'accueil.
Intervenant suite la nomination de Ahmadou Sadaouna comme DG de la Société immobilière du Cameroun (SIC), cette marche de soutien et de remerciement a connu une forte mobilisation de la population samedi 24 août 2019 à Garoua. C’était sous les auspices de la Commission permanente départementale et de coordination du RDPC de la Bénoué.
C’est une marche qui a eu pour point de départ, la Permanence RDPC de Garoua et pour point de chute, les services du Gouverneur de la région du Nord. Occasion idoine pour les militants et sympathisants de toutes les sections RDPC de la Bénoué ainsi que les élites et forces vives de la région du nord qui ont comme un seul homme investi les artères de la ville de Garoua d’exprimer leur allégresse mais aussi et surtout leur reconnaissance au Président de la République Paul Biya pour le choix du Dr Ahmadou Sadaouna qui devra conduire désormais aux destinées de la direction générale de la Société immobilière du Cameroun (SIC). « Nous remercions du fond du cœur le Président de la République pour la nomination de notre ami et frère Ahmadou Sardaouna à la tête de la SIC », déclare Yaya Garga, vice-président de la Commission permanente départementale et de coordination du RDPC dans la Bénoué qui a pris part à ladite marche.
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Les mêmes sons de cloche ont retenti chez les jeunes qui, eux aussi se sont mobilisés en nombre. Mamnya Tizéma, présidente du Cnjc Garoua II a saisi l’opportunité pour faire passer un message de gratitude : « Nos remerciements vont vers Paul Biya, le Président de la République. Nous promettons de travailler dur pour toujours mériter la confiance du chef de l’Etat », dit-elle. Ahmadou Ayiwa, président de la section RDPC Bénoué Sud pour sa part, mentionne : « Nous avons voulu renvoyer l’ascenseur au chef de l’Etat en prenant des engagements. Nous croyons fermement que nous allons tenir ces engagements. Nous allons relever tous les défis qui se présentent à nous ».
Le Gouverneur de la Région du Nord, Jean Abate Edi’i a reçu la motion de soutien et de déférence adressée au chef de l’Etat Paul Biya. Il a d’ailleurs promis de la transmettre à qui de droit.
Innocent D H
Depuis trente-sept ans, Paul Biya exerce le pouvoir sans rien dévoiler de lui-même. Pour le percer à jour, il faut remonter le fil d’une existence marquée par les coups de théâtre.
Dans l’intimité de sa résidence de Mvomeka’a, Paul Biya pense-t-il au destin ? Ce passionné de lettres classiques s’interroge-t-il sur cette « moïra », pour citer Homère, fatalité aveugle et inexorable? En écoutant l’un de ses compositeurs favoris, l’allemand Ludwig van Beethoven, ressent-il l’angoisse de laisser l’oeuvre de sa vie inachevée ? Peu nombreux sont les intimes du chef de l’état capables de percer les mystères du palais d’Etoudi, guère moins opaques que ceux d’éleusis, dans la Grèce antique.
Depuis son accession au pouvoir, en 1982, tout a été tenté pour comprendre le président : psychologie, mysticisme, voire astrologie. Mais Paul Biya a su avancer masqué, s’efforçant, comme le confie un proche, « d’observer sans être observé ». Dans le brouillard qu’il se plaît à entretenir, il a entamé, en octobre 2018, son septième mandat. Après une élection contestée et en pleine crise anglophone qui ébranle son pays comme rarement il l’a été dans son histoire.
Dans Comme il vous plaira, William Shakespeare décrivait le monde comme « un théâtre » dans lequel chacun jouait un rôle en « sept âges ». Amateur de littérature, Paul Biya, le sphinx aux sept mandats, a-t-il lu le dramaturge anglais ? Jeune Afrique frappe les trois coups de son épopée.
1 Les jeunes années Un discret séminariste
Certains l’ont appelé « la terreur de Nden ». Le père Antoine Wollenschneider imaginait-il, dans son école catholique de ce village de la région du Centre, qu’il allait contribuer à forger l’identité du futur président du Cameroun ? En ce milieu des années 1940, Paul Biya n’est encore qu’un garçonnet studieux, plutôt frêle. Souvent, ce sont son frère aîné, Benoît Mvondo Assam, ou ses cousins, Benoît Assam Ebolo et Hyacinthe Eyinga Miame, qui se chargent de le protéger. On veut faire de lui un prêtre. Direction le séminaire Saint Joseph d’Akono.
« Ceux qui n’aboutissaient pas à la prêtrise repartaient tout de même avec une renaissance psychologique qui en faisait des hommes intègres et silencieux », assure un camarade du président, cité dans la biographie écrite par Michel Roger Emvana 1. « Certains croient qu’il est froid. C’est faux. […] Il peut devenir chaleureux et extraverti […]. Mais il sait aussi être discret et taciturne », confiait quant à elle sa sœur à Jacques Fame Ndongo, compagnon de route devenu ministre de l’enseignement supérieur, selon le même ouvrage.
En 1952, Biya rejoint la France, où il rencontre sa première épouse Jeanne-Irène. À l’institut des hautes études d’outre-mer, le Camerounais se distingue auprès de Louis-Paul Aujoulat. L’ancien secrétaire d’état à la France d’outre-mer voit en lui un jeune homme désintéressé, peu passionné par les joutes politiques qui se trament autour d’ahmadou Ahidjo, premier président du Cameroun indépendant. Pour Aujoulat, Biya est sans ambition et représente le parfait second pour le chef de l’état. Seule la première dame se méfie. Germaine Ahidjo n’éprouve aucune confiance envers celui dont le silence, pense-t-elle, doit cacher quelque chose.
1962-1982 : La conquête du pouvoir
Biya a toujours su choisir ses protecteurs. En 1962, son ascension commence: il entre comme chargé de mission à la présidence. « Assidu », « réservé », « dévoué », un ancien collègue ne tarit pas d’éloges. En 1967, il est nommé directeur du cabinet civil du président, qui n’hésite plus à lui confier les dossiers délicats. Certains se gaussent du « valet », de la « marionnette » Biya. Mais le jeune homme de 34 ans va les surprendre. « Il était sportif, avait une bonne hygiène de vie, pratiquait le footing au mont Fébé », se souvient un Français logeant à l’époque à Yaoundé. Biya s’entraîne aussi au tennis avec Zacharie Noah, le père de Yannick. « C’était un très bon administrateur, et Ahidjo s’est reposé sur lui, se souvient un ancien coopérant au Cameroun. Ahidjo avait de l’admiration pour lui, et Biya était fasciné par le charisme du président. »
En 1975, Ahidjo le nomme Premier ministre. À son épouse, il explique avoir choisi « le plus posé ». Le 29 juin 1979, il fait même du Premier ministre son successeur constitutionnel. L’ancien séminariste, qui n’a encore jamais été élu, se forge une image dans l’opinion. « On a longtemps cru qu’il ne faisait pas de politique, mais c’était justement sa stratégie », confie une de ses connaissances. Le 4 novembre 1982, Ahidjo annonce sa démission au profit de Biya. À la résidence du Lac, demeure du Premier ministre qu’il s’apprête à quitter, Jeanne-Irène filtre les entrées. Le nouveau président accepte les félicitations. Whisky et champagne sont servis. Mais la fête n’a rien de fastueux. « Il s’est aussitôt mis à gouverner avec un masque », se souvient un ancien camarade.
En 1982 et 1983, Biya compose ses gouvernements en consultant Ahmadou Ahidjo mais place peu à peu ses pions, notamment Joseph Zambo et Jean Nkuété, pour contrer les fidèles de l’ex-président. À la surprise d’Ahidjo, le « valet » s’affirme.
1983-1984 : L’impitoyable riposte
L’affrontement est inéluctable, et le 18 juin 1983 marque un tournant. Biya vient de remanier son gouvernement, sans prévenir Ahidjo. Ce dernier ne décolère pas : il convoque tous les ministres du Nord à la résidence du Lac, où l’ex-président a élu domicile. Il veut les pousser à démissionner. Dans la nuit, Maïkano Abdoulaye, ministre chargé des Forces armées et fidèle d’Ahidjo, réunit à son tour des officiers du Nord. Mais Biya apprend la manœuvre.
Le 22 août, il annonce que des individus, liés à Ahmadou Ahidjo, ont été arrêtés pour avoir voulu « porter atteinte à la sécurité de la République ». Le Premier ministre Bello
Bouba Maïgari est limogé, comme Maïkano Abdoulaye. Ahidjo est condamné à mort par contumace le 28 février 1984. Depuis la France, il fustige « la phobie du coup d’état [qui] s’est emparée de Paul Biya ». « Biya a appris à gouverner auprès d’ahidjo, qui savait se montrer retors et impitoyable », confie notre ancien coopérant français.
À peine un mois plus tard, le 6 avril, une tentative de putsch affole Yaoundé. Le palais présidentiel, où Biya s’est réfugié, est attaqué. Dans la nuit du 6 au 7, les loyalistes contre-attaquent. Le soir du 7, Biya annonce que le calme est revenu. « La victoire est acquise », ajoute-t-il. Parle-t-il de la bataille qui l’oppose à Ahidjo ? On le dit désormais méfiant, voire paranoïaque. « À partir de ce moment, Biya s’est assuré de contrôler le Nord et de ne plus lâcher la bride à l’appareil sécuritaire », confie un proche de la présidence.
1987-1988 : Le premier échec
Certains la vivent encore comme une trahison. Pourtant, quand Paul Biya prononce devant les députés, le 20 juin 1987, la phrase « Nous n’irons pas au FMI », il est applaudi. Depuis l’indépendance, le Cameroun d'Ahidjo a appliqué un libéralisme dit « planifié », dans lequel l’état conserve une forte emprise sur une économie menée à coups de plans quinquennaux. Celle-ci a permis au Cameroun de mieux passer la crise pétrolière de 1973 que ses voisins. Mais les temps difficiles commencent au milieu des années 1980. Cacao, café et coton ont subi une baisse de près de 65 % de leur valeur, et le pétrole voit ses cours chuter.
Paul Biya a soif de rupture. Il publie en 1987 Pour le libéralisme communautaire, livre dans lequel il expose ses ambitions. « L’idée était de promouvoir davantage de justice sociale et de mettre de l’ordre dans la gestion des affaires publiques », se souvient un économiste camerounais. En d’autres termes, explique un ancien de la présidence : « Il voulait faire passer l’idée que l’état n’était plus une vache à lait. » « Mais le président ne souhaitait pas que les mesures d’austérité paraissent imposées par l’étranger », ajoute-t-il.
« Il fallait conserver cette fierté qu’avaient les Camerounais d’avoir mieux traversé la crise que leurs voisins », explique un économiste. « Paul Biya voyait d’un mauvais œil une soumission au FMI », confie un proche du palais d’Etoudi. Mais, malgré le lancement d’un programme d’assainissement, les résultats ne suivent pas, et la promesse du président vole en éclats. En septembre 1988, le Cameroun entre dans un programme d’ajustement structurel du FMI. « C’est peut-être le premier échec de Biya », constate un opposant. « On a vu la fin du modèle camerounais, et le réveil a été douloureux. »
1991-1992 : Le temps des stratèges
Nous sommes le 27 juin 1991. Devant l’assemblée nationale, Paul Biya prend position : « Je l’ai dit et je le maintiens : la conférence nationale est sans objet au Cameroun. […] Nous nous soumettrons au verdict des urnes. » Le pays est pourtant en fâcheuse posture. En mai, l’opposition, menée par John Fru Ndi, a le vent en poupe. Elle lance une campagne de désobéissance civile pour paralyser l’activité dans les grandes villes. Beaucoup appellent à un dialogue national et à un départ de Biya. Mais l’intéressé a une stratégie: les urnes. « C’est une de ses caractéristiques: il ne cède pas à la pression », confie un habitué de la présidence. Conseillé par son secrétaire général, le nordiste Sadou Hayatou, et par son directeur du cabinet civil, le discret Laurent Esso, il propose des législatives anticipées au début de 1992. Le parti au pouvoir n’obtient qu’une majorité relative, mais Biya a réussi à diviser l’opposition entre Bello Bouba Maïgari, qui intègre l’assemblée, et les plus radicaux.
« Il a repris la main, en poussant le Social Democratic Front à boycotter et à délaisser le terrain pour un temps », se souvient un observateur. « Il ne voulait pas de la conférence et redoutait de perdre le pouvoir, comme Kérékou au Bénin ou Sassou Nguesso à Brazzaville », ajoute un proche de la présidence. « Sa force a été de jouer les élections contre la conférence, qu’il savait difficile à maîtriser. C’est une forme de révolution conservatrice, qui ne dérogeait pas à la doctrine de La Baule. »
2007-2011 : L’éternel candidat
« 2008 est la confirmation de l’état stationnaire du patient camerounais », glisse un opposant de l’époque. Depuis l’année précédente, le pays est à bout de souffle. Dans les provinces de l’ouest du Cameroun, en particulier dans le Littoral, on lance des appels à la désobéissance civile. Dans son camp, Paul Biya fait face à des dissensions, d’autant qu’il doit, constitutionnellement, quitter le pouvoir en 2011. « Biya a vu les potentiels dauphins, comme René Emmanuel Sadi ou Marafa Hamidou Yaya, s’agiter et a considéré que le pays n’était pas prêt », se souvient un ancien de la présidence.
À l’initiative de la communicante française Patricia Balme, il évoque à la fin de 2007 dans les médias l’idée d’une révision de la Constitution supprimant la limite des mandats. Le 31 décembre, il confirme: cette limitation « s’accorde mal avec l’idée même de choix démocratique ». Conseillé par Laurent Esso, devenu secrétaire général de la présidence, ou Martin Belinga Eboutou, son nouveau directeur du cabinet civil, il s’appuie sur les pétitions que Grégoire Owona – secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) – ne manque pas de faire circuler. La réforme de la Constitution est adoptée, le 10 avril 2008, par l’assemblée, tandis que les émeutes secouent le pays.
« Biya a réussi à s’imposer comme un candidat perpétuel pour mettre un terme à la course à la succession », conclut notre ancien du palais d’Etoudi. René Emmanuel Sadi affiche rapidement son soutien, dans « l’intérêt du Cameroun ». La boîte de Pandore restera close lors de la présidentielle de 2011.
« Biya a forcé les ambitieux à choisir entre la prison et la patience. [L’ex-secrétaire général de la présidence] Titus Edzoa et Marafa Hamidou Yaya sont tombés, mais Sadi est resté fidèle », décrypte un ex-ministre. Edzoa confiera : « Biya, c’est le machiavélisme […], il fait en sorte que les uns et les autres se rentrent dedans. » 7 2019 L’homme traqué.
Le 26 juin 2019, à l’hôtel Intercontinental de Genève, Paul Biya tente de s’imprégner de la sérénité suisse, aux côtés de sa seconde épouse, Chantal – devenue peu à peu une des grandes ordonnatrices du palais présidentiel. Mais 2019 n’est pas une année de la quiétude pour le couple. Après la crise anglophone et la présidentielle contestée de 2018, la tension n’a cessé de monter. Des activistes de la diaspora sont parvenus à se faufiler dans le palace. Parmi eux, une femme a dissimulé des menottes et attend le passage de Biya pour s’enchaîner à lui. Elle réclame, comme les autres manifestants massés à Genève, la démission du président. Le plan « menottes » échoue, mais des troubles éclatent, et la police suisse est obligée d’intervenir. L’incident tourne à la crise diplomatique. Sous pression, Paul Biya et son épouse quittent Genève le 5 juillet à 12h30.
« Je pense que cela l’a beaucoup affecté, d’autant que les pressions diplomatiques se sont aussi intensifiées », confie une source qui connaît le chef de l’état depuis les années 1970. Paul Biya, 86 ans, pense-t-il à son héritage? « Il ne cède pas à la pression mais est attentif à son image à l’étranger », ajoute une source à Etoudi. L’un de ses anciens partenaires sportifs conclut: « Il a conservé un fonds religieux et sait qu’il n’est pas éternel. Bien sûr, les derniers événements doivent alimenter sa réflexion. »
Source : Jeune Afrique