Les images sont saisissantes, le centre-ville de Genève est le théâtre d’affrontements entre les manifestants camerounais de la BAS et les forces de police Suisse. Des tirs de dissuasion, du gaz lacrymogène lancé en grande quantité, des camions de jets d’eau ont abondamment arrosé les militants pacifistes de la Brigade Anti Sardinards.
En effet, ils se sont retrouvés en grand nombre très tôt le matin à la place des Nations Unies. Les camerounais y ont démarré le rassemblement par des moments de communions marqués par des prises de paroles volontaires. Chacun venait et faisait le témoignage de son expérience de résistant avec en filigrane l’ambition de davantage galvaniser les autres marcheurs.
Puis est venu le moment de prendre la route, direction l’hôtel Intercontinental qui se trouve à 500 mètres environ de la place des Nations. Une fois la marche débutée, les militants de la brigade vont tomber nez à nez avec une escouade de policiers en combinaison anti-émeute. Il va s’en suivre une situation de course poursuite entre les policiers et la pléthore de manifestants venus de toute l’Europe, du Canada et des Etats Unis.
C’est alors qu’animé par un esprit poussé de patriotisme, la combattante connue sous le nom de Sandy Boston va s’asseoir et donner le dos à ligne de policiers qui chargeait sur les manifestants. Drapeau du Cameroun mis en exergue et bien posé sur le dos de la combattante, plusieurs membres de la BAS ont se sentir encouragé par l’acte de bravoure de l’amazone Sandy Boston. Elle sera accompagnée dans son acte par une autre amazonienne, la combattante Suzanne Barat. A elles deux elles vont commencer à influencer le cours de la journée, obligeant quelques fois les soldats. L’enchaînement de ces courts instant qu’aura duré les actions de ces dames, la police va garder la ceinture de sécurité devant maintenir les manifestants loin de l’hôtel intercontinental ?
Des partisans du président Paul Biya s’étaient eux aussi donné rendez-vous devant l’hôtel intercontinental, question de faire face aux membres de la brigade anti sardinards. Alors que les anti Biya subissent ce type de traitement de la part de la police, les autres (les pros Biya) se la coule douce même au milieu. Une situation qui est de nature à augmenter les frustrations dans la famille camerounaise.
Stéphane NZESSEU
Les habitants de la capitale économique du Cameroun, ont vécu ce jeudi 27 juin 2019 dans la matinée, une scène de panique qui a fait craindre le pire. A l’origine de cet incident, une violente confrontation entre les agents de la Communauté urbaine de Douala (Cud), et leurs confrères de la Commune d’arrondissement de Douala 1er. Deux vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux montrent suffisamment le degré de violence entre les deux parties.
Tout serait parti, d’un désaccord lors de leur déploiement dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain. Les employés de la Cud qui ont effectué une descente à Bonanjo, le quartier administratif situé dans l’arrondissement de Douala 1er, sont congédiés à leur arrivée par les agents de ladite mairie, qui vendaient des tickets de parking payant. Une activité pourtant interdite jusqu’à nouvel avis, par le Délégué du gouvernement auprès de la Cud, Dr Fritz Ntonè Ntonè, dans un communiqué qui date du 26 juin dernier.
C’est ainsi que les deux parties ont engagé une bataille violente, qui a attiré une grande foule. La Police est alors intervenue pour rétablir l’ordre. Un colonel du Groupement spécial d'opérations (GSO), une unité spéciale de la police a exécuté à plusieurs reprises, des tirs de gaz lacrymogène pour disperser le public. Prise de panique dans cette confusion, la foule s’est lancée à la quête d’un refuge. Une scène qui a créé plus de peur que de mal, parce qu’aucun blessé, n’a été enregistré, selon le sous Sous-préfet de l'arrondissement de Douala 1er, Jean Marie Tchakui. Après ces tirs, Bonanjo a repris son ambiance habituelle.
Pour rappel, ce différend qui oppose la Cud et la Mairie de Douala 1er, est la conséquence d’un communiqué du Délégué du gouvernement auprès de la Cud. Dans cette note, la Cud relève que des « individus non identifiés » font de la vente de tickets de parkings payants et le remorquage illicite de véhicules sur les voies publiques. Des activités qui selon elle, sème le trouble et le doute dans l'esprit des usagers de la route. Pour y mettre un terme, la Cud a interdit ces opérations jusqu'à nouvel avis. « Tout individu surpris en train de vendre des tickets ou faire du remorquage illicite sera interpellé et les tickets saisis ou sa remorqueuse immobilisée et mise en fourrière », a averti Dr Fritz Ntone Ntone. De son côté, la Mairie de Douala 1er, a estimé que ces opérations ne relèvent pas de la gestion de la Cud.
Marie MGUE